samedi 28 octobre 2017

BENDY AND BORIS, CHAPITRE 14

Bien le bonjour, tout le monde !

Le chapitre arrive un peu en retard car je suis en vacances ! Je vous écris depuis l'aéroport de Bruxelles, alors, forcément, c'est un peu compliqué. Mais heureusement, j'ai réussi à l'écrire dans les temps ! 

Bonne lecture !




Bendy et Cuphead s’étaient rendus dans un café proche de leur auberge afin d’y prendre le petit déjeuner. Ils avaient trouvé une place libre et s’y étaient installés tranquillement. Le mécanicien, encore fatigué de sa nuit avinée, s’était aussitôt à moitié allongé sur le plateau dans un grognement satisfait. Son attitude enfantine avait fait rire son interlocuteur qui avait alors appelé la jolie serveuse du café afin de passer commande.
-       Salut, poupée. Deux cafés crème et deux muffins, s’il te plaît.
La jeune fille prit les demandes en note avant de s’éloigner rapidement pour les préparer. Satisfait, le frère de Mugman reporta son attention sur son invité.
-       Tu vois ? Je t’invite pour boire un coup, comme un ami cool le ferait. Je ne fais pas ça pour n’importe qui, tu sais ? ajouta-t-il, moqueur, en pinçant la joue de Bendy comme le ferait un pépé gâteux.
Geste qui ne semblait pas vraiment au goût de l’intéressé.


Le mécanicien chassa les doigts pinceurs d’un revers de bras, agacé.
-       Arrête ça, mec, grogna-t-il.
Loin d’en prendre ombrage, ledit mec se mit à rire. Loin d’être amusé, Bendy se désintéressa de son voisin de table pour jouer avec les serviettes d’un air absent. Cuphead riva son regard surpris sur lui. Que lui prenait-il… ? Son invité semblait perdu dans ses pensées !
-       Bon, sérieusement, qu’est-ce qui se passe, Bends ? lui demanda-t-il alors doucement pour l’inciter à de se confier.
Bendy poussa un soupir. Le moment était venu aux explications, hein ? Toujours sans poser son regard sur son vis-à-vis, il se mit alors à lui confier ce qu’il pensait.  
-       Alors… Si je reprends, vous, les gars, vous avez été envoyés pour nous arrêter. Ce qui veut dire que vous savez ce que nous essayons d’accomplir, pas vrai ?
Le nervi du Diable approuva en hochant la tête. Le mécanicien lui coula un regard des plus méfiants.
-       Comment ? grogna-t-il.
Oh, tout simplement parce que nous sommes à l’origine de toute cette merde et que c’est le grand patron qui veut absolument que vous n’enrailliez pas ces projets !
Impossible de répondre ça, pas vrai ?
-       J’ignore totalement l’identité de celui qui nous fait chanter, mentit Cuphead avec une facilité étonnante. Et je ne connais pas non plus ses intentions.
Cuphead hésita à embrayer un court instant, mais, puisque le thème était venu sur la table, il devait s’en saisir avant que Bendy n’embraye sur autre chose.
-       Puisqu’on est sur le sujet, je pensais à ça… Vous avez besoin de nous pour ce voyage.
-       Attends… Vous voulez nous suivre ? lui demanda de confirmer un malade incrédule.


Cuphead serait tombé sur la tête en quittant son lit, ce matin ? Il voulait les accompagner, lui et Boris, dans la quête de l’Ink Machine ? Il voudrait donc l’aider à réparer l’artéfact qui lui permettrait de vaincre l’Inkness alors qu’il avait essayé, des semaines durant, de lui faire la peau ?
Comprenant dans le silence buté du mécanicien qu’il ne croyait absolument pas en ses paroles, le frère de Mugman déroula son argumentation. Il posa une main sur son épaule, comme s’il cherchait, par ce geste, à donner plus de poids à ses mots.
-       Bien sûr ! Réfléchis-y, plus on est, mieux c’est. Boris et toi seriez plus en sécurité avec nous deux dans les alentours.
Bendy ne sut que répondre, sceptique. Bien entendu, avoir les deux frères sous les yeux lui permettrait de les surveiller avec plus d’aisance. Mais pouvait-il réellement placer sa confiance en eux ? Mugman ne lui semblait pas réellement dangereux, mais ce n’était pas le cas de son aîné qui manipulait avec aisance son pouvoir de destruction. Même si ce dernier lui affirmait que ces rayons le répugnaient désormais, il n’était sûr de donner du crédit à ce discours.


La jolie serveuse revint avec leurs commandes. Elle plaça la tasse fumante de Cuphead devant lui avant de lui remettre son muffin en main propre, un sourire enjôleur sur les lèvres.   
-       Voici pour vous, monsieur.
-       Merci.
La jeune femme se tourna ensuite vers Bendy.
-       Et ça, c’est pour toi, bonhomme. C’est la maison qui offre.
L’intéressé se raidit. Il avait rêvé ou elle venait tout juste de le confondre avec un enfant ? Il était majeur, tout de même ! Petit de taille, certes, mais grand d’esprit ! Cependant, avant qu’il ne puisse ouvrir la bouche pour protester, son voisin de table le devança :
-       Heu, M’dame, mon ami ici présent est un homme adulte, vous savez. Ce qu’il n’a pas en taille, il le compense avec son intelligence, sa force et son style.
Le visage de la pauvre serveuse se contracta sous l’embarras. Elle porta une main à sa bouche, horriblement gênée de son erreur.
-       Oh, mon Dieu ! Je suis tellement désolée ! Je ne voulais pas… !


Cuphead rit afin de désamorcer la situation. 
-       Pas d’inquiétude, lui assura-t-il. Au moins, sa commande n’est plus gratuite.
La jeune fille essaya de suivre le mouvement, mais elle ne parvint qu’à sortir un rire nerveux, encore confuse de sa maladresse.
-       Ouais… Vraiment désolée, encore.
Elle s’empressa de s’éloigner d’un pas nerveux pour s’occuper d’un autre client. Cuphead, satisfait de son petit tour, but une gorgée de café. Il sentit alors le regard de Bendy sur lui. Ce dernier avait rivé son regard tranquille sur lui, un sourire amusé au coin de la lèvre.
-       Hé bien, tu es plutôt cool tout à coup ! le complimenta-t-il d’un ton moqueur.
-       Je ne vois pas de quoi tu parles, répliqua son interlocuteur qui se prêtait au jeu de bonne grâce. Je suis toujours cool.
Bendy posa son menton dans le creux de sa paume, amusé par le comportement enfantin de son vieil ennemi. Voilà une facette plus qu’intéressante de celui qu’il n’avait jamais considéré autrement que comme une machine à tuer ! Un assassin capable d’humour… On aura tout vu !
-       Et tu ne penses pas être allé trop loin avec tous ces compliments ? poursuivit le mécanicien.
-       Oh, j’avais tort ? rétorqua le frère de Mugman en haussant un sourcil.
-       Non, non, c’est vrai. Je suis bien tout ce que tu as dit.
Une fois encore, il était surpris par la facilité avec laquelle il pouvait converser avec Cuphead. Finalement, dans une autre vie, là où ils n’auraient jamais été ennemis… Sûrement ce seraient-ils bien entendus, tous les deux. Ils semblaient avoir tellement plus en commun qu’il ne le supposait au premier abord ! Bendy observa un moment le frère de Mugman mordre joyeusement dans son muffin. Peut-être avait-il vraiment changé après tout… Peut-être qu’il souhaitait sincèrement lui venir en aide. Le mécanicien sentit un sourire sincère lui monter aux lèvres. En fait, ça pourrait même être amusant de voyager avec les deux frères !  
-       Très bien, j’en parlerai avec Boris, promit-il.
Il n’avait pas besoin de spécifier à quoi il faisait allusion. Le visage de Cuphead s’éclaira et un sourire ravi fendit son visage en deux.

 
Il attrapa une main de Bendy dans la sienne et la secoua vigoureusement, tout à sa joie d’avoir réussi à convaincre le malade.
-       Oh, je le savais ! affirma-t-il alors que son sourire s’agrandissait encore. Je savais que tu ne me laisserais pas tomber.
Le mécanicien eut un petit rire alors qu’il essayait désespérément de récupérer sa main. Comment dire à Cuphead qu’il n’avait encore rien accepté ? Il préféra se taire et attaquer son petit déjeuner. Les deux frères aînés burent leur café et mangèrent leur pâtisserie dans le silence. Quand ils eurent terminé, ils se rendirent à la caisse, tenue par un chien à l’air fatigué. Alors que le frère de Mugman payait, une magnifique dame aux cheveux noirs et aux courbes voluptueuses débarqua dans la salle.  
-       Bimbo, chéri ! s’exclama-t-elle. Tu es allé à la librairie chercher les posters que j’avais commandés ?
-       Non, mon rayon de miel, répondit le caissier en levant un sourcil surpris. Tu me l’avais demandé ?
-       Bien sûr, voyons ! Oh, misère, je ne peux pas y aller moi-même, il y a tant à faire ici !
La demoiselle semblait vraiment embêtée par la situation. Ne pouvant s’empêcher de voler au secours d’une si charmante créature, Bendy s’approcha.
-       Si vous avez besoin que j’aille chercher vos posters, moi, je peux le faire, Madame !
-       Oh, mon chou, ce serait si adorable ! se réjouit la dame. Il y a une librairie à quelques rues d’ici tenue par une chatte du nom de Sheba. Je lui ai commandé des posters pour le café. Ils sont déjà réglés, ajouta-t-elle, et c’est au nom de Betty, Betty Boop !
Cuphead leva les yeux au ciel. Allons bon, voilà maintenant que le frère de Boris faisait le coursier ! Il l’appela et lui signala que, lui, il rentrait à l’auberge. Le mécanicien grogna au traître, mais sa mauvaise humeur s’envola quand Betty se pencha sur lui pour lui embrasser la joue.
-       Merci encore.
-       D… De rien, miss Betty, lui répondit le mécanicien avec un sourire béat.
Puis, après un dernier signe de la main, il s’en fut joyeusement dans les rues de la ville.

*

Profitant de l’heure encore matinale, Boris s’était rendu au marché afin de renouveler leurs provisions. Mugman avait évidemment voulu l’accompagner, plus qu’enthousiaste à l’idée de partager un moment privilégié avec son nouvel ami. Cependant, son attention s’était très vite détournée des pommes, oignons et autres pour se focaliser plutôt sur les objets les plus bizarres qui se trouvaient à sa portée. Il avait notamment déniché deux verres qui déformaient complètement le monde quand on les plaçait sur ses yeux ! Quelle fantastique découverte… 


Boris prit le parti d’ignorer les enfantillages de son nouvel ami. Il se pencha sur un sac de châtaignes, intéressé par le prix. Il s’apprêtait à demander au marchand s’il pouvait les examiner de plus près quand un cri aigu attira son attention. Il se retourna et vit que Mugman avait attrapé un souriceau par la peau du cou et soulevé de terre d’une main, un air mauvais sur le visage. L’enfant se débattait violemment, serrant entre ses minuscules menottes une pomme qui faisait presque la taille de sa tête. Le louveteau s’empressa d’intervenir.  
-         Mugman, que… ? Laisse partir ce pauvre petit !
L’intéressé ne répondit pas, le regard sombre. De sa main libre, il subtilisa le fruit qu’il tendit au frère de Bendy. Le souriceau se mit à pleurer, affolé. Il tendait ses petits bras dans le vain espoir de récupérer son bien.

 
Alors l’apprenti mécanicien comprit. Il venait de l’acheter, cette pomme ! Et l’enfant la lui avait volée. Il devait certainement être mort de faim pour en venir à de telles extrémités. Sous le regard halluciné de Mugman, Boris rendit alors la pomme au petit.
-       Tu n’avais qu’à demander, petit gars, lui sourit le louveteau. Tiens… 
L’expression du frère de Cuphead passa de l’étonnement au contentement. Il avait vraiment un bon ami… Doucement, il reposa l’enfant à terre.  
-       Et ne t’attire plus d’ennuis, d’accord ? lui recommanda Boris.
Le souriceau hocha timidement la tête puis s’enfuit sans demander son reste, serrant précieusement son bien entre ses mains. Boris l’observa s’en aller, un sourire satisfait sur les lèvres. Il leva son regard sur Mugman qui souriait également. L’apprenti mécanicien lui donna un léger coup d’épaule en riant.  


-       Je savais que tu avais un bon fond, lui confia le louveteau.
-       Merci…
Les deux amis reprirent leurs emplettes en papotant comme s’ils se connaissaient depuis toujours. Une superbe journée s’annonçait et, pour l’ensemble de nos protagonistes, ce serait une journée pleine de surprises.

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