Bien le bonjour, tout le monde !
Le week-end est enfin arrivé. Pour fêter ça, voici le quatrième chapitre des aventures de Bendy et Boris ! De plus, Cuphead et Mugman font leur grand retour ! Mais un terrible accident va se produire…
Bonne lecture !
Bendy s’était arrêté près d’une fontaine
publique pour se laver le visage. Un peu plus loin, Boris l’attendait avec
impatience, sautillant nerveusement d’un pied sur l’autre, un sourire béat sur
les lèvres. Il avait rencontré monsieur Mickey, il avait été dans la maison de
monsieur Mickey, il avait reçu un câlin de monsieur Mickey… Rien que d’y
penser, il riait tout seul. C’était encore mieux que dans ses rêves !
- Allez, Bendy ! lui cria-t-il. Dépêche-toi,
qu’on s’éloigne avant que je ne me mette à crier !
- Oui, oui, j’arrive, espèce de fanatique
de souris, lui répondit son frère, un sourire moqueur sur les lèvres.
Le mécanicien acheva rapidement sa
toilette et se saisit de ses gants. Alors qu’il s’apprêtait à rejoindre le
jeune loup, Bendy sentit deux mains agripper son col. Il se retrouva
soudainement soulevé de terre et plaqué contre le mur le plus proche. Sous ses
yeux horrifiés, Cuphead ricanait, un sourire mauvais sur les lèvres.
- Je t’ai manqué ? lui demanda son
agresseur, jubilant.
Bendy refusa de lui répondre. Où était
Boris ? Cuphead était toujours accompagné de son acolyte ! Son frère
pourrait s’en sortir seul, face à lui ? Pourvu qu’il ait réussi à
s’enfuir !
Pour l’heure, il fallait qu’il se
concentre sur son propre problème. Comment se débarrasser de Cuphead ? Ce
dernier posa alors un doigt contre son front, mortellement sérieux.
- Ne t’en fais pas, ce sera rapide et sans
douleur, lui promit le larbin du Diable.
Le doigt de Cuphead fut tout à coup
baigné d’une lueur bleue. Bendy écarquilla les yeux. Cette ordure avait des
pouvoirs ! Il fallait qu’il parvienne à se dégager de sa poigne ! Le
petit mécanicien fit alors la seule chose qui lui vint à l’esprit : il
frappa.
Son genou entra violemment en collision
avec l’entrejambe de son agresseur. Cuphead, ne s’attendant assurément pas à
une telle attaque, lâcha sa proie qui détala à toute vitesse sans demander son
reste. Le frère de Mugman, le corps endolori, ne parvenait à croire que cette
ordure avait été capable d’une méthode aussi lâche ! Il allait le lui
faire payer !
- Sale petit… jura-t-il, la voix
tremblante de souffrance. C’est comme ça que tu veux jouer, hein ?
Ignorant sa blessure lancinante, Cuphead
se lança à la poursuite du petit mécanicien. Ce dernier n’avait qu’une maigre
avance. Quand il vit son agresseur courir à sa suite, il accéléra encore. Vite,
vite, vite ! Il fallait qu’il retrouve Boris et qu’ils quittent cette ville !
Alors qu’il s’engageait dans une ruelle, Bendy aperçut son jeune frère,
poursuivi par Mugman. Le jeune loup, à sa vue, tenta de le rejoindre, mais il
vit alors que Cuphead se dressait dans le dos de son aîné, prêt à tirer. Non !
Il allait le tuer !
- Bendy ! hurla Boris.
Cuphead tira.
Bendy se jeta à terre dans un pur réflexe
de survie. Il sentit passer au-dessus de lui le rayon mortel dans un flash
aveuglant de lumière bleue. Boris se précipita sur lui pour le relever et
qu’ils reprennent leur fuite.
Ils n’en eurent pas le temps.
Un cri.
Un son affreux. Celui de la chair qui se
déchire, s’ouvre.
La couleur du sang qui teinte le monde.
Mugman s’effondra dans son propre sang,
les yeux encore écarquillés par la stupéfaction et l’incompréhension. Le rayon
mortel de Cuphead l’avait atteint de plein fouet. Dans leur cavalcade, les deux
frères n’avaient pas fait attention l’un à l’autre.
Mugman avait foncé tête la première. Il
était devenu la victime de son aîné. Ce dernier ne parvenait à y croire.
Hein ? Que s’était-il passé ? C’était impossible… C’était Bendy
qui était allongé là, sur les pavés. Ce n’était pas son benjamin, n’est-ce
pas ? Non, non, non ! C’était impossible ! Cuphead saisit sa tête
entre ses mains, le souffle court. Non, non, non !
Non ! Non ! Non !
Il s’effondra à genoux près du corps
inerte de son petit frère. Non…
- Hé, Mugs… lui chuchota-t-il
doucement en caressant sa joue. Garde les yeux ouverts, hein… Tiens bon, je
vais t’emmener à…
Mais Mugman venait de perdre
connaissance. Dans un sursaut de désespoir, Cuphead se mit à paniquer. Ses
mains s’agrippèrent aux épaules de son cadet pour le secouer dans le vain
espoir de le réveiller. NON ! Cédant à la panique, l’aîné se mit à hurler
après le blessé.
- Hé ! Hé ! Ouvre les yeux !
Ouvre-les ! Maintenant !
Non ! Tous pouvaient bien
crever ! Mais pas lui, pas Mugman ! Cuphead recueillit délicatement
le corps de son frère dans ses bras et le souleva. Rapidement, le sang imbiba
ses vêtements. C’était chaud, tellement chaud ! Toute cette vie qui
s’écoulait…
Boris, complètement désemparé, jeta un
coup d’œil inquiet à Bendy. Ce dernier lui indiqua d’un mouvement de tête de ne
pas bouger. Cependant, le jeune loup ne pouvait laisser les choses ainsi !
Il s’avança timidement, tremblant.
- M… Monsieur ? appela-t-il d’une voix
blanche. S’il vous plaît… Laissez-nous vous aider…
Un rire sanguinaire roula hors de la
gorge de Cuphead. Bendy attrapa vivement la main de Boris pour le tirer en
arrière, horrifié par le son affreux qui se déployait dans cette ruelle maculée
du sang d’un jeune garçon. Les épaules de leur agresseur tressautaient sous son
rire mauvais… malsain. Il n’y avait que du malheur dans cet éclat de voix
incontrôlable.
- Est-ce que j’ai dit que votre mort serait
rapide et sans douleur ? murmura l’aîné en serrant le blessé contre son
torse. Moi ? J’ai dit ça… ?
Un sourire fou vint fendre son visage.
Cuphead se tourna vers les deux mécaniciens qui reculèrent instinctivement d’un
pas, terrifiés par l’expression démente qui déformait le visage de leur
agresseur.
- Désolé, je voulais dire que j’allais vous
arracher les membres les uns après les autres ! Et je vais adorer
ça !
Et de nouveau, il se mit à rire. Bendy
tira sur la main de Boris pour l’obliger à le suivre et se mit à reculer.
Cuphead avait définitivement perdu l’esprit… Il fallait qu’ils s’en aillent
avant qu’il ne se retourne contre eux !
- Partons, Boris, ordonna-t-il d’une voix
faible.
- Mais, et à propos de… ? protesta le
jeune loup, les larmes aux yeux.
- Ce n’est pas notre problème, le coupa
sèchement son aîné. Il est entre les mains de son frère, dorénavant.
Bendy se préoccupait peu de Cuphead et de
Mugman. Tout ce qu’il souhaitait, c’était s’éloigner au plus vite de ce fou
furieux ! Sans laisser à son cadet le loisir de protester plus longtemps, le
mécanicien se mit à courir à travers les rues ensoleillées de la ville, tenant
toujours fermement le louveteau par la main. Ils devaient trouver une cachette
ou un moyen de transport ! Peu importe, du moment qu’ils ne croisaient
plus le chemin de ce malade mental.
Top préoccupé par son plan d’évasion,
Bendy ne se rendit pas tout de suite compte que Boris pleurait à chaudes
larmes. Excédé, l’aîné arrêta de courir.
- Pour l’amour de… ! Boris, ils méritent tous les deux de
mourir !
Le louveteau ne put répondre tout de
suite, incapable d’endiguer ses larmes. Il les écrasait au fur et à mesure sur
ses joues, mais ses sanglots ne s’apaisaient pas. Il balbutia plusieurs fois un
début de phrase, mais il lui fallut d’abord se calmer.
- M… Mais ils ne semblent pas si mauvais
que ça ! se récria le louveteau.
- Boris, soupira son aîné.
- Je suis sûr que quelqu’un les force à
agir comme ça ! poursuivit Boris alors que les larmes recommençaient à
s’écouler de ses yeux. Le pauvre… Tu te rends compte ? Il a tiré sur…
sur son propre frère…
Sa voix était morte au fur et à mesure de
sa phrase, comme écrasée par l’immonde réalité. Bendy sourit tristement et se
mit sur la pointe des pieds pour caresser la tête de son jeune frère. Celui-ci,
épuisé par la course et les larmes, se laissa glisser à terre. Son louveteau
préféré avait vraiment un grand cœur… Mais un cœur assurément trop grand.
C’était son rôle, de l’endurcir. Car il ne serait pas toujours là pour veiller
sur ses arrières.
Cependant, l’épreuve que venait de vivre
son petit frère était terrible. Alors, pour une fois, il pouvait juste sécher
ses larmes et le réconforter. Il lui ferait la leçon un autre jour…
- Ne t’en fais pas, Boris, ces deux idiots
sont solides, lui assura-t-il. Ils s’en remettront.
- V… Vraiment ? murmura le petit loup,
une lueur d’espoir dans le regard.
- Bien sûr !
Le malade lui sourit afin de le rassurer.
Afin de lui changer les idées, il avait une méthode infaillible qu’il utilisait
depuis que Boris était tout petit. Bendy attrapa ses joues entre ses doigts et
frotta son nez contre le sien.
- Alors, où est mon joyeux petit
loup ? lui demanda-t-il.
L’intéressé marmonna sa réponse, mais
cela ne convenait pas au mécanicien.
- Je ne t’ai pas entendu !
- Je suis là ! répéta plus fort son
cadet.
- Bien.
Bendy, satisfait, et accepta de libérer
ses joues endolories.
- Allez, l’encouragea-t-il, quittons cette
ville. Après tout, on a une quête à mener, non ?
2 commentaires:
Awwwww j'ai faillit verser une larme ;^;
Le sccène est assez terrible, en effet :/
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