dimanche 30 juin 2013

DOPPELGANGER

   Vacances ! Ça y est, les épreuves de bac sont terminées ! Les vacances vont pouvoir commencer pour de bon ! Et pour fêter l'évènement, deux choses. Premièrement, le gagnant du concours “A vous la suite !” a été désigné ! Je ne publierai, en définitive, que le premier sur le blog, n'ayant malheureusement reçu que de candidatures. 
   La deuxième chose est la présentation d'un petit bijou de lecture que je tenais absolument à vous présenter. Cela faisait longtemps qu'un livre ne m'avait pas autant plu ! 

   Il nous vient directement des Etats-Unis, écrit par David Stahler Jr, ce livre est monstrueusement délicieux. Le titre tout d'abord m'a vivement interpelé. Je connaissais les dolppegängers, mais je n'avais encore jamais lu de romans à leur sujet.
   Alors vient la question “Qu'est-ce que c'est que ce machin ?” que certains doivent se poser. Alors, un dolppegänger est, selon le folklore allemand, un double, une sorte de jumeau maléfique d'un être humain. Traduit littéralement, c'est “celui qui se voit”. On dit d'ailleurs que voir son double annonce notre mort prochaine… Hum, que c'est réjouissant ! 

   Ce n'est pas le cas dans ce roman. Stahler Jr s'approprie cette légende et la transforme. Voici un extrait qui est assez parlant et qui, je pense, vous mettra l'eau à la bouche. 

"C'est l'une des étrangetés propres aux doppelgängers.Ce n'est pas parce que nous n'avons rien d'humain que les humains ne nous attirent pas. A écouter ma mère, il faudrait que nous les méprisions – ils sont faibles, nous leur sommes supérieurs. Mais la vérité, c'est que nous revenons sans cesse à eux. Nous avons besoin de vivre parmi eux, nous avons besoin d'être eux autant que nous avons besoin de les tuer. Ces deux aspects ont une importance identique. C'est peut-être la raison pour laquelle les doppelgängers détestent tant les humains : notre obsession, notre dépendance, notre désir nous sont intolérables. Telle est notre faiblesse." 

   Miam, je vais aller le relire, moi  ! Comment ça, je dois finir l'article avant ? Bon, OK, OK… 
   Le principe est le suivant : les doppelgängers, pour vivre, agissent comme des parasites ; ils tuent des êtres humains, puis s'approprient à la fois leur apparence et leur vie. C'est le cas de notre narrateur qui nous raconte d'abord son enfance, avec une mère heu… particulière, puis ses premiers meurtres. 
   Je ne veux rien vous dévoiler, ce serait un gâchis phénoménal, alors je vais m'arrêter là. Mais ce livre est vraiment à lire. Le narrateur nous dévoile, à travers ses yeux, une peinture de notre Amérique contemporaine, une face cachée et sombre. Cette histoire pourrait vous paraître lourde ou triste, car on parle quand même de meurtres et d'une famille où l'alcool fait des ravages, mais le tout est tellement bien mené par l'auteur que l'histoire n'en ait que plus prenante. 
   J'espère vous avoir convaincu parce qu'il serait réellement dommage de passer à côté d'une telle histoire !
   A la prochaine pour les résultats du concours ! 

Marine Lafontaine 

lundi 24 juin 2013

MÉDÉE, CHAPITRE 3

Voici le chapitre 3 de Médée, comme promis ! En espérant qu'il vous plaise ! Bonne lecture !

 
Les Bacchantes, armées de leurs lyres, devaient danser une folle ronde, remplissant les airs de leurs chants distordus. Toute à leur ivresse, elles ne tarderaient pas à arracher les têtes de ceux qu’elles croiseront sur leur chemin.
Ainsi va l’escorte de Bacchus.
Médée les avait souvent observées de loin. Ses orbes glacés parcouraient leurs chairs, à peine cachées sous les peaux de tigre qu’elles s’étaient jetées en travers de leurs épaules. Elle se souvenait avoir interrogé son aïeule, Sol Indiges, dieu du soleil, à leur sujet. Comment des créatures aussi joyeuses pouvaient-elles habiter une telle folie meurtrière ?
Aujourd’hui, elle comprenait.
Cette envie de rire, de danser, alors que seule la haine faisait mouvoir vos membres. Comme une lueur de folie, une baise rougeoyante… Il suffisait d’un souffle pour en faire un brasier destructeur… Alors si trois furies soufflaient à plein poumons dessus, nul doute que le feu qu’elles provoqueraient serait spectaculaire.
Médée leva une main blanche vers les feux qui dansaient dans le lointain. Des braseros avaient été allumés dans les rues alors qu’une parade répandait sa joie sur tous les habitants de Corinthe. Silencieuse, un étrange sourire gravé sur le coin des lèvres, la magicienne contemplait ces danseuses qui riaient, telles les Bacchantes, ces musiciens qui éclaboussaient le monde de leurs notes liquides. A ses côtés, Nérine demeurait immobile, le souffle quasiment suspendu, les yeux rivés sur sa maîtresse. Elle songeait à cette lueur folle qui se tapissait au fond de ses prunelles et un sentiment proche de la terreur glaçait son être. Bien qu’elle ait toujours craint sa maîtresse, c’était la première fois qu’elle se sentait elle-même en danger. Jupiter seul savait à quel point les pouvoirs de Médée étaient terrifiants ! des coups donnés contre le battant de la porte arracha la nourrice à ses sombres pensées.     
-                Prêtresse, vos enfants vous demandent, annonça une voix féminine.
-                Faites-les entrer, ordonna Médée d’un ton doucereux.
Phérès et Merméros entrèrent en trombe dans la chambre de leur mère. Cette dernière leur ouvrit les bras pour qu’ils puissent s’y réfugier.
-                Mère ! pépia Merméros avec innocence. Vous êtes belle !
-                Merci, mon fils, sourit cette dernière.
Médée était habillée d’un chiton, cette ample tunique noire, dont les longues manches étaient fendues en deux à partir du coude et retenu aux épaules par des fibules ornées de pierreries. Par dessus, Nérine avait ajusté une stola argentée. Les cheveux de Médée coulaient dans son dos, libres de tout lien. Curieux, Phérès détailla la toilette de sa génitrice et esquissa un fin sourire, saisissant avec facilité les différents messages qui émanaient de cette simple tenue. La qualité du tissu prouvait le haut statu social de Médée et la stola était tout vêtement qu’une femme mariée se devait de porter en public. Mais les cheveux lâchés étaient portés ainsi en signe de deuil. Sa mère jouait sur un habile paradoxe, proclamant ouvertement qu’elle était encore liée à Jason tout en dénigrant complètement son mari. Et ses couleurs, et ses pierres précieuses… Saphir, pierre de lune, perle et cristal…    
-                Mère, vous vous rendez à la réception en tant que prêtresse d’Hécate ? lui demanda-t-il.
-                C’est exact, Phérès. Lors d’un choix aussi important, il est normal qu’Hécate soit présente pour leur montrer les voies du destin… 
Elle lui grimaça un horrible rictus qui dévoila ses dents sombres. Phérès cilla à peine devant cette vision cauchemardesque. Dans quoi sa mère avait-elle planté ses crocs pour les maculer de sang ? Il fit courir son regard sur le sol de la chambre et fronça les sourcils en voyant, dans un coin de la pièce, une chouette effraie aux ailes brisées. Son esprit d’enfant ne s’en effraya pas pour autant, voyant ici encore la symbolique du geste de sa mère. La chouette effraie était un attribut de Minerve, la déesse qui avait veillé sur les Argonautes lors de leur épopée.
Elle était la déesse qui était à l’origine de la rencontre de la magicienne et du prince déchu d’Iolcos.
Elle était à l’origine de sa tragédie…
Médée tendit la main à ses fils. 
-                Venez, doux enfants, allons donc assister à la fête que nous offre votre pitoyable père.

Créuse était assise devant une coiffeuse entièrement édifiée à partir de marbre de Paros alors que des esclaves se pressaient autour d’elle pour arranger ses magnifiques cheveux d’une blondeur quasi irréelle. La princesse de Corinthe fixait son reflet droit dans les yeux, comme si elle menait un combat contre elle-même. Quand on frappa à sa porte, elle chassa ses suivantes d’un geste agacé de la main et se redressa.  
-                Entrez ! lança-t-elle.
Un homme coiffé de cheveux dorés pénétra ses appartements. Créuse sentit son cœur s’accélérer dans sa poitrine à la vue de son futur époux. Il portait le paludamentum, un manteau rouge, qui lui sied à merveille. La princesse ouvrit la bouche pour parler, mais Jason lui fit signe de se taire.
-                Douce Créuse, femme, que vous êtes belle ! lui déclama-t-il avec un sourire émerveillé.
-                Jason… 
Il l’observait avec avidité. Mais ce n’était pas la femme qu’il voyait. Sous ses yeux se dessinaient une gloire, une ascension au trône. Dans son regard brillait les joyaux de la couronne de Créon, couronne qui sera bientôt sienne. Il avait tant envie de poser ses doigts su cet amas de richesses, sur cet amas de pouvoirs… Oui, il voulait le tenir entre ses mains… Un hoquet étranglé le tira de son hallucination éveillée. Il remarqua ses mains posées sur les hanches rondes de Créuse et un sourire de loup vint se dessiner sur ses lèvres.
-                Ma chère et tendre, je suis las de vous attendre… 
-                Vous ne devriez pas être là, murmura la fille de Créon, le visage dévoré par un feu dévastateur qui rougissait ses joues.
Un délicieux frisson la parcourut toute entière alors que les mains de son futur époux migraient dans le bas de son dos.
-                Je vous veux toute entière… lui susurra-t-il au creux de l’oreille.
-                Oh, Jason… 
Elle hoqueta en sentant ses mains se faire plus aventureuses. Jason se recula alors, la laissant pantelante. Malgré la brume de plaisir dans lequel elle s’était plonge, Créuse put percevoir la vive inquiétude sur le visage de son fiancé.
-                Qu’avez-vous ? s’enquit-elle. C’est encore elle ? ajouta-t-elle d’une voix mauvaise.
-                De qui parlez-vous ? s’étonna le prince déchu. De Médée ?
L’air colérique qui planait dans les yeux de la princesse de Corinthe valait bien toutes les réponses.
-                N’ayez rien à craindre, lui assura-t-il. Non, en fait, mon désarroi trouve sa source ailleurs.
-                Qu’en est-il donc ? Parlez, je vous en prie !
Jason leva sur elle un visage si sincèrement peiné que la princesse sentit un aiguillon jaloux se planter dans sa poitrine. Depuis le premier jour, elle l’avait désiré. Elle avait désiré ce magnifique prince. Le poison avait depuis longtemps rongé son âme, elle était corrompue à jamais. Car, contre l’âcre jalousie dont elle était sujette, aucun remède jusque là n’avait eu d’effet. Elle se souvenait d’avoir contemplé le mariage de Jason et Médée du haut de son balcon, le corps tout entier secoué de haine.
Et aujourd’hui, alors qu’elle allait enfin avoir pour elle cet homme qu’elle désirait tant, quelque chose le préoccupait, prenait plus de place dans son esprit qu’elle.
Et ça, elle ne le supportait pas. 
-                Voyez-vous, Créuse, votre père a ordonné une loi que je ne saurai respecter.
Créuse se recula, l’air froid. De la femme amoureuse, elle passa au statu d’héritière de Créon.
-                Quelle loi donc vous importune ?
-                L’exil de la chair de ma chair, le sang de mon sang, les larmes de mes étoiles. Mes enfants, Créuse ! Je ne peux supporter qu’on les sépare de moi !
-                Si tel est l’ordre du roi, vous ne pouvez vous y dérober, répliqua la princesse d’une voix sans appel.
Elle se raidit en sentant des mains prendre en otage ses doigts. Elle voulut reculer, mais Jason la tenait fermement contre lui.
-                Je vous en prie, Créuse… Si vous parlez à votre père, il vous écoutera. Moi, non… ce sont mes enfants, ma seule fierté, ma raison de vivre ! Oh, j’aimerai tant qu’ils soient élevés par une femme aussi formidable que vous !
La femme refit surface sous le masque de froideur de la princesse. Son cœur battit plus fort dans sa poitrine. Jason souhaitait-il vraiment faire d’elle la mère de ses enfants ? Mais son humeur s’assombrit tout aussitôt. Les enfants de Médée… Elle eut un frisson de dégoût. Ils charriaient dans leurs veines le sang gâté de leur mère. Et rien que pour cela, elle comprenait pourquoi son père tenait à les exiler.
Pourtant, il était déjà arrivé à Créuse de s’amuser avec Merméros. Ce gamin innocent aux boucles claires et au rire jaillissant était une compagnie des plus agréable. Mais son frère… Si l’un avait hérité du côté lumineux de leur père, l’autre semblait avoir été façonné dans le même moule qui donna naissance à cette créature qu’était Médée. Phérès possédait ses yeux qui peuvent vous fouiller l’âme sans que vous ne puissiez rien y faire. Il avait dans la voix cette impulsion, cette étincelle malfaisante qui le liait à l’obscur. Oui, cet enfant était terrifiant… 
-                Jason, décida Créuse finalement, j’accepterai de parler à mon père en votre nom.
-                Oh, Créuse, vous êtes si merveilleuse !
-                Veuillez ne pas m’interrompre, je vous prie.
-                Oh, oui, bien sûr… Excusez-moi.
-                Je veux, qu’en échange, Médée me donne sa robe de mariage.
Jason eut l’air surpris, ne comprenant visiblement pas le pourquoi d’une telle demande. Mais Créuse n’avait pas choisi cette robe au hasard : c’était le seul objet qui appartenait encore réellement à Médée. Cette robe était splendide, une merveille, tissée à la main dans un tissu chatoyant et ce par la main même de Circée, sa tante, offerte pour son mariage. Du passée de la magicienne, de son passée glorieux et dorée de princesse de Colchide, c’était tout ce qu’il restait… 
Créuse voulait détruire Médée, définitivement. Elle voulait que ce monstre souffre, qu’il souffre autant qu’elle avait souffert durant toutes ces années en voyant l’homme qu’elle aimait dans ses bras. 
-                C’est l’unique condition, asséna-t-elle d’un ton bas et roque. Vous n’aurez pas de mal à la respecter, non ?
-                Non, je ne le pense pas, acquiesça Jason. Si tel est votre souhait, très chère, il ne saurait me tarder de le réaliser, bien évidemment !
Créuse sourit, un rictus plein d’amour et de haine.
Sa vengeance allait pouvoir s’accomplir dans son entièreté.

Médée riait.
Nérine, glacée d’effroi, la voyait danser sur les cadavres des animaux qu’elle avait sacrifié en l’honneur des pieds. Ses pieds nus écrasaient les entrailles répandues sur le sol et sa tenue était maculée de sang. Elle en avait jusque sur le visage et dans les cheveux. 
-                Pluton, Proserpine, Hécate, Sol, oh, divinités tout puissantes ! s’époumonait la magicienne, bras levés vers le ciel, comme pour prendre à témoin les astres de sa folie. Minerve, entends-moi, vois ! Toi qui a choisi comme héros Jason, je vais te prouver que nous autres, infernaux, nous sommes plus aptes que lui à remplir quelconque mission. Ah, toison d’or, t’en rappelles-tu ?
Elle éclata de nouveau de rire. Les torches accrochées aux murs vacillèrent puis leurs flammes vira progressivement au noir, jusqu’à ce qu’une lumière crépusculaire envahisse la pièce où Médée s’était enfermée avec sa nourrice pour procéder à son macabre rituel.
La nièce de Circée eut un rictus terrifiant, qui aurait glacé le sang de n’importe quel mortel. Elle siffla, une stridulation stridente qui vrilla le crâne de Nérine.
-                Mes sœurs, furies, soyez présentes, plus horribles encore qu’au jour de mon mariage ! venez, présentez-vous à moi, avec vos mains ensanglantées, brandissez les torches soufflées de mon hymen brisé ! Faites payer à Jason qui a souillé nos vœux… 
La princesse de Colchide se ploya, comme si ses paroles lui coûtaient. Elle planta ses ongles aigus dans la chair tendre de ses paumes.
-                NON ! hurla-t-elle d’une voix suraiguë. Ne vous contentez pas de le poursuivre et de le tourmenter jusqu’au fin fond de ses cauchemars ! Son supplice doit être plus terrible encore ! Qu’il soit trahi, trahi, trahi par les êtres qu’il aime le plus au monde ! Que ses fils soient semblables à lui-même, semblables à moi ! Qu’ils soient capables de se jouer de lui, autant qu’il l’a fait avec moi ! Qu’ils soient capables de le poignarder, autant que je l’ai fait pour lui !
Nérine sentit les larmes envahir ses joues. Elle joignit ses mains dans une posture suppliante.
-                Oh, Hécate, déesse aux trois visages, si vous aimez votre prêtresse, sauvez-la de sa folie meurtrière !
Médée lui jeta un regard tordu, un regard où transparaissait son âme brisée, son amour bafoué, sa confiance piétinée. Elle offrit un sourire de travers à sa nourrice.
-                Allons, il est temps… 
-                De quoi parlez-vous, maîtresse ? murmura Nérine avec terreur.
Sans répondre, Médée ouvrit en grand les portes de la salle. Dans le couloir l’attendaient ses fils. Merméros et Phérès saisirent chacun une main de leur génitrice et lui sourirent avec une innocence trop belle aux yeux d’une femme à l’âme noire. Pourtant, elle ne se détourna pas. Elle assura sa prise sur les mains de ces petits êtres entre ses doigts froids.
-                Allons, il est temps, sinon, nous allons être en retard à la fête !        


Voilà,  l'intrigue est maintenant correctement installée, le prochain chapitre sera donc un des nœuds de l'intrigue ! Attendez-le avec impatience, s'il vous plaît ! A bientôt, n'hésitez pas à commenter et/ou faire un petit tour sur le blog ! 

Marine Lafontaine  

mercredi 19 juin 2013

TOP 10 OPENINGS

Bien le bonjour ! Ah, ça-y-est ! Première épreuve de bac passée ! Ça fait du bien ! 
   
     Un petit mot tout d'abord pour remercier tous les lecteurs d'Eros et Thanatos qui me laissent en plus de gentils petits messages, c'est franchement sympa ! Non, je dirai même plus, c'est génial ! Un merci tout particulier à Marie Tarkowska et Alixxe (elle se reconnaîtra, si elle lit cet article). 
     Pour fêter tout ça dignement, je vous propose un petit article musical, les meilleurs (selon moi) openings de mangas classés du dixième au number one ! Cette idée m'a été soumise par Alex67 grâce à mail (quelle jolie invention nous avons là. Vous pouvez, évidemment, faire de même et me proposer des sujets d'articles par mail !). 
   
     Alors, pour les néophytes, qu'est-ce qu'un opening ? Alors, ça se présente sous forme de chansons avec un petit clip et il sert d'ouverture à une série. Alors, je n'en connais pas énormément pour les séries (genre Heroes, Game of thrones, les Simpsons, Dity Sexy Money, NCIS… là, je viens de vous faire le tour des seules séries que je regarde ! Le meilleur opening reste celui de Game of thrones, à mon humble avis). 
     Par contre, comme vous vous en doutez, j'en connais beaucoup pour les mangas ! Je vous en ai déjà présenté d'ailleurs quelques uns très bon, comme celui de Darkan Than Black ou Mirai Nikki (je vous ai remis l'opening, mais impossible de supprimer la vidéo défaillante, ignorez-la simplement s'il vous plaît !). Bon, comme j'en connais beaucoup, j'ai dû vraiment faire un tri sélectif ! Sans plus attendre, les voici !!

    10 Je commence par un manga tout sympathique dont je n'ai encore jamais parlé. Il s'agit de Nurarihyon no mago (article promis pour les vacances, quoique… ).  

 

    09 Un manga dont je n'ai jamais parlé non et pourtant réellement bon, voici Blue exorcist !


   08 Décidément, c'est la foire aux nouveaux articles ! Encore un que je ne vous ai pas fait découvrir. ce coup-ci, il s'agit de Murder Princess, un manga très court, mais plutôt réussi ! 


   07 Heu… Bah, encore un… Cette fois-ci, il s'agit de Tactis, un bon animé également. 

  
   06 Décidément, je vais devoir vous faire un énorme article shampoing, moi ! En plus, c'est un excellent manga, celui-là. Voici l'opening de la deuxième saison de Kyo kara maoh ! (oui, le point d'exclamation fait parti du titre).   

 
    05 Et la liste, toujours plus longue… Attendez que je regarde mon top 10… Ah ouais ! Sur tout l'ensemble, je ne vous ai déjà présenté qu'un seul manga ! Bon… Je vais avoir du boulot… Bref, voici Juy oh sei.   


   04 Passons sans plus tarder à Guilty Crown


   03 Ça y est, on est sur le podium ! Et le n°3 est… Death note ! Non, je plaisante, je déteste leurs openings. Autant le clip est super, autant je ne supporte pas la musique. Non, il s'agit de D.gray-man, le troisième.  


   02 Voici Inu x boku SS… Comment ça c'est un nom à rallonge ? Ça va encore ! Vous connaissez Uragiri wa boku no namae wo shitteiru ? Ça, c'est carrément un titre à coucher dehors ! Littéralement, ça veut dire “La trahison connaît mon nom” un shonen-ai assez, heu, bah, chiant, tout ça à cause du personnage principal (ah moi, quand je n'accroche pas avec les personnages, c'est mort). Bref, voyons plutôt l'opening !


  01 Hé voici le number one ! Alors, pour tout dire, c'est le numéro pour le moment, mais je change tout le temps d'avis, donc ce top 10 ne sera sûrement plus d'actualité d'ici une ou deux semaines, en fait… Mais, pour le moment, je me le passe en boucle ! Voici l'opening de Attack on Titan !  


   Voilà mon petit top 10 ! J'espère qu'il vous a plu ! On se retrouve très vite pour la suite de Médée. En attendant, portez-vous bien !

Marine Lafontaine

lundi 17 juin 2013

OUPS… 

   Oui, oups, oups, oups… Heu… 
   Bah, en fait, on a dépassé les 6 666 visites depuis un moment, et je n'ai toujours pas fait le dessin que je voulais… Et moi qui voulait vous montrer Makum, un des huit personnages principaux de ma collection Soul sea ! Je vous le ferai pour les vacances, qu'en dites-vous ? 
   
    En attendant, Eros et Thanatos est enfin en ligne dans son intégralité ! Et comme je suis très gentille, je vous ai quand même fait un dessin ! Peut-être que certains d'entre vous le connaissent s'ils me suivent via ma page Facebook, il s'agit du portrait de Nathanaël et Azela, deux protagonistes de Eros et Thanatos. Je dois avouer que j'en suis assez fière ! C'est le deuxième dessin que je réalise aux crayons aquarellables, qu'en dites-vous ? 

   Hum, je crois qu'il manque quelque chose à cet article… Vous voyez quoi, vous ? Ah, mais oui, vous avez raison ! Ça manque de musique ! Là, je vous propose un petit slam signé Grand Corps Malade que je trouve absolument magnifique. Appréciez la beauté de ce texte !

   
    Je compte sur votre aide pour qu'Eros et Thanatos puisse vivre à travers vous, à travers vos yeux et votre cœur. Pourriez-vous le partager autour de vous ? S'il vous plaît ! C'est vraiment important pour moi !

   Aussi, je vous remercie toujours d'être si nombreux à me rendre visite, merci encore. Merci à tous ceux qui laissent des commentaires sur les articles, merci à tous ceux qui viennent ici et qui, j'espère, prennent plaisir à me lire. Merci à tous !

Marine Lafontaine

EROS ET THANATOS, LE PETIT MOT DE L'AUTEUR

 
Le petit mot de l’auteur :


Bonjour et merci d’avoir lu jusqu’au bout Eros et Thanatos ! C’est la première fois que j’écrivais une histoire d’amour, alors j’espère qu’elle vous a plu. J’ai vraiment eu du mal à démarrer ce livre, ça a été plutôt ardu, mais, au final, j’ai pris énormément de plaisir à l’écrire.

L’histoire s’est construite au fur et à mesure. Mon but premier était de mettre en avant scène les trois “sortes” de couples et essayer de démontrer un peu la stupidité de l’homo phobie. Je ne comprends pas qu’on puisse trouver anormal d’aimer quelqu’un du même sexe, cette notion me paraît complètement absurde… et stupide. J’aimerai que les mentalités évoluent, qu’on se rende compte que ces personnes ne sont en rien monstrueuses. Tout ce qu’elles veulent, c’est aimer librement leur prochain.

A l’origine, cette histoire avait une autre fin, bien plus sanglante et sombre. Ma mère, en la lisant, en a été horrifiée et ce n’est limite pas si elle m’a attachée à une chaise pour m’obliger à écrire un happy end ! Mais je dois m’en avouer très satisfaite. Et en ce qui vous concerne ?

N’hésitez pas à faire un tour sur mon blog : http://marinelafontaine.blogspot.fr/

Merci beaucoup et à bientôt, je l’espère, dans un autre livre !

EROS ET THANATOS, CHAPITRE 21

Scène finale




Ael enfila rapidement sa veste.
-                Allez, Cin’ ! le pressa-t-il.
-                On vient à peine de rentrer, j’ai sommeil, marmonna Cinaed avec une moue d’enfant boudeur.
-                Lizzie nous a dit que c’était important.
-                Papa, on va où ? voulut savoir Antoine.
-                Chez Lizzie, mon cœur.
-                La jolie madame ?
-                Oui, la jolie madame à qui tu n’as pas arrêté de tirer la robe pour qu’elle danse avec toi. Où est ton manteau, toi ?
-                Veux pas !
-                Ton manteau, Antoine !
-                Non ! trépigna l’enfant.
-                Ton manteau, tout de suite, ordonna Cinaed d’un ton qui n’admettait pas de réplique.
Antoine bouda, mais obéit. Ael remercia son amant d’avoir un semblant d’autorité sur leur infernal petit bout. Finalement, il hissa leur fils dans ses bras et la petite famille descendit au parking. Dix minutes plus tard, ils se garaient dans la rue de Lizzie. Arra les attendait à l’entrée. 
-                Alors, votre week-end ? demanda-t-elle alors qu’ils montaient les escaliers.
Ael ne répondit pas, mais le sourire rêveur qui s’était dessiné sur ses lèvres à l’énonciation de la question était plus qu’éloquent. Riant, Arra les conduisit à travers plusieurs couloirs. 
-                Nous aussi, nous avons eu un excellent week-end.
Et elle poussa la porte. Le couple se figea sur le seuil d’une chambre, les yeux écarquillés et la bouche ouverte. Dans son lit, Gabrielle quitta son livre des yeux alors que Lizzie se levait de sa chaise. Un immense sourire vint orner les lèvres de l’alitée.
-                Cinaed ! Ael !
-                GAB’ !
Deux bras puissants l’arrachèrent à ses draps pour la faire tournoyer dans les airs. Cinaed écrasa sa sœur dans une étreinte possessive alors qu’il plongeait son nez dans ses cheveux pour respirer son odeur à pleins poumons.
-                Tu es réveillée… Tu es réveillée… Putain, enfin !
Il la tint ainsi serrée contre lui longtemps encore, refusant de la laisser partir. Il finit par l’asseoir dans son lit pour qu’Ael puisse à son tour la prendre dans ses bras (avec plus de retenue tout de même).
-                Je suis contente que tu sois enfin réveillée, lui sourit-il tendrement.
-                Et moi donc ! Bon, j’ai un corps qui ne répond à aucune de mes attentes pour le moment, mais ça fait du bien de se sentir vivre !
-                Je me doute… 
-                Merci pour tout, Ael. Lizzie m’a un peu raconté. Merci de t’être occupée de moi pendant tout ce temps… 
-                C’est normal.
Antoine s’avança timidement. Quand Cinaed le remarqua, un tendre sourire naquit sur ses lèvres et il le souleva par les aisselles pour l’installer près de sa sœur. 
-                Antoine, je te présente Gabrielle, ma sœur jumelle, lui déclara-t-il.
-                Bonjour, sourit gentiment l’intéressée.
Intimidé, Antoine se cacha derrière le bras de Cinaed. Puis, il sortit la tête et demanda innocemment :
-                C’est ma tata ?
-                Quoi ? s’étrangla Gabrielle alors qu’un sourire lui montait aux lèvres.
-                Antoine est mon fils adoptif, lui précisa Ael. Du coup, Cinaed est son deuxième papa.
-                Rôh, il s’en est passé des choses, dis donc ! Quelle belle famille !
Arra interrompit momentanément les retrouvailles en introduisant deux nouvelles personnes dans la chambre. Cinaed se tendit comme un ressort quand il aperçut la face brûlée de son père.
-                Monsieur et madame Helldi, les accueillit Ael en se levant. Cela faisait longtemps.
-                Bonjour, Duncin, répondit le père des jumeaux en lui serrant la main.
La mère se précipita pour embrasser ses enfants. Elle les prit tous les deux contre son sein et les serra dans ses bras avec force.
-                Oh, mes bébés, murmura-t-elle avec une voix emplie de tendresse.
-                On peut dire que vous nous avez fait peur, dis donc ! tonna son mari, faussement fâché au vu du sourire sur ses lèvres.
Il embrassa tendrement son fils avant de serrer très fort sa fille contre lui.
-                Ne nous faites plus des frayeurs de ce genre, leur murmura-t-il. On est d’accord, hein ?
Ael voyait parfaitement l’incompréhension totale que ressentait Cinaed. Ses parents l’avaient renié… Ils l’avaient rejeté, de leur foyer, de leur vie, de leur cœur… Alors, pourquoi… lui souriaient-ils ainsi ? Avant qu’il puisse ouvrir la bouche, Ael posa une main sur son avant-bras. Son regard lui demandait d’attendre, son regard lui assurait qu’il lui expliquerait. Perdu, Cinaed sursauta quand il reçut une claque sur l’épaule de la part de son géniteur.
-                Alors, mon grand, je vois que tu as toujours le même amoureux ! Tu le gardes, celui-là ?
-                P… Peu… Quoi ? ne parvint qu’à balbutier Cinaed.
-                A quand le mariage ? le taquina sa mère. Bon, j’ai un petit-fils, c’est déjà ça, reprit-elle en câlinant Antoine qui se laissait faire, tout content des papouilles. 
Les jumeaux échangèrent un regard halluciné. Depuis quand leur mère était-elle aussi… joyeuse ? Ouverte ? Souriante ? Que s’était-il passé pour qu’ils acceptent l’homosexualité de leur fils et qu’ils aillent même jusqu’à le taquiner à ce sujet ?
… C’était quoi ce bordel ?!

-                Tu as hypnotisé mes parents ?!
-                Pas moi, Greuz.
-                Sur ta demande !
-                Oui.
Cinaed passa une main fatiguée sur son visage. Parfaitement calme, Ael était assis dans leur lit et attendait la suite. Qui ne tarda pas.
-                Mais… pourquoi ?
-                Parce que je voulais que tu aies une famille sur laquelle tu pouvais compter.
-                … 
-                Tu m’en veux ?
-                Un peu… J’avais l’impression de me retrouver avec des inconnus, tout à l’heure.
Ael se pencha sur son amant qu’il prit doucement dans ses bras.
-                Pourtant, ce sont bien tes parents, lui assura-t-il en souriant. Greuz n’a effacé aucun de leurs souvenirs. Il a juste fait en sorte d’élargir l’esprit de ton père et de donner plus d’indépendance et de volonté à ta mère. Ce sont eux… Et ils t’aiment.
-                Mais… 
-                Je ne te présenterai pas d’excuses, car j’ai fait ce qui me paraissait le plus juste, ce qui pouvait te rendre le plus heureux. Je ne voulais pas que tu revives ce qui s’est passé, il y a sept ans… quand ils t’ont dénoncé à la brigade.
-                … C’est définitif ?
-                Non, cette action est réversible. Si c’est vraiment ce que tu souhaites, tu pourras toujours demander à Greuz de te rendre tes parents d’avant.
Cinaed sut à la voix de son amant qu’il n’était pas en colère, comme il l’avait craint. Non, il acceptait simplement son choix… Il sourit et se tourna vers lui.
-                Merci…
-                Pas de quoi, Salamèche.
-                Depuis quand je suis un pokémon ?
-                Depuis que tu as fait voir ce manga débile à mon petit bout. Ce matin, il s’est jeté sur moi en criant “Pikachu, attaque éclair !”
Cinaed se mit à rire. Ael voulut le faire taire en l’embrassant, mais son amant continua de rire contre sa bouche. Puis il se tut et passa ses bras autour du cou de son amoureux pour approfondir l’échange. Les mains d’Ael en profitèrent pour s’infiltrer sous son tee-shirt. Les caresses commençaient à être plus poussées quand… 
-                Papa ! Papa ! Vous faites quoi ?
-                Antoine !
Ses pères s’écartèrent brusquement. Intrigué, l’enfant s’approcha du lit.
-                Qu’y a-t-il, Antoine ? finit par demander Ael.
-                J’ai envie de dormir avec vous !
-                Ah, heu, ben… viens… 
-                Ouais !
Il sauta sur le lit et se pelotonna entre ses deux pères. Ces dernières rabattirent la couette sur eux puis Cinaed éteignit la lumière.
-                Papa… chuchota Antoine au bout d’une minute de silence.
-                Oui ? grognèrent les intéressés.
-                Tu peux refaire ton truc avec les flammes ?
-                Il est tard, Antoine…
-                S’il te plaît !
-                … Bon, OK.
Antoine s’assit entre les jambes croisées en tailleur d’Ael alors que Cinaed se positionnait en face d’eux. Doucement, il souffla sur ses paumes. Alors naquirent des flammes. Elles dansaient dans le creux de ses mains, petites silhouettes féminines ardentes. Lentement, Cinaed fit naître trois autres personnages. Il y avait tant de détails qu’on pouvait même distinguer les traits des danseurs enflammés. Fascinés, Ael et Antoine virent les minuscules silhouettes se saluer avant de se mettre à valser ensemble, deux par deux. Un bal miniature se déroulait sur la chair du jeteur de feu. Les couples se séparaient pour mieux se retrouver ensuite.
Lentement, Ael ferma les yeux. Les silhouettes dansaient sous ses paupières dans une vaste salle de bal. Elles se débarrassèrent de leur gangue de feu pour paraître sous un jour plus humain. C’était sept ans plus tôt… Six adolescents. Lizzie avec ses longues tresses rouges, Gabrielle et ses cheveux courts, Azela qui balançait son bandeau dans les airs, Nathanaël dont le visage resplendissait. Ael se revoyait également, avec ses cheveux aux éclairs violets grâce à la teinture de Cinaed et ses lunettes en cul de bouteille. Puis il le retrouvait, lui… blond, avec son étrange boucle d’oreille en forme de griffe, son sourire éclatant… La joie se lisait sur tous les visages, un sourire béat, des rires purs, des yeux étincelants.
Des amours au pluriel. Fraternité, amitié, sensualité. Parfois douloureuse, toujours délicieuse, c’est la plus douce et la plus dure des drogues.
Et la danse continue alors qu’en fond sonore s’élève une vieille chanson d’amour d’Edith Piaf pour six êtres qui s’aiment.