jeudi 19 octobre 2017

BENDY AND BORIS, CHAPITRE 6

Bien le bonjour, tout le monde !

Devinez qui est de retour dans ce chapitre ? Notre antagoniste préféré, bien entendu ! Mais il revient vers nous dans un sacré état… Je vous laisse le découvrir par vous-même.

Bonne lecture !




Quand Félix fut parti, Boris s’installa avec son aîné qui souriait tranquillement, heureux d’avoir finalement pris la décision de rester un peu plus longtemps en ville.
-       Mec, j’ai rencontré le Félix, murmurait-il d’un air rêveur. Et en plus, il écrit un nouveau livre !
Boris rit, amusé par l’expression émerveillée de son aîné.
-       Dire qu’on a rencontré nos deux idoles, s’exclama le jeune loup. Sacrée journée !
La porte du restaurant fut tout à coup écartée. Le battant s’écrasa contre le mur dans un violent claquement, attirant l’attention de l’ensemble des clients présents. Un homme se tenait sur le seuil de l’établissement, le regard sombre, le visage plus lisse qu’un masque. Avec horreur, les deux frères reconnurent Cuphead.


Ce dernier fit courir ses yeux morts sur l’ensemble de la salle. Quand ils parvinrent à ses cibles, un horrible sourire vint défigurer son visage. Boris descendit de son tabouret, les oreilles couchées en arrière.
-       Monsieur, votre frère… ? Votre frère va bien ?
Bendy l’attrapa par le coude pour le forcer à reculer. L’expression de leur agresseur n’était que haine. Il devait certainement les tenir responsable pour l’accident !
-       Boris, on doit sortir d’ici, le pressa l’aîné.
-       Mais… !
-       Maintenant !
Une lumière bleue envahit soudainement le restaurant. Bendy et Boris virent avec horreur Cuphead s’avancer d’un pas mécanique vers eux, paume levée, prêt à lâcher de nouveau un laser mortel. Il les aurait… Cette fois-ci, il les aurait ! Il allait les tuer !
Ils ont tué Mug !
Les deux mécaniciens prirent la fuite le plus vite possible. Dans leur dos, Cuphead venait de relâcher son pouvoir. Les clients se jetèrent sous les tables en hurlant alors que la vague d’énergie pure frappait les murs du restaurant. Les frères coururent vers les cuisines et Bendy défonça d’un coup d’épaule la porte de sortie. Riant tel un fou furieux, Cuphead les prit en chasse.
Tuer, tuer ! Tuer ! Je vais les tuer !


Le nervi du Diable se lança à la poursuite des frères à travers les rues de la ville. Cuphead ne pouvait s’empêcher de rire, de rire comme un hystérique. Son pouvoir le torturait, il fourmillait dans ses doigts, il pulsait, il brûlait ! Il allait perforer d’abord le corps de Boris. Oui, rien que pour voir l’expression de désespoir de Bendy. Puis, après, oui, seulement après, il tuerait le malade. Il l’achèverait avec joie !
Le frère de Mugman lâcha une injure quand il s’aperçut que ses deux proies lui avaient échappé. Il s’arrêta et fit courir son regard dément sur les rues alentours. Où étaient-ils ? Où étaient ces ordures ?  
-       Hé, les gars ! les appela-t-il. Pas besoin de se cacher ! Allez, venez ! Putain, je veux juste vous buter, c’est tout ! Et je vais adorer ça…
Mais où s’étaient cachés ces raclures ? Revenez ! Revenez ! S’il les tuait, peut-être, peut-être que le Diable accepterait de sauver Mugman. Son petit frère, il fallait qu’il vive ! Il allait devenir fou sans lui… Complètement fou !
-       Je vais vous trouver ! enchaîna-t-il, un sourire de plus en plus illuminé sur les lèvres. Je le fais toujours ! Et je vais m’assurer que vous ne vous reposiez jamais ! Jamais !
Oh oui, il allait les traquer ! Les poursuivre ! Et leur retirer la vie ! Il ne s’arrêterait jamais ! A cause d’eux, Mugman… Mugman était… Son petit frère… Un violent sentiment le saisit à la gorge et à la poitrine. C’était comme si une main griffue s’amusait à empoigner son cœur pour le réduire en charpie.
Mugman !


Des larmes se mirent à rouler sur les joues pâles de Cuphead. Ses jambes ne purent le soutenir et il s’effondra à genoux sur place, dévoré par le désespoir. Non… C’était lui… Il avait tué Mugman… Tout était de sa faute ! Ses sanglots secouaient son corps tout entier alors qu’il se recroquevillait sur lui-même. Puis un nouveau sourire malade se dessina sur son visage. Des phrases dépourvues de sens tombaient de ses lèvres, brouillonnes, confuses.
-       Oui, oui, débitait-il. C’est ça, Mug, on se sépare. E… Et r… regarde à… d… droite ! N… Non, ma d… droite, idiot !
Mugman aurait certainement ri d’un air gêné. Il avait cette adorable petite bouille… Et lui, il aurait soupiré, agacé, mais, au fond, attendri. Après tout, ils formaient le parfait duo. Cuphead sentit une fois encore un rire gonfler dans sa poitrine. Il rejeta la tête en arrière pour laisser exploser dans l’atmosphère sa folie.  
-       Ouais ! Travail d’équipe !


A genoux dans cette rue déserte, Cuphead riait à en perdre haleine. Ses larmes ne pouvaient être séchées, son désespoir ne pouvait être apaisé. Il avait tué son propre frère !
Toujours dissimulés derrière un pan de mur, Bendy et Boris n’osaient plus esquisser un seul mouvement. Le jeune loup avait porté ses mains à ses oreilles, le regard noyé sous les larmes. Son aîné serra les mâchoires au point de se faire mal. Non… Ils ne pouvaient y retourner… Cuphead ne les laisserait pas s’expliquer, il les tuerait dès qu’il les apercevrait.
Cependant, peu à peu, le rire fou se mourait. Finalement, ce fut un silence d’une pesanteur abominable qui tomba sur les deux frères. Ces derniers échangèrent un regard hagard. C’était terminé ? Boris voulut s’en assurer, mais Bendy lui fit signe de ne pas bouger.
-       Je sais à quoi tu penses, mais je ne te laisserai pas prendre un tel risque, frérot, lui chuchota-t-il. Je vais y aller, moi.
Boris renifla puis hocha doucement la tête.
-       M… Merci… Sois prudent… 
Prudemment, le mécanicien s’approcha de la limite du mur qui les cachait jusqu’alors.



Il jeta alors un coup d’œil dans la rue. Ce qu’il vit lui glaça le sang dans les veines. Toujours agenouillé, tête basse, le visage souillé de traces de larmes séchées, Cuphead avait posé un doigt contre sa tempe, prêt à décocher un nouveau laser.


Sans plus réfléchir, le malade bondit hors de sa cachette. Il courut jusqu’à leur poursuivant dont il saisit violemment le poignet.   
-       Mais qu’est-ce que tu fous ? s’époumona-t-il. Tu es complètement malade !
Sans que Cuphead puisse les retenir, les larmes se remirent à courir sur ses joues. Il se recroquevilla contre le torse de son ennemi, enfant brisé, piétiné.
-       De qui je me moque ? articula-t-il difficilement entre deux sanglots. Je suis c… celui qui l’ai tué… C’est moi qui dois… mourir…
Bendy le contempla sans un mot, ce terrible adversaire devant lequel il fuyait depuis si longtemps. Il lui paraissait tellement petit, maintenant, tellement fragile. Malgré lui, le mécanicien ressentit la morsure de la pitié dans sa poitrine.
-       Tu sais très bien que c’était un accident, tenta-t-il de le raisonner.
-       Que ce soit ma faute ou non, un accident ou non, qu’est-ce que ça peut faire ? rétorqua le frère de Mugman dans un filet de voix. Tout est fini… C’est nous deux ou rien… 
Le visage de Cuphead se contacta alors qu’une autre vague de chagrin s’abattait sur lui. Ses épaules s’affaissèrent alors que de violents tremblements prenaient possession de son corps.
-       J’aurais juste voulu lui dire que je l’aimais ! hurla le frère en deuil.


Touché par l’abattement de Cuphead, Bendy l’enlaça afin de le laisser déverser son désespoir. Accroché à lui, son agresseur n’était plus qu’un petit garçon perdu. Le mécanicien ne pouvait que trop bien comprendre son désespoir. Un monde sans Boris… Un frisson le parcourut. Il n’osait même pas y penser. Son frère était la seule personne qui lui restait dans ce monde. S’il n’était plus là… S’il venait à disparaître…
Alors l’Inkness avait intérêt à le tuer vite.  
Le mécanicien sentit soudain le corps de Cuphead s’affaisser contre lui. Surpris par ce poids, Bendy passa ses bras dans son dos pour le soutenir.
-       Hé, tu vas bien ? lui demanda-t-il.
Son adversaire respirait toujours… Il venait de s’endormir. Le mécanicien poussa un soupir de soulagement. Pendant un moment, il avait cru qu’il venait de passer l’arme à gauche. Cuphead n’avait pas du prendre de repos depuis l’accident… 
-       Boris, c’est bon, tu peux sortir ! lui indiqua-t-il.
Alors qu’il soulevait aisément son ennemi dans ses bras, le jeune loup s’avança timidement.
-       Est-ce qu’il va bien ? l’interrogea-t-il avec angoisse.
-       Ouais, juste endormi. Trouvons un endroit sûr où on pourra le laisser. Puis on pourra enfin reprendre la route.
A ces mots, Boris eut un violent sursaut.
-       Attends, on va le laisser ? s’enquit-il d’une petite voix.
-       Heu, oui ! rétorqua son aîné sur le ton de l’évidence. Pourquoi, tu avais autre chose en tête ?
-       Mais… 
-       Je suis désolé, Boris, mais il n’y a plus d’espoir pour lui.


Oui, Cuphead avait essayé de se suicider. Sûrement recommencerait-il, d’ailleurs. Mais Bendy ne pouvait placer sa confiance en lui. Il ne pouvait décider de demeurer auprès de l’homme qui avait tenté à plusieurs reprises de leur ôter la vie. Alors, maintenant, ils devaient le laisser.
Avant de s’attacher pour de bon.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Mais c'est horrible ! O_O Pauv' Cup…