03/02/17
ET LE CHEMIN SE POURSUIT
Bien le bonjour, tout le monde !
ET LE CHEMIN SE POURSUIT
Bien le bonjour, tout le monde !
Après une longue semaine de délibérations, de questionnements et de
recherches, je suis enfin parvenue à prendre une décision concernant la proposition des éditions Persée.
Avant toute chose, je tiens à partager avec vous ma réponse. Elle est négative. Maintenant, je vais vous expliquer pourquoi.
Reprenons, tout d'abord, ensemble les termes du contrat qu'ils me proposent.
"Nos formules de publication sont participatives, chaque auteur prenant
en charge une partie du coût de publication de son livre. Pourquoi
cette participation si l'éditeur croit vraiment à la valeur de l'ouvrage
? Aucun éditeur ne pourrait publier et valablement promouvoir à sa
seule charge tous les ouvrages de qualité parmi les milliers qui lui
sont présentées chaque année. Des formules prévoyant un investissement
de l'auteur ont donc été mises en place."
Je ne prétend pas être éditeur, loin de là, mais ce n'est pas contraire
au principe même du métier ? Un éditeur doit justement investir car il
croit en le livre, c'est un risque, un paris ou un investissement,
pourrait-on dire. C'est pourquoi il existe une sélection aussi dure
avant la publication.
Et j'aimerais aussi revenir sur le terme de "publication participative" qui revient plusieurs fois dans les papiers que j'ai reçus. C'est le terme "participative",
en fait, qui m'interpelle vraiment. Participative ? D'autres personnes
vont donc m'aider à financer ce projet ? Ils expliquent leur formule sur
une autre feuille.
"Enfin, notre formule est celle de la publication participative : elle
inclut un travail soutenu de diffusion et de promotion auprès des
libraires et médias. L'auteur est ainsi libéré de ces contraintes ; il
ou elle peut néanmoins accompagner activement son livre en promotion,
selon ses souhaits et ses possibilités. Défendu par une équipe
compétente et expérimentée, le livre publié a alors ses chances de
succès. Les impressions et les retirages sont tous à notre charge,
quelles que soient les quantités à fournir pour satisfaire la demande."
Oui… Donc ce n'est pas du tout un financement participatif, tout vient
de ma poche, en réalité. C'est de la publication à compte d'auteur. Sauf
qu'ils disent accompagner le livre et le promouvoir. Est-ce que l'un
parmi vous, lecteurs, a déjà entendu parler des éditions Persée ?
Moi-même ce ne fut qu'en faisant des recherches que je les ai
découverts. Alors, pour ce qui est de la diffusion, il reste des progrès
à faire.
De plus, Persée ne précise à aucun moment sur leur site internet qu'ils
publient à compte d'auteur. Si ce n'est pas un mensonge, cela reste de
la dissimulation d'information. Et il m'était arrivée la même chose avec
les éditions Baudelaire.
Enfin, je ne pense pas aujourd'hui qu'un auteur ne va pas accompagner
son ouvrage. Tenir un blog, animer des réseaux, participer à des salons,
faire des séances de dédicace, tout cela est nécessaire aujourd'hui
pour que vive un ouvrage. Cela me paraîtrait absurde qu'un écrivain ne
s'investisse pas dans son propre projet.
"Votre ouvrage peut également être proposé au public sous forme
d'E-book (livre électronique), au prix de 9,99 € et moyennant un
complément de participation de 120 €."
Persée
me demandait déjà 3 432 € et, avec tout cet argent, l'édition numérique
n'est pas comprise ? Il faut encore sortir la carte bleue pour avoir
accès à ce service ? Vraiment ? Vous savez combien ça coûte de faire son
propre livre numérique sur Edilivre avec la formule de base ? Rien, c'est gratuit.
De plus, il n'est pas indiqué combien d'exemplaires sortent avec le
premier tirage. D'après des témoignages d'auteurs, cela tournerait
autour de 300. On ne peut pas dire que ce soit un nombre phénoménal.
Mais ce n'est pas encore ce qu'il y a de pire. Le pire, c'est quand on
se rend compte que les auteurs qui sont passés par Persée n'ont reçu
aucun accompagnement. J'ai relevé notamment un commentaire sur le forum
jeunesecrivains
(très bon forum, au passage) : “une diffusion minimale, pas de pub, pas de communication média ou si
peu... allez, en vendre 100 exemplaires est déjà une gageure (quelle
que soit la qualité du livre).”
Et des témoignages de cet ordre là, il y en a une ribambelle. Je me
suis renseignée auprès d'autres auteurs de mon entourage qui m'ont tous
répondu de ne pas tomber dans ce qu'ils appellent une arnaque.
Après, je me suis rendue sur un forum très intéressant où plusieurs
personnes comme moi ont eu affaire à ce genre de cas. Je vous met
ci-dessous le commentaire d'un auteur très révélateur, trouvé sur le
forum Le Monde de l'Ecriture :
"Je viens de trouver sous mon bureau des retours de maisons d'édition dont je ne me rappelais même plus.
- La société des Ecrivains qui mettait à ma charge un montant forfaitaire de 3650 euros ;
- Les éditions Bénévent 3860 euros ;
- Les éditions Baudelaire qui proposent pour la correction orthographique et grammaticale un forfait de 4 euros HT par page, sans oublier le modeste montant dû par l'auteur à l'éditeur : 5210,40 euros ;
- Les éditions Persée qui me demandaient 3630 euros hors corrections ;
- Les éditions Mélibée 5231,50 euros ;
Et d'autres que je ne trouve plus..."
- La société des Ecrivains qui mettait à ma charge un montant forfaitaire de 3650 euros ;
- Les éditions Bénévent 3860 euros ;
- Les éditions Baudelaire qui proposent pour la correction orthographique et grammaticale un forfait de 4 euros HT par page, sans oublier le modeste montant dû par l'auteur à l'éditeur : 5210,40 euros ;
- Les éditions Persée qui me demandaient 3630 euros hors corrections ;
- Les éditions Mélibée 5231,50 euros ;
Et d'autres que je ne trouve plus..."
Je ne pense pas que les éditions Persée liront cet article un jour,
cela m'étonnerait fort, mais si d'aventure ils atterrissaient ici, je
voudrais leur poser une question. Avez-vous déjà écrit ? Vous savez ce
que représente un roman pour un écrivain ? Le nombre d'heure qu'il passe
à travailler sur chaque page ? Que vous jouiez ainsi avec les rêves
d'auteurs simplement pour de l'argent, c'est inacceptable. Alors, oui,
je vous prends pour cible aujourd'hui car je ne souhaite pas que
d'autres tombent dans le même piège que moi.
Mon projet n'était pas de me lancer dans l'auto-édition, pas encore.
Pour le moment, j'essaie toujours de passer par des circuits assez
classiques. Je songerai à l'auto édition d'ici quelques années,
sûrement, mais, pour le moment, je vais poursuivre mon chemin. Si tout
va bien, en plus, l'année prochaine j'entre en Master d'édition, alors
j'aurai enfin toutes les cartes en main pour mener pleinement une
carrière littéraire.
Donc Le Masque de la Princesse et
moi, on continue notre chasse aux éditeurs ! D'ailleurs, il me reste
encore un petit dernier qui est déjà revenu deux fois, il est temps
qu'il entame son troisième voyage. En attendant, merci d'avoir lu,
j'espère que l'article vous a plu, même s'il ressemble plus à une
dénonciation qu'autre chose. Mais bon, justice est faite, et moi, je
vais m'en retourner à mes petites écrits.
29/01/17
ET LE CHEMIN S'OUVRE ?
Bien le bonjour, tout le monde !
Cela fait un moment que mes petits chéris sont sur les routes, à la poursuite des éditeurs. Le Masque de la Princesse
a déjà beaucoup voyagé, il est passé entre quelques mains : Albin
Michel, Flammarion, Bayard, Casterman, XO Editions, Rageot, Persées,
Syros, Atalante, Editions du rocher, Thierry Magnier, Rouergue et
Elidia. Autant dire que j'ai misé le paquet sur cet enfant.
Et pour miser, il le faut car les envois coûtent incroyablement chers.
Pour six manuscrits, j'en avais environ pour une quarantaine d'euros.
Evidemment, je ne les ai pas tous envoyés par la poste ! Certains envois
(comme Gallimard, par exemple) se font exclusivement par internet. Cela
ne facilite pas le travail du comité de lecture, certes, mais, nous,
écrivains, ça soulage notre porte monnaie.
Les réponses ont été lentes à venir, ce qui était plutôt bon signe.
Mais bon, elles ont fini par pleuvoir. Sans surprise, mais avec une
pointe de déception, toujours, elles étaient négatives. Toutes ? Hé
bien… Non !
Hier matin, mon père est allé chercher le courrier. J'avais deux
renvois, un de Groupe Elidia et un des Editions Thierry Magnier. Lettre
intéressante pour le premier (apparemment, la publication a fait l'objet
d'un désaccord au sein de l'équipe), mais lettre type pour le second.
Oh, il faut que je vous fasse lire quand même le commentaire du Groupe
Elidia !
"Votre
idée n'est pas sans originalité. Toutefois, en dépit des qualités
littéraires indéniables de votre projet, de la justesse et de la
perspicacité du propos, notre comité éditorial ne s'est pas accordé sur
la publication."
Oh, tu la sens, la frustration ! Mais bon, au final, ce n'est pas une réponse positive, hein…
Puis je suis tombée sur une lettre épaisse de type A4. Une lettre en droite provenance des Editions Persée.
"Chère Mademoiselle,
Nous sommes heureux de vous informer que votre ouvrage LE MASQUE DE LA PRINCESSE a reçu un examen favorable à l'issue de son examen en sélection."
Là, premier coup de stress et bouffée de chaleur. Je me tenais dans la
cuisine, la lettre entre les mains. Je me suis enjointe au calme et j'ai
poursuivi ma lecture. Je vais vous joindre ici les Commentaires de lecture sans mettre le résumé qu'ils ont écrit car il dévoile des instants clés de l'intrigue.
"Un
roman comme on les aime, de ceux qui nous empêchent de dormir le soir
tant ils sont prenant. Ce texte possède de solides qualités littéraires ;
un vocabulaire riche, une ponctuation maîtrisée, un contenu clair,
explicite, d'une délicieuse fluidité. C'est avec brio que Marine
Lafontaine impose un style original et très personnel dans la réécriture
de son roman.
En
résumé, voici un ouvrage talentueux qui a tout pour séduire un lectorat
attentif tant à la qualité scénaristique qu'à l'originalité du
contenu."
Là, ça faisait ding dong dans ma tête. Puis est arrivée la suite… Afin
d'être distribuée à grande échelle, avec la participation d'Hachette
Livre, les éditions Persée me demandent une participation de 3 432
euros.
Il y a de cela près de trois-quatre ans, j'avais déjà été acceptée dans
une maison, les éditions Rimbaud précisément. Cette maison m'avait
demandé près de 2 600 euros de participation. A l'époque, je n'avais pas
l'argent, alors j'ai refusé. Aujourd'hui, je pourrai l'avoir si je
pioche dans ma bourse d'études.
J'en discute avec mon entourage en ce moment. Etre publiée est mon rêve
de toujours et je suis prête à m'investir corps et âme dans le projet,
quitte à y mettre une somme énorme. Mais est-ce que c'est le bon moment ?
Le bon moment, est-ce que je dois parier sur Persée pour m'aider à
démarrer ma carrière littéraire en bonne et due forme. La question
s'étudie.
Quoiqu'il en soit, recevoir une réponse positive est un pas de géant en
avant et ça me met du baume au coeur qu'une maison reconnaisse mon
travail. Je vous tiendrai bien évidemment au courant de la suite des
évènements.
07/10/16
LA VOIE DE L'ÉCRIVAIN, 6
Bien le bonjour, tout le monde !
Cela
faisait longtemps que nous n'avions pas eu de nouvelles par rapport à
ma quête pour devenir le roi des écrivains. Et pour cause ? Je me suis
retrouvée en prépa et là-bas, c'était un peu compliqué d'écrire.
Mais
l'erreur est réparée et me voilà de nouveau en train de battre le pavé
du chemin des ambitions. Et, comme compagnon de route, j'ai choisi cette
fois-ci un autre de mes enfants que j'ai le plaisir de vous présenter
aujourd'hui : Le Masque de la Princesse.
Alors,
le Masque de la Princesse, qu'est-ce que c'est, quelle est donc sa
genèse ? Alors, c'est un roman que j'ai écrit pour la première fois
quand j'étais hum… en première, si je me souviens bien. L'écriture en
était très facile et j'ai beaucoup aimé mettre en scène Liam, un
personnage très insolent, un genre de caractère que j'ai assez peu
l'habitude de manipuler, en fait.
Donc,
c'était un vrai plaisir d'écriture. Et quand je suis arrivée à la fin,
j'en étais assez fière. Puis le temps à passer… et j'ai trouvé ça très
mauvais ! Quand j'étais en hypokhâgne, soit environ deux ans plus tard,
je me suis relancée dans une écriture sans grande conviction. Et là,
surprise, les mots ont de nouveau coulé tout seul ! En quelques mois, la
seconde version était achevée, ce qui m'a grandement étonnée.
Puis
est arrivée la khâgne… Rah, là, là, quelle période ! Et j'ai laissé de
côté tous mes écrits. Enfin, j'ai passé le concours, je suis allée faire
mon stage et les vacances ce sont offertes à moi, heures infinies de
vide. Alors, évidemment, je me suis remise à écrire. Et j'ai forcé mon
papa à lire Le Masque de la Princesse.
Je
procède toujours ainsi, en fait. L'étape “papa” est encore
indispensable pour moi. Je lui envoie le roman sous format docx afin
qu'il corrige les erreurs (type orthographe et grammaire), mais il émet
aussi son avis sur certains termes utilisés, des choses de genre. Après,
je repasse derrière afin de valider ou non ses choix.
C'est
là encore que Le Masque de la Princesse m'a surpris. Car, normalement,
quand toutes ces étapes sont passées, je me lance dans une ultime
relecture pour corriger des oublis. Et là, je me suis retrouvée à faire
correction sur correction… J'ai même réécris des passages complets !
Comme quoi, ce qu'on dit est vrai : un roman est un objet sans cesse en
construction.
Puis
j'ai dit stop et je me suis tournée vers l'avenir. Il était temps de
l'envoyer, ce roman !… ce qui est une façon très théâtrale de dire que
j'ai perfo-relié des pages et des pages pendant deux heures.
Car
oui, après avoir choisi les éditeurs vient l'heure de la création du
manuscrit. Donc, passage par la case boîte à copie. Et, pour éviter de
payer une fortune pour faire relier les petits, je le fais moi-même à la
maison.
Enfin,
cela est fait ! L'envoie comprend 8 Masques de la Princesse, 6 par la
poste et 2 par internet. 190 pages de rêves partent sur les routes, ça y
est, et vont rejoindre mes précédents éclaireurs (Chassé-Croisé, Réflexions d'une marionnette de papier et Eros et Thanatos).
29/06/2015
LA VOIE DE L'ÉCRIVAIN, 5
Bien le bonjour, tout le monde !
Comme je vous l'avais dit récemment, il y a eu du mouvement du côté
écriture. En effet, tout d'abord, j'ai dépassé les trente refus des
éditeurs. Mais alors quels refus !
Plus j'évolue, plus les lettres évoluent avec moi. J'ignore si c'est
parce que mon écriture s'améliore ou si mes histoires intéressent plus,
mais les lettres ont changé. Elles sont plus longues et, surtout et,
elles sont personnalisées. Et ça, c'est très réconfortant. Evidemment,
un refus demeure, quoiqu'en dise, un refus. Mais il faut savoir prendre
les choses du bon côté, comme on dit.Et il est assez facile de positiver en voyant de grandes maisons d'édition vous donner des conseils et vous encourager. Les sentiments restent mitigés, entre la tristesse et la joie, mais ces lettres sont la preuve que j'avance et ça, déjà, c'est super.
Mais ce n'est pas la plus grande nouvelle. Figurez-vous que j'ai rencontré une personne absolument formidable. Elle s'appelle Hélène Bihery et c'est un agent littéraire.
Pour ceux qui l'ignoreraient, un agent littéraire est le pont entre l'auteur et l'éditeur. C'est lui qui va aider un auteur dans son écriture et sa recherche de maison. Quand on m'a donné son nom, je n'arrivais tout d'abord pas à y croire, puis, au rendez-vous (qu'est-ce que j'étais nerveuse !), je me suis rendu compte que j'avais face à moi un tout nouvel horizon. Je ne dis pas que notre rencontre va aussitôt me faire entrer dans une maison, mais nous allons y travailler ensemble. Et rien ne pourrait me rendre plus heureuse.
Après avoir longuement discuté, je suis rentré dans mon internat et je me suis mise au travail (au plus grand damne de certaines de mes camarades qui me trouvaient très lointaine). Le but était de rendre le meilleur possible un manuscrit sans me disperser pour en travailler d'autres. Contre toute attente, j'ai choisi Chassé-croisé. Ce dernier a bien changé et je pense maintenant que le résultat est satisfaisant.
Aujourd'hui, il part.
Il part avec plein de rêves et d'espoirs dans son ventre. Ça va marcher, j'y crois et je ne cesserai d'y croire. L'espoir fait vivre, comme on dit.
Sur ce, je vous laisse, il va falloir que je retourne à Arras pour de nouvelles aventures !… Mais pourquoi j'ai encore cours ?!
Bref *toussa, toussa*, bonne journée à tous et merci de m'avoir lu !
29/04/2014
ET DE 20 !
Enfin, 22 pour être exactement exact.
Mais 20 quoi, me direz-vous ? Hé bien, j'ai en ce jour reçu plus d'une
vingtaine de réponses d'éditeurs !
7 pour Réflexions d'une marionnette de papier (Gallimard, Robert
Laffont, Nathan, Flammarion, Albin Michel Jeunesse, XO et Seuil).
8 pour Eros et Thanatos (Black Moon, Gallimard, Milan Jeunesse, Albin
Michel Jeunesse, Laffont, Flammarion, Seuil et Rageot).
7 pour Chassé-croisé (Laffont, éditions Baudelaire, Albin Michel Jeunesse, Seuil, Plon, Pocket Jeunesse et Nathan).
Et il est très curieux (voire amusant) de constater l'évolution des
lettres à mesure du temps. Les maisons d'édition, selon l'intérêt
éveillé en elle par les manuscrits, ne répondent pas toujours de la même
manière.
J'ai envoyé Réflexions d'une marionnette de papier l'année dernière, si
je me souviens bien. Javais écris ce livre en seconde, donc,
évidemment, au regard d'aujourd'hui, je le trouve trop peu abouti. J'ai
donc eu des réponses types. C'est-à-dire, le genre de courrier
insensible et froid qui te prend au cœur et qui te déprime pour le reste
de la journée.
Deux maisons se
détachent tout de même du reste avec Laffont et sa lettre écrite à la
main, ainsi que Nathan qui met le doigt sur les points faibles de mon
récit et qui m'encourage à persévérer dans la voie de l'écriture. Cette
lettre, bien qu'elle soit tout de même un refus, m'avait chaud au cœur
et m'avait encouragée à retravailler mon histoire.
Puis nous envoyâmes sur le front Eros et Thanatos. Refus, refus, refus.
Froids, lettres types, parfois même aucune réponse (ce qui était aussi
le cas avec le livre précédent). Même Laffont ne refusa le réconfort
d'une lettre manuscrite pour m'envoyer son papier type. Les boules…
Mais une lettre se détacha du lot. Alors qu'Albin Michel Jeunesse
m'avait envoyé une lettre type pour le livre précédent, ce coup-ci, il
s'agissait d'une lettre longue et très intéressante. Je vous la fournis
ci-dessus. Cliquez dessus pour pouvoir l'agrandir et la lire.
Puis nous arrivons à Chassé-croisé où les choses évoluent encore un peu
plus avec seulement deux réponses types (Plon et Seuil). Le reste…
Whaou !
Laffont m'a ressorti sa
lettre manuscrite. Nathan loue mon originalité, mais déplore une
confusion dans la narration. Il faut dire que Chassé-croisé est un livre
avec une dizaine de narrateurs alors forcément, on peut parfois faire
de petites confusions…
Puis vint Albin Michel Jeunesse. Leur lettre précédente était pas mal ? Ce n'est rien comparée à celle-là !
Premièrement, ils se rappellent de moi, ce n'est pas rien. Ils savent
qui je suis et que c'est moi qui leur ai envoyé Eros et Thanatos. Puis
ils soulignent mes points faibles que je vais essayé d'améliorer. La
lettre est fournie, longue, vraiment encourageante. Mais bon, il s'agit
toujours d'un refus…
Et contre toute attente, j'ai été acceptée.
Ouais.
Bémol ? Ils m'ont demandé de sortir 2 639, 80€ pour imprimer les
plaquettes et tout. Oui, il s'agit d'une maison d'édition à compte
d'auteur et non, ils ne sont pas présentés ainsi sur leur site (j'ai
vérifié après coup pour voir si ce n'était pas moi qui m'était plantée).
La somme, de toute manière, je ne l'ai pas, donc ça règle le problème.
Dans une même heure, je suis passée d'une joie extrême à une sorte de
résignation.
… Snif…
Bref ! Les maisons d'édition ne fournissent donc pas toujours la même
réponse. Apparemment, selon l'aboutissement de l'histoire ou l'écriture,
ils changent. En somme, plus un livre est intéressant, plus leur
réponse le sera également.
05/02/2014
LA VOIE DE L'ÉCRIVAIN, 4
Attention, messieurs, dames ! Je
suis “heureuse” de vous annoncer que nous avons enfin atteint la
dizaine ! Comment ? De quoi nous parle-t-elle ? Quelle dizaine ? Hé
bien, j'ai reçu ma dixième lettre de refus !
Ah, ah, ah… Bref…
En effet, Eros et Thanatos a été rejeté par les éditions Albin Michel
Jeunesse, mais c'était la lettre de refus la plus positive que j'ai reçu
jusqu'alors. Plus circonstancielle que les autres, les éditeurs m'ont
félicité, pointé du doigt mes faiblesses (en citant les scènes précises
qui ne convenaient pas), vivement encouragé à poursuivre mes travaux et
demandé de continuer à leur envoyer mes écrits. Plutôt encourageant, en
somme !
Sitôt dit, sitôt fait. Grâce à un très beau cadeau de noël appelé une
perforelieuse (Une CombBind 200, messieurs, dames ! Magnifique !) et
grâce à l'aide généreuse de ma marraine qui a réussi à faire imprimer
mes manuscrits à son travail, je me suis retrouvée avec une pile de
manuscrits gratuits ! Enfin, gratuits… Si on ne compte pas les
premières de couverture en plastique, les quatrièmes de couvertures en
carton et les spirales pour maintenir toutes les pages en place ! Ah,
ouais…C'est un petit budget tout ça ! Ou un investissement sur l'avenir,
dirons-nous.
N'ayant plus que sept enveloppes à disposition, je n'ai pu pour l'instant qu'envoyer donc sept Chassé-croisé
! Hé oui, c'est ce petit bébé là qui part sur les chemins, ce coup-ci.
Peut-être aura-t-il plus de chance que ses deux prédécesseurs (à savoir,
Réflexions d'une marionnette de papier et Eros et Thanatos), qui sait ?
L'aventure continue ! Grâce à l'aide d'une documentaliste de mon lycée,
j'ai maintenant de nouvelles adresses d'éditeur. Elle m'en a listé tout
un tas, c'est super !Tremblez, carcasses ! Marine n'a pas fini de se battre ! Hé, hé !
Marine Lafontaine, toujours motivée !
28/11/2013
LA VOIE DE L'ÉCRIVAIN, 3
Hé oui, ce n'est pas parce que Eros et Thanatos a échoué au tremplin Black Moon (grrr…) qu'il ne va pas tenter sa chance ailleurs ! Tenez-vous bien, éditeurs, on arrive !
Cinq manuscrits tout beaux, tout propres, reliés, couverture plastique et dos cartonné… Miam !
Ces cinq trésors vont bientôt être envoyés vers divers maisons
d'édition, et je compte bien encore en faire imprimer pour qu'ils
suivent le même chemin, accompagnés par quelques exemplaires de Chassé-croisé !
J'en profite pour glisser un ENORME merci à Béatrice pour toute l'aide
qu'elle m'a apporté dans l'impression de mes manuscrits. Sans elle, je
n'aurai pas pu en faire autant.
Bien sûr, Réflexions d'une marionnette de papier
est toujours d'actualité. Il a été refusé partout, mais je compte bien
le retravailler et le remettre sur les rails (j'ai déjà ajouté des
scènes et corrigé des trucs de-ci, de-là).
Alors, cette fois-ci, qui visons-nous… ? Les même que la dernière fois !
Avec quelques modifications, évidemment ! Pour l'instant, je compte sur
XO, Laffont, Hachette, Flammarion et Albin Michel.Vous pouvez accéder aux sites en cliquant sur les noms.
Il n'y a plus qu'à inscrire les adresses sur les enveloppes (pas les
même que la dernière fois, fort heureusement), ajouter la lettre, poster
et en avant pour la grande aventure !
Quant à vous, chers lecteurs, je compte également sur vous pour m'aider
(s'il vous plaît ?) ! Je ne demande pas grand chose, juste que vous
relayiez cet article ainsi que ceux qui vous plaisent. Sans buzz, je
n'arriverai à rien. Merci beaucoup pour tout votre soutien et votre
présence !
je ne sais plus la date de publication exacte
LES CONSEILS DE MARINE, 5ème ROUND
Bien le bonjour ! Aujourd'hui,
nouveau billet sur des petits conseils. Cette fois-ci, je vais vous
aider à construire une histoire en vous fournissant une astuce qui vous
aidera, je l'espère, à rendre votre récit intéressant, voir
passionnant.
Il existe une astuce que j'utilise énormément dans mes livres pour leur
donner un minimum d'intérêt. J'appelle ça : l'intrigue derrière
l'intrigue. Ce n'est guère original, certes, mais cela résume bien
l'idée.
Alors, keskecé que cette petite bête là ? Il s'agit en fait d'un
procédé fort simple : vous écrivez une histoire, une qui peut même
paraître banal. Puis, au fur et à mesure de votre récit, vous faites
découvrir au lecteur la face cachée de l'intrigue… Mouais, ce n'est pas
super clair !
Prenons un exemple. Alors, sur le vif, on va se faire une petit impro.
Disons, un homme, un historien, qui part faire des recherches sur les
heu, mayas ? Ouais, on va dire ça. Donc il y va, fait son petit bonhomme
de chemins avec ses recherches, fait quelques rencontres etc, etc. PUIS
! On découvre qu'en réalité, il n'est pas celui qu'on pensait qu'il
était ! Par exemple, qu'il est possédé par un maya qui cherche à faire
renaître son peuple. Ou d'autres choses de ce genre.
Le but est de surprendre le lecteur. Le principe de l'intrigue derrière
l'intrigue n'est pas un rebond, mais un total retournement de
l'histoire. C'est tout remettre en cause, mais pas tout de suite. Il
faut d'abord que vous laissiez l'intrigue première s'installer avant de
pointer le lecteur du doigt et lui dire “Tu as été trompé. Ce que tu
vois, ce n'est pas la réalité”.
Pour illustrer mes propos, j'ai choisi de m'appuyer l'œuvre de Terry Goodwink, sa collection de L'Epée de Vérité.
Dans le premier tome de la série, Richard recevait la première leçon du
sorcier (d'où le titre du tome, d'ailleurs). Bon, pour ce qui ne
veulent pas que je leur dévoile cette première leçon, tout sera écrit en
blanc (même si, je vous assure, ce n'est pas un élément clé de
l'intrigue). Les autres n'ont qu'à surligner le passage suivant.
Je disais donc, la première leçon du sorcier s'appuie sur la volonté des gens. Zed, le sorcier au nom
très, très long, donc nous nous contenterons de Zed et non de Zeddicus
Zu'l Zorander, Zed nous dit que les gens croient ce qu'ils ont envie de
croire, et que c'est ainsi qu'ils se laissent heu… “berner” par des
illusions ou des rumeurs.
C'est exactement ce procédé-ci avec l'intrigue derrière l'intrigue.
Vous poussez les lecteurs à croire en certaines choses, puis vous
inversez la tendance avec de nouvelles informations qui vous font dire
le contraire de ce que vous disiez jusque là.
Voilà en somme, le procédé de l'intrigue derrière l'intrigue. Cela
rendra votre récit plus vivant, plus attrayant et surtout plus
intéressant ! Bien sûr, il existe encore une multitude de façons
d'étoffer votre récit, je vous en parlerai dans un prochain article !
En attendant, vous pouvez vous abonner, me suivre sur Facebook ou
Google +, laissez un commentaire ou me commander un article. Surtout
n'hésitez pas et à très bientôt !
16/07/2013
LES CONSEILS DE MARINE, 4ème PARTIE
Bien le bonjour ! Cela faisait longtemps que je n'avais pas mis un
article de conseils en ligne pour vous aider dans votre écriture.
Aujourd'hui, je vais m'intéresser à deux choses : le style et le cas
spécial des réécritures. Suivez le guide !
J'ai choisi de commencer par le style d"écriture qui est une chose
trèèèèès importante dans un livre. Il m'est déjà arrivé, par exemple,
d'arrêter un livre en cours de route car je n'arrivais pas à accrocher
avec la manière d'écrire de l'écrivain.
Prenons un exemple. Vous connaissez tous Pierre Bottero, n'est-ce pas ?
Il a une façon d'écrire qui lui est propre, comme une signature, une
marque qui va ajouter à ses histoires, je trouve, un soupçon de candeur
qui rendra ses livres si particuliers. Ce n'est qu'une impression
personnelle, mais voilà, c'est toujours ainsi que je l'ai ressenti.
Alors, la question que vous devez vous poser c'est “comment avoir son
propre style”, non ? Je pourrai vous dire que ce comment est erroné, ce
qui n'est pas totalement vrai, mais pas si faux que ça… En réalité, je
pense que le style ne peut se forger qu'à travers le travail et la
lecture.
Il faut vous inspirer des
autres, les prendre comme modèle. Mais c'est long, vraiment long. Cela
fait plus de dix ans que j'écris et je dois avouer que mon style
d'écriture n'est pas encore au point, même s'il est déjà façonné.
C'est en écrivant que vous arriverez à vous définir vous-même, il n'y a
pas de secrets. Plus vous vous exercerez, plus vous aiguiserez votre
plume. Les mots vous viendront plus facilement, votre langage se
développera, deviendra plus fluide. Mais ne vous arrêtez jamais de lire.
C'est en vous inspirant des plus grands que vous parviendrez à vous
lancer.
Super transition ! Nouvelle question : oui, mais, comment se lancer ?
C'est là que j'introduis mon deuxième sujet ! Les réécritures.
A vrai dire, j'y ai pensé à cause l'écriture du mythe de Médée. Mais récemment, j'ai aussi réécris la légende de Romulus et Rémus. Donc j'ai eu envie de vous en parler.
Vous n'êtes pas sans ignorer que Jean de La Fontaine, le célèbre
fabuliste, s'est inspiré des fables d'Esope jusqu'à même reprendre
totalement ses histoires pour les faire à sa sauce. Plagiat ou
invention, c'est un peu des deux, je l'avouerai. Quel rapport avec mon
sujet ? J'y viens.
Tout comme La
Fontaine, rien ne vous empêche de vous approprier une histoire pour
exercer votre écriture. Choisissez une légende, adoptez un point de vue
différent (ou pas) et retranscrivez-là avec vos propres mots. Ainsi,
vous pourrez donner un second souffle à l'histoire en elle-même et la
rendre encore plus intéressante.
Les réécritures sont partout, c'est une sorte d'hommage. Combien de
personnes ont-elle reproduit Roméo et Juliette à leur façon ?
Après, dans une autre version, vous avez les fanfictions.
Au lieu de reprendre l'histoire toute entière et de la refaire à votre
façon, vous vous appropriez quelques personnages que vous aimez, voir
tout l'univers du livre, pour écrire vos propres aventures. C'est une
manière de se lancer sympathique et plutôt douce. Doucement, vous
apprendrez à vous détacher et créer vos propres mondes.
Bon, évidemment, les conseils que je vous donne peuvent être modulés à
loisir. Les réécritures peuvent être plus complexes, plus subtiles.
Vous pouvez aussi carrément vous détacher de l'histoire principale pour
écrire le “côté caché” de l'œuvre choisie. C'est ce que j'ai choisi de
faire avec Romlus et Rémus (la fiction devrait être mise en ligne un peu
plus tard, vous verrez à ce moment-là) où j'ai adopté le point de vue
de la louve quand elle recueille les deux enfants.
ce sera tout pour cet article. Il est plus court que les précédents,
mais je pense que l'essentiel y est. J'espère avoir réussi à vous
convaincre ou, tout du moins, d'avoir titillé votre envie d'écrire. Si
ce n'est pas le cas… tant pis ! A très bientôt pour un nouvel article !
06/07/2013
LA MALLE FOURRE-TOUT
Bien le bonjour, chers lecteurs ! Petit article assez spécial car il
vous concerne directement. En quoi ? Hé, hé, je vais y répondre dès à
présents !
Vous avez été plusieurs à me poser des questions par mail, ce dont je
suis absolument ravie. Pour ceux qui hésiteraient encore, je vous y
incite vivement. Voici l'adresse : marine.lafontaine@sfr.fr
Je réponds à toutes les questions, dans le mesure du possible, bien
sûr. J'ai aussi reçu quelques demandes d'articles que je suis en train
de traitée. Je répondrai d'ailleurs à l'une d'entre elles dès la semaine
prochaine.
Sans plus attendre, voici les questions… génial, j'ai l'impression d'être célèbre !
Q : Comment t'appelles-tu ?
R : Ah, heu, bah, Marine Lafontaine. Ça paraît si improbable que j'écrive sous mon vrai nom sur Internet ?
Q : Es-tu une descendante de Jean de La Fontaine ?
R : Evidement !
Q : Pourquoi écris-tu ?
R
: Ah, la question piège ! J'écris parce que j'écris, rien de plus. Ce
n'est pas pour communiquer mon avis ou montrer ma vision des choses
(bien que j'en profite un peu pour justement y glisser quelques petits
choses), j'aime écrire, c'est aussi simple que ça.
Q : Quelles études fais-tu ? Tu as des projets ?
R
: Alors j'entre à la rentrée prochaine en terminale L avec pour but
d'intégrer une prépa par la suite. Après, j'envisage faire des études
d'édition, mais j'ai aussi d'autres envies comme travailler dans le
social, ce genre de choses. Bien sûr, mon but premier reste toujours de
vivre de mon écriture, mais je crois qu'il est important d'avoir quelque
chose à quoi se rattraper si par malheur je ne devais rester qu'un
écrivaillon.
Q : Aimes-tu les olives ?
R : Oui, beaucoup, mais à quoi sert ce genre de questions ?
Q : Quel est ton personnage de livre préféré ? Pourquoi ?
R
: Wha, ça, ça va être compliqué d'y répondre ! Heu… Si je devais
vraiment n'en choisir qu'un seul, heu… Je crois que je prendrai
Shaar-Lun, un des trois héros de la trilogie Les Empereurs-Mages
de Jean-Luc Bizien. C'est un vagabond mystérieux, aguicheur, au grand
cœur, loyal, fidèle à ses principes et courageux. Depuis que je suis
petite, il a toujours été en quelque sorte un idéal de personnage pour
moi.
Q : Comment ton entourage vit-il ta passion ?
R
: Hum, je ne leur ai jamais posé la question, mais plutôt bien, je
pense. Bon, il y a eu une époque où ma mère n'arrivait plus à me
décoller de mon clavier, donc, là, ça a bardé, mais sinon ça va. Je ne
refuse jamais une sortie entre amis, ce genre de choses, donc jamais ils
n'ont eu de problème avec mon écriture.
Q : Tu écris vraiment tous les jours ? Tu fais quoi à côté ?
R
: Hi, hi, hé oui ! J'adore pianoter sur mon clavier, j'ai toujours un
projet sur lequel travailler, une idée à coucher sur papier alors je m'y
atèle vraiment tous les jours. Sinon, j'aime beaucoup dessiner, lire,
regarder des séries, faire du sport, sortir avec ma famille ou mes amis.
Comme vous pouvez le constater, je suis parfaitement normale !
Q : Tu as déjà eu le syndrome de la page blanche ?
R
: Argh ! Question maudite ! Oui, ça m'est déjà arrivé. Dans ces cas-là,
j'erre comme une âme en peine, je dois vraiment me forcer pour tenter
d'écrire quelque chose de potable. Au bout d'un moment, un déclic
survient, mais c'est vrai que parfois j'ai du mal à écrire un livre,
jamais parce que le sujet ne m'intéresse plus, mais parce que je
n'arrive pas à formuler mes idées. Dans ce genre de situations, j'ai une
technique infaillible… Je commence à écrire un nouveau roman !
Q : Sur quoi tu travailles en ce moment ?
R : Alors, heu, beaucoup de projets ! Alors, en ce moment je m'essaie à un deuxième tome de Eros et Thanatos, mais je ne suis pas sûr qu'il soit destiné à la publication. Après je planche également sur la réécriture de Médée,
ainsi que sur quelques romans : Entre Ciel et Terre, Cruor ramorum,
Projet soldat parfait, Les bonnes mœurs, ainsi qu'une ébauche d'un
troisième tome concernant Le Recommencement
(pour ceux que vous ne connaissez pas, je vous les présenterai plus
tard). Et, une première pour moi, je travaille pour quelqu'un en ce
moment ! En effet, une blogueuse m'a contacté pour que j'écrive une
fiction pour son blog ! Ça m'a fait tout drôle, surtout que son site est
excellent ! Donc j'y travaille en ce moment-même.
Voilà, ça nous fait une dizaine de questions, cela devrait suffire pour le moment à satisfaire votre curiosité ! A très bientôt pour un nouvel article, n'hésitez pas à commenter ou à
vous abonner au blog par mail pour être prévenus dès qu'un écrit est mis
en ligne. Vous pouvez aussi me suivre sur Google + et sur Facebook.
MINI ARTICLE
Bien le bonjour et nous voici de retour avec un article shampoing ! Alors, sur quoi portera l'article aujourd'hui ?… C'est une bonne question sur laquelle je vais me pencher immédiatement ! Ah bah tiens, et si je vous parlais d'un concours aujourd'hui ?

Le concours en question a été organisé par les éditions Black Moon. Le principe est simple. Vous écrivez un livre et vous l'envoyez. Le meilleur écrit sera publié. Après, Black Moon, qu'est-ce que c'est ? C'est romans de morsure et compagnie avec sous sa bannière Twilight, 16 lunes et j'en passe ! Personnellement, je tenterai bien le coup, mais je ne pense pas que mes écrits colleraient avec l'esprit des éditions. Néanmoins, si vous êtes fans ou déterminés, lancez-vous ! Le concours est ouvert jusqu'à juillet, je crois bien. Pour inscriptions, questions et détails, voici le lien !
16/03/2013
LES CONSEILS DE MARINE, 3ÈME VOLET
Bien le bonjour (ou bonsoir, plutôt, vu l'heure). Ce soir, je vais une
nouvelle fois vous donner quelques conseils d'écriture pour créer votre
propre personnage principal.Ce personnage est celui avec qui vous allez passer le plus de temps, celui qui va être le ciment de votre histoire. Il doit accrocher le lecteur, lui plaire, l'interpeller. Il existe quelques piliers essentiels qui feront de votre personnage un “héros”.
Vient alors la question, qu'est-ce qu'un héros ? Un personne qu'on admire, répondront certains. Quelqu'un avec beaucoup de valeur morale, répondront d'autres. Superman, enfin, diront les fans de comics. Il existe autant de héros possibles que de lecteurs différents, mais quelques “trucs” reviennent toujours. Je vous en parlerai tout à l'heure.
Alors, pour créer son personnage principal, le critère le plus
important est qu'il doit vous plaire à vous. Sinon, l'écriture de son
aventure va se révéler plutôt pénible ! Pour qu'il soit quelques peu
crédible, je vous conseille de lui créer ce que j'appelle sa “fiche
d'identité” : âge, taille, poids, couleurs de cheveux (dire également
s'ils sont courts, longs, et autres particularités comme serre-tête,
mèches teintes…), couleurs d'yeux (dire s'ils sont vairons, lunettes ou
non…), signes distinctifs (ce qui le
différenciera des autres physiquement : cicatrice,
tatouage, percing, barbe, moustaches, bijoux particuliers…), caractère
(enjoué, renfermé, calme, s'emporte facilement…), passé/enfance, secrets
(ça peut être tout et n'importe quoi : aime Joan Miro -mais le dit pas
parce que ses amis trouvent ça ringard la peinture-, a déjà tué
quelqu'un…), famille (parents divorcés, frère, cousin… Indiquez des
personnages que vous pourrez introduire dans le livre par la suite),
aime (le chocolat, la musique… Tout ce que vous voulez ! Soyez fous !),
n'aime pas (idem) et les tics (bégaye quand elle/il est en colère,
mordille une mèche de cheveux… ou rien du tout, après tout !). Personnellement, je ne me suis mise que récemment à cette technique pour un livre compliqué. Ça me permet d'y voir plus clair et cela donne de la crédibilité à vos personnages. Cette fiche peut s'appliquer à n'importe quel personnage et peut être ajustée et brodée en fonction de vos écrits : pouvoir particulier, tenue d'agent secret, uniforme d'école, études…

Revenons aux points clés d'un héros. On va en prendre deux diamétralement opposés pour voir : disons Eragon et Arsène Lupin. D'un côté un gentleman cambrioleur intemporel et, de l'autre, un jeune dragonnier qui lutte pour libérer son monde d'un tyran. Chacun est une icône du héros, mais ils n'ont aucun point commun si ce n'est celui-ci : être capable de réaliser l'impossible. Peu de personnes peuvent se vanter de s'identifier à Arsène Lupin, mais il va donner envie, parfois de se comporter avec autant d'élégance que lui : il fait rêver. Eragon, aussi, à un autre niveau. Ce n'est qu'un point de vue personnel, mais je trouve qu'il “motive”. Il a ses coups de cafard et d'angoisse, mais il va toujours de l'avant et ne va jamais cesser la lutte, quelque soient les difficultés. Ensuite, ce qui fait qu'un héros est un héros, ce sont ces actions. Prenons, par exemple, Marie, du livre d'Olivier Adam “A l'abri de rien”. C'est une jeune femme comme n'importe qui : elle est au chômage, dépressive, elle fait ses courses au Monoprix, a un mari et deux enfants. Rien d'exceptionnel chez elle. Mais elle va s'investir à fond dans la survie des sans-abris. Et, par ce geste, elle va devenir une héroïne : elle va jusqu'au bout des choses (je ne vous en dis pas plus pour ne pas vous spoiler).
S'identifier au héros est important aussi. Il faut qu'il ait des émotions : doutes, peines, peur, joie… N'en faites surtout pas un insensible ! Même s'il cache tout ça, ce n'est pas grave ! Mais il doit en vivre, en ressentir, pour que le lecteur puisse avoir des affinités avec lui. Harry Potter était un adolescent tout à fait banal avant de se découvrir sorcier. Mais ce n'est pas en acquérant ses pouvoirs qu'il va devenir inhumain, au contraire. On assiste à tout : ses coups de gueule, ses amours, ses doutes, sa détermination… C'est aussi ça qui séduit.
Un héros n'est jamais seul ! Il faut qu'il ait autour de lui une panoplie de personnes qui le seconderont dans sa tâche, sa quête, qui le pousseront à atteindre son but. Prenons, par exemple, le personnage d'un joueur de basket. Il se propulsera à la victoire grâce à ses coéquipiers, mais ce sera lui qui marquera le panier ultime, celui de la gloire !… Ou pas, si vous voulez écrire un bouquin déprimant.
Bon, il est tard quand même, je commence à fatiguer. On reprendra une autre fois ! Bonne nuit et à très vite pour la suite des aventures de Lizzie où notre jeune duchesse fera un rêve… un drôle, étrange rêve…
13/02/13
LA VOIE DE L'ÉCRIVAIN, 2
Bien le bonjour, cela faisait longtemps ! Hé non, désolée, ce n'est pas
encore la suite de la fiction. Mais je vous la promets pour très
bientôt, fin de semaine, je crois bien. En attendant, je vais vous
parler de mes avancées dans mon rêve. Pas de nouvelles des quelques
éditeurs à qui j'ai envoyé mon manuscrit par mail. Alors les choses
sérieuses ont commencé… Ça fait très maléfique, dit comme ça !
Enfin, bref… Revenons à nos moutons ! Alors, une fois le fichier fin
prêt, nous sommes allés chez un imprimeur (qui nous a coûté d'ailleurs
une for-tune ! Ghouap !). Non mais ça nous est revenu à plus de 100
euros, tout ce bazar !
Donc,
une fois les huit manuscrits (mon chiffre porte bonheur !) imprimés
recto verso et liés (c'est beau, non ?), il a fallu acheter les
enveloppes. Mon père ayant déjà écrit et donc envoyé ses oeuvres à des
éditeurs, je l'ai laissé choisir… C'est là que les choses se corsent.
Vous la voyez cette enveloppe ? Sûr ? Cette enveloppe Auchan à bulles
là ? Bah c'est de la m**** ! Une demi-heure il nous fallut pour mettre
les huit manuscrits dans ces enveloppes ! Hou, c'était du sport !
Donc, huit manuscrits, sept maisons d'édition. Pas logique ? C'est bien
vrai, mais j'ai voulu garder un exemplaire de mon tout premier
manuscrit, tout de même ! Alors, les maisons choisies sont les suivantes
: Flammarion (collection tribal), XO, Albin Michel, Robert Laffont (collection R), Milan jeunesse, Nathan jeunesse (collection dystopie) et Bayard. Vous pouvez cliquer sur les noms pour accéder directement aux sites.
Après avoir inscrits les adresses, réussis à mettre les manuscrits dans
ces screugneugneu d'enveloppes (accompagnés d'une lettre), tout est
prêt pour être envoyé ! Mon rêve, me voilà !
Quant à vous, chers lecteurs, je compte également sur vous pour m'aider
(s'il vous plaît ?) ! Je ne demande pas grand chose, juste que vous
relayiez cet article ainsi que ceux qui vous plaisent. Sans buzz, je
n'arriverai à rien. Merci beaucoup pour tout votre soutien et votre
présence !
24/01/13
LES CONSEILS DE MARINE, LE RETOUR
Hé oui, déjà de retour ! Je suis en forme en ce moment, je fournis les articles par deux !
Second round pour les conseils de Marine. Cette fois-ci, comme promis,
je vais vous donner quelques conseils pour que vous puissiez coucher sur
papier vos propres envies. Mais avant tout, voici mon adresse email :
marine.lafontaine@sfr.fr
Alors,
pourquoi mon mail ? Pour que vous n'hésitiez pas à me questionner. Pas
de problème, vous pouvez me demander ce que vous voulez (du moment que
ce n'est pas trop indiscret !), j'y répondrai dans la mesure du
possible. Ainsi, si vous avez une question assez pointue, vous n'aurez
qu'à me la poser ! Je vous le répète, n'hésitez pas (je fais déjà cela
avec mon cousin, alors ça ne me gêne pas du tout). Maintenant que cela
est dit, passons au vif du sujet !
Il existe d'indénombrables façons de commencer une histoire. Pourquoi ?
Parce que l'idée peut venir de n'importe où ! Je vais vous raconter une
petite anecdote, tiens ! Elle date d'environ mes classes CP, CE1. Quand
nous étions toutes jeunes, mes amies et moi avions inventé un jeu où
nous étions des fées qui se battaient grâce à leurs pouvoirs magiques
pour tuer un serpent qui tyranisait notre village (on voit l'influence
des Witch et des Winx…). C'est comme ça que j'ai écrit mon premier
texte, que je lisais le soir à mes peluches pour avoir leur avis
(moquez-vous, c'était un travail très sérieux !). En m'inspirant de ce
jeu, j'avais couché sur papier mon premier récit.
Les premiers textes puisent généralement dans les histoires qui nous
ont le plus marquées ou celles qu'on préfère, tout simplement. Alors, ne
vous étonnez pas si vous faîtes un remake d'Harry Potter et compagnie !
C'est parfaitement normal. Puis, à force, vous aurez vos propres idées
et vous parviendrez à les mettre sur papier.
Où trouvez l'inspiration ? Hé bien, attrapez la loupe du brillant
Sherlock Holmes, drapez-vous du manteau de l'espiègle Arsène Lupin et
suivez-moi ! Nous allons entrer dans le fantastique laboratoire de
l'imaginaire, un endroit plus époustouflant encore que la chocolaterie
de Roald Dahl. L'inspiration, pour tout vous avouer, est… partout ! Hé
oui, les idées sortent de tout et n'importe quoi. Vous pouvez avoir le
déclic n'importe où, n'importe quand, ou simplement en laissant vos
pensées vagabonder (des fois, des idées me viennent même en pleine nuit,
ce qui est assez agaçant… et fatiguant).
Prenons, par exemple, une image, tiens notre petit scientifique ! Que
prépare-t-il ? Quels secrets de l'humanité peut-il tenter de percer avec
son intelligence ? Ou, voyons plus loin encore ! Et s'il n'était qu'un
robot, manipulé par un extraterrestre qui cherche à reproduire
chimiquement une glace à la fraise qu'il ne peut trouver sur sa planète,
mais dont il est complètement fan (je n'ai jamais dit qu'on ne devait
avoir que des idées sérieuses…).
Pour une première fois, je vous conseille de vous inspirer d'histoires
déjà écrites. Prenez un gramme de Percy Jackson, un soupçon d'Artemis
Fowl (dont le tome 8 est sorti aujourd'hui, au passage !), une pincée de
l'Epouvanteur et vous aurez… un beau bazar ! Héra et Pan se sont alliés
contre les FARfadets et menacent de détruire le monde ! C'est un
travail pour nos trois héros, Percy, Artemis et Tom qui vont s'allier
et… bon, j'arrête mon délire.
Ensuite, vous pouvez vous inspirez de l'actualité, vos propres
expériences etc. Soyez attentifs, observez, vous avez tous les éléments
autour de vous pour créer une fabuleuse histoire.
Avant d'aller plus loin, je dois vous avertir. Ecrire, c'est long.
Ecrire, c'est parfois pénible et angoissant. Mais écrire, c'est une
drogue affreusement et délicieusement magique. Une fois qu'on y est
habitué, une fois qu'on aime, cela devient comme une seconde peau. Dans
mon cas, ça m'est pratiquement indispensable. Cependant, écrire
correctement avec de belles figures de style, de manière fluide et sans
fautes, ça ne se fait pas du jour au lendemain. C'est énormément de
travail, un travail quotidien, indispensable. Je ne veux pas vous
décourager d'avance, au contraire ! Je ne saurai correctement exprimer
ce que je ressens quand j'écris, c'est juste… merveilleux ? Oui,
merveilleux. Alors, franchement, si vous en avez envie, lancez-vous ! Il
n'y a pas hésiter, qu'avez-vous à perdre ? Rien. A gagner ? Tout !
Bon, je parle beaucoup pour pas dire grand chose, moi… Alors, étape
suivante ! Une fois que vous avez une vague idée de votre sujet de
départ (ça peut être vraiment n'importe quoi !) Allez, prenons un
exemple : un homme atterrit dans un monde parallèle au sien à une
différence près, c'est qu'il est une femme. Si vous voulez ajouter un
petit plus à votre histoire, vous pouvez dépeindre une situation
féminine épouvantable : port du voile, soumission totale à son mari… Si
le sujet vous plaît, c'est tout bon. Ou, au contraire, ajoutez de la
magie : dragon, sorcières et abracadabra, que je te transforme en
crapaud ! Ou, plus nuancé, avec un peu de télékinésie, quelques touches
discrètes et nuancées. Bref, vous avez plus de possibilités que vous ne
pourriez imaginer.
Votre personnage principal va être votre premier point d'ancrage dans
l'histoire. Faîtes-le comme vous l'aimez parce qu'il va vous suivre
partout !
Hum… Avez-vous déjà joué aux Sims
? Votre protagoniste, c'est un peu comme la création d'un sims : vous
commencez par le définir physiquement et mentalement avant de vous
lancer dans l'aventure. Tout est permis : cheveux courts, longs, bruns,
roux, yeux bleus, verts, peau noire, de lait, grand, petit, gros,
mince, vieux, jeune. Mais ne vous contentez pas de ça ! Donnez-lui des
caractéristiques qui le rendront unique : percing, tatouage, teinture,
lunettes, et même plus ! Yeux vairons, cicatrices, ailes (bah, pourquoi pas ?), doigts palmés...
Donc, notre bonhomme, qu'est-ce qu'on en fait une fois qu'il est ce
qu'il est ? Personnellement, je ne le fais jamais, mais, pour vos
premiers essais, écrivez-en une : une biographie. Si vous voulez que vos
histoires soient réalistes, écrivez sa vie : où il est né, ses études,
ses fréquentations, ce qu'il aime etc. Quand vous serez plus familiers
avec votre plume, vous pourrez vous passer de cette étape que je n'ai
jamais prisée : je trouve qu'elle enlève beaucoup de magie à
l'écriture.
Par contre, ce que
j'adore dans ce genre de portrait, ce sont les caractéristiques mentales
! Alors là, mais éclatez-vous ! Plus vous travaillerez cette partie,
plus votre personnage sera intéressant : tics nerveux, phobies, manies,
ne lésinez pas ! Créer lui un caractère qui pourrait attendrir ou faire
rire, même exaspérer !
Vous pouvez faire ce genre de biographies avec tous vos personnages, ce qui serait l'idéal, mais alors, bonjour le travail !
Une fois que cela est fait, une nouvelle marche à franchir : vous allez
passer aux grandes lignes de l'histoire. Pareil, cette étape, vous
pourrez la sauter plus tard (ou pas, cela dépend des personnes). Donc,
vous allez complètement écrire l'histoire, mais dans ses grandes lignes,
toutes les péripéties, sans rentrer dans les détails. Par exemple,
notre bonhomme a donc atterri dans un monde parallèle sous la forme de
femme, mais, pas de chance, il est capturé par une horde de bandits qui
veulent le revendre dans un harem. Ajoutez des personnages, des
descriptions, et baladez-les un peu n'importe où jusqu'à l'évasion
finale.
J'ai dit, éclatez-vous, éclatez-vous, mais restez un minimum cohérent !
Si votre personnage a 26 ans à la page 4, il n'en aura pas 14 à la page
10 (sauf si vous faîtes un flash-back, bien sûr, ou si c'est fait
exprès). Après, que dire d'autre... ? Faites attention à l'orthographe
et à la grammaire, n'hésitez pas à vous documenter à côté, à lire
d'autres histoires (surtout !!) qui pourront toujours vous fournir de la
matière. Faites lire vos essais autour de vous : un point de vue
extérieur est toujours le bienvenu et souligne parfois des choses que
vous n'auriez pas vu seul.
Bon
après, j'ai encore foule de conseils à vous donner, mais ce sera pour
une prochaine fois, je crois que je vous ai assez bourré la tête comme
ça avec toutes mes histoires ! Retenez juste une chose : l'écriture est
un plaisir et non une corvée. Ce qu'il faut, c'est vous amuser, c'est le
mot d'ordre ! Alors, on se retrouve une prochaine fois ! Merci de votre
visite et à bientôt.
24/01/13
Bien le bonjour !
Petit article quelque peu inhabituel ! Aujourd'hui, je ne vous parlerai
pas de livres ou de mangas, je ne vous parlerai pas non plus de choses
diverses. Non, je vais viser un sujet en particulier. Oui, aujourd'hui,
je vais vous parler de l'écriture.
Par écriture, je ne vais vous bassiner de longues et belles phrases qui
feront l'éloge de ma passion. Non, je vais vous donner des conseils
pour que vous écriviez vos propres textes !
Il faut savoir qu'il existe plus d'une forme d'écriture, mais peut-être
le saviez-vous déjà. Un blog ne sera pas rédigé de la même manière
qu'un site professionnel ou un roman. Le registre, le style et le public
changent, il faut savoir s'adapter.
Quelques conseils pour rédiger un article :
Comme vous le saviez peut-être déjà, Marine's blog
est mon deuxième blog. J'ai commencé à écrire des articles sur Internet
depuis que je suis en quatrième. Au début, c'est toujours pataud et
maladroit, quoi de plus normal ?
Dans l'écriture, selon moi, il n'y a qu'un secret : il faut écrire sur
des sujets que l'on aime. Cela ne sert à rien d'essayer de rédiger un
texte sur quelque chose qui ne nous botte pas, il sera mauvais (à moins
d'avoir une bonne maîtrise de sa plume, évidemment).
Donc, imaginez que vous avez créé un blog et que vous voulez mettre en
ligne un article sur un sujet que vous aimez. Prenons, par exemple (je
vais dire une bêtise, je vous préviens), l'élevage des lapins. Vous
devez vous documenter (ce que je fais toujours, ou presque, même quand
je connais le sujet), croiser les données etc. Vous pouvez aussi
illustrer vos propos de quelques photos/dessins : vous n'en serez que
plus agréable à lire !
Et hop, quelques clapiers pour enjoliver le tout ! Les images peuvent
aussi vous servir pour argumenter. Si vous voulez démontrer, à tout
hasard, que les lapins sont élevés dans des conditions désastreuses,
vous pouvez choisir des images qui vont appuyer vos propos (mais, si
vous vous adressez à un public jeune, évitez les photos chocs, tout de
même).
Pour en revenir à nos
lapins, imaginons que vous donniez des conseils pour élever son propre
lapin. Commencez par accrocher votre lecteur avec un titre du genre
“Quelques conseils pour élever son lapin” ou, plus fantaisiste “Les bons
trucs de Tonton Charles pour s'occuper de Jano lapin !” Enfin bref…
Une fois que vous avez procédé ainsi, vous allez présenter votre
article dans les grandes lignes. Du genre “Je vais vous parler de la
façon de le nourrir, puis comment nettoyer sa cage…” etc. Ayez un esprit
de synthèse et ne vous étalez pas sur de petits détails : allez à
l'essentiel.
Après, bien sûr,
vous pouvez très bien faire autrement. Ces conseils ne sont applicables
que si vous le voulez. Mais, si j'étais vous j'écouterai mon génie… non,
je plaisante !
Une dernière chose quand même : pour avoir un article plutôt bien
structuré, vous pouvez utiliser la superbe technique de l'entonnoir !
Qu'est-ce que c'est ? J'ai appris ça l'année dernière en latin, quand
on devait rédiger pour la première fois de notre vie une sorte de
commentaire composé sur l'Odyssée d'Homère. Le truc c'est, vous partez
du plus général pour aller au plus particulier, vous affinez votre
recherche. En gros, nous c'était : 1, la présentation ; 2, les axes
généraux ; 3, le détail. Ça peut marcher aussi ici.
Voilà, ce sera tout pour cet article, mais je vous retrouve très vite
pour un deuxième article du même genre, mais cette fois-ci, on parlera
de comment écrire son propre roman. A tout de suite !
21/12/12
DANS LA PEAU DE RIMBAUD
Bien le bonsoir. Ce soir, je voulais vous faire partager un exercice
d'écriture. Pour ne rien vous cacher, nous travaillions sur Rimbaud en
classe et notre professeur nous a proposé une rédaction de type bac pour
nous entraîner. L'exercice consistait à nous mettre dans la peau du
jeune poète et d'écrire une lettre en pastichant son écriture. Le but
était de raconter, en 1881, pourquoi Rimbaud avait renoncé à l'écriture.
Nous basant sur sa biographie et les poésies vues en classe, nous nous
sommes mis au travail. Et, sans vouloir paraître orgueilleuse, j'étais
tellement fière de ma lettre que j'ai voulu la partager avec vous !
Rimbaud avait pour habitude de joindre un poème aux lettres qu'il
écrivait. Alors j'ai décidé de l'imiter en vous proposant un vieux poème
que j'avais écris lorsque j'étais en quatrième. J'espère que cela vous
plaira.
La lettre est adressée à Monsieur Théodore de Banville, poète
fortement admiré par Rimbaud. Mais, sans plus tarder, voici la lettre !
Harar (Abyssinie), le 26 septembre 1881.
À Monsieur Théodore de Banville.
Cher Maître,
Cela fait bien des années que nous nous
sommes vus pour la dernière fois. Vous rappelez-vous de celui que
j’étais ? J’ai bien changé - fort heureusement. Je n’écris plus, plus une
seule poésie. Pourquoi, me demanderiez-vous ? Pardon, cela me fait rire
car la réponse est bien simple, mais j’ai moi-même mis du temps à la
comprendre. Vous souvenez-vous pourquoi j’ai commencé à écrire ? Tout
comme mes pas me permettaient de fuir ma mère, mes vers me permettaient de
m’évader. Enlisé - que dis-je ! - enterré dans la marne de cette
bourgeoisie d’hygiénistes, j’avais beau me débattre, je continuais à lentement
dépérir. Mon moyen d’évasion, la poésie ! Des vers, des rimes, que j’égrenai
dans ma course par milliers. Mes ambitions - folles dames - m’entraînèrent dans
leur ronde effrénée. Que c’était étourdissant ! Je larguai les amarres, je
me libérai de cette vie ô combien étouffante ! Poésie fade et plate, je la
voulais lumineuse… non… objective !
Je m’étais rendu poète, je travaillais à
être voyant. Ah, cher Maître, que dire de la vie que je menais ? Les
poches crevées, mais la tête ballottée par les rêves, je vivais en bohème, une
existence dite de débauche. L’écriture était un long travail qui a nécessité
nombre d’expériences dont mon innocence a été le prix à payer. Je me suis
adonné, abandonné et j’ai écrit - une folle erreur de ma part, non ?
J’ai aimé, lors de mes années les plus
absurdes, un homme à l’intellect séduisant nommé Verlaine - mais vous le saviez
déjà, sans doute. Mon existence, déjà malaisée, prit le visage de l’enfer. La
souffrance que j’éprouvai fut plus grande encore ! Douleur, douleur, ô
douleur atroce ! Mes querelles avec Verlaine se firent graduellement plus
violentes, notre vie orageuse, non ! tempétueuse ! Nous vivions,
comme lui-même l’avait si bien souligné, “une orgiaque misère” où nous nous
permettions tout excès. Quand il me quitta, le monde me sembla soudainement
erroné et vide. Mais, quand je tentai de le revoir, il me tira dessus avec un
pistolet. La douleur fut effroyable, dans le cœur et dans le corps.
Satan, ô Satan, comme je le suppliai
pitoyablement de me laisser la vie sauve ! Je devais écrire, encore !
Par deux fois de nouveau, j’ai noirci des feuillets
et des feuillets. Le premier recueil que je composai, je le fis alors que je
marchais, vacillant, au bord du gouffre de la mort. Le
second… non… bien qu’il suivît l’autre de près, il fut
radicalement… différent. Comme si le bonheur avait apposé son empreinte à
même mon âme ! Je dois vous sembler exalté, mais cette époque me paraît
bien lointaine. Cependant, avec ces poésies, il m’a semblé arriver à une
sorte… comment dirai-je ? D’accomplissement ? Orphée avait bien
pâle figure à côté de moi !
Toutes ces
années, j’ai vécu à travers la poésie, pour elle, rien que pour elle.
Désormais, je voulais vivre pour moi. Alors, Anch’io, cher Maître, je voulais
être homme d’action ! Pourquoi ce brusque revirement ? Je ne puis
plus écrire de poésie. J’avais, au fond de mon âme, une ambition secrète dont
je ne vous ai jamais fait part : celle de créer un jour une langue qui
m’aurait permis d’exprimer ce que je ressentais. Hélas ! Je ne l’ai jamais
trouvée… Alors, oui, j’ai quitté le monde des chimères puisque cette langue n’y
était point. Peut-être la trouverai-je ailleurs, dans l’action, loin des terres
du Nord. Ici, sur ces terres du Sud dessinées grâce la sueur des hommes,
peut-être aurai-je une chance - ne sait-on jamais. J’ai longtemps voyagé, cher
Maître, j’ai cheminé à travers mille contrées dont j’ai appris tous les
dialectes pour m’en imprégner, les graver à même mon âme et ainsi espérer
trouver cette fameuse langue - même si, à mon grand désespoir, je dois vous
avouer que ce n’est toujours pas le cas. Cependant, le voyage n’est plus un
moyen d’évasion, mais un mode de vie. J’allais partout : Italie,
Rotterdam, Alexandrie, Chypre ! Ah, quel cachottier je fais, je ne vous ai
pas encore tout dit. Vous risquez d’être fort surpris - et je regrette de ne pas
être présent pour rendre compte de l’effet de cette nouvelle - mais, ne voulant
plus vivre de poésies, j’ai pris la décision de gagner ma pitance grâce au
travail : cette nouvelle expérience m’a beaucoup apporté ! Je
m’essayais à la direction de chantiers, au trafic d’armes… Que de
palpitantes nouveautés !
Mon cher
Maître, la poésie m’a longuement guidé, m’a grandement aidé, mais je devais me
détacher d’elle avant qu’elle ne me rende fou. Je ne regrette rien. Après tout,
comment pourrait-on regretter une vie que l’on a choisie ?
ARTHUR RIMBAUD
A travers la lettre, je retrace la vie de Rimbaud : ses fugues pour
échapper à l'éducation trop stricte de sa mère, sa volonté de devenir
“voyant”, son histoire avec Verlaine, Une saison en enfer, les
illuminations, ses voyages, son travail…
Ensuite, voilà un petit poème que j'avais écrit lors de mes années collèges.
Un
jour, je sortirai
De
ce lieu où je t’ai rencontré
Où
nos souffles se sont échangés
Où
tout s’est achevé
Un
jour, tu es venu à moi
Tel
un messie comme je le perçois
Dans
toutes ces prophéties qu’étaient mes rêves
Un
jour, Éros s’est joué de nous
En
nous réunissant en cet instant
Cruelle
qu’est la Mort
Un
jour, l’amitié
A
tissé sa toile vicieuse
Pour
l’embraser par un baiser
Un
jour, j’ai crié
J’ai
pleuré
Et
même frappé les murs qui m’étouffaient
Quand
ils t’ont emmené
Un
jour, la lumière
La
porte qui grince sur ses gonds
Le
son du glas est annoncé
On
me saisit, on me traîne, on me secoue
Sonnée
par un coup, je vois le monde de rouge se colorer
Un
jour, je suis sortie
De
cette prison où je t’ai rencontré
Où
nos souffles se sont échangés
Où
l’échafaud a tout achevé
Maintenant
je viens vers toi
Quand
les lames pénétreront ma peau
Ne
crois pas que je crierai
Je
resterai digne et humble
Car
je sais que plus loin
En
dehors de cette gangue de chair
Tu m’attends
Je n'ai écrit que très peu de poésies, je ne suis pas spécialement
douée. Contrairement aux romans, l'inspiration ne me vient que trèèèès
rarement ! Enfin bon, qui puis-je si ce n'est pas ma tasse de thé ? Je
n'ai plus qu'à me concentrer sur mes livres et devenir un bon écrivain !
09/11/2012
MON PREMIER ROMAN
Bien le bonjour et bienvenue dans un monde empli de magie… Comme
promis, je vais vous parler de mon nouveau roman, qui est en fait une
reprise du premier. Hé, oui ! Après cinq années d'attente, je suis
parvenue à reprendre enfin les Sorcellyres !
Je ne peux pas vous parler des Sorcellyres sans évidemment commencer
par le début. En réalité, cette histoire date de primaire et a été de
nombreuses fois écrite et rata-écrite. Je l'ai commencée à peu près en
même temps que je démarrai Harry Potter et mon récit s'en est
trouvé fortement influencé : la lettre pour entrer dans une école de
Sorcellires (oui, avec un i à l'époque), le lieu coupé du monde pour
faire ses achats… Bon, l'histoire tenait plus de la fantaysie que du
fantastique, puisque l'histoire se déroulait dans un autre monde et
qu'on y croisait des sangarennes (petits êtres ailés, équivalents des
chouettes dans HP, mais bien plus dangereuses… et assoiffées de
sang !), ainsi que des elfes ! Ces derniers avaient été chassés de la
société et étaient considérés comme des monstres. Bon, je ne suis pas
allée au-delà de la page 16, mais bon…
J'ai d'ailleurs gardé l'histoire telle quelle et bien qu'elle date de
très longtemps, je me suis dit que vous aimeriez peut-être en lire un
extrait que voici (début du chap 1) :
Minuit
sonna. Une ombre la rue d’un pas rapide et s’arrêta devant le numéro quatorze.
Elle se
glissa dans le jardin en faisant le moins de bruit possible puis pris l’échelle
qui était couchée à terre. D’un geste lent, elle la posa contre le mur de la
maison. Un chat qui observait tout ce va-et-vient, décida que le moment était
venu de savoir qui s’amusait à venir dans son jardin et qui voulait rentrer
dans sa maison. Il s’avança de son pas léger et silencieux. Quand il fut à un
mètre, il reconnut la personne qui avait déjà commencé à gravir les échelons.
C’était sa jeune maîtresse, Loune, elle venait encore de faire une escapade
nocturne, ce qui est strictement interdit chez la famille Lambarte.
Loune avança lentement et parvint jusqu’à sa chambre, elle poussa doucement la fenêtre et sauta dans la pièce. Là, une mauvaise surprise l’attendait. Sa mère en robe de chambre, le visage livide, était assise sur le lit. Elle n’eut aucune réaction quand sa fille entra. Après un silence gênant, la mère prit la parole :
-
Je sais que tu ne te souviens jamais de ce que tu fais la nuit, mais, bon sang
de bonsoir, il faut que tu arrêtes de te balader quand le jour est tombé.
Loune
se balança d’avant en arrière l’air perturbé.
-
Désolée maman.
Elle
avait murmuré ces mots très timidement. Mrs Lambartre s’adoucit un peu.
-Je
ne t’en veux pas vraiment, mais, il faut que tu arrêtes quand même de te
balader la nuit.
Loune
bailla et sa mère la laissa se coucher après s’être assuré que la fenêtre était
bien fermée. Le lendemain matin, Loune se réveilla tard, elle étira un à un
tous ses muscles et regarda sa chambre. Il y régnait un de ses désordres. Elle
claqua des doigts comme le fait sa mère pour que soit impeccable, ce qui ne fit
qu’empirer les choses. Loune laissa tomber et sauta de son lit. Ensuite, elle
se regarda dans la glace de sa chambre. Elle vit une jeune fille, le teint
pâle, ses yeux verts bouffis et ses cheveux noirs tombant sur ses épaules. Elle
passa sa main au-dessus de sa tête. Une poussière bleue tomba. Quand le nuage
s’évapora, Loune était habillé avec un jean slim, des botes en daims noirs, un
haut marron et un boléro à capuche pourpre. Ses cheveux noirs étaient regroupés
en une longue tresse. Loune se regarda dans le miroir, tourna sur elle même et,
la mine satisfaite, alla prendre son petit-déjeuner.
Elle
descendit d’un pas feutré pour ne pas réveiller sa petite sœur qui n’était
encore qu’un enfant de six ans. La fin de l’escalier débouchait sur la porte
d’entrée, le courrier était là, machinalement, Loune le ramassa. Il y avait
deux lettres d’impôts, une pub pour du linge, un magazine d’ustensiles de
cuisine et une lettre adressée à son nom. Tiens, qui peut m’écrire ? Se
demanda-t-elle. D’un pas lent, elle se dirigea vers la cuisine vide. Ses
parents étaient déjà au travail. Un sourire étira ses fines lèvres, au moins
elle serait tranquille pour lire son courrier. Elle mis le reste du courrier
sur la table, pointa son doigt vers le frigo puis vers le placard, sans lever
les yeux de sa lettre. Aussitôt lait, bol, pain, confiture, céréales volèrent.
Mais le bol se brisa sur le bord de la table ainsi que le pot de confiture, le
bouchon du lait s’ouvrit répandant le liquide par terre, le pain et les
céréales atterrirent dans le bocal de Fichte, le poisson rouge. Loune regarda,
enfin, ce qui se passait. Elle poussa un cri muet. Elle se leva et aperçu le
chat que l’on avait vu hier soir assis sur une des chaises. Il ronronnait. Elle
lui murmura dans un souffle :
-
Aide moi, Mistick, s’il te plaît.
Mistick
leva ses yeux vert doré et dit à son tour.
-Tu
t’es encore promenée cette nuit.
-Ah
bon ?
-Si
tu continues, ta mère va faire une crise.
-Oui,
bon, tu peux m’aider ?
-
D’accord
mais, après tu me montres ton courrier.
Loune
soupira d’exaspération et d’étonnent, d’exaspération car on ne peut rien cacher
à Mistick et d’étonnent, comment le chat était-il au courant de la lettre.
Déjà, le vieux matou s’était mis au travail. Tout voltigeait dans la petite
cuisine : les morceaux du bol et du pot de confiture se sont rassemblés,
le lait fut nettoyé et la bouteille jetée, le pain et les céréales furent
" pêchés " et jetés à leur tour. Pour couronner le tout, Mistik
nettoya l’eau de Fichte et prépara le petit-déjeuner de Loune. Le gros chat
s’effondra d’épuisement puis s’endormit sur le carrelage froid. Loune en
profita, elle déchira l’enveloppe de la lettre et qu’elle lut à haute
voix :
Chère
mademoiselle Lambarte.
Nous
avons le privilège de vous annoncer que vous êtes admise dans l’enceinte de
notre école de sorcellires. Vous trouverez ci-jointe la liste des éléments pour
votre scolarité. La rentrée est fixée le trois septembre et attendons votre
réponse avec impatiente (le vingt-cinq juillet au plus tard). Nous rappelons
aux élèves que lors des grandes vacances, un bateau vous mènera à l’île de la
décision. Après un repos d’un mois, nous vous conduirons à la route de passage
pour l’achat de vos fournitures puis, encore un mois de repos. Suite au temps
écoulé, vous rentrerez pour reprendre votre scolarité.
Nous
espérons vous voir bientôt entre les murs du collège de Sortéle.
Professeur Calouni
Mirolde
Directrice
Voili, voilo ! Le dessin située à côté de l'extrait correspond à peu
près à l'image que j'avais d'une sangarenne à l'époque. Puis elles ont
viré comme ça, oui le guerrier vert très bizarre, c'est bien ça. Autant
vous dire qu'ils étaient encore plus dangereux que les petites fées qui
ne devaient pas mesurer plus de 50cm.
Ensuite est arrivée l'influence Tara Duncan
et Keira a fait son entrée. Cette jeune fille va subir beaucoup,
beaucoup de modifications au cours des années à venir, mais elle va
garder son caractère trempé et son indépendance. Dans le premier livre
que j'ai écrit sur elle, elle vit avec sa mère et son beau-père, se
baladait toujours avec une hache (oui, oui, je sais, c'est bizarre, mais
bon…) et possède un vélo enchanté (ne regardez pas l'écran comme ça,
enfin !).
C'est aussi à partir de
là qu'est apparu le clan des Noyés. Ce camp composé de morts avait pour
mission de protéger certaines personnes (une sorte d'entreprise de
gardes du corps très puissants, en gros). Depuis, ce clan s'est toujours
retrouvé dans mes récits, avec plus ou moins d'importance, la Noyée
principale restant toujours Elena, celle qui devait protéger Keira. Avec
mon papa, on avait d'ailleurs écrit un petit cross-over à ce moment-là
entre son livre (cf l'article sur La machine à rêves)
où Fulberte Chinchila (l'un de ses personnages, et mon préféré de son
histoire) devient la soeur d'Elena. Par la suite, nous avons abandonné
cette idée parce que les deux univers de nos récits divergeaient trop.
L'histoire s'est mêlée à l'ancienne pour donner un peu du n'importe quoi, dont voici un extrait (début chap 2) :
Keira le repéra tout de suite. La
chevelure rousse dépassait d’un buisson situé sous le vieux chêne. La jeune
fille hésita. Son regard passa de sa ceinture de fortune au buisson. Puis elle
haussa les épaules, tant pis. Elle saisit sa hache et la lança avec précision
et force.
Cette
hache, elle ne s’en séparait jamais. Elle l’avait trouvée en jouant aux
archéologues avec ses amis. Le manche et la lame était en fer, d’un seul
tenant. Quand à son tranchant, il était tellement aiguisé que rien qu’en
caressant la lame, le sang pouvait goutter.
La
hache se planta dans l’épaisse écorce, juste au dessus des cheveux.
-
Hé,
protestèrent ceux-ci, Keira, pas encore !
La
chevelure bougea et un garçon sortit du buisson. Il avait des yeux vert pleins
d’étoiles. Tout était droit en lui. Des épaules à la silhouette en passant
par les sourcils.
Le
nouveau venu croisa les bras et soupira.
-
Tu ne peux
pas t’en empêcher ?
-
Non, avoua
t-elle, j’aime tellement faire ça. C’est drôle de te faire peur.
-
On avait
dit que tu arrêtais ! Allez, récite.
-
Pas le
droit de faire du lancé de hache, de…
-
Et ça c’est
quoi ?
-
Du lancé de
hache, Chef ! déclara la
jeune fille en se mettant au garde à vous du parfait petit soldat.
Le
jeune homme passa sa main sur son visage et soupira comme s’il parlait à une
folle.
-
T’inquiète
pas, Peter. Je ne recommencerai plus. promit Keira.
-
C’est ce
que tu avais dit la dernière fois ! s’emporta Peter.
-
Et si on
cherchait Jenn’. proposa la jeune fille pour changer de sujet.
-
J’arrive,
ne vous dérangez pas !
On
entendit un craquement. Le bruit de quelque chose que l‘on traîne au sol et une
jeune fille, un coati aux talons, se faufila entre les arbres du petit bois.
C’était Jenny, dit Jenn’. Ses cheveux blonds lui arrivait aux épaules et ses
yeux étrangement rose vif faisait penser à deux bonbons à la framboise. Les
deux autres l’aimer pour son air sympathique, ses joues rebondit, son optimiste
et aussi pour son côté mystérieux.
- Bon, et cette pêche ? On y va ? s’impatienta l’arrivante.
Voilà pour le deuxième essai des Sorcellyres. C'est vrai que dans cet
extrait-ci, il n'y a pas de magie, mais la première fois que Keira
utilise ses pouvoirs, il y a trop de personnages et je mettrai longtemps
à vous dire qui est qui pour que vous compreniez l'extrait (désolée, je
m'en repends !).
Me voici entrée en sixième et je m'attèle toujours à la même histoire.
Je laisse tomber l'autre (je suis quand même allée jusqu'à la page 39,
ce dont j'étais très fière à l'époque !). Mais ça y est, j'ai trouvé un
filon ! Les deux anciennes histoires se mêlent à la nouvelle, je pétris
le tout dans mon cerveau, j'y ajoute un peu de Naruto (je venais
de découvrir les mangas, et j'avais lu celui-ci en tout premier) et pouf
! Tada, les Sorcellyres, mon tout premier roman, était né…
J'ai été cruelle avec Keira, à ce moment-là. Son pire ennemi qui
cherche à la tuer, Aveuntaine, est en réalité son père et toutes les
gens qui l'ont adopté sont morts sous ses yeux. De plus, elle est la
porteuse d'une entité qui ronge son énergie vitale : elle est condamnée
dès le début. Bon, tout n'est pas mauvais, quand même ! C'est une forte
tête, ma Keira, et elle est charismatique. Sa puissance fait son charme
et elle se retrouve très vite entourée d'amis fidèles dont quelques
personnages récurrents tel que Frida. C'est une personne que j'aime
beaucoup, donc je pense la faire encore apparaître par la suite. Il
s'agit d'une fée violette, spécialiste dans la guérison et les plantes.
Elle possède également un lourd secret que je vais peut-être réutiliser
pour les nouveaux sorcellyres !
Un élément, une entité. Une entité, un réceptacle. Keira était celui de
l'Hydre de l'eau, et elle l'est toujours. L'histoire commence
d'ailleurs par le moment où cette créature fut scellée en elle…
Extrait du premier chapitre !
L’Hydre jeta un regard haineux aux sorcellyres, un peu plus
bas. Comment avaient-ils réussis à l’emprisonner ? Leurs maudits
sortilèges avaient eu raison de sa liberté. Mais, ils ne pourraient pas le
garder éternellement ici. Un sortilège, c’est comme une peau de chagrin* Ça
s’use. Oui, il n’avait pas à s’inquiéter, bientôt il serait libre, il
dévasterait le reste du pays et il écraserait les sorcellyres. Il avait été
conçu pour ça.
Il était gardé dans une grotte circulaire et puante. De la moisissure courait le long des
murs de roche et de l’eau tombait à gouttes régulières. Plic, plic, plic… Des
coupelles de feu volaient au ras du plafond et leur fumée verdâtre frôlait les
cloisons pour finir leur course au ras du sol.
Les
sorcellyres discutaient entre eux. L’Hydre ne saisit pas grand-chose, mais il
sut qu’on parlait de lui. Le sorcier guérisseur paraissait soucieux comme quand
on lui donnait un travail trop grand. C’était un fainéant, mais il maîtrisait
des techniques anciennes et interdites.
C’était plutôt inquiétant de le voir :
-
Je
veux bien moi, se justifia-t-il alors que l’un de ses disciples le traitait de
trouillard, mais il me faut un enfant d’un an.
-
J’ai
ce qu’il vous faut, déclara avec une lenteur bien calculée une des disciple.
Le
sorcier guérisseur tourna son visage ridé et inexpressif vers la jeune femme
qui venait de parler. Elle rougit et dit.
-
Mon
enfant…
*
-
C’est
très dangereux, Layla.
-
J’en
suis consciente. Mai si ça peut nous débarrasser de l’Hydre de l’eau, je suis
prête à payer le prix.
Le
sorcier guérisseur soupira et prit dans ses bras le bambin.
Il le
posa sur l’autel de pierre rouge entouré de bougies à demi consumées. Celui-ci
sourit et attrapa son pied pour le mettre dans sa bouche, faisant glousser la
disciple. Le sorcier guérisseur fronça les sourcils et donna une tape sur la
jambe du bébé.
-
Un
peu de sérieux, gronda-t-il, à demi attendri.
Il
dessina une sorte de bande, traversant son visage, au sang d’Hydre. Le liquide
rougeâtre coula sur les joues de l’enfant puis, à l’aide de son scalpel, il fit
trois entailles dans la chair des tempes du bébé. Enfin, il écrivit un sceau
dans la langue des dragons sur son poignet droit. Il répandit le sceau tout le long
du bras de l’enfant
La
cérémonie pouvait débuter.
Le
sorcier guérisseur commença à psalmodier. Il enferma sa main droite dans sa
main gauche, levant l’index et le majeur vers le ciel. L’Hydre commença à se
débattre dans ses liens magiques : tout ça ne sentait pas bon du tout.
Le
bambin se mit à pleurer et le monstre mythologique comprit ce qu’il allait se
passer. Il avait déjà assisté à une cérémonie comme celle-là : On allait
l’envoyer dans les veines du gamin ! L’Hydre de l’eau poussa un
rugissement qui fit trembler les murs de la grotte. Ce genre de pratiques
étaient interdites par la loi !
Déjà,
son esprit devenait vaporeux et une force venue des fins fonds des astres le
poussa vers l’enfant. Il eut une dernière pensée pour sa fille, abandonnée de
tous. La dernière chose qu’il vit fut le regard triomphant de l’ennemi.
*
Le seau
s’était rétracté sur le poignet de l’enfant, empêchant ainsi l’Hydre de
s’évader. Dès qu’il essayait, il se brûlerait de toute part.
Le
sorcier guérisseur s’épongea le front avec sa toge de cérémonie blanche, ornée
d’une étoile rouge, tout en regardant d’un œil discret Layla bercer son
bébé :
-
Un héros,
lui murmurait-elle, un vrai héros.
-
C’est aussi
grâce à vous, reprit-elle en se tournant vivement vers le vieil homme.
-
Layla,
l’interrompit brusquement le sorcellyre, écoutez bien ce que je vais vous dire.
(Il soupira en regardant sa plus fervente disciple.) Votre fille ne pourra pas
rester sur Lavia. Dès la première relève, nous l’enverrons sur Terre. Personne
ne devra l’approcher, même pas vous.
Un silence de mort s’abattit sur eux à la
vitesse d’un aigle sur une proie.
En
voyant le visage livide de la jeune mère, le dos du sorcier guérisseur se voûta
comme sous le poids d’un trop lourd fardeau.
-
Elle aura une famille d’accueil mais ce
sera tout. tenta-t-il de la rassurer.
Layla plissa les yeux de colère et
d’impuissance. Elle se leva et répondit.
-
Quand j’ai
dit que j’étais prête à payer le prix pour nous débarrasser de l’Hydre de
l’eau, je ne pensais pas à ça. (Puis elle dit d’un ton chargé de haine.)
Soit !
Bon,
Layla a eu un rôle très dur à ce moment-là, mais en plus, par la suite,
j'en fais une antagoniste de choix… C'est méchant, dis donc !
C'est
partir de cette base-ci que j'ai écrit mon premier roman, ainsi que le
deuxième… et la moitié du troisième. Je voulais terminer les aventures
de Keira et compagnie en quatre tomes, mais c'est devenu très, très
compliqué, entre les complots, les liens de parentés qui n'en étaient
pas, les mensonges, machin qui avait tué machine, mais qui finalement il
s'agissait du cousin de bidule, lui-même chargé d'une mission et devait
protéger truc qui lui était l'héritier de machine et… Pfoui ! Voilà,
quoi ! De nouveau, on a le droit au clan des Noyés qui doit protéger
Keira pour éviter que l'Hydre ne s'échappe de son corps et ne dévaste
tout sur son passage.
Après
avoir bloqué complètement au milieu du troisième tome, j'ai voulu de
nombreuses fois reprendre l'histoire sans y parvenir. J'ai tenté
plusieurs fois des débuts qui se révélaient mauvais ou inintéressant.
Puis finalement, j'ai essayé le cycle de la Chrysalide, nouveau nom
donné au clan des Noyés. Je voulais reprendre les différentes histoires
présentes dans ma collection et les séparer… Et ça n'a pas marché !
Pourtant, j'étais bien parti, mais non, ça ne m'intéressait pas d'écrire
ma collection comme ça.
Et
me voici, cinq ans plus tard, avec, je pense, un bon filon… J'ai
transformé ma petite Keira en un gladiateur expérimenté et l'ai propulsé
dans un monde proche de celui de L'épée de Vérité… Je vous en mets le premier chapitre ici ! Vous verrez bien si vous aimez !
-
Condenser
l’eau…
Un frisson, un souffle de vent, peut-être. Dans le
sous-bois, la lumière dorée du soleil était tamisée par l’épais feuillage des
arbres.
-
Vaporiser
l’eau…
Les branches en charmille formaient une voûte,
offrant aux rares promeneurs une ombre fraîche et reposante. Dans le lointain
se mêlait le doux bruit des vagues, les sons furieux et multiples de la ville.
-
Dévier la
lumière…
Une journée paisible, une comme toutes les autres,
dirait-on. Et c’en était une.
Gassloth avait été ravagée pendant la
guerre. Cette terre immense avait subi tant de dommages que les champs ne
produisaient plus et que les rivières avaient encore un goût de sang. Il
arrivait même que l’on aperçoive encore des armes qui, charriées par les flots,
finissaient inéluctablement par couler dans la vase. Les citoyens avaient tout
donné pour espérer remporter la victoire : leurs fils, leur nourriture,
leur eau, leur argent, leur vie… Ils ignoraient tout des combats et sur ce
qu’il se passait sur les champs de bataille. Ils avaient bien trop peur pour
demander de quoi il en retournait, de toute manière ! Ainsi, dès qu’ils
apercevaient des soldats, ils leur offraient tout ce qu’ils possédaient,
espérant qu’ils partent le plus vite possible sans, entre temps, aller s’amuser
avec leur femme.
Ryner leva la tête vers le ciel qui lui
semblait trop bleu, trop vaste pour être honnête. Il semblait se moquer de lui
et de sa condition misérable. Il se demanda vaguement si, dans les pays en
paix, les nues étaient semblables. Aussi railleuses et belles…
Il se secoua. Evidemment qu’elles
l’étaient ! Un ciel était un ciel, quoiqu’en en dise ! Pas de temps à
perdre en réflexions poétiques ! Le jeune homme se chargea de son seau. La
guerre reviendrait bientôt, c’était évident. Bientôt, le sang coulerait de
nouveau. Encore et encore…
Ryner avançait à pas lents pour ne pas
renverser la moindre goutte d’eau. En ce moment, cette denrée s’achetait à un
prix d’or. Avec l’argent qu’il en tirerait, il aurait assez de quoi payer le
passage de la frontière. Mais si les soldats le coinçaient avec sa marchandise,
il se ferait bastonner. La dernière fois, il s’en était tiré de justesse grâce
à Chase, mais son ami (ou plutôt, sa connaissance…) ne pourrait pas intervenir
à chaque fois.
Une fois le seau vidé dans une sorte de
jarre, il estima le niveau de l’eau et jugea qu’il pouvait encore la remplir un
peu. Il retourna près du puit et accrocha son récipient à un rochet. C’était un
vieux puit construit à l’ancienne, avec sa manivelle manuelle. Tout se faisait
avec la magie de nos jours… Ryner entendit le seau atteindre l’eau et
attendit un moment avant de le remonter. Il avait retiré sa chemise pour éviter
de l’imbiber de sueur. Ses muscles roulaient sous sa peau lustrée par la
transpiration. Le soleil était à son zénith et aucun nuage était là pour faire
obstacle à la chaleur de plomb qu’il diffusait. Ryner attrapa son seau et le
décrocha. Une fois vidé, il le laissa près du puit, se demandant s’il servirait
à un autre chanceux. Quoique peu étaient nombreux à se risquer aussi près des
derniers champs de bataille, pour ne pas dire personne. On disait ces terres
maléfiques, suintant d’une magie mortelle qui maudirait tous ceux qui s’en
approcher. Mais pour le jeune homme, ces endroits représentaient son gagne
pain. Des domaines laissés à l’abandon, des habitations intactes (ou presque)…
Dans ces lieux désertés, on y trouvait de tout. Des monceaux de richesses, des
souvenirs, des traces du passé, des morts, aussi… L’image d’un vieil album
photo lui revint en mémoire. A l’intérieur, il avait trouvé toutes sortes de
clichés aux couleurs altérées. Il l’avait brûlé avec son propriétaire, un vieil
homme tout juste cadavre.
Il arrivait que certaines personnes
viennent le voir pour qu’il aille fouiller dans leurs anciennes demeures,
celles d’avant guerre, et en rapportent certains objets. Quand la somme en
valait le risque, il acceptait. En fait, il ne montrait de la réticence que
pour faire monter les prix. Les terres en lisière des anciens champs de
bataille ne représentaient aucune menace pour lui, depuis le temps qu’il les
parcourait. Elles étaient son territoire, un lieu qui n’appartenaient qu’à lui.
On le prenait pour un fou, un individu marginal qui mettait les autres mal à
l’aise, si bien qu’on s’écartait sur son passage.
Ryner s’étira longuement avant de
remettre sa chemise. Il jucha la jarre sur son dos avant de s’en aller à bons
pas. S’il marchait suffisamment vite, il arriverait au prochain village avant
la nuit tombée. Ne jamais rester dehors la nuit, c’était sa première règle de
survie. Le jour lui appartenait, mais une fois le noir installé, les créatures
qui se tapissaient sur ces terres reprenaient leurs droits. Elles se mettaient
à déambuler à la clarté métallique de la lune, régaliennes et affamées. Pour en
avoir déjà affronté à plusieurs reprises, le jeune homme savait à quel point
elles étaient dangereuses et leurs crocs effilés.
S’il avait demandé à Chase des
renseignements sur ces êtres, il lui aurait probablement fourni un exposé clair
et concis sur leurs habitudes, leur nourriture, leur cycle de fécondation et
autres détails sans intérêt à ses yeux. Mais Chase, lui, était passionné par la
faune. Il l’étudiait à travers les différentes contrées du monde et revenait
toujours avec des anecdotes qu’il jugeait passionnantes sur ses nouvelles
trouvailles. Malheureusement pour lui, à chaque fois qu’il voulait partageait
ses découvertes avec Ryner, ce dernier était toujours occupé ailleurs, par le
“plus grand des hasards” ! Le destin faisait mal les choses,
parfois…
Ryner ne prit pas le temps de s’arrêter
pour déjeuner, mâchonnant en cours de route des lanières de viande séchées. Il
croqua également dans une miche de pain racornie. Il avait hâte de passer de
nouveau dans la zone “vivante” où il pourrait acheter des aliments frais !
Cela faisait longtemps que la nourriture qu’il trouvait dans les maisons
abandonnées était couverte de moisie et de poussières, à l’exception de
quelques rares trouvailles conservées grâce à la magie.
Quand il atteignit enfin le nouveau
village, la nuit commençait à s’installer. Sans perdre un instant, il parcourut
rapidement les rues pavées en jugeant les maisons d’un simple coup d’œil. Il
finit par trouver celle qu’il voulait : sur ses murs blanchis à la chaux
étaient peints des symboles cabalistiques rouges, comme s’ils avaient été dessinés
avec du sang… Ce qui était effectivement le cas.
Ryner n’eut aucun mal à faire sauter la
serrure de la porte d’entrée. Quand il en franchit le seuil, il fut entouré
pendant quelques secondes d’un halo vert qui s’éteignit quand il avança. La
protection magique était donc toujours en place. Avec ça, il n’avait rien à
craindre des bêtes ! Dans un grognement de soulagement, il déposa son
précieux fardeau à terre et se massa les reins avant de se laisser choir dans
un vieux canapé défoncé. Il pouvait déjà entendre les grondements affamés des
créatures alors qu’elles laissaient leurs griffes traîner à même le sol,
raillant les pierres des rues pavées. Ryner écouta un moment leurs pas lents et
leurs bruits gutturaux, puis s’enroula dans sa couverture. Sans même prendre la
peine de manger ou de boire, il s’allongea et s’endormit aussi sec.
La silhouette sembla surgir de nulle
part. Les particules d’eau qui l’enveloppaient s’éparpillèrent brutalement,
révélant son corps aux multiples blessures. Un râle d’animal blessé s’échappa
de sa bouche alors qu’elle se laissait choir dans la poussière. Son dernier
combat l’avait sacrément abîmée… Elle parvint lentement à glisser ses genoux
sous elle pour se forcer à se relever. Si elle continuait ainsi, ils allaient
la rattraper…
-
Je ne veux
pas… chuchotait-elle, au bord de l’évanouissement, retourner… dans…
l’arène…
Son regard embué par la douleur se posa sur sa
gourde qui s’était renversée sur le sol au moment de sa chute. Elle la ramassa
péniblement et la porta à ses lèvres. Seules quelques gouttes vinrent humecter
ses lèvres.
- Je
m’en procurerai plus tard… murmura-t-elle.
Un sifflement lointain lui fit dresser l’oreille.
Ils l’avaient repéré !
-
Condenser
l’eau, chuchota-t-elle avec empressement.
Aussitôt, les particules d’eau qui
flottaient autour d’elle se rassemblèrent près de ses paumes ouvertes. Une
vague de douleur contracta son visage.
-
V… Va… haleta-t-elle.
Le contrôle lui échappa soudain et l’eau
retomba à ses pieds en une pluie fine. Sans même prendre le temps de jurer, la
jeune fille se mit à courir. Elle avait épuisé jusqu’à la moindre parcelle de
magie en elle ! Le sifflement se faisait de plus en plus proche !
Elle ahanait, le souffle haché par l’effort. Ses jambes menaçaient à tout
moment de la lâcher, mais elle les força à accélérer. Elle sonda les alentours
de son regard aigu et parvint à distinguer quelques silhouettes qui la
suivaient de près. Ses dents se serrèrent. La première attaque viendra… de
la droite ! La fugitive se
jeta en arrière. Son corps exercé virevolta dans les airs avant s’atterrir sur
le sol, accroupi parmi les broussailles. Deux… Non, six tueurs, tous
entraînés à des sorts aussi dangereux que douloureux.
Une longue bataille s’annonçait…
Gavriel prit une grande inspiration. Les
yeux clos, la respiration courte, il se concentra, se coupant ainsi de tout ce
qu’il pouvait se passer autour de lui. Il aurait pu avoir un tremblement de
terre à l’instant même, il ne s’en serait même pas rendu compte. Ses sens
déployés balayèrent un large champ d’action. Il caressa des zones étendues,
effleura des contrées inconnues, souffla à travers des paysages
lointains… Il voulut s’approcher d’un secteur tout en particulier, mais
l’accès lui fut brutalement refusé. Ses mâchoires se serrèrent alors qu’un lent
flux de douleur lui traversait le corps. Une protection magique… Cela
faisait des années qu’il ne s’était pas heurté à une aussi puissante ! On
le secoua brutalement par l’épaule, mais il n’y fit pas attention, totalement
prit par sa lutte avec ce sort. On força alors l’accès à ses lèvres et un
liquide brûlant glissa dans sa gorge. Il hoqueta et ouvrit les yeux. Il était
allongé sur le flanc dans la poussière. Deux paires d’yeux le scrutaient avec
inquiétude.
-
Vous allez
bien, Père Anachorète ? Excusez-moi de vous avoir réveillé, mais vous me
sembliez très agité, s’excusa l’une des jeunes femmes.
-
C… ce n’est
rien, bredouilla Gavriel, encore sonné par sa rencontre. C’est l’une des
premières fois qu’un sort me résiste comme ça…
Les deux femmes échangèrent un regard à la fois
surpris et inquiet. Celle qui l’avait réveillé l’aida à se relever.
-
Le chemin
est encore long jusqu’aux Terres Désertes, Père Anachorète, il vaut mieux
continuer.
-
Ce serait
préférable, oui… Je m’en remets à vous, mesdemoiselles !
La seconde, bien plus taciturne que son amie,
s’approcha de Gavriel et le questionna :
-
Avez-vous
pu localiser nos ennemis ?
-
Malheureusement,
non, grimaça le jeune homme. Je suis désolé de ne pas pouvoir vous être
utile…
-
Ne
regrettez rien, Père Anachorète ! s’empressa de le rassurer la première en
souriant. C’est notre travail de vous protéger, après tout ! N’est-ce pas,
Jennifa ? ajouta-t-elle en lançant un regard lourd de signification à sa
collègue.
Celle-ci, pour toute réponse, haussa les épaules.
Dans le clair de lune, son armure bleutée prenait un éclat métallique irréel.
Accrochée dans le bas de son dos, sa large épée se cognait contre ses reins à
chacun de ses pas. Gavriel offrit un petit sourire à la première guerrière,
vêtue d’une semblable cuirasse. Cette dernière lui rendit poliment son sourire
avant de lui indiquer d’un geste de tête qu’il était temps de se remettre en
route.
Ryner bâilla longuement. Sa jarre sur le
dos, il parcourait de son pas vif
les grandes allées de la capitale. Il était arrivé ici dans la matinée
même, bien décidé à vendre son eau sans finir en prison. Il leva les yeux vers
l’imposant château qui ombrageait la ville de sa majestueuse masse. Son regard
sombre parcourut pendant un moment les tourelles, les remparts, caressa les
meurtrières et glissa le long des créneaux. Il se détacha de sa contemplation
en entendant le bruit du pas caractéristique et rythmée d’une patrouille. Si
elle le voyait, elle ne manquerait pas de l’arrêter et de l’interroger. Les
patrouilles adoraient faire ça, surtout avec lui.
Le jeune homme se coula dans une ruelle
et passa rapidement à une nouvelle rue où il se mêla à la foule. Il savait que
cela ne suffirait pas à duper les soldats… Il retira habilement le large
tissu rouge dans lequel il s’était enroulé pour avoir un peu plus chaud et le
retourna pour de nouveau s’en draper et cacher ses cheveux blonds. Au soleil,
le textile était maintenant d’une couleur jaunâtre. Sans cesser de marcher,
Ryner fit couler les sangles de sa jarre le long de ses épaules et la coinça
sous son bras. Puis il s’assit près d’un marchand ambulant. Adoptant une
posture nonchalante, il s’appuya contre un mur et fit semblant de s’intéresser
aux produits disposés sur le tapis en laine qui était posé à même le sol poussiéreux.
La patrouille passa devant lui sans même lui accorder un regard. Ryner les
suivit du regard jusqu’à ce qu’ils disparaissent de son champ de vision.
-
Hé gamin,
siffla le marchand, si t’as quelque chose à vendre, sors la marchandise ou bien
dégage !
Pour toute réponse, Ryner dévoila sa jarre. Il
l’ouvrit, exposant alors son contenu aux yeux des passants. Le soleil se
déversa à l’intérieur et fit briller l’eau comme du diamant.
-
Par ici,
messieurs, dames ! cria-t-il. De l’eau, qui veut de l’eau ?
Il vit aussitôt les clients du marchand se
détourner de lui pour s’avancer, avide.
-
D… de
l’eau ? chuchota une vieille femme aux lèvres desséchées. Elle
n… n’est pas empoisonnée ?
-
Fraîche,
potable et riche en minéraux ! promit Ryner avec un sourire charmeur. Et
de plus, elle n’est pas si chère que ça ! Je vous fais le litre à vingt
roys, qu’en dites-vous ?
-
Vingt ?
cracha un enfant avec amertume.
-
Tu préfères
aller en réclamer aux patrouilles, morveux ?
Pour toute réponse, le gosse fouilla dans la bourse
accrochée à sa ceinture et tendit quelques pièces au jeune homme. Celui-ci les
prit et les compta. Puis il lui fit signe d’approcher avec son récipient qu’il
plongea dans l’eau claire. Puis il le rendit à son client qui en but avidement
une gorgée. Son regard s’éclaira alors qu’un filet d’eau clair coulait sur son
menton, traçant une raie blanche sur son visage noir de poussière et de boue.
-
Elle
est… bonne, murmura-t-il avec émerveillement.
-
J’en
veux ! cria une personne dans la foule qui s’était formée autour de la
jarre.
-
Moi
aussi !
-
Ne poussez
pas, j’étais là avant vous !
-
Donnez
m’en !
Ryner posa sur ses gens un regard suffisant
empreint de mépris, mais ne fit aucun commentaire. Il accueillit les pièces
dorées presque avec indifférence, mais s’empressait de les glisser dans sa
propre bourse. Une rumeur se répandit soudain parmi les plébéiens. Certains
s’empressèrent de se disperser sans même réclamer l’eau qu’ils venaient de
payer. Craignant une patrouille, Ryner se redressa, prêt à décamper à son tour,
mais il ne s’agissait pas de ça. A quelques pas de lui se dressait une
silhouette à l’état pitoyable. Le jeune homme fronça les sourcils à la vue de
ses vêtements en cuir et son crâne rasé.
Un gladiateur…
Et vu ses blessures, il ne devait pas être en permission.
-
De
l’eau… réclama-t-il. Vite…
Il avait une voix jeune, oui, presque celle d’un
enfant… et féminine ! Les guerriers féminins étaient rares par les
temps qui courraient. En général, ils appartenaient au clan de la
chrysalide… et étaient donc impitoyablement exécutés.
-
Je ne vends
pas de l’eau aux personnes en fuite, déclara alors Ryner en récupérant sa
jarre.
La jeune fille attrapa vivement le bord du
récipient. Ses yeux brillaient de convoitise.
-
S’il-vous
plaît… C’est une question de vie ou de mort.
-
Ne me
faites pas une tête de chien battu, je ne vous en vendrai pas !
Elle le fixa intensément. Ses yeux noirs
arrachèrent un frisson à Ryner. On aurait dit qu’elle était en train de sonder
son âme ! Il se sentit tout à coup nu et extrêmement vulnérable, une
sensation des plus désagréables. Il lui semblait que le monde tanguait autour
de lui. Une impression de vertige l’obligea à s’agripper fermement à la jarre
pour ne pas chuter. Ses dents se serrèrent à lui en exploser la mâchoire, mais
il parvint à les desserrer pour siffler quelques mots :
-
Dis donc,
ma petite demoiselle, tu ne serais pas en train de légèrement jouer avec le
feu, toi ?
-
Pourri…
murmura la jeune fille d’une voix caverneuse. Tu n’accordes aucune importance à
ton prochain, je…
Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’un
bras l’attrapait par la taille pour la tirer en arrière. Un cri de surprise et
de rage sortit de sa gorge alors qu’elle se débattait vainement contre quatre
soldats qui tentaient de l’attacher. Ryner tressaillit en voyant les liens
dorés qu’ils tenaient entre leurs mains.
-
Mais…
Hé ! Qu’est-ce que vous faites ?!
Il voulut s’approcher, mais on le repoussa
rudement. Son dos heurta la jarre qui tomba et se vida de son contenu. Un
patrouilleur se pencha et recueilli un peu de liquide dans sa main.
-
De
l’eau…
Il se releva d’un bond et gifla Ryner à toute
volée. Pris de court, le jeune homme n’avait pas réagi. Sa lèvre éclata sous
l’impact et du sang souilla son menton.
-
Comment
oses-tu présenter de l’eau à cette fille ?! rugit-il. Trahison,
trahison !
Plaqué ventre à terre, le gladiateur avait cessé de
se débattre. Il observait silencieusement l’eau qui se répandait dans la boue.
-
Je n’ai
rien présenté à cette fille ! gronda Ryner. S’il y a des personnes en
tort, c’est vous ! Je ne sais pas ce qu’elle a commis, mais certainement
pas un crime assez grave pour mériter l’Ejih !
Pour toute réponse, le soldat posa sur lui un
regard teinté d’un mépris sans nom. Rapidement, il se détourna et attrapa le
lien doré qu’il noua autour des poignets de la fugitive. Mais pas la moindre
trace de douleur ne parut sur son visage. Elle siffla comme un chat sauvage,
mais il n’y avait que dans la colère cette stridulation, pas de la souffrance.
L’Ejih n’avait strictement aucun effet sur elle. Le soldat obligea sa
prisonnière à se relever puis détailla longuement Ryner du regard. Ce dernier
porta la main à son foulard par réflexe en se demandant si son visage était
assez bien caché ainsi.
-
Mettez-le
aux fers pour complicité et insulte envers un officier en service !
aboya-t-il. Et pour tous les autres que ce fils de charogne n’a toujours pas
payé !
-
Ah, vous
m’avez reconnu ? s’étonna faussement Ryner.
Il aurait aimé cracher à la figure de l’hautain
personnage, mais choisit d’adopter profil bas pour le moment. C’était la seule
chance qu’il avait de sortir sans prendre trop de coups. On lui brûla les
poignets avec une corde rugueuse, mais sur laquelle aucun sortilège n’avait été
jeté, contrairement aux liens de sa compagne d’infortune. On les mena sans
ménagement à une sorte de roulotte aux parois renforcées. Ryner évalua le
nombre de soldats dans un discret sifflement admiratif.
-
Qu’as-tu
donc commis pour déplacer deux patrouilles entières ? lança-t-il
moqueusement à la fille.
Pour toute réponse, l’intéressée lui jeta un regard brûlant de rage et de
peur. Ce mélange ne surprit guère Ryner qui connaissait assez les prisons et
ceux qui les occupaient pour savoir que cette fugitive supplierait bientôt pour
sa vie.Voici ce qui conclut mon article ! Merci de l'avoir lu jusqu'au bout, j'espère qu'il vous a plu ! A la prochaine!
24/04/2012
PETIT SCARABÉE A ENCORE DU CHEMIN À FAIRE...
Ça
c'est rageant ! Écrire est un travail sans fin. J'ai beau prendre et
reprendre mes écrits, je trouve toujours trois tonnes de choses à
corriger ! La preuve ! Ma page est couverte de stylo vert et de notes au
crayon de bois !
Je sais que si je reprends cette page
corrigée dans un mois, ce sera la même chose ! Les corrections sont
perpétuelles, au fur et mesure que mon écriture mûrie. Ceci est la
première page de “Soul sea” et je suis sur le livre depuis un bout de
temps pourtant ! Mais non, en relisant, je trouve que tel mot irait
mieux ici, telle phrase devrait être tournée de cette façon... Mais bon,
quand j'ai décidé d'être écrivain, j'avais déjà accepté les
contraintes. Ces corrections, lire et relire ses livres, subir les
critiques des autres, s'imposer une auto-critique très exigeante...
C'est chiant, mais ce n'est rien comparé aux sensations que me procurent
l'écriture.
Enfin bref, petit scarabée a encore du
chemin à faire, mais compte bien gagner le sommet !... Enfin, tout
dépendra des lecteurs en fin de compte, alors j'espère que mes écrits
sauront vous séduire !






























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