Bien le bonjour, tout le monde !
J'ai tellement de bons retours, comment s'arrêter d'écrire ! Un grand merci à toutes et tous ! Et un autre grand merci à mes lecteurs qui viennent de Tumblr et de Wattpad pour tous vos adorables messages ! Ça fait tellement chaud au cœur !
Mais j'arrête de parler et je vous laisse profiter du nouveau chapitre. Ah, oui ! J'ai oublié de vous le dire ! Une surprise vous attend en deuxième partie…
Bonne lecture !
Après avoir déposé Cuphead à l’hôpital le
plus proche, Boris et Bendy décidèrent ensemble de retourner au restaurant.
L’aîné avait protesté, mais le jeune loup avait argué qu’ils ne pouvaient
partir ainsi sans un mot d’excuse.
- Déjà, il faut qu’on lui dise qu’on va
bien, sinon, il sera très inquiet, expliqua l’apprenti mécanicien. Et… !
- Désolé, Boris, le coupa Bendy. Mais, tu
sais, personne n’agit ainsi sans raison.
Son cadet fronça les sourcils, dérangé
par le sous-entendu qui planait dans les paroles du malade.
- Et alors ? le relança-t-il.
- Allons, frérot, personne n’est aussi
gentil sans attendre quelque chose en retour.
Boris eut un sursaut. Comment Bendy
pouvait sortir des horreurs pareilles ? Il ne pouvait le laisser ainsi
traîner le nom de son idole dans la boue ! Monsieur Mickey lui avait
proposé du travail, il les avait invités à déjeuner. Il s’agissait de quelqu’un
de bien, alors il se devait de le défendre.
- Merci, mais je sais ce que je fais,
rétorqua-t-il. De plus, je ne peux pas juste refuser une offre comme ça,
spécialement de quelqu’un aussi incroyable que monsieur Mickey. Il était là
aussi pour toi, tu te rappelles ?
Il était rare de voir Boris s’enflammer
ainsi ! Mais Bendy n’était pas admiratif du tout. Non, au contraire, son
discours lui irrita les oreilles. Quand son cadet cessera-t-il enfin d’agir
comme un enfant !?
- Tu donnes trop facilement ta confiance,
asséna-t-il d’un ton acerbe. Pourquoi tu ne grandirais pas, pour une
fois ?
Son attaque fit mouche. Boris sentit les
larmes lui monter aux yeux alors qu’un sentiment de honte lui dévorait le
visage. Il croisa les bras et renifla bruyamment pour se donner contenance.
- Je ne le ferai pas, répliqua-t-il, car je
suis déjà un grand ! Et je ne me comporterai pas comme un…
Sans lui laisser le temps d’achever sa
phrase, Bendy l’attrapa par le col et l’obligea à se mettre à genoux pour que
leurs visages soient à la même hauteur. L’aîné attrapa ses joues entre ses
mains en coupe, le regard douloureux. Son adorable petit frère… Mais que
deviendrait-il une fois que l’Inkness l’aurait fauché ? C’était cela qui
l’effrayait le plus, bien plus que la mort elle-même.
- J’espère que tu n’oublies pas que je
t’aime plus que tout au monde, n’est-ce pas ? lui murmura-t-il.
Boris n’osait pas bouger, soufflé par la
souffrance qu’il lisait sur les traits de son aîné. C’était lui… qui
provoquait un tel sentiment ?
- Bien sûr que je ne l’oublie pas, murmura
le jeune loup, la gorge nouée. Tu veux toujours le meilleur pour moi, je sais,
je sais…
Il colla son front contre le petit torse
de son aîné. Ce dernier enlaça sa tête et appuya sa joue contre le sommet du
crâne de Boris.
- Mais, poursuivit celui-ci, j’ai
l’impression que le meilleur est le pire… Et là, je ne peux pas t’obéir. Je
veux aller m’excuser auprès de monsieur Mickey, Bendy. Il le faut.
L’intéressé poussa un soupir. Il ne lâcherait
pas le morceau, hein ?
- Très bien, céda-t-il. Juste une excuse,
d’accord ? Après, on s’éloigne de cette souris de malheur.
*
Quand Mickey franchit le seuil du
restaurant, il s’arrêta net, frappé par le spectacle de désolation qui s’offrait
à lui : tables renversées, clients apeurés, lustres brisés, murs perforés
! Plaqués contre un mur malmené, Max et Donald n’osaient toujours pas esquisser
un seul mouvement. Le pauvre canard avait le bout de queue noire !
Visiblement, le rayon mortel de Cuphead avait bel et bien fait une
victime…
Mickey se précipita vers ses amis afin de
vérifier s’ils allaient bien. Plus loin, Dingo était tranquillement en train de
ranger les tables, comme si de rien n’était. La souris s’approcha de Max qui affichait
un air de panique totale.
- Oncle Pete va me tuer, gémit
l’adolescent.
- Mais non, mais non, tenta de le calmer le
directeur du cirque. Nous lui expliquerons tout, pas de soucis. Mais, et si tu
me racontais tout d’abord ce qu’il s’est passé ?
Max hocha péniblement la tête et se lança
dans un récit décousu, récit haché par les interruptions incessantes et
bruyantes de Donald. Résultat, la souris n’y comprenait absolument rien ! Tout
à coup, elle se rendit compte qu’une personne manquait…
- Mon Boris ! s’exclama-t-elle.
Sans hésiter, Mickey se dirigea de
nouveau vers la sortie en courant. Il fallait qu’il retrouve Boris ! Si
quoique ce soit arrivait à cet enfant, il ne pourrait jamais se le pardonner.
Tout cela serait sa faute ! Mais, alors qu’il franchissait la porte du
restaurant, il tomba justement nez à nez avec celui qu’il cherchait.
- Bonjour, monsieur Mickey, le salua le
jeune loup, accompagné d’un Bendy taciturne.
Mickey se mit à rougir d’embarras. Pourvu
qu’il ne l’ait pas entendu crier !
- Oh, merci mon Dieu, tu… vous êtes sains
et saufs ! T… tous les deux !
Son visage prenait de plus en plus une
belle teinte coquelicot qui pouvait concurrencer celui de Boris, gêné. Bendy,
lui, dardait sur la souris un regard mauvais. Qu’est-ce qui lui prenait, à
cette fichue souris ? « Son Boris » ? Et puis quoi,
encore ! Ils revenus sur leurs pas uniquement parce que son cadet avait
insisté. Mais il ne laisserait pas ce directeur de cirque de pacotille enrôler
son louveteau !
Pendant qu’il ruminait, Mickey s’était
approché du jeune loup et avait posé sa main sur son avant bras. A ce toucher,
la queue de Boris se mit à battre joyeusement l’air.
- Tu sais ce qu’il s’est passé, ici ?
le questionna le directeur du cirque. Ou tu l’as manqué comme moi ?
- Hé bien… bredouilla Boris.
Il fut interrompu par Bendy qui s’immisça
entre lui et son idole et écarta violemment les doigts de la souris d’un revers
de bras.
- Désolé, nous ne sommes pas vraiment
tactile, c’est un truc de famille, assura-t-il.
Boris voulut protester face à un
comportement aussi rude, mais un regard de son aîné suffit à le faire taire.
Bendy se tourna vers Mickey.
- Merci pour tout, mais nous sommes
pressés, lui apprit-il. Demande juste à un de tes amis ce qu’il s’est passé.
- J… Je peux toujours vous inviter autre
part, proposa maladroitement la souris, blessée par la froideur du ton de son
interlocuteur.
- J’ai dit que nous étions pressés, le
coupa le mécanicien.
Sans
ajouter un mot, ou ne serait-ce qu’un regard, à l’égard de Mickey, Bendy sortit
du restaurant. Embarrassé par son comportement, Boris salua son idole avec un
pauvre sourire avant d’emboîter le pas de son aîné, oreilles basses. Le
directeur du cirque les regarda partir, résigné. Alors il n’aurait pas réussi
en définitive, hein… Une main se posa sur son épaule. Dingo lui sourit
gentiment.
- Tu ne peux pas porter le monde entier,
Mick’…
L’intéressé eut un triste sourire à
l’égard de son ami. Ce dernier rit puis l’invita à le rejoindre dans ses
travaux de réaménagement. Alors Mickey attrapa un balai et se mit à déblayer
les gravats.
Après tout, que pourrait-il faire
d’autre ?
*
Mugs… Mugs,
où es-tu… ? Mugs !
Cuphead revint brutalement à lui. Il se
redressa dans son lit comme un ressort, les yeux écarquillés, le souffle court.
Désorienté, le frère de Mugman se mit à
observer autour de lui. Cette chambre lui était totalement inconnue… Où
était-il ? Que faisait-il là ? Et comment avait-il atterri ici ?
Ses souvenirs étaient extrêmement confus…
Quelle
importance, après tout… ?
Cuphead repoussa ses draps pour mettre
pied à terre. Alors qu’il s’apprêtait à se lever, la porte s’ouvrit sur une petite
infirmière qui semblait surprise de le voir assis.
- Oh, monsieur Cuphead !
s’exclama-t-elle. Vous êtes réveillé !
Elle voulut l’interroger pour savoir
comment il se sentait, mais elle n’en eut pas le temps. Tout à coup, un
« Vous ! » tonitruant retentit et une seconde infirmière
débarqua dans la chambre. Cependant, celle-ci semblait habitée par une grande
colère. Sans ménagement, elle attrapa Cuphead par son col et l’obligea à le
suivre à travers les couloirs de ce que le patient identifia être un hôpital.
- Viens ici, crétin ! lui ordonna la
lapine révoltée.
- Fanny, s’il te plaît, sois
gentille ! la supplia sa collègue qui la suivait, inquiétée par sa brutalité.
- Qu’est-ce qu’il se passe,
mademoiselle ? protesta faiblement la victime de Fanny.
L’intéressée garda le silence. Elle finit
par repousser le battant d’une nouvelle chambre où elle balança son patient
sans aucun ménagement, hautaine.
- Tu ne peux pas juste jeter tes déchets
ici, le tança-t-elle, le sourcil haut. Tu es censé revenir et les récupérer.
Cuphead lui jeta un regard halluciné, ne
comprenant absolument rien à son discours insensé. Ce fut une petite voix qui
le ramena à la réalité. Une fluette et fragile petite voix…
- C… Cup ?
L’interpellé fit brutalement volte face.
Son souffle se suspendit dans sa gorge alors que des tremblements s’emparaient
de son corps. Face à lui, un blessé venait de se redresser maladroitement, les
membres enserrés dans des bandes de gaze. Des larmes roulaient sur ses joues
pâles.
- Où étais-tu ? gémit le patient. J’ai
cru que tu m’avais laissé ici pour toujours…
- M… Mugman…
L’aîné marcha d’un pas d’automate jusqu’à
son cadet. Il se laissa tomber près de son lit, les yeux écarquillés. Ce
n’était pas une illusion ? N’est-ce pas ? Le Diable ne lui jouait pas
un tour, hein ? Sans réellement y croire, Cuphead avança ses doigts pour
effleurer la peau de porcelaine de Mugman.
- T… Tu es réel ? s’étrangla-t-il.
- Ne me parle pas, grommela le blessé. Je
suis fâché contre toi…
- Je ne suis pas fou, hein ? se mit à
débiter son aîné, de nouveau gagné par des frémissements incontrôlables. Je
peux te voir, je peux te toucher…
- Cup ?
Il était réel ! Aucune illusion ne
pouvait avoir sa chaleur ! Aucune hallucination ne pouvait imiter sa
voix ! Aucun sortilège ne pouvait reproduire sa présence ! Cuphead se
redressa d’un bond et enlaça son jeune frère de toutes ses forces. Il était
vivant ! Bon sang ! L’aîné ne savait qui il devait remercier pour ce
miracle, mais bon sang… ! Merci ! Des larmes de soulagement et de
joie se mirent à dévaler ses joues alors qu’il couvrait le visage de son cadet
de baisers.
Il était vivant !
Mugman riait sous les assauts de son
aîné, couvé par le regard énamouré de la gentille infirmière et celui, blasé,
de la seconde. Elles décidèrent finalement de quitter la chambre pour laisser
les deux frères profiter pleinement de leurs retrouvailles. Cuphead et Mugman
demeurèrent enlacés longuement, heureux d’être enfin réunis. Peut-être que
l’aîné ne se rappelait pas de la manière dont il avait atterri ici, mais ce
n’était pas grave !
Il était avec son frère, alors… c’était
tout ce qui comptait.
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