vendredi 20 octobre 2017

BENDY AND BORIS, CHAPITRE 7

Bien le bonjour, tout le monde ! 

J'ai tellement de bons retours, comment s'arrêter d'écrire ! Un grand merci à toutes et tous ! Et un autre grand merci à mes lecteurs qui viennent de Tumblr et de Wattpad pour tous vos adorables messages ! Ça fait tellement chaud au cœur ! 

Mais j'arrête de parler et je vous laisse profiter du nouveau chapitre. Ah, oui ! J'ai oublié de vous le dire ! Une surprise vous attend en deuxième partie… 

Bonne lecture !




Après avoir déposé Cuphead à l’hôpital le plus proche, Boris et Bendy décidèrent ensemble de retourner au restaurant. L’aîné avait protesté, mais le jeune loup avait argué qu’ils ne pouvaient partir ainsi sans un mot d’excuse.
-       Déjà, il faut qu’on lui dise qu’on va bien, sinon, il sera très inquiet, expliqua l’apprenti mécanicien. Et… !
-       Désolé, Boris, le coupa Bendy. Mais, tu sais, personne n’agit ainsi sans raison.
Son cadet fronça les sourcils, dérangé par le sous-entendu qui planait dans les paroles du malade.
-       Et alors ? le relança-t-il.
-       Allons, frérot, personne n’est aussi gentil sans attendre quelque chose en retour.  

 
Boris eut un sursaut. Comment Bendy pouvait sortir des horreurs pareilles ? Il ne pouvait le laisser ainsi traîner le nom de son idole dans la boue ! Monsieur Mickey lui avait proposé du travail, il les avait invités à déjeuner. Il s’agissait de quelqu’un de bien, alors il se devait de le défendre.
-       Merci, mais je sais ce que je fais, rétorqua-t-il. De plus, je ne peux pas juste refuser une offre comme ça, spécialement de quelqu’un aussi incroyable que monsieur Mickey. Il était là aussi pour toi, tu te rappelles ?
Il était rare de voir Boris s’enflammer ainsi ! Mais Bendy n’était pas admiratif du tout. Non, au contraire, son discours lui irrita les oreilles. Quand son cadet cessera-t-il enfin d’agir comme un enfant !?
-       Tu donnes trop facilement ta confiance, asséna-t-il d’un ton acerbe. Pourquoi tu ne grandirais pas, pour une fois ?


Son attaque fit mouche. Boris sentit les larmes lui monter aux yeux alors qu’un sentiment de honte lui dévorait le visage. Il croisa les bras et renifla bruyamment pour se donner contenance.
-       Je ne le ferai pas, répliqua-t-il, car je suis déjà un grand ! Et je ne me comporterai pas comme un…
Sans lui laisser le temps d’achever sa phrase, Bendy l’attrapa par le col et l’obligea à se mettre à genoux pour que leurs visages soient à la même hauteur. L’aîné attrapa ses joues entre ses mains en coupe, le regard douloureux. Son adorable petit frère… Mais que deviendrait-il une fois que l’Inkness l’aurait fauché ? C’était cela qui l’effrayait le plus, bien plus que la mort elle-même.
-       J’espère que tu n’oublies pas que je t’aime plus que tout au monde, n’est-ce pas ? lui murmura-t-il.
Boris n’osait pas bouger, soufflé par la souffrance qu’il lisait sur les traits de son aîné. C’était lui… qui provoquait un tel sentiment ?
-       Bien sûr que je ne l’oublie pas, murmura le jeune loup, la gorge nouée. Tu veux toujours le meilleur pour moi, je sais, je sais…
Il colla son front contre le petit torse de son aîné. Ce dernier enlaça sa tête et appuya sa joue contre le sommet du crâne de Boris.  
-       Mais, poursuivit celui-ci, j’ai l’impression que le meilleur est le pire… Et là, je ne peux pas t’obéir. Je veux aller m’excuser auprès de monsieur Mickey, Bendy. Il le faut.


L’intéressé poussa un soupir. Il ne lâcherait pas le morceau, hein ?
-       Très bien, céda-t-il. Juste une excuse, d’accord ? Après, on s’éloigne de cette souris de malheur.

*

Quand Mickey franchit le seuil du restaurant, il s’arrêta net, frappé par le spectacle de désolation qui s’offrait à lui : tables renversées, clients apeurés, lustres brisés, murs perforés ! Plaqués contre un mur malmené, Max et Donald n’osaient toujours pas esquisser un seul mouvement. Le pauvre canard avait le bout de queue noire ! Visiblement, le rayon mortel de Cuphead avait bel et bien fait une victime… 


Mickey se précipita vers ses amis afin de vérifier s’ils allaient bien. Plus loin, Dingo était tranquillement en train de ranger les tables, comme si de rien n’était. La souris s’approcha de Max qui affichait un air de panique totale. 
-       Oncle Pete va me tuer, gémit l’adolescent.
-       Mais non, mais non, tenta de le calmer le directeur du cirque. Nous lui expliquerons tout, pas de soucis. Mais, et si tu me racontais tout d’abord ce qu’il s’est passé ?
Max hocha péniblement la tête et se lança dans un récit décousu, récit haché par les interruptions incessantes et bruyantes de Donald. Résultat, la souris n’y comprenait absolument rien ! Tout à coup, elle se rendit compte qu’une personne manquait…
-       Mon Boris ! s’exclama-t-elle.


Sans hésiter, Mickey se dirigea de nouveau vers la sortie en courant. Il fallait qu’il retrouve Boris ! Si quoique ce soit arrivait à cet enfant, il ne pourrait jamais se le pardonner. Tout cela serait sa faute ! Mais, alors qu’il franchissait la porte du restaurant, il tomba justement nez à nez avec celui qu’il cherchait.
-       Bonjour, monsieur Mickey, le salua le jeune loup, accompagné d’un Bendy taciturne.
Mickey se mit à rougir d’embarras. Pourvu qu’il ne l’ait pas entendu crier !
-       Oh, merci mon Dieu, tu… vous êtes sains et saufs ! T… tous les deux !  
Son visage prenait de plus en plus une belle teinte coquelicot qui pouvait concurrencer celui de Boris, gêné. Bendy, lui, dardait sur la souris un regard mauvais. Qu’est-ce qui lui prenait, à cette fichue souris ? « Son Boris » ? Et puis quoi, encore ! Ils revenus sur leurs pas uniquement parce que son cadet avait insisté. Mais il ne laisserait pas ce directeur de cirque de pacotille enrôler son louveteau !
Pendant qu’il ruminait, Mickey s’était approché du jeune loup et avait posé sa main sur son avant bras. A ce toucher, la queue de Boris se mit à battre joyeusement l’air.
-       Tu sais ce qu’il s’est passé, ici ? le questionna le directeur du cirque. Ou tu l’as manqué comme moi ?
-       Hé bien… bredouilla Boris.
Il fut interrompu par Bendy qui s’immisça entre lui et son idole et écarta violemment les doigts de la souris d’un revers de bras.
-       Désolé, nous ne sommes pas vraiment tactile, c’est un truc de famille, assura-t-il.

 
Boris voulut protester face à un comportement aussi rude, mais un regard de son aîné suffit à le faire taire. Bendy se tourna vers Mickey.
-       Merci pour tout, mais nous sommes pressés, lui apprit-il. Demande juste à un de tes amis ce qu’il s’est passé.
-       J… Je peux toujours vous inviter autre part, proposa maladroitement la souris, blessée par la froideur du ton de son interlocuteur.
-       J’ai dit que nous étions pressés, le coupa le mécanicien.
Sans ajouter un mot, ou ne serait-ce qu’un regard, à l’égard de Mickey, Bendy sortit du restaurant. Embarrassé par son comportement, Boris salua son idole avec un pauvre sourire avant d’emboîter le pas de son aîné, oreilles basses. Le directeur du cirque les regarda partir, résigné. Alors il n’aurait pas réussi en définitive, hein… Une main se posa sur son épaule. Dingo lui sourit gentiment.
-       Tu ne peux pas porter le monde entier, Mick’… 
L’intéressé eut un triste sourire à l’égard de son ami. Ce dernier rit puis l’invita à le rejoindre dans ses travaux de réaménagement. Alors Mickey attrapa un balai et se mit à déblayer les gravats.
Après tout, que pourrait-il faire d’autre ?

*

Mugs… Mugs, où es-tu… ? Mugs !
Cuphead revint brutalement à lui. Il se redressa dans son lit comme un ressort, les yeux écarquillés, le souffle court.


Désorienté, le frère de Mugman se mit à observer autour de lui. Cette chambre lui était totalement inconnue… Où était-il ? Que faisait-il là ? Et comment avait-il atterri ici ? Ses souvenirs étaient extrêmement confus… 
Quelle importance, après tout… ?
Cuphead repoussa ses draps pour mettre pied à terre. Alors qu’il s’apprêtait à se lever, la porte s’ouvrit sur une petite infirmière qui semblait surprise de le voir assis.
-       Oh, monsieur Cuphead ! s’exclama-t-elle. Vous êtes réveillé !
Elle voulut l’interroger pour savoir comment il se sentait, mais elle n’en eut pas le temps. Tout à coup, un « Vous ! » tonitruant retentit et une seconde infirmière débarqua dans la chambre. Cependant, celle-ci semblait habitée par une grande colère. Sans ménagement, elle attrapa Cuphead par son col et l’obligea à le suivre à travers les couloirs de ce que le patient identifia être un hôpital.
-       Viens ici, crétin ! lui ordonna la lapine révoltée.
-       Fanny, s’il te plaît, sois gentille ! la supplia sa collègue qui la suivait, inquiétée par sa brutalité. 
-       Qu’est-ce qu’il se passe, mademoiselle ? protesta faiblement la victime de Fanny.


L’intéressée garda le silence. Elle finit par repousser le battant d’une nouvelle chambre où elle balança son patient sans aucun ménagement, hautaine.
-       Tu ne peux pas juste jeter tes déchets ici, le tança-t-elle, le sourcil haut. Tu es censé revenir et les récupérer.
Cuphead lui jeta un regard halluciné, ne comprenant absolument rien à son discours insensé. Ce fut une petite voix qui le ramena à la réalité. Une fluette et fragile petite voix… 
-       C… Cup ?
L’interpellé fit brutalement volte face. Son souffle se suspendit dans sa gorge alors que des tremblements s’emparaient de son corps. Face à lui, un blessé venait de se redresser maladroitement, les membres enserrés dans des bandes de gaze. Des larmes roulaient sur ses joues pâles.
-       Où étais-tu ? gémit le patient. J’ai cru que tu m’avais laissé ici pour toujours… 
-       M… Mugman… 
L’aîné marcha d’un pas d’automate jusqu’à son cadet. Il se laissa tomber près de son lit, les yeux écarquillés. Ce n’était pas une illusion ? N’est-ce pas ? Le Diable ne lui jouait pas un tour, hein ? Sans réellement y croire, Cuphead avança ses doigts pour effleurer la peau de porcelaine de Mugman.
-       T… Tu es réel ? s’étrangla-t-il.
-       Ne me parle pas, grommela le blessé. Je suis fâché contre toi… 
-       Je ne suis pas fou, hein ? se mit à débiter son aîné, de nouveau gagné par des frémissements incontrôlables. Je peux te voir, je peux te toucher…
-       Cup ?  


Il était réel ! Aucune illusion ne pouvait avoir sa chaleur ! Aucune hallucination ne pouvait imiter sa voix ! Aucun sortilège ne pouvait reproduire sa présence ! Cuphead se redressa d’un bond et enlaça son jeune frère de toutes ses forces. Il était vivant ! Bon sang ! L’aîné ne savait qui il devait remercier pour ce miracle, mais bon sang… ! Merci ! Des larmes de soulagement et de joie se mirent à dévaler ses joues alors qu’il couvrait le visage de son cadet de baisers.
Il était vivant !
Mugman riait sous les assauts de son aîné, couvé par le regard énamouré de la gentille infirmière et celui, blasé, de la seconde. Elles décidèrent finalement de quitter la chambre pour laisser les deux frères profiter pleinement de leurs retrouvailles. Cuphead et Mugman demeurèrent enlacés longuement, heureux d’être enfin réunis. Peut-être que l’aîné ne se rappelait pas de la manière dont il avait atterri ici, mais ce n’était pas grave !
Il était avec son frère, alors… c’était tout ce qui comptait.


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