lundi 23 avril 2012

3096 JOURS


Je n'ai jamais pleuré sur un livre. Même quand le dénouement était tragique, même quand un personnage que j'adorais mourrait. J'ai souvent été indignée, j'ai souvent ri, j'ai souvent été en colère, triste, amusée  ou perplexe. Mais jamais je n'ai versé de larmes. 
Ce n'est plus le cas.
Quand je suis arrivée à la fin de 3096 jours, des larmes de soulagement ont roulé sur mes joues. Parce que cette histoire n'en est pas une, parce que cette histoire est un témoignage et que Nathascha Kampush a bel et bien vécu l'enfer qu'elle nous décrit entre les pages de son livre. 

À l'âge de dix ans, alors qu'elle se rendait à l'école, Natasha a été brutalement arrachée de son univers sans aucune raison. Elle s'est retrouvée enfermée dans une misérable cave avec pour toute compagnie celle de son ravisseur dont le mental était dangereusement instable. Elle a été battue, affamée, terrorisée par la vie. Pour ainsi relater un passé aussi traumatisant, elle a fait preuve d'une grande force qui pousse à l'admiration. Son livre m'a bouleversé, son histoire m'a ébranlé. Parce que le mal a un visage humain, parce que rien n'est tout blanc ou tout noir ? Je sais pas vraiment l'expliquer, mais ce témoignage ne doit pas être oublié. Il soulève tant de questions et essaye de nous apporter des réponses tirées d'un passé qu'on ne peut même pas imaginer. Ce livre est vraiment à lire. Pour Natascha. 
 
Marine Lafontaine

           

Aucun commentaire: