Bien le bonjour, tout le monde !
Récemment, je discutais de la fanfiction avec un ami qui m'a dit "Oui, mais je ne peux pas la lire, je ne connais pas les univers d'où elle provient". Mais c'est là l'intérêt de ce travail (et de bien des fanfictions) : ce n'est pas obligatoire de connaître les œuvres originelles. On est dans un univers alternatif qui ne fait qu'emprunter des personnages. L'histoire, elle, est entièrement nouvelle. Ce récit peut vous donner envie d'aller après vous plonger dans les histoires dont il est tiré (et j'espère que c'est le cas), mais vous pouvez le lire sans vous en préoccuper.
Alors… Bonne lecture !
La soupe était fin prête ! Mugman,
tout en chantonnant, touillait leur repas, un sourire heureux sur les lèvres.
Boris, quant à lui, était en train de déballer leurs affaires. Il fouillait
dans son sac à la recherche de bols pour tout le monde. C’est alors qu’un
détail lui vint à l’esprit.
- Oh, c’est vrai ! Je n’ai pris que
pour quatre personnes sans prendre en compte Félix…
Celui-ci redressa la tête à l’entente de
son nom. Avisant la mine déconfite du louveteau, il comprit rapidement ce qui
l’ennuyait.
- Tout va bien, Boris ! J’ai mon
propre bol, lui apprit-il.
C’était là le grand avantage de posséder
une sacoche magique : on avait constamment tout sous la main ! Encore
fallait-il encore y accéder… Cela faisait mal au cœur au chat de devoir
demander à Bendy de se pousser, mais il n’avait pas le choix s’il souhaitait
goûter à la délicieuse soupe préparée par les cadets.
- Bendy, si ça ne te dérange pas…
Le mécanicien lui jeta un regard surpris,
puis il vit qu’il empêchait son idole de se mouvoir. Il recula d’un bond, embarrassé
par sa propre attitude.
- Whoa ! Je suis d… désolé !
bafouilla-t-il.
- Non, pas de problème, sourit l’écrivain.
Il fouilla dans son sac et en tira un bol
qu’il confia à Boris. Cuphead, qui les observait au loin, se mit à rire. Un
attirail magique ? Voilà qui était bien pratique ! Qu’est-ce qu’il
pouvait avoir d’autre là-dedans ?
- Mec, tu as vraiment de tout,
là-dedans ! s’exclama-t-il. Qu’est-ce que tu vas faire apparaître la
prochaine fois ? Un lapin ?
Son rire s’accrut à cette pensée. Félix
fit la moue. Comme s’il pouvait invoquer un… lapin ? Un lapin comme
monsieur Oswald ? Oh, il voyait parfaitement Oswald sortir de son sac avec
son craquant petit sourire en coin…
Félix sentit ses joues le brûler alors qu’il s’empourprait à vitesse
grand V. Mais quelle stupide idée Cuphead venait de lui mettre dans la
tête ! Il en avait le cœur tout frémissant !
Bendy lui jeta un regard étonné.
Qu’arrivait-il donc à l’écrivain ? Il l’appela timidement, mais ce fut
suffisant pour que le chat reprenne ses esprits. Il s’excusa pour son
comportement, terriblement embarrassé. Voilà qu’il se comportait encore comme
un collégien ! Heureusement pour lui, Boris revint alors vers eux avec
deux bols de soupe fumants.
- Enjoy
your meal ! leur
souhaita-t-il en anglais.
- Merci, répondit le chat, soulagé par son
intervention.
Mugman, quant à lui, s’assit près de son
frère. Ce dernier était toujours allongé dans le creux des racines du chêne
avec Jackpot qui avait élu domicile sur son ventre le temps d’une longue
sieste. Il lui tendit son propre bol et tenta de répéter la même phrase que son
ami :
- Enjo… you
mille ?
Son aîné lui sourit d’un air narquois.
- Ouais, je ne sais pas ce que ça veut dire
non plus, ricana-t-il.
Tous
se mirent à déguster le repas préparé par les cadets. Félix souffla sur sa
cuillère avant de l’enfourner dans sa bouche. La crème et les champignons
semblaient fondre sur sa langue !
- Huum, apprécia-t-il. C’est vraiment très
bon !
- Ce n’est pas de la soupe au bacon, mais
c’est bon aussi, concéda Bendy.
- Si je ne te surveillais pas, tu ne
boirais que ça, soupira son benjamin.
Le mécanicien protesta vivement, ce qui
fit rire l’ensemble de leurs compagnons de route. Le repas se déroula dans une
ambiance bon enfant. Chacun prit son temps pour déguster leur bol sous les
rayons lascifs du soleil. Bendy et Cuphead furent désignés pour la corvée de vaisselle
et ils s’exécutèrent tous deux en râlant. Il leur fallut de longues minutes
pour achever leur tâche car chacun prenait un malin plaisir à gêner les
mouvements de l’autre.
Quand ils revinrent enfin s’asseoir, ils
étaient trempés des pieds à la tête ! Cependant, ils avaient tous deux un
sourire complice sur les lèvres. Pour parachever ce moment des plus plaisants,
Boris sortit de son sac sa clarinette. Il la porta à sa bouche et joua un
morceau guilleret qui acheva de mettre tout le monde d’excellente humeur.
Quand le louveteau acheva son morceau, il
fut applaudi avec enthousiasme par Mugman.
- C’était super ! s’exclama celui-ci.
- Merci, sourit l’apprenti mécanicien. J’en
joue depuis des années.
- Oh cool…
- Mais Bendy aussi est musicien ! Il
jouait de la guitare, avant.
Félix émit un petit sifflement admiratif.
Bendy, fier d’avoir attiré l’attention de son idole, décida de la jouer
« à la cool » et de ne pas se montrer suffisant.
- C’était il y a longtemps, je ne pense pas
avoir encore aujourd’hui la moitié du talent que je possédais à l’époque.
Il fut interrompu par Cuphead qui
semblait rire sous cape. Il avait le rire facile, lui, aujourd’hui ! Se
moquerait-il encore de lui ?
- Pourquoi tu ris ? grogna le malade
dans sa direction.
Le nervi du Diable lui adressa un sourire
goguenard.
- Rien, je t’imaginais juste essayer de
jouer avec un instrument qui fait deux fois ta taille !
- Petite merde ! jura son
interlocuteur.
Il aurait voulu lui faire sa fête, mais
il fut arrêté par les rires des deux cadets qui semblaient beaucoup aimer
l’image que Cuphead venait de faire naître dans leurs esprits. Que Mugman
s’amuse, le nez dans son écharpe, il s’en fichait, mais que son petit frère
participe, non !
- Boris ! rugit-il.
- D… désolé, Bendy, s’excusa son benjamin,
bien qu’il n’ait pas l’air désolé le moins du monde. Mais c’est une idée
amusante !
Bendy sentait la moutarde lui monter au
nez. Hors de question qu’il devienne la tête de turc de Cuphead, il fallait
qu’il montre son autorité. Il se leva et agita un doigt menaçant sous le nez de
son ennemi de la veille.
- Très bien, maintenant, c’en est
trop !
Sa tentative se solda par un puissant
échec car Cuphead se mit à rire encore plus fort, amusé par son attitude.
Félix, pour désamorcer la situation, décida d’attirer l’attention du frère aîné
de Mugman.
- Sinon, je me demandais,
Cuphead… C’est bien une paille qui sort de ta tête ?
L’intéressé porta sa main par réflexe à
la paille en question.
- Oh, ouais, c’est une paille
flexible ! Merci de l’avoir remarq… Oh !
Il venait d’avoir une idée de
génie ! Que disait-il, un trait d’esprit de toute première qualité !
- Attendez, les gars ! Je viens de
penser à un truc ! En anglais, une paille flexible, ça se dit « Bendy
straw » ! On doit absolument en faire notre nom d’équipe !
Bendy, qui était tout de même le premier
intéressé, protesta violemment. Cependant, ce nom semblait du goût de ses
compagnons de voyage qui approuvèrent tous la trouvaille de Cuphead par de
grandes exclamations enthousiastes. Et quand Félix donna à son tour son
approbation, le mécanicien ne put que suivre le mouvement. Ainsi, il fut décidé
que tous porteraient le nom de « bendy straw ».
Mugman, de son côté, était heureux. Cela
faisait longtemps qu’il ne s’était pas senti aussi détendu ! C’était
tellement agréable d’avoir des amis avec qui échanger sans complexe ! Il
se rapprocha subrepticement de Boris jusqu’à ce que leurs épaules se
touchent.
- Tu es le meilleur des meilleurs
amis ! lui déclara-t-il dans un élan passionné.
- Heu, merci, répondit l’intéressé. Tu es
vraiment quelque chose, toi aussi.
Mugman allait poursuivre quand un
raclement de gorge attira son attention. Depuis son poste d’observation, son
grand frère l’observait. Il leva un doigt qu’il balança de droite à gauche. Son
regard était un avertissement sans appel : non. Il ne fallait surtout pas
qu’il s’attache aux deux frères mécaniciens. Mugman gonfla ses joues, frustré,
attristé. Pour une fois qu’il avait vraiment un ami, il aurait tellement aimé se
rapprocher de lui !
Pourtant, la position de Cuphead était
clairement définie dès le départ. Certes, ils devaient faire en sorte que Bendy
et Boris aient confiance en eux. Mais, en échange, eux, ils ne devaient
absolument pas s’enticher des deux mécaniciens. Le Diable détenait toujours
leurs vies, ils devaient toujours garder ça à l’esprit.
Toujours.
Bendy finit par se lever pour signifier
que la pause était terminée. Il empoigna sa sacoche dont il passa la lanière
par-dessus sa tête.
- C’est bon, monsieur Félix. Remettons-nous
en route avant que je ne fasse quelque chose que je pourrai regretter,
ajouta-t-il en jetant un regard noir à Cuphead.
L’écrivain se redressa à son tour, ne
pouvant s’empêcher de s’inquiéter pour le malade. La crise qu’il avait traversé
avait du l’épuiser, il n’était pas sûr qu’il puisse déjà repartir.
- Tu es sûr que tu vas bien ?
insista-t-il.
- Oh, oui, je suis sûr !
Le chat le détailla du regard,
suspicieux. Il croisa ses bras sur son torse, un sourcil haussé, nullement
convaincu. Bendy comprit qu’il croyait qu’il lui mentait encore et s’empressa
de le rassurer :
- Non, vraiment, je vais bien ! J’ai
compris la leçon ! Je vous en faîtes pas, monsieur Félix !
Il agitait les mains, gêné, les joues légèrement
empourprées. Sa volonté de convaincre son idole toucha cette dernière.
Décidemment, cet enfant était vraiment adorable…
- Très bien, je te crois, cette fois,
concéda le chat.
Tout à coup, un cri attira l’attention de
l’ensemble des voyageurs. Boris, à quelques pas d’eux, les appela une nouvelle
fois :
- Les gars ! Venez vite !
Tous accoururent, inquiétés par l’urgence
qui transparaissait dans la voix du louveteau. Ce qu’ils virent alors les
laissa sans voix. La carte flottait dans les airs, juste au-dessus d’un
ruisseau. Elle s’était entortillée sur elle-même et semblait pointer quelque
chose, comme si elle cherchait à indiquer une direction.
- L… La carte, balbutia Boris, les yeux
écarquillés. Elle agit… bizarrement…
Cuphead grogna, n’aimant pas trop la
tournure que prenaient les choses. Mugman, lui, se demandait si toutes les
cartes agissaient ainsi… Bendy, de son côté, avait du mal à croire ce
qu’il voyait. Allons bon, voilà qu’elle prenait vie, celle-là ! En fait, seul
Félix était vraiment très excité par leur nouvelle découverte. La carte leur
ouvrait la voie ! C’était merveilleux ! Il retira ses chaussures et
entra dans le ruisseau pour l’examiner. Le nervi du Diable se pencha alors sur
l’épaule de Bendy, interdit.
- La carte s’est transformée elle-même en
cornet de glace ? le questionna-t-il.
- C’est ça, répondit le mécanicien,
désabusé par la naïveté du frère de Mugman. Ça ou bien elle pointe quelque
chose.
- Oh… C’est peut-être plutôt ça, alors.
Boris haussa un sourcil.
- Oui, mais pointer quoi ?
marmonna-t-il. C’est juste une rivière…
Félix remonta les jambes de son pantalon
afin de s’avancer plus en avant dans le cours d’eau. Il s’accroupit et plongea
sa main dans le liquide pour caresser le sol qui en composait le lit. C’était
étrange… Pile sous la carte, on aurait dit que la terre n’avait pas la
même consistance qu’aux alentours. Il pouvait sentir sous sa paume des arêtes
en fer. Elles semblaient dessiner une forme…
- Intéressant, murmura-t-il. Ça m’est
familier, d’une certaine manière…
Avec ses doigts, il remua la boue et la
vase. Sous les yeux stupéfaits de ses compagnons, un étrange symbole apparut
alors. On aurait dit une sorte de… sirène ?
Ils l’ignoraient encore, mais ils
venaient alors de trouver l’entrée d’un temple où était caché la première pièce
de l’Ink Machine.
2 commentaires:
En illustration tu aurais pu mettre celle où Felix imagine Oswald qui sort de son sac magique, elle est énorme celle là XD
Franchement encore plein de bravo pour ton écrit c'est super :D Je dirais jamais assez que c'est bien ^^
De la par d'alba-aria de tumblr
Coucou Alba-aria ! J'y ai pensé pour l'illustration, mais ça aurait fait un trop d'illustrations comme il y en a certaines que je voulais vraiment mettre aussi ^^ Mais tu as raison, elle est superbe, celle-là !
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