mardi 7 novembre 2017

BENDY AND BORIS, CHAPITRE 17

Bien le bonjour, tout le monde !

Bienvenue pour ce nouveau chapitre. Aujourd'hui, Félix va faire une proposition à Bendy et Boris. Ces derniers vont-ils l'accepter ? Je vous laisse le découvrir !

Bonne lecture !




Félix était en train de compulser un vieux grimoire, attendant que Sheba eût terminé de préparer la commande de posters de miss Betty. Malgré lui, il laissait traîner ses oreilles, curieux de nature. Ces deux frères, qui discutaient joyeusement, avaient tendance à l’intriguer. Ils semblaient animé par… quelque chose, un quelque chose indéfinissable. Ce qu’ils faisaient, où ils allaient… L’écrivain aurait aimé en discuter plus longuement avec eux.
Alors qu’il s’efforçait de se concentrer sur sa lecture, des mots l’intriguèrent. Boris s’était penché sur son grand frère, la mine inquiète.
-       Hé, Bendy, j’ai remarqué certains changements sur notre carte. Les emplacements semblent plus grands et plus clairs, tu penses que…
Le louveteau avait sorti un grand parchemin pour le tendre à son aîné. Ce dernier, intrigué, saisit la carte qu’il consulta rapidement.
-       On s’approcherait ? supposa le mécanicien. C’est possible.
Après tout, il s’agissait là d’une carte léguée par les anges. Rien de ce que pourrait faire cet artéfact ne pourrait l’étonner ! Le mécanicien voulut déplier le parchemin, mais son benjamin l’en empêcha d’un geste inquiet.
-       On étudiera ça mieux quand nous serons de retour dans la chambre, proposa-t-il.
-       Ouvre-la juste ici, mec, rétorqua son interlocuteur. De toute façon, personne à part nous ne peut la voir.


Bendy s’approcha de la table la plus proche et y étala la carte. Excité, il se pencha en avant pour la déchiffrer. Sur le papier, des éléments géographiques étaient esquissés avec foule de détails et de précisions. Jusqu’alors, la carte leur avait montré une position assez grossière. Mais il semblerait que, maintenant qu’ils étaient proches de la pièce, sa précision se soit accrue. Désormais, on trouvait sur le parchemin une sorte de rivière qui coulerait au pied d’une montagne…
-       Ouais, c’est vraiment différent ! confirma joyeusement le mécanicien. La carte nous montre clairement un endroit près des « Montagnes Bouffantes ». La pièce est juste ici !
Boris se pencha par-dessus l’épaule de Bendy, un grand sourire aux lèvres. Enfin ! Ils allaient enfin mettre la main sur l’une des pièces !
-       Cette carte est vraiment… ! commença le louveteau, admiratif.
-       Magique ! s’exclama  Félix.


Les deux frères sursautèrent violemment. Ils n’avaient pas vu l’écrivain se glisser près d’eux ! Absorbé par la contemplation de l’artéfact, le chat n’avait même pas remarqué qu’il avait fait peur aux mécaniciens.
-       Par le plus grand des hasards, est-ce vous parleriez d’une pièce de l’Ink Machine en parlant de « pièce » ? les questionna-t-il vivement, l’âme enflammée par la perspective d’une aventure. Et ça, ça doit être la Carte du Ciel ! Je n’arrive pas à croire qu’elle soit réelle ! Et elle est vraiment blanche !
Un silence suspicieux accueillit son discours enthousiaste. Si Boris l’observait avec prudence, méfiant, ce n’était pas le cas de Bendy qui sentait une nouvelle fois son admiration pour l’écrivain faire un bond phénoménal. Il avait vraiment un savoir infini !
-       Oh, désolé ! s’excusa précipitamment le chat. Je me suis emporté !
-       Comment savez-vous tout ça, monsieur ? lui demanda Boris, intrigué.
Cette carte était un secret très précieux pour les anges. Personne n’était au courant de son existence ! Personne à part Félix, apparemment… Celui-ci fouilla dans ses souvenirs pour retrouver la source de ses informations.
-       J’avais fait une étrange découverte dans un casino non loin de la ville, leur apprit-il. Un message secret que j’ai mis des siècles à déchiffrer.  
Il poussa un soupir.
-       Même après avoir compris ce qu’il signifiait, ça me semblait risqué de partager ma découverte avec le monde. C’est juste… trop dur à croire ! Sans mentionner à quel point l’Inkness est un sujet délicat… C’est pourquoi je ne l’ai jamais incluse dans un de mes livres, conclut-il.


En effet, si cela s’était su, qui sait comment les gens auraient pu réagir… L’Inkness était un sujet tabou qui effrayait les populations. La découverte de Félix, certes, aurait peut-être redonné espoir à certains, mais d’autres auraient sûrement voulu mettre la main sur la Carte du Ciel par tous les moyens ! En agissant ainsi, l’écrivain avait assurément empêché leur monde de sombrer dans le chaos… 
Mais comment les deux mécaniciens s’étaient-ils retrouvés en possession de la carte ? Félix ne les voyait absolument pas la voler, alors se pourrait-il que… les anges la leur aient confiée ? Prodigieux !
-       Je ne peux pas croire que vous êtes les élus ! s’exclama-t-il, sincèrement impressionné. Ça doit être incroyable de se sentir comme des héros !
-       H… Héros ? balbutia Bendy, le rouge aux joues.
L’écrivain acquiesça vivement. Une idée lui vint soudainement. Le chat hésita un instant, mais la tentation était trop fort, l’appel de l’aventure, trop impératif. La quête de l’Ink Machine serait sûrement le voyage le plus important de sa vie ! Il ne devait pas avoir de doute.
-       Peut-être que je suis trop curieux, déclara-t-il avec une allure faussement décontractée, mais, vous savez, je peux vraiment vous offrir mon aide en rejoignant votre quête. Je connais le chemin pour les « Montagnes Bouffantes » comme le fond de ma poche. Qu’en dîtes-vous ? conclut-il en tendant sa main devant lui, un sourire enthousiaste sur le visage.
La réponse de Bendy se lisait déjà sur son visage rayonnant. Il leva sa main à son tour, ne parvenant qu’à balbutier un « Ça voudrait dire… » étranglé, les yeux écarquillés.


Néanmoins, Boris ne lui laissa pas le temps de saisir les doigts qui lui faisaient face. Rapide comme l’éclair, le louveteau avait attrapé son frère, lâché un « Veuillez nous excuser une seconde » et l’avait entraîné dans le fond de la librairie. Quand il fut certain que Félix ne pouvait les entendre, l’apprenti mécanicien poussa un soupir.  
-       Bendy, je… commença-t-il.
-       Frérot ! l’interrompit vivement l’intéressé. Avant que tu ne dises quoique ce soit, laisse-moi t’arrêter là. C’est Félix dont on parle ! Il peut nous être d’une grande aide ! Et pense juste… 
Sa voix commençait à décroître alors qu’un air des plus rêveurs venait s’inscrire sur son visage. Boris eut peur un bref instant qu’il se mette à fondre sous ses yeux !
-       Etre une de ses aventures, poursuivait le mécanicien, être à ses côtés, tout le temps… C’est juste… 
Le reste de sa phrase se perdit dans un mélange de soupirs et de balbutiements énamourés.


Puis, se rendant compte que son frère l’observait avec un mélange de suspicion et de désappointement, Bendy se reprit rapidement. 
-       Disons qu’il est bien plus expérimenté et fiable que ces deux idiotes de tasses qu’on a laissé bêtement entrer dans notre équipe, exposa-t-il alors très calmement.
-       Attends, attends, le coupa à son tour son benjamin. Comment ça « ces deux idiotes de tasse qu’on a laissé bêtement entrer dans notre équipe » ?
Ah oui, oups ! Bendy ne lui en avait pas encore parlé ! De manière succincte, il rapporta à son vis-à-vis la conversation qu’il avait eu avec Cuphead dans la matinée. Boris sembla méditer un moment ses paroles, mais, sans surprise, il ne s’opposa nullement à la décision du malade. Après tout, il appréciait vraiment Mugman !
Quant à Félix… Hé bien, Bendy avait raison à son propos. Il ne saurait dire s’il était aussi fiable que le mécanicien, aveuglé par son admiration, l’affirmait, mais bon… Boris eut un petit sourire. Son frère avait rejoint l’écrivain pour lui annoncer la bonne nouvelle. Fou de joie, le chat était en train de le remercier tout passant vigoureusement sa main dans les cheveux de son lecteur. Ce dernier, des plus heureux, le laissait faire avec plaisir. Le louveteau, une nouvelle fois, décida d’aller dans le sens de son aîné. Après tout, cela le rendait si content !


Entre temps, Sheba était revenue vers eux, un sac de posters à la main. Quand elle vit le visage transfiguré par la joie de son ami, elle sut qu’il était temps pour lui de repartir sur les routes.  
-       Sois prudent, Feel’, lui recommanda-t-elle simplement.
-       Toujours ! lui répondit l’intéressé avec un immense sourire.
Il l’embrassa sur la joue puis saisit ses affaires. Son sempiternel chapeau vissé sur le crâne, il rejoignit les deux frères qui l’avaient attendu dehors afin qu’il puisse faire ses adieux en paix.  
-       Prêt, monsieur Félix ? lui demanda Bendy.
-       Toujours, répéta l’écrivain.

*

Au café, Betty Boop attendait ses posters, assise derrière le comptoir aux côtés de son mari. Quand la porte de sa boutique fut repoussée, elle se redressa, un magnifique sourire sur les lèvres. Bendy, suivi de près par Boris et Félix, pénétra dans l’établissement, portant fièrement le sac contenant les posters.
-       Alors, Bendy-Boo, tu les as eu ? lui demanda la demoiselle.


L’intéressé souleva le sac en guise de preuve.
-       Bien sûr ! répondit-il.
-       Oh, merci, mon grand !
Betty déposa élégamment un baiser sur sa joue avant de s’éloigner avec son bien en chantonnant. Le mécanicien se tourna alors vers son idole qui observait la scène avec amusement.
-       Monsieur Félix, puisqu’on est ici, vous voudriez boire quelque chose ? lui proposa-t-il. C’est moi qui offre !
-       Oh, nul besoin, jeune homme, répondit immédiatement son interlocuteur. De plus, la seule soif que je ressens actuellement, c’est la soif d’aventure !

 
Il avait prononcé cette phrase avec une telle force, comment ne pas y croire ? Son attitude fit rire légèrement Boris.
-       J’admire son enthousiasme, confia-t-il à voix basse à son frère.
Celui-ci ne lui répondit pas, complètement sous le charme. Félix se rendit compte qu’il s’était emporté une nouvelle fois et s’excusa auprès de ses nouveaux compagnons.
-       Alors, où va-t-on ? leur demanda-t-il.
-       Tout d’abord, retournons à l’auberge, décida le louveteau, étant donné que Bendy n’était pas capable de détacher ses yeux de l’écrivain. Nous avons laissé nos sacs là-bas… ainsi que les deux tasses, ajouta-t-il.
-       Les deux tasses ? répéta l’écrivain en haussant un sourcil.
-       Deux… hé bien, deux amis, je pense… 
Le chat ne comprenait pas bien ce qu’il entendait par être ami avec deux tasses, mais il ne fit aucun commentaire.
Les trois voyageurs saluèrent Betty et Bimbo puis quittèrent l’auberge. Leur prochaine destination ? La première pièce de l’Ink Machine !

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