Bien le bonjour, tout le monde !
Aujourd'hui, grand jour car je reprends du service en envoyant un nouveau manuscrit sur les grands chemins. En effet, je me suis enfin décidée à proposer un nouveau manuscrit aux éditeurs. Et celui choisit est intitulé “Le Masque de la Princesse”.
Ce roman, je l'avais déjà évoqué plusieurs fois à travers divers articles, mais sans vraiment me pencher dessus. Aujourd'hui, je le remets à l'honneur avec cette petite présentation. D'ailleurs, j'ai remarqué que j'avais laissé des révélations de la première version sur le blog, mais j'ai heureusement rectifié le tir.
Ce roman est une réécriture, celle d'une histoire que j'avais écrite au lycée. De nombreuses choses ont été modifiées depuis la dernière fois, notamment le personnage principal que je pense avoir grandement épaissi (ce qui ne pouvait pas lui faire de mal). Et qui dit nouvelle version dit nouveau résumé. Je vous le mets ci-dessous :
Liam Sefa est
un jeune homme issu d’une famille tombée en disgrâce à cause des actions
passées de son grand-père. Il a été condamné à mort par pendaison pour une
longue liste de méfaits. Mais, alors qu’il était sur le point de rendre son
dernier souffle, il est gracié par Eliya d’Asrestos, l’héritière du trône.
Cette dernière lui fait une proposition : elle pourra oublier le passé
s’il accepte en échange de devenir son maître d’armes. Pour Liam commence ainsi
une longue quête sur le chemin de la vérité et cela pourrait bien l’amener à
comprendre ce qui se cache derrière la mort de son ami d’enfance, le frère
jumeau d’Eliya.
Dans la première version, Liam et la famille royale n'étaient liés que grâce à Sigène Sefa, mais, dorénavant, notre bretteur en herbe a un passif encore plus lourd avec les enfants au sang bleu. Ce qui rend la situation plus dramatique, en fait.
L'histoire tourne autour d'un renversement de situation qui a été amené assez bien, tout du moins, je l'espère. Mon unique lecteur m'a dit avoir été surpris, donc on verra bien. En tout cas, ce roman est une histoire que j'apprécie beaucoup, notamment parce qu'elle est facile à écrire. J'espère que Liam et Eliya sauront faire rêver les éditeurs et, par la suite, qu'ils pourront conquérir vos coeurs.
En attendant que ce jour arrive, je vais vous proposer un petit extrait que je vais mettre en vis-à-vis d'un extrait issu de la première version. Puisque j'en avais déjà mis un en ligne, je pense que c'est celui-ci que je vais vous laisser le plaisir de découvrir. Je vous souhaite une excellente lecture.
Le Masque la Princesse, version 1, 2012
-
Liaaam !
chantonna une voix.
-
Amy !
s’écria-t-il en réprimant une grimace.
Pourquoi à chaque fois qu’il mettait un pied en ville cette
fille devait lui tomber dessus ?! Amy se détacha de lui en souriant. Le
soleil avait fait ressortir ses tâches de rousseur et elle portait une robe de
soie bleu toute légère qui lui arrivait aux genoux.
-
Tu n’as pas
froid ? railla Liam. L’hiver n’est même pas fini.
-
Tu es venu
vendre des récoltes ? le questionna vivement la jeune fille, ignorant
royalement sa question.
-
Tu es
idiote ou quoi ? soupira le garçon. Les champs commencent à peine à
dégeler. On doit travailler la terre. On ne pourra semer que d’ici deux ou
trois semaines.
-
Ah…
Amy était gentille, mais pas très futée. Surtout collante.
Issue de la petite bourgeoisie, elle attendait sagement que son père la marrie
et passait ses journées à échapper à ses leçons de lecture, piano, cuisine et
autres. Elle adorait fureter de droite à gauche à la recherche de ragots à se
mettre sous la dent. Puis, dès qu’elle croisait Liam, elle lui sautait dessus
et lui cassait les oreilles avec ses récoltes et ses avis.
D’ailleurs, ça y est, elle était partie…
-
Tu sais que
la princesse Eliya est de sortie aujourd’hui ? lui lança Amy alors que Liam
marchait tranquillement sans prêter attention à ses bavardages. C’est tellement
rare de la voir hors du palais ! J’aimerai tellement la croiser ! On
la dit si belle ! C’est l’anniversaire de la mort de son frère jumeau,
j’ai entendu dire donc elle serait au cimetière royal tout à l’heure puis
viendrait en ville ! Je ne sais pas pourquoi faire, mais il y a tellement
de rumeurs là-dessus que je ne sais plus où donner de la tête !
Liam se demanda un instant si la langue était un muscle
indépendant qui ne connaissait pas la fatigue puis si toutes les filles étaient
aussi bavardes. Sa mère aimait bien parler également. Elle chantonnait en
faisant la cuisine ou parlait aux plantes qu’elle arrosait. Elle lui posait
sans cesse des questions telles que “Et ta journée, elle s’est bien
passée ?”, “Tu as bien travaillé aujourd’hui ?”, “Tu as pensé à
ranger les outils ?”… Oui… Cela devait être propre à la gente féminine de
parler tout le temps.
Il détailla un moment le profil d’Amy qui
lui racontait que des brigands semblaient avoir été aperçus autour de la ville.
Ses joues rebondies et ses yeux malicieux lui donnaient un air de hamster. Elle
avait noué d’imposants rubans rouges à ses couettes, une vraie
gamine… Malgré ses manière futiles de petite bourgeoise, il arrivait (bien
que rarement) à Liam d’apprécier sa compagnie. Dans le coin, il était plutôt
connu comme quelqu’un de bagarreur qui s’emportait facilement, trop en réalité.
On lui donnait un regard de démon, hérité par son grand-père qui avait
autrefois trahi le royaume et avait été exilé. Ses yeux vifs et d’un bleu
particulièrement lumineux, cachés en partie par une mèche de cheveux châtains
qu’il laissait pousser. Si sa mère faisait mine d’approcher les ciseaux de
cette mèche, il s’enfuyait en courant. Il n’aimait pas ce regard de démon et le
cachait. Amy n’avait emménagé que très récemment dans la cité royale. Attentive
aux rumeurs, elle n’avait pas tardé à entendre parler de Liam Sefa, cet
adolescent qui ne cessait de causer la pagaille et avait voulu très vite le
rencontrer.
Ils étaient enfin arrivés à la
poissonnerie. Amy se pinça les
narines d’un air indigné.
-
Le poisson
sent bien meilleur une fois cuit et mélangé à de la sauce ! décréta-t-elle
d’une voix nasillarde.
-
Tu me
fatigues, soupira Liam.
Il allait pousser la porte quand il se fit percuter de plein
fouet par une silhouette. Tous deux tombèrent à terre dans un cri de
surprise.
-
Dé…
Désolée ! bafouilla une voix. Je courrai et je ne vous ai pas vu !
-
J’ai
remarqué ! répliqua Liam avec humeur. Si tu cours, regarde où tu vas,
idiote !
La jeune fille qui lui était rentrée
dedans rougit fortement. Elle ne s’attendait pas à une réaction aussi
véhémente.
-
Comme si,
persifla le jeune homme en se redressant.
-
Liam,
voyons ! intervint Amy. Ce n’est pas de sa faute, ne sois pas aussi
agressif ! Vous allez bien, mademoiselle ?
La jeune fille hocha la tête. Elle était vêtue de vêtements
sales, mais plutôt bien coupés. Ses longs cheveux noirs lui arrivaient dans le
bas du dos et ses grands yeux entre le noisette et le doré étaient très
vifs.
-
Je suis
désolée, répéta-t-elle.
-
Pff…
Sans même lui accorder un regard, il entra dans la
poissonnerie. Amy s’excusa auprès de la jeune fille et courut à la suite du
garçon.
-
Tu es
vraiment malpoli ! le réprimanda-t-elle. Cette fille ne t’avait rien fait
de mal !
-
Si mon
attitude te dérange, tu peux partir, répliqua Liam d’un ton où perçait tout son
ennui. J’ai mieux à faire que d’écouter tes bavardages.
- Tu es vraiment impossible !
Le Masque la Princesse, version 2, 2015
-
Liiiiiiam !
Ah…
Ce n’était qu’Amy… Mais…
Pourquoi à chaque fois qu’il mettait un pied en ville cette fille
devait lui tomber dessus !
Amy se détacha de lui en souriant. Le soleil avait fait
ressortir ses tâches de rousseur et elle portait une robe de soie bleue toute
légère qui lui arrivait aux genoux. Elle tenait serrait contre elle un réticule
de la même couleur que son vêtement, ce qui était sûrement un acte calculé de
la jeune fille.
-
Tu
n’as pas froid ? s’étonna Liam. L’hiver n’est même pas fini.
-
Tu
es venu vendre des récoltes ? le questionna vivement son interlocutrice,
ignorant royalement sa question.
-
Tu
es idiote ou quoi ? soupira le garçon. Les champs commencent à peine à
dégeler. On doit travailler la terre. On est tout juste en train de semer.
-
Ah…
Liam trouvait Amy gentille, mais pas très
futée. Surtout collante. Issue de la petite noblesse, elle attendait sagement
que son père la marrie et passait ses journées à échapper à ses leçons de
lecture, piano, cuisine et autres. Elle adorait fureter de droite à gauche à la
recherche de ragots à se mettre sous la dent. Puis, dès qu’elle croisait Liam,
elle lui sautait dessus et lui cassait les oreilles avec ses récoltes et ses
avis.
-
C’est
super que tu sois venu aujourd’hui ! lui annonça la colporteuse. La princesse
doit aller au cimetière royal cet après-midi pour rendre hommage à son frère défunt ! Tu sais qu’on dit
qu’elle est vraiment belle ? Mais les rumeurs sont certainement exacerbées
par le peu d’apparitions publiques qu’elle offre au peuple ! Oui, c’est certainement
ça. Mais, il paraît qu’elle est vraiment jolie. J’ai entendu à l’auberge une
servante qui travaille là-bas raconter que… Hé, Liam, où vas-tu ?
L’intéressé prit le parti de l’ignorer.
Mains dans les poches, il s’était éclipsé discrètement avant d’accélérer le pas
dans l’espoir insensé d’échapper à la tornade blonde.
Ah, ah…
Comme si.
-
Liiiiam,
attends-moi !
-
Ne
me suis pas !
-
Attends,
enfin !
Elle l’attrapa par le bras, l’obligeant à
ralentir.
-
Madaima
t’a envoyé faire des courses, je parie ! C’est bien son genre, d’avoir des
idées pareilles pour ton anniversaire. Je t’accompagne. Oh, je t’ai souhaité
bon anniversaire ? Bon anniversaire ! Ça te fait bien dix-neuf ans,
hein ? Je t’achèterai un gâteau dans la meilleure boulangerie du coin pour
fêter ça.
-
Je
n’en ai strictement aucune envie, grommela Liam.
-
Je
ne te demande pas ton avis, chantonnait la jeune fille.
L’intéressé préféra céder plutôt que se
lancer dans une conversation stérile avec la petite noble. Celle-ci comprit
qu’elle avait gagné et se relança dans son activité favorite.
-
Comme
je te le disais à l’instant, normalement, on aura une chance de… Oh, mais je ne
t’ai pas dit un truc super important ! Figure-toi que…
Liam se demanda un instant avec dépit si la langue était un
muscle indépendant qui ne connaissait pas la fatigue et si toutes les filles
étaient aussi bavardes. Sa mère aimait bien parler également. Elle chantonnait
en faisant la cuisine ou parlait aux plantes qu’elle arrosait. Elle lui posait
sans cesse des questions telles que “Et ta journée, elle s’est bien
passée ?”, “Tu as bien travaillé aujourd’hui ?”, “Tu as pensé à
ranger les outils ?”, “Où est-ce que tu vas encore ?”, “Essaie de ne pas
provoquer de bagarres, cette fois-ci”… Oui… Cela devait être propre à la
gente féminine de parler tout le temps.
Il détailla un moment le profil d’Amy qui
lui racontait que des brigands semblaient avoir été aperçus autour de la ville.
Ses joues rebondies et ses yeux malicieux lui donnaient un air de petit animal.
Elle avait noué d’imposants rubans bleus à ses couettes, une vraie
gamine… Malgré ses manière futiles de petite noble, il arrivait à Liam
d’apprécier sa compagnie.
Il faut dire que, dans les alentours, il
était plutôt connu comme quelqu’un de pugnace qui s’emportait facilement, trop,
même. On lui donnait un regard de démon, hérité de son grand-père, un félon qui
avait autrefois trahi le royaume et avait été exilé loin de la capitale. C’était
en partie pour cela qu’il dissimulait ses yeux vifs et d’un bleu
particulièrement lumineux derrière une longue mèche de cheveux châtains. Il
n’aimait pas ce regard de démon et le cachait ; il lui avait attiré trop
d’ennuis par le passé, comme éveiller la curiosité d’un prince qui s’était fait
beaucoup trop présent dans sa vie par la suite.
Avant d’en disparaître sans laisser de
traces.
Amy avait emménagé il y a peu dans la
cité royale. Attentive aux rumeurs, elle n’avait pas tardé à entendre parler de
Liam Sefa, ce jeune homme qui ne cessait de causer la pagaille et avait voulu
très vite le rencontrer.
Liam, tentant de faire abstraction de
l’abeille qui bourdonnait à son oreille, se dirigea vers la poissonnerie.
Malheureusement, sa route fut coupée par un barrage qui avait été érigé dans la
rue principale. Une foule dense s’était agglutinée contre les barrières et les
conversations allaient de bon train. Des gardes royaux en armure rouge
gardaient l’espace, le regard acéré et l’allure fière.
-
Oh
là, là ! Ça va être génial ! s’excita Amy en attrapant son bras pour
le secouer. Tu ne crois pas ? La sécurité est très élevée, dis donc, une
souris ne pourrait pas passer ! J’espère qu’on la verra bien d’ici. On ne
devrait pas aller par là, plutôt ? Je suis certaine qu’on aurait une
meilleure vue.
-
Fais
ce que tu veux, je vais te laisser là, répliqua le jeune homme.
-
Ah,
non ! Reste avec moi ! Ce n’est pas tous les jours qu’on peut voir la
princesse !
-
Je
ne veux pas la voir et surtout pas aujourd’hui, répliqua sèchement le garçon en
se dégageant de l’emprise de la jeune fille.
Il avait envie de fuir cet endroit et
haïssait cette sensation qui lui bouffait les entrailles. Mais, quand le son du
cor retentit, il se sentit comme ancré dans le sol. Son regard dévia, attiré
par la procession qui venait de déboucher à l’autre bout de la rue avec, à sa
tête, une cavalière tout de noir vêtue. Elle était… Liam s’avança presque
inconsciemment, les yeux écarquillés. La jeune fille se tenait très droite sur
son destrier et son regard doux parcourait la foule. Quand ses yeux se posaient
sur vous, vous vous sentiez pris dans une étreinte mélancolique qui vous
serrait la gorge dans un étau. Elle était vêtue d’une robe noire composée de
voiles et de dentelles vaporeuses qui semblaient envelopper son corps tout
entier. Une mantille couvrait le haut de sa tête et son front, symbole d’un
deuil encore vif.
Elle avait un visage empreint d’une
beauté noble et triste. Mais ce qui retint l’attention de Liam, ce furent ses
mains. Elles étaient blanches et fines, dépourvues de la moindre cicatrice, de
la moindre saleté. Même ses ongles semblaient d’une blancheur immaculée.
Sûrement n’avait-elle jamais tenu une arme entre ses doigts.
Le cheval et sa cavalière passèrent à
quelques pas de lui. Liam suivit silencieusement des yeux le mouvement des
cheveux noirs de la princesse qui semblaient flotter dans son dos, avec une
grâce étrange. Ah… Son parfum lui parvint une fraction d’instant. Il
flotta un moment sur ses narines avant de s’évanouir, souvenir évanescent.
Ezra devait avoir le même parfum dans
leur enfance…
A ses côtés, Liam entendit Amy pousser un
soupir de mélancolie.
-
Elle
est aussi belle que les rumeurs le prétendent, murmura-t-elle, visiblement
conquise par la vision qui venait de s’offrir sous ses yeux. Nul besoin de
joyaux ou de discours quand on est capable d’ensorceler un peuple entier par sa
seule présence. Notre princesse héritière sera une grande souveraine, un jour.
Voilà, ce sera tout pour cet article, j'espère qu'il vous a plu. En attendant de vous retrouver, merci de m'avoir écouté
jusqu'au bout ! N'hésitez pas à commenter et à partager. Venez me rendre une petite visite sur
les réseaux sociaux où je poste de nombreuses choses en dehors de mes
articles. A très bientôt !
marine.lafontaine@gmail.com
Marine Lafontaine
2 commentaires:
Bonne chance !
J'espère de tout coeur que tu seras enfin publiée !
Merci Alex ! Bah, si ce n'est pas celui-là, ce sera le prochain ! J'ai toujours un panier rempli d'idées et encore plein d'optimisme à revendre, pas de soucis :)
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