mardi 4 juin 2013

SUICIDE PÂTISSIER

    Bien le bonsoir ! Aujourd'hui, j'ai une bonne nouvelle à vous annoncer ! Les corrections d'Eros et Thanatos sont officiellement terminées ! L'impression et l'envoi devraient s'effectuer dans la semaine ou lundi prochain au plus tard. Le livre sera donc disponible sur le net bientôt. Une fois que cela sera fait, j'aurai un service à vous demander. J'aimerai que vous le partagiez avec vos connaissances, tout votre entourage. C'est très important, c'est mon rêve que vous tenez entre les mains. Je compte sur vous ! 


   Pour fêter ça, je vous propose un petit One-shot dont l'idée m'est venue un matin en me réveillant. Sans plus attendre, voici :
 
SUICIDE TISSIER


      Je n'en peux plus… 
    Mon regard erre un moment à travers l'appartement. Des vêtements en jonchent le sol dans un capharnaüm des plus incroyables. Je suis pourtant une personne ordonnée !… Mais la proposition qu'il m'a faite m'a ébranlé. J'ai passé mes nerfs sur mon armoire en la vidant de tout son contenu. Il faudrait que je range, quand même… Avec un soupir, je ramasse un gilet et je le jette sans plus de considération sur une chaise. 
    L'attente est insupportable ! Il m'a pourtant dit qu'il me rejoignait dans l'heure ! Qu'est-ce qui lui prenait autant de temps !? 
    A pas lents, je gagne la cuisine. Sur la table repose l'objet de mes tourments. Je le fixe lentement. Suis-je réellement prête à gâcher plus de six ans de travail ? Le geste était simple, mais effroyablement difficile à la fois. Je me détourne pour ne pas céder et regagne le salon, rageuse. Il me l'a promis ! Il a dit qu'on le ferait ensemble ! Il ne m'a quand même pas abandonnée à mon sort ? Il ne m'a quand même pas laissée seule face à ça ?! 
     Je me laisse tomber sur le canapé, tentant vainement de calmer les battements de mon cœur trop frénétiques à mon goût. Mais il ne semble pas décidé à me laisser en paix… Pour occuper mon esprit tout droit dirigé vers la cuisine, j'allume la télé. Manque de peau, je tombe sur les infos ! Je grogne, énervée, alors que les malheurs du monde défilent sous mes yeux. Un frisson de dégoût passe sur ma peau. Pourquoi les hommes sont-ils aussi… humains ? Y'en a t-il un seul sur cette misérable planète qui ait du respect pour son prochain ? 
    Un seul qui respecte ses promesses ? 
    Je foudroie mon horloge en plastique du regard, comme si tout était de sa faute ! Il a plus de trois heures de retard ! Je mords mon coussin, délicieusement tentée par l'idée d'en finir au plus vite. Une fois l'acte accompli, le bordel de ma tête sera calmé. Plus d'hésitations, de regrets… 
   Une musique s'élève. Je bondis comme une furie sur mon portable. 
-    Allô ?!… Ah, c'est toi, papa… 
    J'entends son rire dans le combiné. Tss… Qu'est-ce qu'il est agaçant ! La tête toute à mon dilemme, je l'écoute à peine faire les éloges de ma jeune sœur, née il y a plus d'un mois.  
-  Quand viens-tu nous rendre visite ? me demande mon géniteur d'une voix peinée. Cela fait si longtemps que nous ne t'avons pas vue. 
-    Quand j'aurais le temps, je réplique. Maintenant, excuse-moi, papa, mais je raccroche. 
    Je n'attends même pas sa réponse. Hésitante, je jette un regard par-dessus mon épaule, mais la porte de l'entrée est aussi immobile que tout à l'heure. Je balance le coussin dessus, les tripes nouées. J'en ai marre ! Je vais craquer ! Mes pieds me guident de moi-même vers le lieu de tous mes problèmes intérieurs. Mes dents mordillent mes lèvres, alors que je glisse doucement sur la pente du péché. Pour renoncer à toute tentation, je cours à ma chambre où je me jette sur mon lit. Le réveil posé sur ma table de chevet égraine le temps avec un malin plaisir. L'attente se fait lancinante, je commence à ronger mes ongles. 
   On sonne huit heures. A cette vue, toute ma volonté est balayée. Je sors de ma chambre, automate mue par un seul désir : en finir. Lentement, je me saisis du couteau rutilant. J'observe un moment mon reflet dans l'acier et, un court instant, j'hésite de nouveau. Ne serait-il pas plus sage de l'attendre ? Puis je secoue la tête, comme amusée de mes propres pensées. 
    Tant pis pour lui ! 
    
    Ce gâteau, je vais me le faire toute seule ! 


    Voici la chute ! Ça vous a plû ? Si oui, tant mieux, si non… bah… tant pis ! Alors, vous êtes vous laissé abuser par le titre ? Avouez, vous avez bien pensé à un moment ou un autre qu'elle allait se suicider ! Mais non ! Se goinfrer ou ne pas se goinfrer, telle est la question !

Marine Lafontaine   
    

3 commentaires:

Alex67 a dit…

Je me suis fait avoir en beauté ! é_è faut pas me faire des peurs pareilles !

Maïlyssa a dit…

XD Morte de rire ! excellent !

MiniSOLO a dit…

OK ici…