mercredi 29 janvier 2014

FIRE HOUSE, chapitre 2

Voici la fin de la fanfiction de Mlle Pumpkins ! En espérant que vous apprécierez ! 



De retour dans l'entrée, la plupart attendent déjà. Hoody et Masky ont aussi une clé, tandis que BEN lit une feuille volante.
"Il ne manque plus que les Jack."
A peine les mots sont prononcés que Eyeless entre dans la pièce :
_L.J ne va pas bien du tout. Il doit sortir d'ici.
_La porte principale s'est verrouillée derrière nous, précise Masky.
_Il peut aller dans son monde cirque non ? demande Hoody.
_Il n'y arrive pas... Venez voir."
En effet, le clown se tord de douleur contre un mur. Une vilaine cloque gonfle sur son front et il transpire fortement, à demi-conscient. Comme s'il brûlait lentement, mais sans la moindre trace de flammes. Et son état empire de secondes en secondes. Peu importe ce que c'est, il faut l'aider et vite. On déplace le souffrant dans l'entrée et on l'installe sur l'un des sièges. Faute de s'améliorer, son état semble se stabiliser. Mais il faut trouver de quoi faire baisser la fièvre et calmer ces étranges brulures.
"On va essayer les clés, déclare calmement BEN, si ça marche pas... On improvisera, comme dans n'importe quel jeu."
Le jeune fantôme prend les deux clés, l'une d'entre elles ouvrant la salle à manger avec l'escalier. Jeff se précipite à l'intérieur, bousculant BEN, et enjambe les marches 4 à 4. Liam semble déjà se rapprocher. Il va pouvoir de nouveau le serrer dans ses bras, l'embrasser... Jamais il n'aurait cru autant l'aimer. Une fois au premier, il se précipite sur la porte du second escalier... également bloquée. Les autres, qui viennent d'arriver, essayent toutes les portes de l'étage. Si deux autres sont bloquées, l'une des pièces ouvertes est une salle de bains. Slender profite de l'occasion :
"Allons chercher notre brûlé et mettons-le sous l'eau froide."
Hélas, à peine il ouvre le robinet qu'il recule en hurlant, la main cramoisie. Il n'y a que de l'eau bouillante. Cette histoire tourne vraiment au ridicule. Les plus grands démons et tueurs, les plus célèbres creepypastas, victimes d'un jeu de survie de seconde zone !
BEN essaye déjà leur autre clé sur les portes bloquées. En vain, elle est bien trop petite. Il reprend sa feuille, relis, retente encore...
_Qu'est-ce que tu fout ? C'est quoi cette feuille ?
_Quelle question... Un poème, ou une chanson :
"Quand, pour ma vie j'ai peur
Quand on me brise le coeur
J'ouvre ma boîte à secret
Avec ma jolie clé

C'est une clé toute simple
Mais elle est belle quand même
C'est un objet très humble
Comme un bouquet de chrysanthèmes.

Quand à la boîte à secret,
Je l'ai bien cachée.
Est-ce que tu peux la voir ?

C'est là que ma mère dort,
ou dormait à les croire.
Laissée à son propre sort."
Ca veut dire que c'est la clé de la chambre de sa mère.
_Ou celle de son cerceuil... Ou n'importe quoi relié à elle, intervient Jeff. Je me souviens que Liam lui piquait sa boîte à musique des fois.
_Une boîte à musique ? Demande Hoody
_On en a vu une nous ! Enchaine Masky
Tous redescendent. En effet sur la petite table de la réception repose une petite boîte en acajou. BEN y glisse la petite clé et la boîte s'ouvre, émettant l'aria de la Reine de la Nuit. Seulement, la figurine au milieu est à moitié fondue. A la fin, un tiroir s'ouvre contenant une clé et une photo. Sur cette dernière on peut voir deux garçons jouant dans une piscine. L'un, brun aux yeux bleu, plonge en attrapant les jambes du second, un enfant rachitique à la tignasse rousse, accroché au bord. Slenderman se penche dessus :
_L'enfant au bord... C'est lui, Liam.
_Ouaip. Et l'autre c'est moi.
_Il a du mettre ce genre de souvenir partout. Comme motif à ses actes.
_Tu sais ce que j'y vois moi ? Une accusation. "C'est ta faute si je vais mal" est presque écrit dessus.
_T'en fais pas, le calme Jack. Il ne sait pas que tu vis. Ce n'est donc pas contre toi. 
La discussion s'arrête là. Le jeu reprend. Comme l'avait dit  Slenderman, des poèmes et des photos sont éparpillées dans la maison. Les pièces s'ouvrent une à une. Masky et Hoody font un malaise inexplicables et sont descendus auprès de Laughing Jack, en sécurité. Quand à la main de Slender, son état s'aggrave et la sensation de brulure grimpe dans ses nerfs. Agacé par cette sensation, il remonte sa manche. L'homme sans visage retient un hoquet de stupeur : son bras est réellement brûlé ! Ce jeu doit être truqué. C'est le plus plausible, tellement le sont. Mais vont-ils vraiment tous brûler ? Non... Jeff n'aura qu'à se montrer, retirer sa capuche. S'il se décide. Jamais il n'avait vu son compagnon aussi... Humain. D'habitude, il était un sadique et un enfoiré de première, même avec son équipe qui lui servait de famille. Mais depuis hier soir, il développait une sensibilité qui en devenait presque effrayante. Quand à ce jeu, et bien, heureusement que la plupart d'entre eux sont immortels. 

A la longue, alors que la brulure atteint le visage de Slender, les "survivants" arrivent au second étage. La salle est vide, assez petite, et ne donne que sur trois portes :
_Celle de gauche, explique Jeff en un souffle, c'est le placard à musique. Liam y mettait ses instruments.
_Il faisait quoi ?
_De la guitare sèche et électrique, du violon, du synthé, du saxophone et de la batterie.
_Ca fait beaucoup non ?
_C'est un petit génie de l'art. La porte du milieu donne sur sa salle de bains. Et la troisième... c'est sa chambre.
Il toque doucement. Pas de réponse. Alors qu'il veut ouvrir, la poignée se fait brûlante. De même la chaleur de la pièce augmente d'un coup. La vague thermique bloque la respiration du groupe.
_Ca s'est refermé derrière nous, évidemment. On est cuits, littéralement, commente BEN.
_Il y a une solution, affirme Jack. Jeff, montre ton visage, dis-lui.
_Je... non...
_Dépêche. Il va nous cuire. tous, même L.J et les proxys. Il va te tuer sans même te reconnaitre.
Le tueur, généralement hystérique, soupire. Il retire finalement sa capuche blanche et lève la tête, affichant son visage transformé :
"Liam... C'est moi, Jeffrey. J'ai changé, mais c'est moi. Je t'en prie Liam, tu dois me croire. Je suis en vie et je t'aime. Arrête tout ça et laisses-moi venir te voir."
La température cesse de grimper et, au bout de quelques minutes, se met à baisser. Jeff se jette dans la chambre désormais ouverte.

 Liam est là, près de la fenêtre. Ses cheveux ont poussés et il est encore plus  maigre, mais rien d'autre n'a changé. Les autres se glissent dans l'ouverture et BEN sursaute.
"Merde... Depuis quand... ?"
Mais Jeff l'ignore et se jette dans les bras tendus de Liam. Ce dernier pleure, un grand sourire sur le visage blanc, le buste avancé. Il ne s'est pas avancé et pour cause : le jeune homme est en fauteuil roulant. Ce fait ne semble pas inquiéter le tueur au sourire, trop heureux de l'avoir retrouvé. BEN redit plus fort :
"TEMPS MORT ! D'où ça vient, le fauteuil ? Tu savais ? J'veux dire, il... Enfin, vous.... QUOI ?"
Les amoureux sorte de leur bulle et Liam demande d'un ton sec en fixant le groupe :
_Jeffrey, ce sont tes amis ?
_Oui, ne t'en fais pas... Le gamin à grande gueule là c'est BEN. Le grand, Slenderman, et l'autre avec un asque c'est Eyeless Jack. Le clown en bas c'est LaughingJack et les deux autres sont Masky et Hoody.
_... Si vous êtes des amis de mon Jeffy, ça passe.
_Putain ! Mais vous allez me répondre ? D'où ça sort que  t'es handicapé ?
_J'ai toujours été en fauteuil. Jeff ne vous l'a pas dit ?
_Tu sais bien que je n'y fais pas attention à ça.
_Mais, pâlit BEN, et les photos ?
_Maman ne me prenait jamais dans le fauteuil. Elle avait honte d'avoir un fils infirme. Au fait, M.Slenderman, j'ai ouvert ouvert ma salle de bains, il y a de l'eau fraîche pour vous et... Le clown.

Une fois que tout le monde est emmené en haut et soigné, Liam (installé sur le genoux de son chéri) s'éclaircit la gorge :
"Je... Comme vous le savez, je sortais déjà avec Jeff avant. Il était le seul à ne pas faire attention à mon état, à me trouver normal. Ca me faisait du bien. Et puis, il a déménagé. Je me suis retrouvé tout seul. J'appelais régulièrement, mais je n'ai quasiment pas eu de réponses. La seule nouvelle que j'ai eu, au bout d'un mois... C'est que Jeff avait brûlé vif, et que le reste de sa famille avait été assassinée. Jeff mort... J'ai pleuré des mois. Des monstres... Les gosses qui lui avaient fait ça, et tout les autres d'ailleurs, étaient devenus des monstres à mes yeux. Ca m'a rappelé un livre. Le tueur avait transformé une pièce en un four géant et il y attirait sa victime qui s'y consumé vive, très lentement, et sans la moindre marque de flamme autour. J'ai recréé cet appareil, avec beaucoup de difficulté. Mais la vengeance me guidait. J'en ai installé dans toute la maison, sauf mes pièces personnelles. Quand au système de vidéo surveillance, on en avait déjà un, je l'ai juste détourné à mon compte. J'ai brulé mes parents avec pour lancer la rumeur, et la comptine aussi. Par défi, plein de jeunes sont venus pour montrer que c'était des bêtises ou pour combattre le sorcier... Voilà vous savez tout. Mais... Jeff ? Comment ? Pourquoi tu n'es pas venu ? Tu ne m'aimais plus ? Je ne comprend pas ça..."
Des larmes coulent sur les joues  transparents de Liam. Jeff ne pleurait pas, ses larmes étant parties en même temps que ses paupières, mais il n'en était pas moins ému :
"C'est vrai cette histoire. On m'a fait brûlé... Mais j'y est survécu. Ma... Ma mentalité a changé. J'ai un peu pété les plombs en fait. Je me suis ouvert les lèvres et... retiré les paupières, comme tu vois. C'est moi qui ai massacré ma famille. Dans l'hystérie je t'avais... Oublié. Ce n'est que récemment quej e me suis souvenu de toi. Liam, je suis désolé de t'avoir inquiété. Nous ne serons plus jamais séparés, c'est promis !"
Surtout qu'au final, Liam se révèle être comme eux. Un tueur, seul et sans famille. 
Ainsi, ils ont une nouvelle maison, un nouveau compagnon... Et chacun pense à monter au second quand des gens entrent.
"Dis, tu me laisses activer ton four ?
_Vas-y mon coeur."

Mlle Pumpkins

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