lundi 27 mai 2013

CHAPITRE 9, FIN DE "LECTURE DANGEREUSE"

   Voici le dernier chapitre ! Une fin un peu rapide, désolé pour cet énorme retard ! En espérant que cela vous plaise malgré tout !


 

Gilles avait le ventre noué par une drôle d’appréhension. C’était un sentiment diffus qui s’attaquait à ses organes pour s’amuser à les malmener. Il reporta son attention sur Wait qui se tenait immobile sur une sorte d’estrade, régalien. Les couturières tournaient autour de lui pour prendre ses mesures, armées de longs rubans qui formaient un étrange ballet autour de l’imposteur. Léna se tenait en retrait, le regard fixe, l’air complètement détachée de la réalité.  Il était déjà arrivé au jeune homme si elle se rendait réellement compte de la situation qui l’entourait au vu de son manque de réaction.
-                Gilles ! l’appela Wait d’une voix cinglante. Cesse de rêvasser et aide ! Tu n’es vraiment d’aucune utilité !
-                Pardonnez-moi, mon seigneur.
-                Ah ces domestiques… 
Le jeune homme vint en aide aux couturières qui ne lui adressèrent même pas un regard, concentrées sur leur tâche, à savoir satisfaire les caprices de cet insolent gamin. A chaque fois que ce dernier n’était pas satisfait, il le faisait  clairement savoir de remarques forts déplaisantes voir blessantes. Quand à Gilles, il reçut même un coup après avoir involontairement piqué l’usurpateur avec une aiguille. Le calvaire prit finalement fin et tous trois sortirent de la boutique. Le soleil était à son zénith, inondant la terre de ses rayons chauds. Wait, de fort belle humeur, s’étira voluptueusement. 
-                Gilles, c’est quoi la suite ?
-                C’est tout pour aujourd’hui, mon seigneur.
-                Donc, c’est bon, on peut rentrer ?
-                Oui.
-                Enfin ! J’en avais plus qu’assez de ces greluches avec toutes leurs manières ! Elles étaient tout bonnement insupportables !
L’héritier des Phamvarna se garda bien de répondre. Il se contenta d’assurer sa prise sur le costume flambant neuf de Wait. Un pauvre sourire se perdit sur ses lèvres alors qu’il contemplait la délicate étoffe. Ce costume aurait dû être le sien… Il s’agissait du modèle que Holly avait spécialement dessiné pour son mariage. Savoir que Wait allait porter l’œuvre de sa sœur suffisait à attiser la colère et la peine qu’il enfouissait au plus profond de lui-même depuis trop longtemps déjà. Il prit une goulée d’air pour calmer ses palpitations de son cœur et emboîta le pas de ses deux tortionnaires. L’idée de fuir, une nouvelle fois, le séduit, mais il y renonça aussitôt. Ce comportement égoïste coûterait la vie de toute sa famille, il ne pouvait se le permettre.
Il crut alors apercevoir un éclat vert du coin de son œil valide. Il sursauta violemment en reconnaissant un anneau de jade passé autour d’un cordon.   
-                Rima… murmura-t-il.
Mais déjà sa silhouette s’était perdue dans la foule. Etonnemment, Gilles s’en sentit soulagé. Cette femme l’avait séduit, trahi, blessé, mais il ne pouvait s’empêcher de ne pas avoir de ressentiments à son égard. Et la savoir en vie, visiblement en sécurité, loin des foudres de Wait, suffit à le tranquilliser pour le reste de la journée.

Quand les trois cavaliers se présentèrent devant les grilles, ils furent stupéfaits de les voir fermées. Gilles, sourcils froncés, mit pied à terre et empoigna les battants de fer forgé pour les secouer. Sans succès. 
-                Qu’est-ce que cela signifie ? cracha Wait en lançant un regard mauvais à son chien.
-                Je… Je ne comprends pas, balbutia Gilles. Qui a bien pu les fermer… ?
Léna le saisit par le col et le plaqua contre les grilles. Son regard aigu était froid, incroyablement dénudé de toute humanité. La jeune femme le toisa un long moment, n’attendant qu’un seul geste de Wait pour égorger simplement ce garçon pour lequel elle n’avait jamais eu aucune considération. Gilles demeura immobile, le souffle suspendu, attendant avec crainte les évènements qui allaient suivre. Mais, finalement, il fut relâché. Les jambes sciées par toute la tension qui venait brutalement de le quitter, il se laissa choir à terre. Wait lui jeta un regard condescendant.
-                Debout, cracha-t-il avec une hargne peu commune. Au moindre faux pas, je m’en prends à ton deuxième œil.
-                Bien.
Gilles se redressa et prit naturellement la direction à suivre, talonné de très près par son tortionnaire et son zombie. Ils contournèrent les épais murs de craie dévorés par le lierre pour finalement arriver devant une petite porte en bois. C’était toujours par celle-ci que s’échappait Gilles quand il s’enfuyait dans la forêt pour y lire tranquillement. Il en poussa le battant, soulagé de voir qu’elle était toujours ouverte. Les herbes hautes atteignaient ses cuisses alors qu’ils progressaient silencieusement. Gilles espérait de tout cœur que les serpents qui rôdaient dans les alentours n’avaient pas eu dans l’idée de venir se balader dans le coin. Il frissonna en croyant apercevoir au loin une peau cuivrée et sinueuse, mais cette impression s’envola aussi vite qu’elle lui était apparue.
Ils parvinrent finalement à une porte dont la vitre était brisée. Inquiété par le silence de mort qui régnait dans le manoir, Gilles pénétra dans la cuisine. Ce qu’il y découvrit le glaça d’effroi. Sur une chaise, ligotée et bâillonnée… 
-                Mademoiselle Elizabeth !
La jeune fille, à sa vue, cria à travers son bâillon, les yeux plein de larmes. Sans plus attendre, Gilles se précipita à ses côtés. Wait et Léna, eux, pénétrèrent la pièce avec nonchalance. 
-                Que cela signifie-t-il ? gronda doucement l’imposteur.
Dès que ses mains furent libres, Lizzie arracha son bâillon qui la faisait suffoquer ! Elle sourit faiblement à un Gilles complètement paniqué. Puis elle se tourna fièrement vers Wait, les poignets encore douloureux à cause du frottement des cordes.
-                Wait Phamvarna, ce n’est pas à vous d’exiger des explications, mais à moi.
-                De quoi parlez-vous ?
-                De bien des choses. A commencer par le fait que Toboré m’ait attaquée !
Tous écarquillèrent les yeux de stupeur. Lizzie, encore tremblante après l’affront qu’elle venait d’essuyer, releva son menton dans une posture princière.
-                C’est une honte, cracha-t-elle d’une voix teintée d’une colère froide. Après ce que j’ai subi, je pourrai exiger le fouet !
-                Lizzie, balbutia Gilles, sous le choc.
Il découvrait une toute nouvelle facette de la jeune fille. Elle, si droite et honnête, prête à réclamer cette pratique barbare… Quoique lui ait fait Toboré, demander le fouet était… Il sursauta en percevant un petit sourire moqueur perdu au coin des lèvres de Wait.
-                Le fouet, dites-vous ? Quelle excellente initiative, je n’aurai pas proposé mieux moi-même.
Lizzie, dont le visage était revêtu d’un masque des plus cruels, recula doucement, comme pour chercher à donner de l’appui à ses paroles. Soucieux, Gilles la suivit. Il sentit soudain la main de la duchesse se refermer sur son poignet.
-                Je peux vous proposer une autre alternative. Si vous m’accordez votre chien, peut-être oublierai-je cette fâcheuse bévue.
Gilles se raidit. Qu’est-ce que… ? Qu’est-ce qui lui prenait ?! Il vit Wait froncer les sourcils alors que Léna glissait doucement sa main vers sa ceinture, les doigts prêts à se refermer sur le manche de son couteau à cran d’arrêt.
-                Requête rejetée. Ce serviteur est mon jouet, je ne vous le laisserai pas.
-                Quel dommage, soupira Lizzie d’un air faussement dramatique. Bon, j’en ai plus qu’assez de cette mise en scène ridicule et parfaitement inutile. Sanal !
Tous sursautèrent violemment quand le mastodonte surgit de derrière une porte. D’un geste rapide, il se saisit de Léna et tordit ses deux bras dans son dos avant de la pousser à terre pour se mettre à genoux. Impassible, Wait contempla la situation. Il leva un regard morne sur la duchesse qui ne put réprimer un frisson. Ses yeux semblaient si las tout à coup… Le garçon secoua doucement la tête.
-                Je suppose que cela signifie que je suis découvert. Toboré doit être maîtrisé quelque part. Mais quel va être le sort des otages ? Il suffit que je parvienne à m’échapper de cette pièce pour les exécuter. Si ce n’est moi, ce sera Léna.
-                Les otages sont en sécurité, loin de toi et de tes manipulations, cracha Lizzie, les yeux étincelant de colère. Je ne te laisserai plus jamais mettre la main sur eux ! Je le jure sur le nom des Nemurine ! Ceux qui s’attaquent aux autres pour satisfaire leur ego ne sont rien de plus que des vermines !
Wait la fixa longuement de ses yeux éteints. Il s’avança d’un pas alors qu’un rictus haineux lui montait au visage.
-                Satisfaire leur ego ? Vermines ? Tu es mal placée pour me faire la leçon, toi qui n’as jamais connu la moindre peur, la moindre contrariété dans ton beau château doré. Tu ignores tout de ce que nous autres avons dû à subir !
Ses yeux s’animaient enfin, d’une rage implacable et démesurée. Il enfonça ses ongles dans ses paumes comme pour tenter de contenir la colère qui s’était abattue sur lui.
-                TU NE SAIS RIEN ! RIEN ! Rien des lois de la rue ! Combien de fois avons-nous dû nous prostituer, voler, mentir, courir, fuir ?! Tout cela pour un misérable morceau de pain ! J’ai vu ma famille toute entière périr sous les coups d’une de vos milices de riches bourgeois ! Pendant que vous vous pavaniez dans le luxe et l’oisiveté, le fils de Léna, un bébé, mourrait de faim !
Sous le choc, Lizzie et Gilles fixaient Wait avec effroi. Léna, à ses mots, cessa de se débattre alors que des larmes silencieuses roulaient sur ses joues. Profitant de l’hébétude générale, Wait bondit sur l’héritier Phamvarna. D’un geste qui dénotait l’habitude, il le saisit, le plaqua contre lui alors que sa lame venait caresser sa gorge. Lizzie voulut crier, mais la pression du couteau s’accentuer sur la pomme d’Adam de Gilles et un fin filet de sang s’écoula de l’entaille, la dissuadant de tout mouvement.   
-                Je refuse de retourner là-bas, gronda Wait, le corps tremblant de haine. Jamais !
-                Wait… tenta de la raisonner la duchesse.
-                La ferme ! Tu ne voudrais pas que ton cher fiancé perde définitivement la vue, non ? Cela ferait mauvais genre et entacherait à jamais ton blason, non ?
-                … 
-                Bien. Je vais quitter cette pièce avec Gilles. Je vais récupérer les papiers et me casser d’ici avec lui. Si vous voulez que rien ne lui arrive, vous ne préviendrez personne. Je ne le relâcherai que lorsque je serai en sécurité. Je ne serai peut-être plus l’héritier des Phamvarna, mais je ferai en sorte que lui non plus !
Sans attendre leur réponse, il sortit de la cuisine en entraînant Gilles dans son sillage. Ils parcoururent rapidement les couloirs pour finalement atteindre le bureau où Wait les enferma. Il délaissa enfin son otage pour fouiller la pièce. Abasourdi par cette chaîne d’évènements, Gilles l’observa faire un moment. Ce ne fut seulement quand Wait bandit les lettres de noblesse de sa famille qu’il sembla se réveiller.
-                Que vas-tu faire ? osa-t-il lui demander.
Il récolta en guise de réponse un de ces regards meurtriers dont Wait avait le secret. Silencieusement, il s’approcha de la cheminée aux braises encore rougeoyantes. Et, sans hésitation aucune, il y jeta les papiers. Puis, alors que des flammes surgissaient, il se débarrassa du médaillon en forme d’étoile et le balança à son tour. Puis il se tourna vers Gilles pour guetter sa réaction. Hum, comme il s’y attendait… Un sourire triomphant gagna ses lèvres. 
-                Nous sommes réellement diamétralement opposés, toi et moi. Alors que j’étais prêt à tout pour ces simples feuillets, toi, cela n’a l’air de te faire ni froid ni chaud.
Gilles ne répondit pas, hypnotisé par le ballet des flammes qui consumaient lentement sa vie passée. Un genre de vague goût d’amertume s’insinua dans sa bouche, mais aucune trace de peine ou de colère ne vint hanter son cœur avec un aiguillon empoisonné. Silencieux, il fixa un long moment l’âtre pour finir par reporter son attention sur Wait. Ce dernier s’était installé dans un canapé, son visage pâle offert aux flammes. Gilles dénota ses muscles tendus, ses traits crispés et le voile de transpiration qui recouvrait sa peau.
-                W… Wait ? balbutia-t-il. Tu… 
L’imposteur lui répondit par son habituel sourire carnassier.
-                On dirait que mon corps ne sera pas assez résistant pour me permettre d’échapper à cette toxine… 
Il se laissa aller contre le dossier, la respiration laborieuse. Pas de doute possible… 
-                Tu as été mordu… par un serpent ? s’étrangla Gilles.
Le garçon ricana, yeux clos.
-                On dirait bien… Approche, Gilles.
Le ton était sec et inflexible. Silencieusement, Gilles sut qu’il assistait là aux dernières minutes du garçon. Le poison était à effet foudroyant.
Son persécuteur allait mourir sous ses propres yeux sans qu’il ait à le tuer de ses propres mains. Il s’assit près de lui, à distance respectable. Il voyait de la souffrance dans ses yeux, dans le tremblement incontrôlé de ses mains. Wait le fixa intensément.  
-                 Je ne fournirai aucune excuse… 
-                … 
-                Je ne pense pas avoir eu tort, murmura-t-il d’une voix faible. Ce n’est pas juste… Que la naissance détermine ta vie. Pourquoi… suis-je né… ici… Pourquoi, toi, là… Je voulais juste équilibrer un peu la balance… 
-                … 
-                Ma famille comptait sur moi… pour la nourrir, la protéger, l’aimer… Je n’ai pas été capable d’assumer ce rôle. Quand j’ai recueilli Léna… Toboré… Rima… Kanvre… je ne voulais pas que cela se reproduise… 
-                Wait… 
-                Pas de pitié… Je te hais… 
-                Moi aussi.
Un petit rire échappa des lèvres du garçon. Il abattit doucement le voile protecteur de ses paupières sur ses yeux vitreux alors qu’un faible sourire venait ourler ses lèvres. Silencieusement, une larme roula sur sa joue. Gilles l’essuya rapidement. Pas par compassion. Il ne voulait pas voir Wait pleurer, il voulait garder en tête l’image d’un homme qui l’avait torturé, pas celui d’un garçon perdu. Sinon, contre qui devrait-il diriger toute la haine qui l’habitait ? Wait se laissa encore un peu aller en arrière alors que sa tête commençait à dodeliner sur son cou. Puis son souffle devint paisible, régulier… Et lentement, toutes ses fonctions vitales s’arrêtèrent.

Quand Gilles regagna la cuisine, il fut accueilli par le cri de joie de Lizzie. Sa fiancée se précipita sur lui, un grand sourire aux lèvres.   
-                Dieu soit loué, tu es vivant !
Le jeune homme la rassura d’un sourire avant de se tourner vers Léna et Toboré, tous deux emprisonnés de cordes.
-                Wait est mort, leur annonça-t-il de but en blanc. Il a été mordu par un serpent et il a succombé au venin.
Toboré, sous le choc, fixa le vide, incapable de prononcer un mot. Pour Léna, c’était comme une digue qui venait de se briser. Elle hurla, hurla et pleura toutes les larmes qu’elle avait enfoui en elle depuis la mort de son bébé. La respiration laborieuse, elle se recroquevilla comme une enfant pour se soustraire au regard des autres. Sanal prit ses deux prisonniers en main et sortit avec eux. 
-                Où vont-ils ? voulut savoir Gilles.
-                Là où ils auraient dû être placés depuis longtemps. Un orphelinat.
-                Tu… ?
-                Je ne suis pas assez inhumaine pour ajouter de la souffrance à ce qu’ils ont déjà vécu. Leurs crimes, ils les ont déjà payés.
-                … 
-                En attendant, toi, que vas-tu devenir ? As-tu pu récupérer les lettres de noblesse ?
-                Elles ont brûlé… Je ne suis plus personne.
Lizzie allait protester quand elle perçut le sourire en coin de Gilles. Cette appellation semblait lui plaire, en fait… Il se tourna vers elle et, sans un mot, s’agenouilla.
-                Elizabeth Nemurine, moi, Gilles, fils de rien, je vous jure de payer ma dette envers vous. Vous avez ma gratitude éternelle.
-                Oui, oui, et bla, bla, bla ! s’amusa Lizzie. En attendant, et si on allait prendre des nouvelles de ta famille, Gilles, fils de rien ?
Un sourire des plus éblouissants fut sa réponse. Galamment, il lui donna le bras pour qu’elle puisse s’y accrocher en souriant. Et, ensemble, ils quittèrent le manoir Phamvarna.

Deux mois s’étaient écoulés depuis ses évènements. Profitant de l’état de leurs parents, les jumeaux et Gilles leur laissèrent simplement une lettre pour leur signifier leur départ définitif. Bien que des recherches furent lancées, les seigneurs Phamvarna ne parvinrent à leur mettre la main dessus et répandirent dans la société la rumeur de la mort tragique de leurs enfants. Holly, elle, se remettait doucement du traitement de Wait. En tant qu’aînée, et ce dès qu’elle en fut capable, elle prit en charge ses cadets qui lui promirent de lui obéir. En attendant que chacun trouve quelque chose, un déclic, une voie, ils travaillaient d’arrache pied au manoir des Nemurine. Les seigneurs du domaine furent surpris par ce soudain afflux de visiteur et par la lettre des Phamvarna qui leur annonçait froidement la rupture de leurs accords.
Toboré et Léna furent très bien accueillis à l’orphelinat où ils trouvèrent très vite leurs marques. Quand Lizzie leur rendit visite, ils étaient métamorphosés.

Quant à Gilles, il lui arrivait parfois de se rendre dans la forêt, son livre à la main. Il s’asseyait alors sur une souche pour entreprendre lentement une douce lecture avec pour seul témoin la nature. Bien que son manège en inquiète plus d’un, personne ne tenta de l’en empêcher.
Jusqu’à ce jour-là.
Un après-midi de printemps, doux et calme. Il y était retourné, en ces lieux marqués par des souvenirs tendres et effrayants. Il s’était assis, avait commencé sa lecture. Il ne s’était pas interrompu quand il avait entendu une personne s’asseoir près de lui pour l’écouter. A peine levé les yeux de son histoire, à vrai dire. Quand il eut terminé le récit, il referma doucement le livre et s’intéressa enfin à son auditoire. Rima lui offrit un sourire complice. 
-                Tu as fait des progrès, on dirait.
Quand Lizzie gagna le sous-bois au soir venu, il ne trouva que le livre posé sur la souche. On pouvait encore apercevoir entre ses pages les baisers de deux amants qui pouvaient enfin s’aimer pleinement et sans contrainte. Souriant, elle le prit dans ses bras et ramassa ses jupons de l’autre.
-                Ce n’est vraiment pas pratique pour marche ! grommela-t-elle. Bon, alors, c’est aujourd’hui que les jumeaux jouent leu premier concert, non ? Il s’agirait quand même de ne pas arriver en retard !       

   Ouais, bon, rapide et sans grand intérêt, mais j'espère que cela vous a plu tout de même ! Je vais bientôt ajouter une page spéciale pour les fictions pour que vous puissiez y avoir un accès plus libre.  d'autres sont à venir, la prochaine devrait porter sur un mythe réécrit par mes soins : celui de Médée. Article prochainement dessus pour vous éclairer sur sa légende avant de me lancer dedans. 
A très bientôt j'espère ! L'article suivant portera, comme promis auparavant, sur un petit bijou littéraire. Je ne vous en dis pas plus ! 

Marine Lafontaine

6 commentaires:

Aline22 a dit…

Triste, mais belle, comme fin !
J'ai hâte de voir comment tu vas t'en sortir avec la redoutable Médée :p

Anonyme a dit…

Dommage que cela se conclut aussi rapidement. ON se rend compte de l'humanité de Wait vraiment à la fin, ce qui rend sa mort plutôt attristante, en définitive. J'ai beaucoup aimé cette histoire, j'espère pouvoir en lire d'autres rapidement.

Jacques a dit…

Bien fait pour les seigneurs Phamvarnas, tiens ! y vont devenir quoi, eux ?

Marine Lafontaine a dit…

Ça… c'est une bonne question à laquelle je n'ai pas réfléchi !… Et à laquelle je n'ai pas envide réfléchir !
Plus sérieusement, je pense qu'ils vont continuer leur petit train de vie confortable jusqu'à leur mort sans plus embêter personne. Bon débarras !

Amélie a dit…

Et Kanvre dans tout ça ?! :O

Marine Lafontaine a dit…

Heu… après s'être remis de sa longue captivité, il rejoignit Toboré et Léna dans l'orphelinat pour y démarrer une nouvelle vie.