samedi 16 mars 2013

LES CONSEILS DE MARINE, 3ÈME VOLET

    Bien le bonjour (ou bonsoir, plutôt, vu l'heure). Ce soir, je vais une nouvelle fois vous donner quelques conseils d'écriture pour créer votre propre personnage principal.
   Ce personnage est celui avec qui vous allez passer le plus de temps, celui qui va être le ciment de votre histoire. Il doit accrocher le lecteur, lui plaire, l'interpeller. Il existe quelques piliers essentiels qui feront de votre personnage un “héros”.
   Vient alors la question, qu'est-ce qu'un héros ? Un personne qu'on admire, répondront certains. Quelqu'un avec beaucoup de valeur morale, répondront d'autres. Superman, enfin, diront les fans de comics. Il existe autant de héros possibles que de lecteurs différents, mais quelques “trucs” reviennent toujours. Je vous en parlerai tout à l'heure.
   Alors, pour créer son personnage principal, le critère le plus important est qu'il doit vous plaire à vous. Sinon, l'écriture de son aventure va se révéler plutôt pénible ! Pour qu'il soit quelques peu crédible, je vous conseille de lui créer ce que j'appelle sa “fiche d'identité” : âge, taille, poids, couleurs de cheveux (dire également s'ils sont courts, longs, et autres particularités comme serre-tête, mèches teintes…), couleurs d'yeux (dire s'ils sont vairons, lunettes ou non…), signes distinctifs (ce qui le différenciera des autres physiquement : cicatrice, tatouage, percing, barbe, moustaches, bijoux particuliers…), caractère (enjoué, renfermé, calme, s'emporte facilement…), passé/enfance, secrets (ça peut être tout et n'importe quoi : aime Joan Miro -mais le dit pas parce que ses amis trouvent ça ringard la peinture-, a déjà tué quelqu'un…), famille (parents divorcés, frère, cousin… Indiquez des personnages que vous pourrez introduire dans le livre par la suite), aime (le chocolat, la musique… Tout ce que vous voulez ! Soyez fous !), n'aime pas (idem) et les tics (bégaye quand elle/il est en colère, mordille une mèche de cheveux… ou rien du tout, après tout !).  
   Personnellement, je ne me suis mise que récemment à cette technique pour un livre compliqué. Ça me permet d'y voir plus clair et cela donne de la crédibilité à vos personnages. Cette fiche peut s'appliquer à n'importe quel personnage et peut être ajustée et brodée en fonction de vos écrits : pouvoir particulier, tenue d'agent secret, uniforme d'école, études…

   Revenons aux points clés d'un héros. On va en prendre deux diamétralement opposés pour voir : disons Eragon et Arsène Lupin. D'un côté un gentleman cambrioleur intemporel et, de l'autre, un jeune dragonnier qui lutte pour libérer son monde d'un tyran. Chacun est une icône du héros, mais ils n'ont aucun point commun si ce n'est celui-ci : être capable de réaliser l'impossible. Peu de personnes peuvent se vanter de s'identifier à Arsène Lupin, mais il va donner envie, parfois de se comporter avec autant d'élégance que lui : il fait rêver. Eragon, aussi, à un autre niveau. Ce n'est qu'un point de vue personnel, mais je trouve qu'il “motive”. Il a ses coups de cafard et d'angoisse, mais il va toujours de l'avant et ne va jamais cesser la lutte, quelque soient les difficultés. Ensuite, ce qui fait qu'un héros est un héros, ce sont ces actions. Prenons, par exemple, Marie, du livre d'Olivier Adam “A l'abri de rien”. C'est une jeune femme comme n'importe qui : elle est au chômage, dépressive, elle fait ses courses au Monoprix, a un mari et deux enfants. Rien d'exceptionnel chez elle. Mais elle va s'investir à fond dans la survie des sans-abris. Et, par ce geste, elle va devenir une héroïne : elle va jusqu'au bout des choses (je ne vous en dis pas plus pour ne pas vous spoiler).
   S'identifier au héros est important aussi. Il faut qu'il ait des émotions : doutes, peines, peur, joie… N'en faites surtout pas un insensible ! Même s'il cache tout ça, ce n'est pas grave ! Mais il doit en vivre, en ressentir, pour que le lecteur puisse avoir des affinités avec lui. Harry Potter était un adolescent tout à fait banal avant de se découvrir sorcier. Mais ce n'est pas en acquérant ses pouvoirs qu'il va devenir inhumain, au contraire. On assiste à tout : ses coups de gueule, ses amours, ses doutes, sa détermination… C'est aussi ça qui séduit.
   Un héros n'est jamais seul ! Il faut qu'il ait autour de lui une panoplie de personnes qui le seconderont dans sa tâche, sa quête, qui le pousseront à atteindre son but. Prenons, par exemple, le personnage d'un joueur de basket. Il se propulsera à la victoire grâce à ses coéquipiers, mais ce sera lui qui marquera le panier ultime, celui de la gloire !… Ou pas, si vous voulez écrire un bouquin déprimant.
 
Bon, il est tard quand même, je commence à fatiguer. On reprendra une autre fois ! Bonne nuit et à très vite pour la suite des aventures de Lizzie où notre jeune duchesse fera un rêve… un drôle, étrange rêve…

Marine Lafontaine       

1 commentaire:

SCribo a dit…

Merci pour tes conseils, ils m'ont fort intéressés. Le point de vue est pas mal, j'aime bien l'idée. J'essaie d'écrire une nouvelle, mais je manque de matière pour construire l'intrigue. Comment faire ?