mardi 22 octobre 2013

IMPROVISATION

   On m'a mise au d'écrire un texte sur le vif en totale improvisation sur n'importe quel sujet qui me viendrait à l'esprit. Je ne sais pas vraiment si le résultat est satisfaisant, mais j'ai voulu partager ça avec vous ! 
   N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez ! 



   J'aurais aimé avoir les mots pour te dire à quel point tu étais belle. J'aurais aimé aimé pouvoir te faire comprendre que ce monde n'était pas vide, que ton existence n'était nullement contingente. 
   Tout est un, un est tout. 
   Nous sommes tous un rouage de cette immense mécanisme de l'Etre humain. Etres à la fonction nourricière et reproductrice, l'orgiaque débauche nous caractérise. Débauche de sexe, d'alcool et de rêves piétinés. Pourtant, la lumière parcourt son cycle, elle revient toujours nous éclairer et nous extirper de la nuit confuse. 
   J'adorais les levés de soleil qui teintaient ton visage de mille couleurs. C'était l'éveil des sens. Ta bouche pleine, tes joues pâles, tes yeux aguicheurs et la langue qui luisait quand, dans une attitude enfantine, tu tirais ce muscle rose vers le Créateur. Tu l'insultais avec des noms d'oiseaux de ton invention ; comme ce défi transparaissait. Le défi de te détacher de lui pour saisir à bras le corps ta vie. C'était doux et chaud. Tes étreintes me brûlaient. 
   Jamais une vie ne m'avait parue aussi belle. Jamais un tas de viande n'avait eu autant d'attrait. Carcasse animée, tu t'efforçais par des agitations à remplir ton âme de secrets rêveurs et d'actes constructeurs. Dans des spasmes orgasmiques, tu dévoilais tes beautés à ce monde encore jeune. Avec une jouissance étouffante, tu m'apprenais le langage des optimistes, des amoureux et des vivants. 
   Et moi, élève précoce, je me déployais, je me nourrissais de ta sève. Mais, en me développant, mes branches ont jeté sur toi des ombres glauques et misérables où rampaient des cauchemars. Tu es tombée du statu de philosophe à celui du vulgaire qui ne comprend pas son Univers. Triste chute qu'a été la tienne ; Fane, décline tel le soleil d'Hegel. 
   Tu étais belle, mais tu as perdu l'attraction que tu exerçais sur nous autres hommes communs…

   Débauche de sens. 
   Orgie nuptiale. 
   Ô douce amertume de ma solitude, puisses-tu un jour t'estomper. Pour qu'enfin un jour renaisse toute la magie et la beauté. 

    Voilà, conclusion ! Bon, c'est de l'improvisation, ne soyez pas trop sévères, s'il vous plaît ! 
    Pour ceux qui se demandent de quoi je parle avec le soleil d'Hegel, le petit truc à savoir c'est que Hegel, un philosophie, a autrefois comparé la philosophie au cycle solaire qui vient éclairer le monde, arrive à son zénith (apogée) puis décline jusqu'à disparaître. Puis tout recommence… Je sens que je vous ai plus embrouillé qu'autre chose, non ? 
    Enfin, bref, c'était notre moment Baudelairien ! j'espère que vous avez aimé ! A très vite, tout le monde ! 

  PS : remise en ligne d'Eros et Thanatos très prochainement !!

Marine Lafontaine

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