samedi 27 avril 2013

SYRLI

   Bien le bonjour ! Alors, aujourd'hui, je vais vous parler d'un livre que je viens tout juste de finir et qui ma véritablement marquer. Je veux parler de Syrli, ou comment survivre dans un monde empli de cannibales quand on ne sait même pas ce qu'est un orage ! 

   Syrli est un livre qui s'inscrit dans la dystopie, genre très répandu de nos jours qui met en scène une société qui pourrait paraître utopique aux premiers abords… et qui ne l'est pas du tout. Dans ce livre-ci, le monde a été ravagé par les grandes guerres et le reste de l'humanité vit retranchée derrière un grand mur, dirigée par l'Institut et les architectes, vivant grâce à la Ressource, une source qui alimente tout objet mécanique. Dans cette ville, les habitants subissent la collecte, un passage entre l'enfance et la vie adulte. Mais, malgré son âge avancé, Syrli n'a pas encore été appelé à la collecte. Le jour où elle doit enfin le passer, elle se rend bien vite compte que le cauchemar ne fait que commencer pour elle qui est une Renouvelable. Pour survivre, elle ne va avoir qu'un choix : la fuite. Même si pour cela, elle devra passer de l'autre côté du mur. 

   Meagan Spooner réussit là un coup de maître. Son livre est ébranlant et touchant. La fuite de Syrli est rapportée avec sensibilité et naïveté, on a l'impression de marcher avec elle, d'avoir faim avec elle, d'avoir peur avec elle. Certains trouveront peut-être quelques longueurs à l'histoire, mais je trouve que l'auteur a su relancer l'intrigue quand il le fallait en nous dévoilant soudain telle ou telle chose, avec des retournements de situation qui vous laisseront parfois bouche bée. Personnellement, je me suis très attachée au personnage d'Oren qui va vite devenir le principal adjuvant de Syrli dans sa fuite. J'attend avec impatience de voir ce que nous réserve Spooner dans le prochain tome ! S'il est dans la même veine que le premier, je sens que je vais passer un bon moment, moi ! Et vous, cela vous tente ? 

Marine Lafontaine
   

lundi 22 avril 2013

UN AN !!

   Bien le bonsoir, tout le monde ! Nous voici réunis ici, ensemble pour fêter le premier anniversaire de notre cher blog ! Un an seulement et plus de 4 400 visites. On pourra dire ce que l'on veut, mais c'est énorme !
   Alors, déjà, un énorme merci pour toutes ces visites qui font du bien, qui encouragent et qui me poussent à poursuivre ce blog, à écrire encore davantage.

   Pour ceux qui rejoignent l'aventure, j'ai décidé de me représenter pour l'occasion. Mon nom est Marine Lafontaine, lycéenne de dix-sept ans à la tête emplie de rêves et aux doigts dégoulinant d'encre. J'ai pour ambition d'être un écrivain qui un jour vivra de ses écrits, et je n'ai pas l'intention d'abandonner de si tôt. 
  

    Voici pour vous, un petit dessin qui aurait pu illustrer la fiction nommée récemment “Lecture dangereuse”.
   Qu'en pensez-vous ? Voici Gilles et Rima !
   A une époque, j'écrivais pas mal de nouvelles, même si je me concentre essentiellement sur les romans aujourd'hui. Je vous en propose aujourd'hui deux assez courtes qui datent de mes années collège rien que pour vous ! La première s'intitule “Bienvenue aux nouveaux”, et la deuxième “Rêve d'avenir”

 
Bienvenue aux nouveaux !


Jack s’étira lentement après un long sommeil de plomb. Le noir flottait autour de lui, écharpe de soie poisseuse. Il avait besoin de lumière ! Vite !
Le jeune homme voulut se redresser, mais se cogna la tête au plafond bas de sa demeure. Il laissa échapper un chapelet d’injures tout en frottant son crâne de ses mains. Enfin, quand la douleur fut estompée, il fit basculer la porte pour se glisser dehors. Là, Jack fut accueilli par l’éclat métallique de la lune. Ses rayons se réverbéraient sur les graviers blancs qui dessinaient les courbes des allées entre les petites maisons, serrées en rang d’oignons, comme se plaisait à dire sa grand-mère.
Là voilà, justement ! Elle l’aborda avec son sempiternel sourire et lui attrapa le bras.
-     On a des nouveaux ! lui apprit-elle, excitée comme une puce. Ils ont aménagé cet après-midi.
-     Allons bon, grogna son petit-fils. Encore ?
-     Tu devrais te réjouir jeune homme !
-     Il n’y a pas de quoi, mamie.
-     Mais qui sait… Tu pourrais peut-être… 
-     Mamie ! s’offusqua-t-il.
-     Quoi ?
Jack leva les yeux au ciel. Il reconnaissait bien là Analie ! Toujours à vouloir le marier, celle-là !

Ils marchèrent dans les allées. Des feux signalaient la position des arrivants, dansant sur les toits tels des lampions de couleurs. Les nouveaux, deux hommes et une jeune femme, observaient les habitants de la commune approcher avec une méfiance croissante, presque blessante. La demoiselle était terrifiée. Sa peau pâle plut à Jack. Elle avait dans les membres une certaine raideur qui rendait ses mouvements gauches. Le jeune s’avança à sa rencontre et s’inclina légèrement devant elle.
-     Bienvenue au cimetière, jeune cadavre. Mettez-vous à l’aise, nous sommes entre semblables. 



Un rêve d’avenir



Je suis un chasseur de rêve. Je sais, dit comme ça, de but en blanc, ça paraît fou, insensé. Vous devez vous dire “Hein ? Mais sur quelle nouvelle je suis tombé, moi ?” Ou bien “Chasseur de rêve ? Tiens, quelle drôle d’idée ? À quoi ça sert ?”
Et bien… Chasseur de rêve est, je dois vous l’avouer, mon métier. Je travaille de nuit, sur les toits. Avec mon filet à papillons, je poursuis les rêves qui sortent des cheminées. Je chasse les plus rares, les plus exotiques. Et quand je parviens à les attraper, je les enferme dans mes bocaux qui sont alignés sur mes étagères. Puis je les vends. Je vais de ville en ville avec ma petite roulotte et j’insuffle aux gens, contre quelques sous, de merveilleux songes à l’aide d’une simple seringue. Je peux me vanter d’avoir déjà donné vie à quelques tableaux mystiques, quelques films incontournables ou encore quelques livres classiques. Je suis chasseur de rêves, vagabond et vendeur d’idées, mais pas schizophrène pour autant.
Ah, et j’oubliais ! Collectionneur. Les plus beaux rêves, je les garde, enfermés dans une boîte d’acajou rehaussée de rinceaux en nacre. J’aime les contempler, le matin, avant de me coucher. Ainsi que le soir, avant de partir travailler. Ils me donnent le courage de courir sur les toits, de vouloir aller plus loin.
Mais cette nuit-là fut différente.

Je m’étais établi aux Etats-Unis depuis près de deux mois. J’aimais ce pays et cette langue. Tous les gens étaient fascinants et tellement différents des français ! Quand je vis que le jour commençait à décliner, j’ai saisis mon filet, mon casse croûte, quelques bocaux et ma boîte qui ne me quittait jamais, en réalité. Je chaussai mes lunettes spéciales qui me permettait de voir les rêves et remit en place le col de mon calicot noir. Parfait… 
D’un bond souple, je descendis du toit de ma roulette où je m’étais perché. J’examinai le ciel d’un œil expert et claquai ma langue contre mon palet, satisfait :
-     Good night, jugeai-je.
Je partis vers la ville.

Ce qu’il y a de particulièrement amusant chez les Américains, ce sont leurs gratte-ciels. Rien de tel pour faire la dose d’adrénaline. Ici, sauter de toits en toits se révèle de la folie. Tant mieux, je n’ai jamais aimé les hommes de raison.
Me voilà en haut d’un building, contemplant les lueurs des réverbères, des boutiques, des néons et des phares de voitures qui constellaient la ville. J’ai l’impression de me retrouver entre deux ciels. De loin, la statue de la liberté dresse fièrement son flambeau, tournée vers le large. Peut-être qu’elle guette quelqu’un… 
Je secoue la tête pour me concentrer. Moi aussi j’avais quelqu’un à guetter. Enfin… Le mot quelque chose serait plus approprié.

22H06… Pile à l’heure, cette Madame Smith, comme toujours. Cette vieille femme s’endort à la même heure chaque jour de chaque mois. J’aime ces rêves… Ils sont empreints d’une mélancolie d’un passé où ses jambes lui permettaient de courir les marathons. Mais celui que j’attrape est le même qu’hier… Zut ! Je le relâche et il s’envole, tourbillonne avec nonchalance, avant de se perdre au loin.
Je reprends ma course.

Je contemple mon sac d’un air désespéré. La cata… Je n’ai que deux petits rêves bleus, ainsi qu’une demi-douzaine de rêves enfantins. Une bien piètre récolte, en vérité. Je m’assis sur le toit, les jambes perchées dans le vide, et consultai les astres de nouveau. Eux qui m’avaient promis une nuit exceptionnelle ! C’est alors qu’il surgit… 
Ce fut comme une fusée d’artifice. Le rêve monta haut dans le ciel et sembla soudain s’embraser, phénix de mille couleurs irisées. Pailleté d’étoiles plus lumineuses les unes que les autres, je crus que le soleil était venu faire une petite visite à l’astre lunaire ! Quel rêve, mais quel rêve ! Il fallait absolument que je l’attrape ! Jamais dans toute ma carrière je n’en avais vu de semblable… Il était tout bonnement magnifique !
Je bondis en avant et abattis mon filet sur lui, mais il me fila entre les pattes et bondit de toits en toits.
-     Ah, tu veux jouer à ça… marmonnai-je entre mes dents. Attends un peu que je te mette la main dessus, toi !
Notre course folle s’éternisa longtemps. C’était devenu un jeu que j’appréciai grandement. Je vis avec horreur l’ourlet noir de la robe de la nuit commencer à se délaver. J’accélérai comme un fou. Si ce n’était pas maintenant, je n’aurai plus jamais l’occasion d’attraper un si beau rêve !
-     Je te tiens ! hurlai-je.
Mon filet tournoya au-dessus de ma tête et me jetai en avant. Je l’avais ! Je l’avais attrapé ! J’étais euphorique. Doucement, sans le brusquer, je fis glisser le rêve dans un bocal dont je vissai soigneusement le couvercle.
La fatigue me tomba soudain dessus et courba mes épaules. Vivement que je puisse me glisser dans mon lit ! J’identifierai la provenance du rêve plus tard ! Tant pis !

Dans la rue, je me mêlai à la foule. Le rêve s’agitait dans mon sac… Mais qu’est-ce qu’il avait celui-là ? Je finis par le sortir et secouai le bocal pour le calmer. Des mots étincelants s’y imprimaient : I have a dream… 
-     Mais qu’est-ce qu’il me veut lui ?
Je m’assis. Des questions commençaient à se former dans mon esprit. À qui appartenait ce rêve ? Je ne soulevai qu’une partie du couvercle pour pouvoir plonger mon doigt à l’intérieur du bocal. Le rêve frôla mon doigt et je fus parcouru d’un délicieux frisson. Ça y est… Je savais à qui il appartenait. Je sortis mon feutre noir et marquai sur l’étiquette :

Rêve
Attrapé le : 28 août 1963
Rêvé par : Martin Luther King

Je peux me vanter d’avoir déjà donné vie à quelques tableaux mystiques, quelques films incontournables ou encore quelques livres classiques. Mais jamais encore je n’avais tenu entre mes mains un discours qui allait bouleverser l’avenir.
   

   Voilà, encore merci encore pour toutes vos visites, c'est super ! J'espère que cette année sera aussi productive que la précédente. N'hésitez pas à commenter cet article ou d'autres, évidemment ! Vous pouvez aussi me poser des questions, partager le blog et participer au concours ! Je vous souhaite une agréable soirée et, pour finir en beauté, voici une petite vidéo de Minute Papillon sur un sujet extra, j'ai nommé l'imagination ! 
Marine Lafontaine 


vendredi 19 avril 2013

OKAMI

   Bien le bonjour, chers lecteurs ! Aujourd'hui, un article un peu spécial. En effet, nous ne parlerons pas littérature ici, ni mangas, mais jeux vidéos !
   Alors, oui, je ne m'y connais pas énormément en jeux vidéos si ce n'est avec les Zelda et les Mario. Alors, cette fois-ci, j'ai décidé de vous présenter Okami ! Mesdames et messieurs, en avant ! 

   Parlons tout d'abord de l'histoire. Avant de passer par le scénario du jeu, petit éclairage sur l'origine de la légende, qui en est réellement une. En effet, le personnage principal n'est autre qu'Amateratsu, la déesse japonaise du soleil, née de l'oeil gauche d'Izanagi, le dieu des dieux qui créa la terre pour la peupler avec la sa femme Izanami (ils vont chercher loin dans les noms…). Amateratsu se voit confier la garde du royaume des cieux. Après, sa légende prend deux versions. La première, elle se bat avec son frère qui l'enferme dans une grotte. La deuxième, elle se met en colère et s'enferme elle-même… Ouais, bon… 
   Revenons-en au jeu ! D'abord sorti sur PS2, il a ensuite été adaptée sur Wii. Une suite appelée Okamiden a été créée pour la Nitendo DS… que je n'ai malheureusement pas eu l'occasion de tester. Non, moi je vais vous parler de la version sur Wii. 
    
    Alors, le scénario. Vous incarnez Amateratsu qui s'est réincarnée dans une statue de loup blanc dédiée à Shiranui. Vous êtes réveillée par Sakuya, déesse de la flore, pour chasser les ténèbres qui se sont abattus sur le monde… Classique, quoi. Malheureusement pour notre déesse, mais heureusement pour nous, cela ne s'arrête pas là. Hé oui, car votre ennemi juré, celui que vous aviez scelllé cent ans auparavant s'apprête à se réveiller et à envahir le monde… Sacré programme en somme ! 
    

   Après donc un bon réveil en sursaut dans un monde en perdition, vous faites la connaissance d'une puce qui répond sous le nom d'Issun, artiste errant. Il va vous accompagner tout au loin de votre quête et draguer toutes les femmes que vous croiserez. Parlons de la quête, d'ailleurs ! Alors, votre but, sauver le monde (what else ?). Pour cela, vous devez récupérer vos pouvoirs issus d'un pinceau. Il existe treize techniques, si mes souvenirs sont bons, disséminées à travers tout le jeu qui vous permettront d'avancer dans l'aventure au fur et à mesure. Chaque technique a un symbole que vous dessinez sur l'écran pour, par exemple, faire souffler le vent ou élever des jeysers. Ce pinceau peut être une arme redoutable, mais vous en possédez bien d'autres que vous récupérez après la victoire sur un boss final, comme l'épée ou le bouclier (vous avez un dessin de tous les types d'armes ci-dessus). Personnellement, j'utilise principalement le rosaire comme arme (l'espèce de collier). Plus de dégâts.
   Mais il existe aussi d'autres méthodes de combat que vous pouvez acquérir dans un dojo, auprès d'un vieux maître en échange de quelques piécettes. Grâce à ça, vous ferez des cacas explosifs (je ne blague pas, cette technique fait des dégâts, en plus !).
 
   Le jeu se déroule de manière progressive et de façon assez proche de Zelda : vous parcourez le Japon de long, en large et en travers faire fleurir des cerisiers, arbres sacrés protecteurs du monde et vous retrouvez également des temples avec son boss final. Vous avez des quêtes annexes qui pourront vous apporter le soutien de certains personnages et des objets qui vous seront indispensables par la suite, comme la recherche des perles errantes.
    Un mot sur le graphisme, maintenant ! Alors, il y a assez de retours négatifs à ce propos, mais, personnellement, j'adhère complètement. Ce jeu est tout de même le seul que vous verrez avec un style emprunté aux estampes japonaises. Je ne vois pas ce que vous avez à lui reprocher, le rendu est super !

   Pour résumer, je trouve franchement qu'Okami est un très bon jeu, ni trop dure, ni trop facile avec un histoire plutôt prenante et des personnages attachants, même cet idiot de Susanoo (celui qui se prend pour un héros… et qui ne l'est pas vraiment). J'espère que j'ai réussi à titiller votre curiosité, je vous conseille vraiment de jouer à Okami. En ce qui concerne la suite, je ne peux pas vous dire, mais j'ai lu des avis plutôt réservés. Après, chacun est juge, c'est à vous de voir !
   Merci d'être toujours aussi nombreux sur le blog, ça fait toujours autant plaisir à voir ! j'espère bien vite recevoir les premières participations pour le concours, n'hésitez pas à me contacter en cas de questions, d'envies de fiches de lecture ou autres ! 

      

 

jeudi 18 avril 2013

CHAPITRE 7

   Et voici le chapitre 7 qui est l'un des derniers ! Bientôt, la résolution de l'histoire vous sera dévoilée… Quand j'aurai fini de la réécrire parce que j'ai renversé du thé sur mes feuilles !
    Ah, et, au dernier chapitre, il y aura une petite surprise ! En attendant, voici la suite du rêve de notre chère Lizzie !

 
-                Alors, comment se passe ta mission ?
Rima choisit soigneusement ses mots pour répondre à la question de Wait. Elle passa une langue tremblante sur ses lèvres rêches.
-                Tout se déroule comme prévu. Gilles ne se doute de rien.
-                Parfait ! se réjouit méchamment le garçon. Je sens déjà l’odeur de l’argent dans l’air. Et vous, mes amis, parvenez-vous à le percevoir ?
-                Les yeux des Phamvarna nous procurait de l’argent, fit tranquillement remarquer Léna.
Tous portèrent leur attention sur elle. Wait l’encouragea à poursuivre d’un signe de main. La jeune femme croqua dans une pomme qu’elle avait en main avant de se lancer dans son explication.
-                J’en parlais au marché noir, l’autre jour. Je connais quelques personnes qui seraient prêtes à débourser une petite fortune pour un œil de Phamvarna. Un bijoutier, en particulier, qui aimerait les couler dans la résine.
-                Vous ne comptez quand même pas leur prendre leurs yeux ?! s’indigna Rima.
-                Et pourquoi pas ? riposta Lena.
-                Mais… 
-                Cela te poserait-il un problème, Rima ?
La jeune femme frissonna en sentant le regard de Wait la brûler. Elle finit par détourner le regard et nier d’une voix minuscule. Satisfait, Wait se leva.
-                La discussion est donc close. N’oublie pas d’accomplir ton devoir envers moi, Rima.
-                Oui, Wait… 
La lectrice voulut s’éloigner, mais il la saisit violemment par le poignet et attrapa son visage entre ses doigts pour l’obliger à le regarder droit dans les yeux.
-                Tu ne me trahirais pas, n’est-ce pas ?
Rima s’empressa de hocher négativement la tête en croisant le regard dur de celui à qui elle avait autrefois juré fidélité. Il la relâcha dans un petit rictus avant de s’éloigner. La lectrice s’empressa de faire de même de son côté. Encore secouée par cette pseudo altercation, elle se laissa glisser contre une étagère, les muscles tremblants. Kanvre ne tarda pas à la rejoindre. Il s’installa près d’elle sans un bruit, attendant qu’elle se remette. Rima finit par apaiser les battements furieux de son cœur et leva son regard sur Kanvre.
-                Alors ? demanda-t-elle simplement.
-                Je suis ami avec les Phamvarna depuis toujours. J’ai pratiquement grandi avec eux, ma mère leur servant de nourrice. A sa mort prématurée, les seigneurs ont refusé de me prendre en charge et ils m’ont chassé du manoir.
-                Et tu les protèges après ce qu’ils t’ont fait ?
-                Ce sont les seigneurs qui m’ont chassé, mais ce sont les enfants que j’ai en affection.
-                Tu te rends compte que si Wait apprend ça, il te tuera ?
-                Je le sais.
-                … 
-                Rima… Serais-tu capable… d’arracher les yeux… de Gilles ?
-                Comment peux-tu me demander une horreur pareille ?! aboya la jeune femme, les yeux écarquillés.
-                Je me doutais bien… 
Fatiguée, Rima se laissa aller contre l’armoire dont le bois pourri craqua, déchirée entre l’affection qu’elle portait pour Gilles et son dévouement envers Wait. Elle se tourna vers Kanvre qui semblait attendre sa décision. Le problème était qu’elle ignorait quelle voie choisir. Lizzie voyait clairement sur son visage passer toutes sortes de sentiments contradictoires et éprouva une vive peine pour elle. La jeune femme repassa sa langue sur sa lèvre supérieure, une habitude.
-                 Je ne veux pas lui faire de mal, gémit-elle.
-                Alors cesse de le voir.
-                Je le sais… Mais, et Wait ?
-                Nous trouverons quelque chose, ne t’inquiète pas.
Un rire discret parvint aux oreilles de Lizzie, de l’autre côté de l’étagère. Elle se précipita et écarquilla les yeux. Toboré sembla lui sourire. Ses ongles noirs grattèrent le bois.
-                Je sens que Wait va aimer cette histoire… 
Un nouveau flash aveugla la duchesse. Quand elle put voir de nouveau, elle constata qu’elle était dans la forêt. Elle trouva Rima assise sur un rocher. Elle considéra avec horreur le corps meurtri de la lectrice. Entre ses mains, le livre qu’elle tenait tremblait. Plusieurs de ses doigts semblaient brisés… Lizzie sentit ses genoux la lâcher et elle s’effondra dans les feuilles humides.  Ce qui la sortit de sa sorte d’hébétude fut la voix de Rima qui s’éleva. D’abord tremblante, réticente, elle finit par devenir voluptueuse et chantante. L’histoire ? Elle n’y prenait même pas garde. Seule la mélodie de la voix importait. Lizzie était comme hypnotisée… Jusqu’à ce qu’elle entende une voix crier le nom de la lectrice. Gilles jaillit d’un buisson, un immense sourire aux lèvres. Très vite, l’inquiétude le gagna à la vue des blessures de Rima. Elle rit à ses questions, le rassura de mensonges, le cajola parce qu’elle se savait épiée par Toboré, parce qu’elle savait Kanvre entre la vie et la mort par sa faute. L’héritier lui fit la lecture et, bien que sa voix n’est pas la musique de celle de Rima, c’était un plaisir de l’entendre. Il lui offrit une bague, un bijou de jade. Rima faillit pleurer, mais tint bon. Alors elle posa la question… 
-                Dis-moi, Gilles, comment c’est chez toi ?
Les flammes engloutirent le paysage. Lizzie hurla et se recula précipitamment. Elle se trouvait désormais face au manoir en proie aux flammes.
Flash.
Les jumeaux blessés jetés dans la roulotte avec leur sœur.
Flash.
Des corps à terre, des cadavres déjà rongés par le feu destructeur.
Flash.
Gilles qui fuit à travers les couloirs enfumés, la terreur sur son visage.
Flash.
Rima qui l’intercepte, qui essaye de le convaincre de fuir. Elle a l'anneau de jade autour du cou, celui qu'il lui a offert dans l'après-midi. Il lui crache au visage.
Flash.
Dans la bibliothèque en ruines, les enfants Phamvarna sont alignés. 
Wait passa entre eux, les évaluant comme un commerçant examinerait une marchandise. Lando serrait la main de sa jumelle avec force, comme si ce geste si simple lui permettrait de la protéger. Toboré ne cessait de lorgner Holly et ses habits déchirés. Finalement, Wait frappa dans ses mains. 
-                Gardez l’héritier intact, décida-t-il. Les Phamvarna paieront cher pour le revoir intact. Faites ce que vous voulez des autres… Ah, non ! Nous allons prendre leurs yeux !
-                Wait ! cria Rima.
-                Commence par l’aînée, Rima… 
Sa voix était plus sirupeuse que du miel. Toboré et Léna se saisirent de Holly pour l’obliger à se lever et la maintinrent. La lectrice voulut se reculer, mais elle croisa le regard de Wait et comprit que sa vie était en jeu. Tremblante, elle s’avança. La voyant faire, Gilles se redressa brusquement.
-                Ne fais pas ça, Rima ! Je t’en supplie !
-                Je suis désolée, Gilles, murmura Rima en tentant de refouler ses larmes.
Holly darda sur elle son regard implacable. L’envie de fuir brûlait le corps de la lectrice… quand un cri la figea. Elle entendit le hurlement de Holly dans son dos quand elle fit volte face.
Le costume de Gilles… maculé de son propre sang… Un envie de rendre souleva la poitrine de Lizzie. Sous leurs yeux hallucinés, Gilles tenait au creux de sa paume son œil gauche.
Celui qu’il venait d’arracher à son orbite.
Gilles se redressa, digne, fier. Et d’une voix tremblante de douleur, il déclara :
-                Prenez mes yeux, prenez mon corps tout entier, ils ne sont rien. Je vous servirai jusqu’à la fin de mes jours, j’accepterai n’importe quelle tâche, je crèverai comme un chien s’il le faut. Je ne demande qu’une chose en échange : ne posez pas vos mains sur ma famille.
-                GILLES ! hurla Lizzie.
Flash.
Une carriole renversée aux proies aux flammes. Les chevaux se cabrent, hennissent. Lando tirait le corps inanimé de sa jumelle des décombres. Wait, de loin, contemplait ce plaisant spectacle. Il se tourna vers Lena et Toboré. 
-                Vous savez ce qui vous reste à faire.
Flash.
-                Vous ne pouvez pas faire ça ! Relâchez ma famille !
Il pleuvait… Lizzie vit Gilles agenouillé dans la boue, sa blessure saignait et il tremblait de froid… Face à lui, Wait l’observait, goguenard, un cruel sourire sur les lèvres.
-                Et pourquoi donc ?
-                Nous avions un accord !
-                Les choses ont changé. Je suis un Pahmvarna. Alors adresse-moi la parole en tant que tel, miséreux. Les Phamvarna ne sont-ils pas tes maîtres, après tout ?
-                Je vous ai tout donné ! Les lettres de noblesse, tout !
-                Adresse-toi à moi correctement, crapaud.
-                Maudit soyez-vous… 
-                Pardon ?
-                Maudit soyez-vous, Wait Phamvarna ! hurla Gilles à plein poumon.
Il fit glisser son unique œil sur le nouvel héritier. Un rictus fou, nerveux, le secoua.
Lizzie voulut se précipiter vers lui, mais le sol se déroba sous ses pieds. Elle vit les murs s’effriter, le monde s’écrouler autour d’elle. Les ténèbres l’aspirèrent puis une vague de lumière l’engloutit.
Et elle se réveilla. Haletante, trempée de sueur, elle mit un moment à prendre conscience de son environnement. Elle passa une main encore tremblante sur son visage, le souffle haché, tâchant de se maîtriser. Elle repoussa alors ses couvertures et se leva d’un bond. 
-                Sanal ! appela-t-elle.
Son domestique, extirpé violemment de son doux sommeil, se précipita dans sa chambre. 
-                M’amzelle ! cria-t-il en retour.
-                Je ne me sens pas bien.
Son domestique la dévisagea sans comprendre. Il la connaissait depuis qu’elle était toute jeune, il savait détecter chacun de ses mensonges.
Et celui-ci était de loin le plus grossier.
Sanal croisa ses bras sur son torse.
-                Et pouqwoi don’ M’amzelle ? Vous z’avez pou’tant un teint f’ais, c’matin.
-                Je suis malade, souffrante. Dis-le à Gilles et Wait.
-                … 
-                Sanal !
-                T’és bien M’amzelle. J’obéis, M’amzelle.
-                Merci.
Lizzie se rassit sur son lit alors que Sanal sortait en prenant soin de fermer la porte derrière lui. L’héritière des Nemurine prit une grande inspiration et fit aller les rouages de son cerveau.
Il s’agissait maintenant de trouver un véritable plan pour espérer gagner contre Wait. 

Vous avez maintenant résolu le mystère des Phamvarna. Merci de suivre cette histoire et désolée pour ce chapitre un peu, je vous en promets un autre très rapidement !
Je tenais à vous dire que j'avais été refusée par les éditions Nathan (pour changer)… Mais la lettre qu'ils m'ont envoyé avec mon manuscrit était plutôt encourageante : en effet, ils ont dit que ma réflexion révélait de la maturité et que l'écriture était maîtrisée. Ils me poussent à continuer dans cette voie. J'espère tout de même avoir plus de chances avec les autres maisons d'édition. Nous verrons bien ! 
Merci pour vos nombreuses visites, c'est génial. Lundi prochain, c'est les un an du blog ! Je vous promet un article un peu spécial pour l'occasion. 
En attendant, portez vous bien, n'oubliez pas de participer au concours, n'hésitez pas à poster des commentaires et à très vite ! 

Marine Lafontaine

dimanche 7 avril 2013

BRAVO !

   Oui, stop, stop !! Nous avons atteint à l'instant précis les 4 000 visites ! Bravo et merci à tous ! Quand je pense que mi février, on était à 2 000 et quelques, ça fait tout drôle ! Donc un énorme merci à tous les lecteurs, à tous les visiteurs qui viennent sur ce blog ! Merci énormément ! Ça fait tout drôle, dans mon lycée, maintenant, certaines personnes viennent me voir pour me parler de mon blog, ça me fait super plaisir, franchement. 
   Par contre, je trouve ça dommage que vous ne laissiez jamais de commentaires. Vous pourriez me dire ce qui vous plaît sur le blog ou, au contraire, ce qui vous déplaît, donner votre avis, exprimer votre opinion, des choses de ce genre. Tout blog est une plateforme d'échanges, d'interactions. Ne faites pas vos timides, n'hésitez pas !
    
    Donc, encore, merci ! Ce blog aura bientôt un an, il faut que je réfléchisse à comment fêter l'évènement ! Un grand merci pour cette première année de soutien, j'espère que je vous ai fait découvrir de belles histoires, de bons mangas et que vous continuerez à me suivre encore ! Et, une nouvelle fois, voici cette petite chanson pour célébrer nos 4 000 visites ! 


J'adore ce clip ! Ils donnent la pêche, ces deux-là ! 

Marine Lafontaine
 

ARTICLE SHAMPOING

  Bien le bonjour à tous ! Alors, nous voilà repartis avec un article deux en un ! Non, ce n'est pas le nouveau chapitre de la fiction qui est en ligne, mais les vacances sont pour la semaine prochaine alors je vous promets de m'y mettre à ce moment-là pour que vous l'ayez dans les plus brefs délais.
    Sinon, les deux sujets abordés seront une pièce appelée “Que ma joie demeure” d'Alexandre Astier et un manga du nom de “Darker than Black” de Tensai Okamura. Commençons donc tout de suite avec l'opening !

  
  Alors, qu'est Darker Than Black ? Le premier seinen que j'arrive à regarder, pour tout dire ! Un seinen, c'est un manga dit pour adulte, donc souvent avec plein de sang et de meurtres pas très ragoutants (enfin, cela a été le cas de ceux que j'ai commencé… et que je n'ai pas fini comme Elfen Lied… Brrr…).  Donc, reprenons, je disais que ce n'était pas le cas de ce manga-ci que j'ai adoré. 
    Suite à l'apparition de Hell's gate dix ans plus tôt, des pactisants et des dolls sont apparus. Ceux-là sont des personnes ayant acquis un pouvoir surnaturel en échange d'un paiement de nature variée et les pantins leurs intermédiaires. Leur existence devant demeurer secrète aux yeux de la population, c'est le rôle de la quatrième section des affaires étrangères de la police gérer ces personnes. C'est là que commence l'histoire avec la jeune agent Kirihara et le mystérieux étudiant Lee qui, malgré son attitude calme et souriante, semble être un dangereux individu. 
    Alors, ce manga est réellement excellent. L'histoire est prenante dès le départ et les personnages vous tiennent en haleine. Un seul couac, les fins. Les ? Oui, les, parce qu'il existe, en plus de l'histoire principale, une série d'OAV (appelés Darker Than Black Gaiden) qui introduisent une deuxième trame sous le nom de Darker than Black: Ryūsei no Gemini. Cette dernière est bonne, vraiment. Malgré quelques menus défauts que je ne citerai pas ici, l'histoire tient bien la route et le personnage principal poursuit une évolution très intéressante. Mais les fins… sont décevantes par rapport au reste. C'est dommage et on reste sur notre faim.   


   Après, je voulais vous parler de la pièce d'Alexandre Astier que j'ai découvert il n'y a pas longtemps sur le net par hasard… Et quel hasard ! Ici, notre bon roi Arthur troque son habit royal pour le costume d'un musicien et cela lui réussit très bien !  
   Ici sous les traits de Bach, Astier nous révèle ses talents de claveciniste et joueur de viole de gambe. Après quelques recherches, j'ai découvert en effet que cet acteur avait intégré le Conservatoire National Supérieur de musique (notez les majuscules !) et se promettait à une grande carrière dans l'art musical. Mais, il avoue lui-même par la suite,  qu'il « tombe à vingt ans par mégarde dans la comédie ». Et nous l'en remercions ! 
    Donc, dans cette pièce, Bach doit, comme chaque année, ouvrir les portes de son école de musique pour donner un cours à tous ceux qui désirent y assister, donc au petit peuple… ce qui l'irrite considérablement. Ne pouvant se dérober à la loi (malgré la lettre qu'il a envoyé au prince lui-même), il est contraint de faire son cours. Entre leçons atrocement tortueuses et souvenirs, une dure journée s'écoule pour ce musicien atteint d'un mystérieux mal qu'aucun médecin ne peut guérir. 
   On retrouve ici Astier dans toute sa splendeur, accompagné du fichu caractère qui le caractérise si bien dans Kaamelott. Cette pièce a été un véritable plaisir pour les oreilles, vraiment, je vous la conseille vivement ! Une bonne dose d'humour qui vous feront du bien, agrémentée de quelques notions musicales. Ce que j'ai retenu de cette leçon ? Heu… Que la contre pointe est une musique très régulière !

Marine Lafontaine