samedi 15 septembre 2018

BENDY AND BORIS, CHAPITRE 31

Bien le bonjour, tout le monde. 


J'ai une super nouvelle à vous annoncer avant que vous ne vous lanciez dans la lecture du chapitre 31. Il y a quelques mois, j'ai soumis cette fanfiction aux Wattys, un grand concours qui se déroule sur Wattpad, l'une des plateformes de lecture où je poste des écrits, notamment mon roman, Le Masque de la Princesse. 

Hé bien, j'ai bien fait de soumettre Bendy and Boris, car nos amis aventuriers font partie des heureux élus ! Ils sont parmi les 200 présélectionnés, sur près de 20 000 histoires ! Le prix n'est pas encore à portée de main, mais c'est déjà énorme et je suis vraiment heureuse de partager cette aventure avec vous tous. Nous n'avons plus qu'à croiser les doigts pour la suite des évènements. 

En attendant d'avoir plus de nouvelles à vous communiquer, je n'ai plus qu'à vous souhaiter une très bonne lecture… 


***


Mugman avait repris l’exploration de la caverne. Grâce à l’étincelle qu’il gardait sur le sommet de son ongle, il avait pu examiner les parois lisses et courbes. Il n’avait trouvé aucune ouverture qui leur permettrait, à la sirène et à lui, de s’échapper. Etaient-ils vraiment à l’intérieur de la sirène ? Où, alors ? Sa tête ? Mais c’était si vide… La sirène ne serait donc pas réelle ? Quoi, une sorte de golem ? Cela expliquerait pourquoi Bendy parvenait à la blesser ainsi.
-       Bon, voyons ce qu’on peut trouver, marmonna-t-il.
-       Oh ! s’exclama la prisonnière. Il y a une sorte d’appareil qui fait fonctionner tout cet… « endroit. » Mais je ne peux ni le voir, ni le chercher.
-       Merci, hum… 
Le frère de Cuphead s’arrêta subitement de marcher, les yeux écarquillés, alors qu’un fait lui traversait l’esprit.
-       Mince, alors ! Je ne t’ai même pas demandé ton nom, souligna-t-il avec un grand sourire.
La petite sirène pouffa doucement, rassurée et amusée par cet étrange visiteur qui avait soudainement débarqué de nulle part. Elle porta une main à sa poitrine.
-       Mon nom, c’est Maria, se présenta-t-elle en souriant à son tour. Cala Maria.
-       Enchanté, lui répondit son interlocuteur. Moi, c’est Mugman.


Son regard courut sur sa nouvelle amie au sourire angélique. C’était vrai qu’elle était mignonne, bien plus que la sirène folle furieuse que ses amis combattaient à l’extérieur. Un nouveau détail attira son attention. La queue de Maria disparaissait dans le sol en-dessous de ses fesses, comme si une faille s’était refermée autour d’elle.
-       Wha, attends, je n’avais pas vu ça ! Tu es coincée, un truc comme ça ?


Les grands yeux de la petite sirène se posèrent sur sa pauvre queue aux écailles abîmées. Un soupir sortit de sa gorge.
-       Coincée, ça, je le suis… murmura-t-elle.
Pour le jeune frère de Cuphead, hors de question de laisser une jeune demoiselle en danger. Il chercherait une sortie plus tard. Pour le moment, seule comptait Maria. Il étouffa son pouvoir et se plaça derrière la prisonnière.
-       Laisse-moi t’aider à sortir de là.
-       Je ne pense pas que tu puisses…
-       Essayons d’abord, la coupa-t-il avec gentillesse.
Doucement, comme s’il craignait d’effrayer la jeune fille, il glissa ses mains sous ses aisselles. Puis, prenant appui sur ses jambes, il se mit à tirer. Malheureusement, au bout de plusieurs essais, il dut se rendre à l’évidence : impossible de sortir Maria de là. Le sol semblait la retenir, comme s’il refusait de voir s’échapper la sirène. Le jeune homme chercha un autre angle pour tirer son amie de là sans lui faire de mal, mais cette tentative aussi échoua. A bout de souffle et les muscles en feu, Mugman recula, mains sur les genoux.  
-       Je pensais que ça serait plus facile, avoua-t-il, une fois qu’il eut récupéré sa respiration.
-       Je te l’avais dit, marmonna Maria.
Même si elle savait le résultat courut d’avance, elle ne put s’empêcher de ressentir un soupçon de déception et de tristesse mêlées. Peut-être, en définitive, qu’il n’y avait aucun moyen pour elle d’échapper à sa prison… 

*

Sur le rivage, le combat se poursuivait. Cuphead avait du mal à suivre le rythme de Bendy. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas utilisé son pouvoir et il se fatiguait rapidement. Alors qu’il reprenait son souffle, son regard ne quittait pas le mécanicien dont le nouveau corps semblait doté de muscles phénoménaux. Il sautait, virevoltetait avec une aisance tout bonnement stupéfiante.
Un bruit de course attira soudain son attention. Boris, le visage déformé par la tristesse, s’était armé d’une clé à molette  et se précipitait dans leur direction.
-       Mugman, je vais te sauver ! hurla-t-il.


Cuphead réagit instantanément. Il dressa son bras entre le louveteau et la sirène carnassière.
-       Où penses-tu aller ? siffla-t-il.
-       Je… Je dois… ! Je dois sauver mon ami !
Incappable de prononcer un mot de plus, Boris fondit en larmes tout en s’agrippant au bras du nervi du Diable. Ses mains tremblaient, mais refusaient de lâcher son arme improvisée. Il ne pouvait pas laisser son ami entre les dents de cette sirène, il s’y refusait ! Il devait faire quelque chose pour le tirer de là. Sinon, il s’en voudrait toute sa vie.
Et Cuphead ne pouvait que trop bien comprendre ce sentiment…
Il poussa un soupir et passa une main sur le crâne du louveteau pour le calmer. Mugman s’était fait un bon ami…
-       Ecoute, gamin. Mon frère t’aime beaucoup, alors, jusqu’à ce que je le sauve, tu es sous ma protection.


Boris voulut protester, mais son interlocuteur reprit la parole, l’empêchant d’émettre le moindre son :
-       Tu as vu combien il est fort. Il va bien. Et je vais m’en assurer.
Peut-être que c’était surtout lui qu’il tentait de convaincre en prononçant ces mots. Bien sûr que son idiot de frangin était fort et bien sûr qu’il s’en tirerait. Il était sorti de l’hôpital à peine quelques jours plus tôt, après tout. Ce n’était pas pour y retourner de si tôt, les pieds devant. Non. Mugman allait leur revenir sain et sauf. Il lui souriait et lui, il pourrait l’enguirlander de tout son saoul pour avoir pris de tels risques.
Et tout irait bien.
En tout cas, son discours sembla toucher Boris dont les larmes se tarirent. Cuphead le relâcha, soudainement embarassé. Décidemment, les deux frères mécaniciens avaient l’art de faire ressortir le côté guimauve qu’il tentait tant bien que mal d’enfouir au fond de lui.
-       N… Ne parle pas aux autres de ce… côté de moi.
Boris s’empressa d’hocher la tête, alors que sa queue battait l’air avec vigueur. Cependant, un ricanement les fit sursauter. Bendy, à quelques pas, rivait sur eux un regard moqueur alors qu’il était occupé à étrangler l’un des serpents de la chevelure de son adversaire.
-       J’ai tout entendu, cœur tendre, sifflota-t-il.
-       Non, tu n’as rien entendu ! protesta avec véhémence Cuphead.
Bendy haussa un sourcil, ravi d’avoir un nouveau sujet sur lequel il pourrait taquiner Cuphead. Mais cela serait pour plus tard. Pour le moment, ils avaient une sirène géante à achever…

*

A l’intérieur du monstre, un phénomène venait de se mettre en route. Une puissante lumière dorée inonda brusquement la grotte dans laquelle Mugman et Maria étaient retenus prisonniers.
-       Wow ! s’exclama le petit frère de Cuphead. Qu’est-ce que… ?
-       C’est le rouage, indiqua Maria. Il brille à chaque fois que ce lieu a besoin de pouvoir.
Mugman s’en approcha, fasciné. Dans le noir, il n’avait rien remarqué, mais une énorme roue dentée s’était incrustée à même la paroi. Effectivement, c’était elle qui émettait cette étrange lueur.


Les doigts du jeune homme l’effleurèrent. Etrange… Le métal était chaud, presque comme s’il était… vivant. Pour lui, l’évidence s’imposa d’elle-même. Il sut tout de suite à quoi il avait à faire.
-       C’est la pièce dont on a besoin, non ? chuchota-t-il. La pièce de l’Ink Machine… Peut-être que je peux la retirer.
Maria secoua tristement la tête.
-       Ne t’embête pas avec ça. C’est aussi aussi coincé que je le suis ici… 
Agacé par son pessimisme, Mugman se tourna vers elle.
-       Un petit peu d’espoir, ça ne te ferait pas de mal, tu sais ? grogna-t-il.
-       J… Je suis désolée, murmura la sirène, peinée par son ton froid. C’est juste que je suis fatiguée d’espérer pour rien.
Mugman pouvait comprendre. Il avait déjà expérimenté le désespoir, il savait ce que l’on ressentait quand tout semblait tout perdu. Mais si la vie lui avait bien appris quelque chose, c’était qu’on pouvait s’en sortir et remonter la pente.
-       Même si ça craint à chaque fois, il y a toujours une autre chance. Toujours !
Ses doigts se refermèrent sur les dents de la roue. Il banda l’ensemble de ses muscles et fit appel à toute sa force pour imprimer un mouvement.
-       Je te promets qu’on sortira d’ici – sa voix dérailla en un geignement, les bras mis à l’épreuve. Alors, crois en moi !
Le mécanisme était d’une dureté incroyable ! Mugman prit une grande inspiration, tremblant sous l’effort. Il ne laisserait pas tomber Maria. Il allait la sortir de là ! Il reviendrait auprès de son frère, la pièce de l’Ink Machine dans les bras. Il n’échouerait pas, hors de question.


Dans son dos, la jeune sirène semblait prête à abandonner. Il n’y avait rien à faire. Mais si elle possédait encore quelques fragments d’espoir au fond de sa poitrine, elle se devait de les rassembler, maintenant. Afin qu’elle apporte son soutien à Mugman, qui était en train de tout faire pour lui venir en aide. Oui, elle devait placer sa confiance en lui.
-       J… Je crois en… chuchota-t-elle.
Un grincement de fin du monde résonna dans l’ensemble de la grotte. Maria écarquilla les yeux dans un hoquet de stupeur. La… La roue ! La roue venait de bouger ! Mugman était en train de faire tourner l’engrenage !
-       Oh mon Dieu ! s’exclama-t-elle, estomaquée. C’est…
Elle ne rêvait pas, non… Dans son ventre, une vague de chaleur monta, la traversa, fit battre son cœur la chamade. Il y avait de l’espoir, il y avait toujours de l’espoir. Ils allaient quitter cet endroit !
-       Je crois en toi, mon héros ! cria-t-elle.
Sur le rivage, la sirène carnassière se mit soudainement à hurler. Elle attrapa son crâne entre ses mains et poussa un cri inhumain qui déchira l’atmosphère.


Leur terrible combat tirait enfin sur sa fin.

Aucun commentaire: