lundi 2 septembre 2013

MISERY

   Ah, la rentrée… Senteurs douces amers des nouveaux cahiers, goût piquant du savoir.
   Oublions toutes ces vilaines pensées pour nous plonger dans le monde fascinant et morbide d'un livre qui m'a fait frissonner de délice pendant les vacances, j'ai nommé, Misery.

   Je devais normalement écrire cet article accompagné du professeur Candide, mais, à la vue du roman choisi, il est parti se planquer dans le monde des Bisounours en me disant qu'il n'en ressortirait que quand j'aurai brûlé cette œuvre maléfique. 

   L'auteur de ce livre n'est autre que Stephen King. Je n'ai lu que peu de livres de lui, mais il faudra que je répare cette erreur dès que possible. En tout cas, ce que je peux dire, c'est qu'il a pourri la vie de toutes les Annie du monde. 

   L'histoire est celle de Paul Sheldon, un écrivain surtout connu pour sa célèbre collection Misery Chastain. Un soir d'hiver, il a un terrible accident qui jette sa voiture dans un fossé. A son réveil, il rencontre Annie Wilkes, sa plus grande fan qui le séquestre. Elle découvre avec horreur qu'il a tué son personnage favori dans son dernier livre et décide de pousser Paul à le ressusciter à l'aide de moyens plutôt… extrêmes. 

   Ce livre est incroyablement bon. Une torture de suspens. Les personnages se résument à Paul et Annie, les autres ne sont que des figures vaguement évoquées, mais malgré le peu d'actions, on ne s'ennuie pas une seule ligne. 
   Les scènes brumeuses où Paul est plongé dans la drogue et les moments d'angoisse où Annie perd les pédales sont entrecoupées d'instants stupéfiants sur l'écrivain et son public. Stephen King nous livre à travers son personnage sa vision de l'écriture, tout le travail qui en découle, mais aussi les sentiments qu'éprouvent un auteur vis-à-vis de son public.

   Vous savez, je pensais déjà avoir créé des personnages psychopathes. Des protagonistes qui vont manipuler, mentir, faire souffrir sans une once de remords. Mais ils ne sont rien à côté d'Annie. Cette femme est tout bonnement terrifiante ! Un des pires moments, c'est la scène du rat… quoique celle de la hache n'est pas mal non plus. 
   Annie est une ancienne infirmière au parcours enveloppé de mystères peu ragoûtants, sujet à une maladie mentale qui lui a grillé les neurones. Elle est parfois “aux abonnés absents”, comme la décrit Stephen King. Elle arrête subitement tout mouvement et toute parole, fixe un point dans le vide et demeure comme cela de longues minutes avant de reprendre son activité comme si de rien n'était. Annie est folle à lier, c'est la fan psychopathe number one, la personne avec laquelle je ne voudrai surtout pas me retrouver enfermée dans une même pièce. 

   Je ne vous dirai rien au sujet de la fin pour vous laisser tout le plaisir de la découvrir. Le livre est très bon, sans aucun élément surnaturel, ce qui ne fait qu'accentuer le côté poignant et malsain de l'histoire. A lire absolument. 

Marine Lafontaine 

 

1 commentaire:

FL a dit…

100% d'accord avec ton article. Je n'adhère pas toujours aux romans de Stephen King, mais "Misery" est vraiment un de ceux que j'ai préféré - avec "Shining". Il y a aussi une nouvelle hyper flippante : "Quand l'autovirus met cap au nord". A lire - mais pas le soir avant d'aller dormir...