samedi 20 janvier 2018

ARTICLE SHAMPOING

   Bien le bonjour, tout le monde. 

   Aujourd'hui, article shampoing, deux sujets en un. On va parler brouillard, complot, vols et cabrioles. J'espère que vous avez le cœur accroché car nous avons rendez-vous dans l'impasse Scolopendre, dans la terrible ville de Grisaille…  

   La lecture du jour est un roman du label Naos, label sur lequel je reviendrai en seconde partie. Il s'agit d'un récit né sous la plume d'Ariel Holzl. Les Sœurs Carmines, le complot des corbeaux est le premier tome d'une trilogie. 


   Pour la petite anecdote, lorsque je tenais un stand sur le salon de Montreuil en compagnie d'autres étudiants, j'allais parfois traîner dans les pattes des éditeurs du label Naos. C'est là que j'ai rencontré monsieur Holzl qui, en quelques mots, m'a convaincu que je ne pourrai pas repartir sans son roman. Et, à la conclusion de celui-ci, je confirme qu'il s'agissait là d'un très bon choix. 

   Pour tout avouer, j'ai démarré ma lecture sans conviction. Mais, très vite, l'écriture vous emporte, les soeurs vous émerveillent et l'histoire vous passionne. D'ailleurs, que raconte-t-il, ce roman ? 

   Il ne fait pas bon vivre à Grisaille, ville de tous les crimes. On s'y trucide à tout heure, dans la joie et la mauvaise humeur. Entre les vampires, les nécromanciens et les assassins, chaque ruelle est un piège mortel. C'est là que vivent trois sœurs, Tristabelle, Merryvère et Dolorine. Toutes trois vivent dans la pauvreté et sont criblées de dettes. Mais, un jour, Merry participe à un cambriolage qui tourne mal. La voilà embarquée dans un terrible complot contre la couronne où il lui faudra toute son agilité et son intelligence pour s'en sortir. Car, à Grisaille, la mort n'est pas le pire des châtiments… 

   Un young adult comme on les aime ! Un vocabulaire riche spécifique au roman (les Sépulcres, les rapiécés, les Vermeils…), un univers détaillé, de l'humour, de l'aventure et une galerie de personnages absolument délicieuse (comme Blaise, Kaytran et Aubépine, pour ne citer qu'eux). 

   D'ailleurs, revenons un peu sur nos trois protagonistes !


   L'aînée se nomme Tristabelle, une belle jeune femme pleine d'ambition et de mépris qui affectionne particulièrement l'argent et la beauté. Une véritable peste égocentrique, mais qui possède un tel humour pince sans rire et un tel culot qu'on ne peut que finir par l'apprécier, même quand elle se met à parler en détachant chaque syllabe pour signifier son mécontentement. 


   La deuxième sœur, Merryvère (ou Merry pour les intimes) est monte-en-l'air. C'est une voleuse de haute voltige qui s'est tournée vers la voie du crime afin d'aider sa famille à survivre. Courageuse et éprise d'une liberté qu'elle ne peut atteindre, c'est le personnage central de cette intrigue. Elle possède un trop grand cœur dans cette cité de truands.


    Un gros penchant pour la benjamine de huit ans, la petite Dolorine qui m'a très vite conquise avec sa clairvoyance stupéfiante et son innocence des plus touchantes. Les pages de son journal sont enfantines et bourrées d'humour. Et elle possède une peluche, monsieur Nyx, qui lui raconte toujours des horreurs et essaie de lui faire commettre des meurtres. Une charmante petite poupée, en somme.  

   L'univers fourmille de détails, ce qui le rend très crédible. On a l'impression d'être projeté dans une sorte de Gotham steampunk/fantasy/Tim Burtonesque. Le pire ? C'est que ça marche à la perfection.  On a réellement l'impression de parcourir les toits de Grissaille sur les talons de Merry, pourchassé par des vampires. Mieux vaut ne pas avoir le vertige…


   Et l'écriture, mazette. Au bout de trois pages, j'étais séduite. Elle est assertive, fluide et poétique à la fois, avec une pointe d'humour grinçant qui ne peut que plaire aux adolescents. Chapeau à monsieur Holzl qui a réussi à me faire rire, ce qui ne m'était pas arrivée depuis un bout de temps lors d'une lecture. 

   J'aimerais maintenant passer à mon second sujet, à savoir le label Naos qui est une invention éditoriale aussi ambitieuse que réussie. Si je veux vous expliquer en quoi cela consiste, je vais devoir vous présenter un peu les acteurs qui sont à l'origine de ce projet.
   Derrière le label, il y a le collectif des Indés de l'Imaginaire, composé de trois éditeurs spécialisés dans la littérature fantasy et SF : Mnémos, ActuSf et Les Moutons Electriques. Ces maisons-ci se sont associées afin de mettre en commun leurs connaissances et leur désir d'aller plus loin dans la création. C'est ainsi qu'est né le label Naos. 
   Ce label (dont la devise est « Que rayonnent les histoires, que vivent les héros ») est une ligne éditoriale mise en place par les éditeurs susdits. Ils avaient pour but d’amener un public jeune à la lecture en leur proposant une série d’ouvrages liés à l’imaginaire, c’est-à-dire sur des univers nouveaux (fantasy, steampunk…). Ce que ces jeunes lecteurs ont commencé à découvrir à travers la bande dessinée, le cinéma, les jeux vidéos et les mangas, ils peuvent le retrouver dans les romans dits « Naos » et ainsi poursuivre leur exploration.  


   Ces éditeurs font un énorme travail autour des livres qu'ils frappent du sceau de leur label. Ils ont eu, entre autre, l'excellente idée de rééditer la saga des Empereurs Mages de Jean-Luc Bizien (ce pourquoi je ne les remercierai jamais assez). Si vous avez l'occasion de découvrir des ouvrages de cette collection là, alors, n'hésitez pas. Comme moi, vous (re)découvrirez de magnifiques histoires. 


   Pour le moment, ce sera tout pour cet article, j'espère qu'il vous a plu. En attendant de vous retrouver, merci de m'avoir écouté jusqu'au bout ! N'hésitez pas à commenter et à partager. Venez me rendre une petite visite sur les réseaux sociaux où je poste de nombreuses choses en dehors de mes articles.

   A très bientôt !

   marine.lafontaine@gmail.com

  

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