vendredi 28 avril 2017

STEVEN UNIVERSE

   Bien le bonjour, tout le monde !
   Comme promis, j'ai décidé aujourd'hui de vous parler d'un nouveau cartoon qui me tient à cœur (merci encore à toi, Mineevee, pour m'avoir poussé vers ce chef d'œuvre). Et pourtant, ce n'était pas chose gagnée au départ car les premiers épisodes ne m'ont pas plu. Je n'y avais pas du tout accrochée et il a fallu que je m'y reprenne à plusieurs fois avant de me rendre compte à quel point ce cartoon était… magnifique !


   Steven Universe est donc le titre d'une série d'animation américaine créée en 2013 par Rebecca Sugar et produit par Cartoon Network Studios. La série compte actuellement quatre saisons et quelques épisodes hors série qui sont tous très chouettes.

   Alors, que nous raconte cette histoire ? Ce cartoon nous entraîne dans le quotidien de Steven, un petit garçon plein d'énergie qui vit à Beach City avec Garnet, Pearl et Amethyst, trois combattantes aliens humanoïdes qui protègent la terre de mystérieux monstres. Steven est un hybride, mi-humain, mi-gemme, et, tout au long de ses aventures, il va devoir apprendre à maîtriser ses pouvoirs de gemme qui lui ont été légués par sa mère, Rose Quartz, autrefois à la tête des Gemmes de Cristal.

   Ce qu'il faut savoir,  c'est que ce dessin animé est énormément chanté ! Les personnages font aller leurs voix très couramment. Habituelle, les comédies musicales ne me touchent pas spécialement. Je trouve que les chansons ont tendance à rompre le rythme narratif et à dénaturer les émotions. Pourtant, ce n'est pas le cas ici. Bien sûr, tous les interludes musicaux ne me plaisent pas forcément, mais d'autres sont tout bonnement magnifiques (comme la chanson It's over, isn't it, un petit bijou d'émotion).


   Comme je l'avais dit plus haut, ce cartoon ne m'a pas plu tout de suite. Les premiers épisodes étaient… étranges. Je n'aimais pas les personnages, le style, les musiques, l'animation… Bref, ça ne m'a pas séduit du tout au premier abord. Mais, à force d'entendre éloge sur éloge à propos de cette série, j'ai fini par m'y pencher plus sérieusement… Et j'ai été complètement emportée.

   L'histoire est superbe. Certains épisodes m'ont fait monter la larme à l'œil tellement ils étaient poignants. Et tous les personnages sont fouillés, touchants ! Je crois que c'est la première fois dans une série que j'apprécie tous, mais alors vraiment tous les personnages (oui, même cette brute épaisse de Jasper). Tous ont des facettes, des faiblesses, des fêlures passées qui les rendent incroyablement attachants. Mais je dois avouer avoir vraiment un faible sur Ruby et Saphir qui apparaissent à la fin de la saison une. Ces deux personnages sont… Je n'en dis pas plus !

   Ici, elles sont dessinées par l'artiste Ikimaru (je vous conseille d'aller voir son travail, il est splendide !). 


   J'aimerais revenir un instant sur le personnage principal, Steven, qui est en réalité basé sur Steven Sugar, le petit frère de la créatrice. Au départ, Steven me courait sur le haricot. Il était maladroit, ne cessait de causer des ennuis à son entourage, passait son temps à manger et ne parvenait pas à activer le pouvoir de sa gemme. Pourtant, au fil des épisodes, il grandit, et quelle croissance ! On passe de l'enfant potelé qui reste constamment chez lui à un gamin débrouillard, plein de vie, courageux et généreux.

   De par son statut d'hybride, Steven est un véritable pont entre les humains et les Gemmes, ce qui le rend capables de comprendre les uns et les autres à la fois. Doué d'une empathie sans limite et animé par le désir de voir ses proches sourire, Steven n'hésite pas à repousser ses limites pour briser tous les murs sur son passage.


   Ce dessin animé est bourré de messages positifs qui incitent à lever les yeux et ouvrir son esprit. Tout d'abord, il y a le fait qu'il existe des histoires d'amours entre les Gemmes qui sont uniquement des femmes. C'est pourquoi ce cartoon est souvent rattaché à la lutte du mariage pour tous et du mouvement LGBT. Mais l'histoire ne tend pas à la bataille pour des droits, mais simplement à l'amour. Parce que l'amour devrait toujours l'être. Et que des personnes puissent encore de nos jours vouloir empêcher des personnes de s'aimer… Ça me dépasse.

   Steven Universe, c'est aussi un monde où les Gemmes sont créées afin de remplir une fonction très précise, destin que refuseront les Gemmes de Cristal. L'histoire nous entraîne alors dans une quête de soi-même et de ses propres désirs afin de forger sa propre place dans la vie et non accepter de se fondre dans le moule fabriqué pour soi.

    Donc, voilà ce qu'est Steven Universe. Une belle histoire, des personnages grandioses et des chansons émouvantes. Ne vous laissez pas décourager par les trois, quatre premiers épisodes, vous ne regretterez pas le voyage avec Steven et les Gemmes de Cristal…

    Pour le moment, ce sera tout pour cet article, j'espère qu'il vous a plu. En attendant de vous retrouver, merci de m'avoir écouté jusqu'au bout ! N'hésitez pas à commenter et à partager. Venez me rendre une petite visite sur les réseaux sociaux où je poste de nombreuses choses en dehors de mes articles. A très bientôt, je vous laisse avec un dernier fanart d'Ikimaru !

    marine.lafontaine@gmail.com

    Marine Lafontaine

mercredi 19 avril 2017

ALORS, LA FAC ?

Bien le bonjour, tout le monde !

Ça y est, j'achève enfin ma licence. Après deux ans de prépa et un an de fac. Et, tout comme je vous avais parlé de mon expérience de CPGE dans mon article La prépa, c'est quoi ?, j'avais envie de partager avec vous mon expérience en tant qu'étudiante de fac. 


Alors, ce qu'il faut savoir, c'est que le concours de l'ENS (que sont en train de passer tous les khâgnes de France, une belle pensée à eux), est vraiment très, très complexe. C'est pourquoi il est impératif de prévoir un plan B, parce que le plan A est difficilement atteignable… 

Personnellement, mes résultats étaient, heu… mauvais. Alors je suis arrivée à la fac avec une foule d'autres camarades, issus d'autres classes préparatoires. Autant dire que le passage d'un univers à un autre a été plutôt rude, surtout quand les profs ne daignent rien vous expliquer sous prétexte que vous êtes en troisième année de licence et que vous devriez donc connaître le fonctionnement… 



Donc, me voilà en troisième année de licence. Comme ma mère habitait tout près de Lille 3, je me suis inscrite là-bas afin de poursuivre mes études. J'y ai retrouvée quelques amis de lycée qui m'ont accompagnée dans mon insertion. Et, heureusement pour moi, d'autres élèves (qui sont rapidement devenus des amis) de ma promotion m'ont filé un coup de main pour que j'arrive à déchiffrer ce casse-tête géant que représente l'administration de la fac. Parce que, bon, après deux ans où j'étais entièrement prise en charge, voilà que j'étais confrontée à l'ENT, les emplois du temps, les problèmes des papiers… 

Car cela diffère d'une fac à une autre, mais, à Lille 3, quand vous vous retrouvez en licence, vous vous débrouillez pour votre emploi du temps. En fait, on a dix matières (les UE) et, dans lesdites matières, des cours qu'il faut choisir. Et si ça se chevauche ? Hé bien, vous vous inscrivez à un autre cours ! Une galère… 

Donc, voilà, une fois que vous avez réussi à créer votre emploi du temps, vient le temps des repérages. Parce que, bon, Lille 3 n'est quand même pas immense, mais quand on est habitué au confort de la prépa où l'on a très peu de salles de classe, cela fait quand même une sacré différence. Alors, il faut essayer de repérer des élèves qui sont inscrits aux mêmes cours que vous afin de les suivre jusqu'à être apte à se débrouiller seul. Et parfois, on se perd tous en groupe ! Une fois, on s'est même égarés avec notre professeur, pour tout vous avouer… La grande aventure !



Heureusement, la fac n'a pas des aspects négatifs, loin de là ! Un emploi du temps allégé, la possibilité de se prendre entièrement en main, nouvelles rencontres… Et ce que j'adore avec Lille 3, c'est ce grand mélange d'âges et d'horizons. Les élèves ont… n'importe quel âge ! Une de mes meilleures amies de fac a la cinquantaine, par exemple. Ce n'est pas rare, dans les couloirs, de croiser des personnes de 20, 30, 40, 60 ans ! 

Après, comme partout, certains cours m'ont intéressée, d'autres non. De plus, fini l'histoire, la géographie et la philosophie. Mes cours sont devenus uniquement littéraires !  Ce qui est super car j'approfondis des connaissances sur certains sujets (La Fontaine, Scudéry…), mais aussi un peu triste (la philosophie m'a pas mal manqué).

Mais je dois aussi avouer que passer de ma classe d'anglais en prépa où j'avais un prof d'une exigence monstrueuse à la classe en fac où l'on ne fait que de la traduction… Ça m'a fait bizarre. Je crois que je n'ai jamais eu d'aussi bonnes notes dans cette matière ! Les exigences ne sont plus les mêmes et passer de contrôles de six heures à des partiels en deux heures a été un vrai challenge à relever. 



Alors, voilà, si vous étiez en prépa et que vous retournez en fac, pas de soucis. Il est vrai que le pont entre les deux a été compliqué pour moi, surtout que je n'avais plus le groupe de travail que j'affectionnais tant l'an passé. Mais la fac est aussi une belle expérience, non seulement scolaire, mais aussi de la vie car on a vraiment besoin d'être autonome. Personne là-bas ne préviendra vos parents si vous n'êtes pas à un cours ou si vous ne rendez pas vos devoirs dans les temps. A vous de gérer. 

Et si certains étudiants sont assez méprisants envers les prépas (et inversement), ce n'est heureusement pas le cas de tout le monde. Si je n'ai pas eu de coups de coeur pour des professeurs comme j'ai pu en avoir en prépa, j'ai eu de supers coups de foudre d'amitié à la fac. Ce n'est pas la même amitié qu'en prépa ou ailleurs, mais elle est tout aussi chouette. 

Pour conclure, je dirais aux prépas qui iraient là-bas de ne pas avoir honte. Certains étudiants vous diront peut-être "si tu es là, c'est parce que tu n'as pas eu ton concours", et alors ? Laissez-les parler. Ils feraient certainement moins les malins si on les mettez devant une table pendant six heures pour "délimiter l'être humain". De votre côté, soyez juste… naturels ! Et vous verrez que tout se passera bien. Vous n'êtes pas ici parce que vous avez échoué, mais parce que vous avez décidé de vivre autre chose. Voilà tout.
 
Pour le moment, ce sera tout pour cet article, j'espère qu'il vous a plu. En attendant de vous retrouver, merci de m'avoir écouté jusqu'au bout ! N'hésitez pas à commenter et à partager. Venez me rendre une petite visite sur les réseaux sociaux où je poste de nombreuses choses en dehors de mes articles. A très bientôt !
  
    marine.lafontaine@gmail.com

    Marine Lafontaine
 
   PS : samedi, c'est l'anniversaire du blog. Cela va faire 5 ans qu'il est en ligne. Et, pour fêter cela, je vous réserve de belles surprises. Soyez sûrs d'être au rendez-vous le 22 avril !

vendredi 7 avril 2017

ARTICLE SHAMPOING

   Bien le bonjour, tout le monde !

   Aujourd'hui, nous nous aventurons dans l'univers étrange et palpitant d'un grand auteur autrichien : Arthur Schnitzler.


   La nouvelle que je souhaite vous présenter a été écrite entre 1925 et 1926 et porte le titre de Nouvelle Rêvée (ou Traumnovelle en allemand). C'est cette histoire, notamment, qui a inspiré Eyes Wide Shut de Kubrick. Mais c'est aussi le récit qui a donné naissance à Nouvelle de Rêve, le roman graphique dont je vais vous parler par la suite. 

   Alors, que raconte la Nouvelle Rêvée ? Dans une Vienne de fin 19e, un couple, Fridolin et Albertine, semble parfaitement en harmonie. Il est médecin, elle est femme au foyer, ils ont une fille et une maison tranquille. Un soir, ils évoquent leurs souvenirs et s'avouent des tentations qu'ils ont ressenti par le passé. Aux yeux de Fridolin, il est normal pour un homme d'avoir ce genre de sentiment, mais il n'arrive pas accepter que ce soit aussi le cas de sa femme. Après une visite auprès l'un de ses patients, il refuse de rentrer chez lui car il ne veut pas voir Albertine. Commence alors une errance dans les rues de Vienne qui va le mener dans des lieux très étranges… 


   J'aurais pu faire un résumé plus court, mais je souhaitais l'étoffer afin de vous donner les fils principaux de cette trame somme toute assez simple. Mais c'était sans compter sur la finesse d'écriture de Schnitzler qui va nous emmener dans les tréfonds des rêves et des fantasmes de nos deux héros. Mise en avant de travers de la société, peur de l'autre, jalousie et crainte de soi-même sont au coeur de cette oeuvre qui, en peu de pages, arrive à vous emmener très loin. 

   J'ai commencé la nouvelle dubitative car je n'avais pas spécialement aimé Vienne au Crépuscule, un roman du même auteur. Pourtant, je ne peux que vous conseiller cette nouvelle très riche en écriture et en évènements. Et peut-être que vous arriverez à déterminer si les péripéties vécues par Fridolin ne se déroulent que dans son esprit, ou s'ils ont réellement eu lieu car c'est une des énigmes que propose ce petit ouvrage. Le débat reste ouvert ! 

   J'en viens maintenant à Nouvelle de Rêve, le roman graphique écrite et dessinée par Jakob Hinrichs. Il est toujours intéressant de voir ce qu'un auteur peut créer en adaptant une histoire issu d'un autre genre que le sien. Mais pour ce cas-ci, l'adaptation tient plus de la réinterprétation. 


   La jalousie est évacuée au profit d'un récit fantasmagorique où tous sortes de fantasmes sexuels sont mis en place. Là où l'écriture de Schnitzler est toute en pudeur et en chuchotis secrets, Hinrichs va jeter une lumière très crue sur la psyché de Fridolin dont les fantasmes prennent soudainement corps pour envahir les pages : déshumanisation des personnages, sexes à foison, remaniement de la trame scénaristique, couleurs qui explosent, effacement des numéros de pages… Tout est fait pour perdre le lecteur dans un labyrinthe bâti pour mettre en scène les délires du protagoniste. 

   La lecture surprend, surtout quand on vient de lire la nouvelle. Même si l'histoire d'Hinrichs suit assez fidèlement la trame mise en place par Schnitzler, on a vraiment affaire à deux récits différents, notamment à cause des fins qui sont radicalement opposées. En tout cas, c'est très intéressant de voir comment une histoire, près d'un siècle plus tard, peut être transposée dans une sorte d'univers contemporain. 

  Pour le moment, ce sera tout pour cet article, j'espère qu'il vous a plu. En attendant de vous retrouver, merci de m'avoir écouté jusqu'au bout ! N'hésitez pas à commenter et à partager. Venez me rendre une petite visite sur les réseaux sociaux où je poste de nombreuses choses en dehors de mes articles. A très bientôt !
  
    marine.lafontaine@gmail.com

    Marine Lafontaine
 
   PS : à la fin du mois, c'est l'anniversaire du blog. Cela va faire 5 ans qu'il est en ligne. Et, pour fêter cela, je vous réserve de belles surprises. Soyez sûrs d'être au rendez-vous le 22 avril !