vendredi 24 mars 2017

RESISTE !

   Bien le bonjour, tout le monde !

   Alors, aujourd'hui, on aborde un sujet qui n'a été que très peu exploré sur ce blog : celui du témoignage. J'avais déjà écrit, il y a des années de cela, un article sur l'ouvrage de Natasha Kampush, mais je pense que c'est tout. 

   De plus, cet article est un peu particulier, car je vais vous parler un peu de ma vie privée. En fait, non, je vais surtout vous parler de Jeanne Pelat


   Jeanne, c'est une amie que j'ai rencontrée à la fac. Une personne adorable, très joyeuse, très enthousiaste. Discuter avec elle est un réel plaisir car elle a un savoir sur une foule de choses que je connais mal, alors c'est toujours agréable de pouvoir échanger. 

   Cependant, Jeanne a une particularité : elle est en fauteuil électrique. Est-ce que cela change quelque chose à ce qu'elle est ? Bien sûr que non. Mais cela change le regard des autres. 
   Il y a quelques semaines, elle m'a avoué avoir écrit un livre intitulé Résiste ! Une vie dans un corps que je n'ai pas choisi. Dans cet ouvrage, elle nous livre son passé, ses pensées, tout, sans concession. Il faut faire preuve d'une certaine force pour ainsi se découvrir sur papier, et Jeanne l'a fait. 


   Mon amie est atteinte de myopathie. Cette maladie, à tendance dégénérative, a été identifiée très tôt (vers l'âge de six ou huit ans, si je me souviens bien). Ajouté à cela d'autres problèmes de santé (maladie de peau, diabète…), Jeanne a eu le droit à un début de vie difficile. Et difficile est un mot bien faible quand on découvre tout ce qu'elle a enduré et tout ce qu'elle continue de subir. 

   Si j'écris cet article aujourd'hui, cependant, ce n'est pas pour pleurer sur le sort de la petite Jeannou. D'ailleurs, son témoignage n'est pas un livre qui donne envie de se lamenter (même si certains chapitres ont été durs à lire). Jeanne est une battante qui a refusé la fatalité, qui a refusé la tristesse. Elle vit et elle vit fort. C'est simple, je la vois constamment en train de sourire ! 

   Une phrase, dans l'un des chapitres de conclusion, m'a sauté aux yeux : "Nous avons le devoir d'être heureux". Et je vous jure que quand on arrive à cette phrase, après tout ce qu'on a lu sur elle, on sait que ce ne sont pas des paroles en l'air. N'importe qui peut dire ces mots, mais ils n'auront jamais autant d'effet et de sens que dans la bouche de quelqu'un qui a été meurtri par la vie.

   Jeanne se livre dans son ouvrage, avec une écriture très simple qui n'invite pas à la pitié. Les handicapés sont des personnes absolument comme vous et moi, ce sont juste… des gens. Ce ne sont pas des sortes d'OVNI ou quoique ce soit. Il en existe des cons, des gentils, des fermés d'esprit, des tolérants, bref, comme n'importe où ailleurs. Et il serait temps que tout le monde prenne conscience qu'il y a quelqu'un derrière le fauteuil.


    Ce qui est fou, c'est que je pensais quand j'étais plus jeune que, plus on faisait d'études, plus on était ouverts d'esprit (à fortiori dans le domaine littéraire). Mais ce n'est pas le cas. Quand j'entends des élèves de ma promotion dire “Je préfère souffrir que d'être paraplégique, je suis une battante, moi", ça me donne juste envie de hurler.

   Alors, voilà, j'ai juste envie de vous inviter à lire cette petite autobiographie qui est tout en douceur et en émotion. Parce qu'on ne peut pas se mettre à la place de Jeanne, mais, à travers ces quelques pages, on parvient quand même à prendre un peu de recul par rapport à la maladie et à l'handicap. Donc, juste, lisez, pour lever, ne serait-ce qu'un peu, le voile de la bêtise et de l'ignorance.

   Pour le moment, ce sera tout pour cet article, j'espère qu'il vous a plu. En attendant de vous retrouver, merci de m'avoir écouté jusqu'au bout ! N'hésitez pas à commenter et à partager. Venez me rendre une petite visite sur les réseaux sociaux où je poste de nombreuses choses en dehors de mes articles. A très bientôt !
  
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    Marine Lafontaine
 

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