mardi 29 avril 2014

ET DE 20 !

   Enfin, 22 pour être exactement exact. Mais 20 quoi, me direz-vous ? Hé bien, j'ai en ce jour reçu plus d'une vingtaine de réponses d'éditeurs ! 
   7 pour Réflexions d'une marionnette de papier (Gallimard, Robert Laffont, Nathan, Flammarion, Albin Michel Jeunesse, XO et Seuil).
   8 pour Eros et Thanatos (Black Moon, Gallimard, Milan Jeunesse, Albin Michel Jeunesse, Laffont, Flammarion, Seuil et Rageot).
   7 pour Chassé-croisé (Laffont, éditions Baudelaire, Albin Michel Jeunesse, Seuil, Plon, Pocket Jeunesse et Nathan). 

   Et il est très curieux (voire amusant) de constater l'évolution des lettres à mesure du temps. Les maisons d'édition, selon l'intérêt éveillé en elle par les manuscrits, ne répondent pas toujours de la même manière.

   J'ai envoyé Réflexions d'une marionnette de papier l'année dernière, si je me souviens bien. Javais écris ce livre en seconde, donc, évidemment, au regard d'aujourd'hui, je le trouve trop peu abouti. J'ai donc eu des réponses types. C'est-à-dire, le genre de courrier insensible et froid qui te prend au cœur et qui te déprime pour le reste de la journée. 
   Deux maisons se détachent tout de même du reste avec Laffont et sa lettre écrite à la main, ainsi que Nathan qui met le doigt sur les points faibles de mon récit et qui m'encourage à persévérer dans la voie de l'écriture. Cette lettre, bien qu'elle soit tout de même un refus, m'avait chaud au cœur et m'avait encouragée à retravailler mon histoire.

   Puis nous envoyâmes sur le front Eros et Thanatos. Refus, refus, refus. Froids, lettres types, parfois même aucune réponse (ce qui était aussi le cas avec le livre précédent). Même Laffont ne refusa le réconfort d'une lettre manuscrite pour m'envoyer son papier type. Les boules…
   Mais une lettre se détacha du lot. Alors qu'Albin Michel Jeunesse m'avait envoyé une lettre type pour le livre précédent, ce coup-ci, il s'agissait d'une lettre longue et très intéressante. Je vous la fournis ci-dessus. Cliquez dessus pour pouvoir l'agrandir et la lire. 

   Puis nous arrivons à Chassé-croisé où les choses évoluent encore un peu plus avec seulement deux réponses types (Plon et Seuil). Le reste… Whaou ! 
   Laffont m'a ressorti sa lettre manuscrite. Nathan loue mon originalité, mais déplore une confusion dans la narration. Il faut dire que Chassé-croisé est un livre avec une dizaine de narrateurs alors forcément, on peut parfois faire de petites confusions… 
   Puis vint Albin Michel Jeunesse. Leur lettre précédente était pas mal ? Ce n'est rien comparée à celle-là !
   Premièrement, ils se rappellent de moi, ce n'est pas rien. Ils savent qui je suis et que c'est moi qui leur ai envoyé Eros et Thanatos. Puis ils soulignent mes points faibles que je vais essayé d'améliorer. La lettre est fournie, longue, vraiment encourageante. Mais bon, il s'agit toujours d'un refus… 

   Nous en arrivons au point culminant de cet article avec les éditions Baudelaire. J'ai découvert ces
éditions sur internet. Je me suis pourquoi pas et j'ai envoyé via le net Chassé-croisé. Leur réponse m'est parvenue 15 jours plus tard, le 6 mars exactement, je me rappelle (c'est l'anniversaire de ma collection Soul sea).
   Et contre toute attente, j'ai été acceptée. 
   Ouais. 
   Bémol ? Ils m'ont demandé de sortir 2 639, 80€ pour imprimer les plaquettes et tout. Oui, il s'agit d'une maison d'édition à compte d'auteur et non, ils ne sont pas présentés ainsi sur leur site (j'ai vérifié après coup pour voir si ce n'était pas moi qui m'était plantée). La somme, de toute manière, je ne l'ai pas, donc ça règle le problème. Dans une même heure, je suis passée d'une joie extrême à une sorte de résignation. 
   … Snif… 

   Bref ! Les maisons d'édition ne fournissent donc pas toujours la même réponse. Apparemment, selon l'aboutissement de l'histoire ou l'écriture, ils changent. En somme, plus un livre est intéressant, plus leur réponse le sera également.

Marine Lafontaine

vendredi 18 avril 2014

DURARARA!! FANFICTION

Il faut croire qu'écrire un article sur les fanfictions m'a inspiré. Moi qui ne me suis jamais essayée au genre a tenté une mini fanfic (sans spoils) sur le manga Durarara!!, qui fera l'objet d'un article plus tard. Alors, mesdames et messieurs, voici un essai que je prends plaisir à partager avec vous ! J'espère que vous aimerez !

    L'univers et leurs personnages appartiennent à Ryogo Narita. 


Izaya expira lentement, calmement, comme si, par ce geste, il parviendrait à expulser la douleur qui rampait en lui. L’informateur eut un sourire sarcastique alors qu’il renversait la tête en arrière pour goûter tranquillement le son humain qui baignait le quartier. Voix, bruissements, pas, klaxons, foule de murmures, mosaïque assemblée à la va-vite, sur un rythme pressé et empressé. Un assemblage complexe et subtile qu’il parvenait bien mieux à saisir depuis que les larges fenêtres de son bureau avaient été éclatées en une multitude de tessons.
-                Sinon, Shizu-chan, tu fais quoi là ?
Un grognement lui répondit. Shizuo ferma les yeux dans un soupir. Ce qu’il foutait là ? Lui même se le demandait. Qu’importe après tout. Il se trouvait ici, c’était tout.
A tâtons, il dénicha son paquet de cigarettes. Il en coinça une entre ses lèvres. La flamme du briquet jeta un éclat sur la scène. “Bon sang, il fait froid en cette saison…”, songea le frère aîné de Kasuka.
-                C’était qui ? questionna-t-il en baissant les yeux sur son ennemi juré.
Ce dernier ricana et haussa les épaules avec cette désinvolture qui lui était propre.
-                Des spécimens humains sans cervelle et habités par une certaine rancœur envers ma personne, c’est tout ce que je saurai te dire.
-                Te fous pas de ma gueule. Où je peux les trouver ?
Izaya laissa planer son regard rouge sur son bureau saccagé, l’air amusé. Son échiquier avait valsé à travers la fenêtre, son ordinateur détruit à coup de batte. Ses agresseurs avaient pillé à cœur joie son domaine. Qui les avaient envoyé et ce qu’ils lui reprochaient, il n’en avait pas la moindre idée, ayant perdu le compte de ses ennemis depuis bon nombre d’années.
Une erreur qui lui avait coûté cher aujourd’hui. 
-                Hé.
Shizuo s’accroupit près de lui, mortellement sérieux.
-                Crache le morceau.
Nouveau haussement d’épaules accompagné, ce coup-ci, par un sourcil relevé, moqueur.
-                C’est tout ce que tu as à me dire, Shizu-chan ?
-                Je ne suis pas là pour recueillir tes dernières paroles, l’asticot. Nanami a déjà contacté Shinra, il ne tardera plus.
Izaya roula des yeux, agacé pour ce coup-ci. Etait-il le seul assez lucide pour savoir que l’irréparable était commis ? Pas qu’il ait pensé ce protozoaire à la force surhumaine capable de réflexion, mais quand même… 
Trois balles dans le bide, on n’en revenait pas, point barre, même Shizu-chan devrait le savoir. Et vu la quantité de sang qui gorgeait la moquette, tout pronostique aurait été surréaliste.
Tout autre résultat aurait relevé du mensonge… 
Shizuo se redressa et fit quelques pas en tirant sur sa cigarette, incapable de maîtriser la nervosité qui l’assaillait. Incapable de la comprendre, aussi. Qu’est-ce qui le dérangeait à ce point ? Voir un homme crever sous ses yeux ? Voir son pire ennemi, sa proie, lui être enlevé par la main d’un inconnu. Voir Izaya… mourir ?  
-                Hé, Shizu-chan… 
-                Quoi ? Evite de parler.
-                Qu’est-ce qu’on va faire ? C’est comme si tu avais gagné par forfait, non ?
Shizuo ne répondit pas, le regard perdu dans le vague, entre souvenirs et doutes. Il laissa tomber son mégot qu’il écrasa sous son talon. 
-                Crétin, marmonna-t-il.
Izaya ria de l’insulte, puis son habituel sourire carnassier vint ourler ses lèvres.
-                On continuera notre partie de chat une autre fois… 
L’informateur reporta son poids sur le mur contre lequel il était adossé puis voila ses yeux de ses paupières.
-                Jusqu’au bout tu chercheras à me mettre en rogne, hein ? lança l’employé de Tom.
Nulle réponse ne lui fut donnée. La main d’Izaya qui comprimait la plaie de son estomac glissa sur ses genoux. Pourquoi il abordait cet air si paisible ? Putain… 
-                Ceux qui vivent gagnent, ceux qui meurent perdent, décréta le garde du corps alors qu’il s’éloignait. T’as perdu, Izaya. Il n’y a rien à ajouter.
Il jeta un coup d’œil par-dessus son épaule alors qu’il franchissait le seuil de la porte défoncée.
-                Salut, l’asticot.  


Alors je précise, avant de me faire lyncher par les fans d'Izaya, que l'informateur est un de mes personnages favoris, tout manga confondu. Mais j'ai commencé à écrire comme ça, sur le vif et Izaya… bah est devenu ce qu'il est devenu.  

Vous avez apprécié ? N'hésitez pas à me le faire savoir dans les commentaires ou à partager ! Merci ! 

Marine Lafontaine

mercredi 9 avril 2014

LES FANFICTIONS

   Bien le bonjour chers lecteurs ! 

   Après une absence quelque peu longue, nous voilà partis aujourd'hui à la conquête de l'univers des fanfictions dont je vais vous “enseigner” les codes. 


  Alors, tout d'abord, keskecé que la fanfiction (ou fanfic) ? Il s'agit d'un récit écrit par un fan concernant une histoire déjà écrite. Il peut s'agit d'une histoire issue de différents médias : roman, BD, manga, animé, drama, série, film, théâtre, jeu de plateau, jeu vidéo,  jeu de rôle, musique (des chanteurs et/ou des musiciens deviennent des personnages. Le groupe Tokyo Hôtel est sujet à fort nombre de fanfictions que je déconseille de manière générale…), et Histoire (c'est-à-dire que l'histoire se base sur de véritables faits historiques). 

   Alors, pourquoi écrire et lire des fanfictions ? Les fans écrivent tous pour des raisons différentes. Certains vont vouloir deviner la suite de l'histoire, d'autres mettre un personnage qu'ils aiment en avant, d'autres changer le cours de l'histoire etc. 
   Pourquoi en lire ? Bah, pour le fun. Personnellement, je ne vois pas d'autres raisons. J'aime beaucoup lire des fanfictions qui m'ont parfois fait découvrir de très bonnes histoires. Et puis, parfois, ça nous permet de nous sentir plus proche des personnages car on les voit souvent dans des situations totalement inédites, ce qui est très sympa. 

   Quelles sont les règles ? 
   … Bonne question.
   Alors, une fanfiction peut être dite canon, c'est à dire qu'elle va suivre scrupuleusement le scénario d'origine (lieux, évènements, caractères des personnages…). Ecrire une fanfiction de ce type n'est pas spécialement intéressant, mais elle permet de créer des aventures inédites quand c'est bien écrit ou alors d'envisager des suites.
   (Pour répondre aux éventuels questionnements, oui, j'ai du mal à trouver des illustrations, alors j'ai pris cette mini BD pour un brin d'humour… Bref…)
   Dans la fanfic, il n'est pas obligatoire de reprendre l'univers tout entier de l'auteur. Vous pouvez transposer certains personnages dans un univers alternatif (vous trouverez ce terme sous son apocope UA la plupart du temps), faire basculer un personnage du “côté obscur” (par exemple, Dark! Allen-Walker), mettre certains personnages en couples (yaoi -relations entre hommes-, yuri -relations entre femmes- et het -relations hétérosexuelles-). 

    La plupart des fans caractériseront leurs fictions pour que vous puissiez puiser dans celles qui vous plaisent. Par exemple, ce sera “Titre”, OS, nom de l'histoire originale, NC-13, UA, OC… Je sens que j'en ai perdu quelques uns, là. Alors, OS, c'est pour One Shot, ce qui désigne des histoires en un unique chapitre. NC, c'est le rating, c'est pour prévenir à quelle tranche d'âge on s'adresse. Une histoire en NC-17 peut comporter des scènes de violence et de sexe plutôt explicites, alors méfiez-vous parfois. Quant à OC, c'est Original Character, c'est quand un auteur insère dans l'histoire un personnage de son cru… Ce que je vous déconseille vivement.
   Je n'ai lu que très peu de bonnes fanfics avec un personnage original. En général, il tend vers la “perfection” intellectuelle et physique et prend tellement d'importance qu'il en éclipse les autres. On qualifie ces personnages de Mary Sue quand c'est une fille et Gary Stu quand c'est un garçon. 
    Cliquez sur l'image pour la voir en plus grande. Je l'ai trouvée sur Internet et je trouvais qu'elle illustrait bien le concept de Mary Sue.  

   Attention, certains auteurs refusent qu'on s'approprie leurs histoires. Publier une fanfiction sur leur œuvre est interdite. D'ailleurs, à chaque fois que vous écrivez une fanfiction, n'oubliez pas de mettre la phrase de “disclame” qui précise que les personnages ne vous appartiennent pas. Par exemple, ça se présentera de cette manière : Disclamer : Les personnages et leur univers appartiennent à JK Rowling. 
   Voici les auteurs qui sont contre les fanfictions : Terriy Gookind (oui, la vie est injuste…), Anne Rice, Archie comics, George RR Martin (shit !), Orson Scott Gard, Diana Gabaldon, Robin Hobb, Dennis L. MacKiernan, Irène Radford, Laurell K. Hamilton, Nora Roberts, PN Erold, Raymond Feist et Robin McKinley. 
   C'est vraiment dommage. Les fanfictions sont rédigées, comme son nom l'indique, par des fans. Ce sont souvent des hommages. Et si elles sont écrites avant tout pour satisfaire les fantasmes des fans, elles sont aussi rédigées pour saluer l'histoire originale… Mais bon, certains auteurs ne sont pas prêteurs !

   Alors, ensuite, il y a les genres. On a les Sonfics axées sur une chanson, les Deathfics où l'un des personnages principaux est amené à mourir, les Angst où les personnages sont en proie à des tourments physiques et moraux… Un genre assez populaire est le Schoolfic où les personnages se retrouvent dans une école (un tel est professeur, l'autre élève…) ce qui permet de lecteur de pleinement s'identifier à son héros qui évolue dans le même univers que lui. 

   Bien sûr, l'univers des fanfictions est très vaste et je ne vous en ai donné qu'un petit aperçu. Si vous voulez plus de précisions, rendez-vous sur ce site : ici. Wikipédia répondra à la plupart de vos interrogations, je pense. Sinon, je me ferai un plaisir de vous venir en aide. 

  En ce qui concerne les sites, je vous conseille évidemment Fanfiction-net.fr qui rassemble un très vaste panel d'histoires issues de tous types de médias. Et si l'anglais ne vous fait pas peur, lisez les histoires d'Akuma, vraiment (bon, faut aimer le yaoi par contre… et ne pas être intimidé par le sexe). Mais ces histoires sont très belles. Sinon, vous pouvez lire des traductions (comme Te Amo qui est une perle, mais il faut s'accrocher par moments, c'est une fanfiction de Gundam Wing axé sur le couple de Heero et Duo). 

  Voilà, ce sera tout pour cet article. J'espère que j'ai réussi à vous convaincre de lire ou/et d'écrire des fanfics. C'est un bel univers qui est à votre portée, ce serait dommage de ne pas y pénétrer ! 

   Merci d'avoir lu cet article jusqu'au bout !

Marine Lafontaine