Scène de l'âtre
Cinaed acheva le tatouage et se redressa.
Sa cliente lui adressa un sourire enjôleur auquel il répondit.
-
Voilà,
Mademoiselle. Ce sera tout, vous pouvez passer en caisse.
La femme gloussa avant de s’éclipser. Cinaed détailla un moment sa silhouette avant
de la suivre. Il encaissa son chèque puis retourna près de ses aiguilles pour
les nettoyer à l’alcool. Il passa à l’arrière boutique. Son patron raccrochait
tout juste.
-
Ah, Cinaed,
tu as fini ? sourit-il.
-
Oui,
patron.
-
Excuse-moi
de te demander ça, mais est-ce que tu pourrais rester pour un dernier
client ?
-
Un dernier
client ?
-
Oui, il
s’agit de mon neveu. Ça ne prendra pas bien longtemps. Moi, je dois m’occuper
d’un autre client, chez lui. Je ne repasserai pas par la boutique, alors ferme
derrière toi !
-
D’accord,
pas de problème.
-
Super !
Il vient d’appeler, alors il devrait être là dans quelques instants.
-
OK.
-
Comment ça
se passe les cours, mon grand ?
-
Toujours
aussi ennuyeux.
-
Tu devrais
faire attention ! C’est le bac que tu passes, quand même !
-
Humpf…
Le joyeux carillon de la sonnette attira
l’attention des deux hommes. Laissant le patron accueillir son neveu, Cinaed
remit en place quelques mèches de cheveux. Satisfait, il entra dans la
salle… et eut la surprise de tomber sur Ael. Ce dernier eut l’air tout
aussi étonné que lui.
-
Ah,
Cinaed ! Je te présente Ael, mon neveu, sourit le directeur de
l’établissement. Je te le laisse, mais ne l’intimide pas trop avec ta grosse
voix.
-
Monsieur !
protesta l’intéressé.
-
Tonton !
s’indigna le neveu en chœur.
L’homme éclata de rire. Il ébouriffa les cheveux
d’Ael, tapota l’épaule de son employé, et fila. Un silence gênant s’installa
après son départ. Puis Cinaed s’ébroua.
-
Je ne te
savais pas le neveu de ce vieux fou, se moqua-t-il gentiment. Tu pourras lui
glisser quelques compliments sur moi, juste histoire d’augmenter un peu mon
salaire ?
Ael esquissa un timide sourire amusé, ce que ne
manqua pas de remarquer le frère de Gabrielle. Rassuré par la réaction du
garçon, il s’assit et l’invita à s’approcher d’un geste.
-
Alors,
pourquoi es-tu là ? lui lança-t-il en souriant.
-
Juste un
minuscule tatouage, lui indiqua Ael.
Il avait remonté sa manche, dévoilant
l’oiseau noir sur sa peau d’albâtre. Cinaed prit son poignet pour les examiner.
Le volatile semblait prêt à s’arracher de sa gangue de chair pour s’élever dans
le salon de tatouage.
-
Tu pourrais
m’en dessiner un deuxième ? lui demanda le garçon.
-
Oui, bien
sûr, pas de problème ! Ça a une signification, les oiseaux ?
Ael demeura silencieux alors qu’il prenait place
dans un fauteuil. Cinaed choisit de ne pas insister, pas pour le moment, tout
du moins. Il parla encore un peu de la taille de l’oiseau, de son allure ou de
sa position par rapport à l’autre tatouage. Son client approuvait
silencieusement. Il tressaillit quand Cinaed commença son travail.
-
Ça te fait
mal ? s’étonna celui-ci.
-
Un peu.
J’ai une peur bleue des aiguilles, tenta de plaisanter le garçon dans un petit
rire nerveux.
-
Mais alors,
pourquoi tu viens te faire tatouer ?
-
C’est
que…
-
Tu n’es pas
obligé de répondre, mais ça m’intrigue.
-
… C’est un
témoignage.
-
Par rapport
à quoi ?
-
Aux
meurtres de Nathanaël.
Cinaed regretta d’avoir posé la question. Ael avait
la manie de tout faire tourner autour de ce Nathanaël, ce qui l’agaçait
fortement. Inconsciemment, il appuya plus fort l’aiguille contre la peau du
garçon qui gémit de douleur.
-
Désolé !
cria Cinaed en se rendant compte de ce qu’il faisait. Heu… Ça va ?
-
Ouais…
C’est rien.
Le frère de Gabrielle continua son travail en
silence, anxieux et se baffant mentalement. Il lui fallut encore un moment pour
terminer. Quand il se redressa, il vit Ael qui observait silencieusement son
poignet.
-
C’est
plutôt réussi, admit-il d’un ton taquin.
Un franc sourire trancha le visage de Cinaed. Il
nettoya les instruments sous le regard attentif du camarade de sa sœur. Il
finit par s’ébrouer et se leva.
-
Je te dois
combien ? demanda-t-il.
-
Je t’offre
le tatouage.
-
Mais…
-
Disons que
c’est ma façon de contribuer au témoignage.
Le visage d’Ael s’éclaira.
-
Tu es
quelqu’un de bien, Cinaed, lui sourit-il. Ta sœur ne racontait pas que des
salades à ton sujet, on dirait.
-
Moi ?
fit semblant de s’offusquer le lycéen.
Ael se mit à rire. Il offrit un petit signe de main
au garçon en guise d’au revoir et s’apprêtait à partir quand le jumeau de
Gabrielle l’interpella :
-
Hé,
Ael !
Le garçon se retourna, interloqué.
-
Oui ?
-
Tu ne
trouves pas que ta coupe aurait besoin d’être un peu rafraîchie ?
-
Pourquoi tu
demandes ça ? répliqua l’intéressé, aussitôt sur la défensive.
-
Oh,
calme ! Je ne me moque pas ! C’est une proposition.
-
Une
proposition ?
-
C’est moi
qui coupe les cheveux de Gab’. Les coiffeurs, c’est cher, alors on économise
sur ce qu’on peut. Je peux te faire les tiens, si tu veux.
-
Heu, merci,
je…
-
Alors,
reviens là !
-
…
Pardon ?
-
Allez, viens,
je te dis !
-
Mais…
Cinaed, sans plus écouter ses protestations, vint
le prendre par le poignet pour qu’il s’asseye sur le fauteuil qu’il venait de
quitter. Il mouilla tout d’abord ses cheveux noirs puis se saisit d’une paire
de ciseaux. Il étudia un moment le visage de sa “victime” qui le dévisageait
d’un air soupçonneux. Un rictus amusé vint soulever le coin de ses lèvres.
-
C’est bon,
je ne vais pas te manger, cesse de me regarder comme ça !
-
Je me
méfie ! rétorqua Ael. Et je pense en avoir le droit !
-
C’est ça,
c’est ça. Enlève tes lunettes.
Ael obéit avec réticence. Cinaed sourit
puis se mit au travail. Il coupa, lissa, dégrada, désépaissit, coiffa, appliqua
une sorte de pâte nauséabonde, rinça… Au bout de longues minutes qui
parurent durer une éternité à l’ami de Nathanaël, les mains de son
“tortionnaire” cessèrent de s’activer autour de sa tête. Etrangement, cela lui
avait plu. Il en avait encore des frissons coincés dans la colonne vertébrale.
-
Voilà !
annonça fièrement Cinaed. Regarde-toi.
Ael obtempéra. Il écarquilla les yeux à
la vue du résultat. Ses cheveux, parfaitement disciplinés, encadraient son
visage avec une certaine délicatesse. Ils avaient une couleur plus sombre
qu’avant et surtout plus…
-
Violette ?
s’étrangla-t-il.
Bien que ce soit vraiment très discret,
ses cheveux avaient des reflets violets ! Leur propriétaire jeta un regard
courroucé en direction du coiffeur amateur.
-
Hé bien
quoi ? Ça te va bien !
-
Oui,
mais… C’est… Bah, c’est violet !
-
T’exagère,
c’est suuuuuuper discret ! Et puis, au risque de me répéter, ça te va
bien !
Ael poussa un soupir dépité. Il fouilla dans son
sac à dos et en sortit un portefeuille.
-
Je te dois
combien ? questionna-t-il en tâchant de dissimuler son irritation.
-
Je n’ai
jamais demandé à être payé !
-
Je sais
bien que Gabrielle et toi vivez sans le sou, elle m’a raconté. Alors accepte
sans rechigner.
-
…
-
Allez !
-
…Trente, ça
ira.
Ael lui tendit deux billets de vingt.
-
Je n’ai pas
de billet de dix, sourit-il.
-
Menteur.
-
Tout
travail mérite salaire ! Dis-toi que c’est pour ce que tu as fait hier.
Cinaed accepta l’argent.
-
Au fait,
Gab’ m’a dit que tu n’étais pas en cours, aujourd’hui. Ça va mieux, on dirait.
-
J’avais un
peu de fièvre, mais c’est parti.
-
OK.
Cinaed jeta un regard dehors. Il faisait
nuit noire…
-
Je vais te
raccompagner chez toi, décida-t-il. C’est un quartier un peu chaud, dans le
coin, ce ne serait pas raisonnable de partir seul.
Ael grimaça en guise de réponse.
-
Je ne crois
pas que je vais refuser.
Cinaed en fut ravi. Il rangea rapidement le
matériel alors qu’Ael allait chercher un balai pour balayer ses mèches restées
à terre. Ils restèrent silencieux jusqu’à ce qu’ils soient dehors. Un vent
frais fit frissonner Ael qui jeta un regard aux bras nus de l’employé de son
oncle.
-
Tu n’as pas
froid ? s’étrangla-t-il.
Cinaed rit.
-
Au
contraire, j’ai toujours trop chaud !
-
T’en as de
la chance, bougonna l’ami de Nathanaël.
Ils se mirent en route silencieusement. Ael jetait
de temps à autre un regard à son nouveau tatouage et souriait mélancoliquement.
-
Pourquoi
des oiseaux ?
-
Pardon ?
Cinaed réitéra sa question :
-
Pourquoi
des oiseaux ? En guise de témoignage, je veux dire.
-
Parce
qu’ils symbolisent l’âme qui s’échappe du corps, leur envol, leur délivrance…
expliqua Ael en caressant la manche de son pull. J’ai pensé que je… enfin,
que ça aiderait Nathanaël si je lui montrais que je portais une partie de son
fardeau. Mais lui, il…
Ael s’interrompit. Il n’avait jamais dit à
quiconque que son ami avait tenté de l’assassiner. A part ses parents, personne
n’était au courant. Alors pourquoi irait-il se confier à cet inconnu qu’était
Cinaed ? Pourtant les mots franchirent tout seuls la barrière de ses
lèvres.
-
Quand il
l’a vu, il a essayé de me tuer.
Il fut secoué par un long et violent frisson
malsain. Il sentit des doigts chauds se perdre sur sa gorge, s’attarder sur les
marques rouges et redressa la tête. Il rencontra le regard doux du jumeau de
Gabrielle.
-
Ça a dû
être terrible pour toi…
Le garçon recula brusquement, sourcils froncés. Il
resserra son écharpe.
-
Comment tu
sais ça ? attaqua-t-il.
-
De
quoi ? s’étonna Cinaed.
-
Comment tu
sais que Nathanaël a voulu m’étrangler ? Je ne l’ai jamais dit à
personne !
-
Ael,
je…
-
Mais dis
donc, regardez ce qu’on a là ?
Cinaed et Ael firent volte face. Devant eux se
dressaient quatre adolescents à la mine patibulaire. L’ami de Nathanaël
remarqua dans un frisson l’éclat métallique qu’ils avaient en main. Des
couteaux ? Cinaed se porta instantanément en avant pour repousser Ael derrière
lui.
-
Filez-moi
votre fric, cracha l’un des racketteurs.
-
J’obéis pas
aux mioches, répliqua le lycéen d’un ton rogue.
-
Cinaed,
fais ce qu’ils disent, le pria Ael en attrapa sa manche. Ils sont armés.
-
Il est hors
de question que je m’abaisse devant des imbéciles qui sentent encore le lait.
Un grand boutonneux, visiblement le chef, esquissa
un mauvais sourire puis claqua des doigts. Aussitôt, ses copains se déployèrent
autour de leurs victimes.
-
Retire ce
que tu as dit, blondinette ! aboya-t-il en direction de la plus grande de
ses “proies”.
-
Blondinette ?
répéta l’intéressée en haussant un sourcil.
-
Quand je te
les aurais coupées, tu en seras officiellement une !
-
Désolé,
mais elles ne sont pas pour toi, le môme. Retourne jouer dans les jupes de ta
mère.
Là, le boutonneux vit rouge.
-
Allez-y !
Cinaed bouscula Ael pour l’obliger à se mettre à
terre puis asséna un coup de poing en pleine face du premier adversaire qu’il
rencontra. Il réussit ensuite à éviter de justesse l’attaque d’une lame et
crocheta les jambes de son propriétaire. Il s’apprêtait à repartir à
l’offensive, grisé par la faim dévorante qui l’avait envahie dès qu’il avait
commencé le combat, quand un cri le figea. Il se retourna… et reçut un
coup de poing en plein estomac ! Il sentit tout l’air contenu dans ses poumons
être expulsé sous l’impact et tomba à genoux. Ael, les yeux écarquillés, se
débattait dans les bras du boutonneux qui l’avait mis à genoux, les bras tirés
en arrière, un pied entre les omoplates.
-
Fais pas
ça, mon choux, ricana-t-il. Je risque de te déboîter une épaule.
Il tira un coup sec sur les bras de sa victime,
prêt à mettre ses menaces à exécution. Ael réprima un nouveau cri, furieux. Il
vit deux des racketteurs maintenir Cinaed à genoux alors qu’un troisième
approchait en faisant craquer les jointures de ses doigts.
-
Arrêtez !
cria Ael quand il comprit ce qu’ils s’apprêtaient à faire.
On ne l’écouta pas… Personne ne l’entendait.
Le premier coup fusa, fulgurant. Un poing qui se fracasse contre une mâchoire.
Un crochet digne d’un boxeur. Cinaed grogna. Puis ça s’enchaîna. Un véritable
passage à tabac. Engourdi par la douleur, le frère de Gabrielle n’avait même
pas la force de réfléchir ou de se débattre. Il était entré dans un état
second, hagard. Ce fut seulement quand les coups s’arrêtèrent qu’il reprit un
semblant de conscience. Il vit alors un dos.
-
Ael… murmura-t-il.
Le garçon s’écroula. Ses mains se pressaient à son
flanc, là où une tache rouge commençait à s’étendre. Cinaed, abasourdi,
l’observa un moment sans comprendre. Les racketteurs, comprenant qu’ils étaient
allés trop loin cette fois-ci, voulurent s’enfuir. Mais ils n’en eurent pas le
temps. Soudainement, un mur de flammes s’éleva autour d’eux, leur coupant toute
retraite.
-
Je ne vous
ai pas dit que vous pouviez partir, fit remarquer Cinaed d’une voix
impénétrable.
Sans prendre garde au regard horrifié d’Ael ou aux
gémissements de la bande du boutonneux, il rétrécit le cercle de flammes, les
obligeant à se rassembler au centre, se collant les uns aux autres.
De chasseurs, ils étaient tombés au statut de
proies… Des proies bien fragiles et pitoyables…
-
Brûlez,
murmura le garçon.
-
CINAED !
hurla Ael au même moment.
Trop tard… Les flammes se
précipitèrent sous les vêtements des quatre adolescents, dévorèrent leur peau.
Leurs hurlements semblèrent ramener Cinaed à la réalité. Comme s’il sortait de
transe, il prit brusquement conscience de ce qu’il faisait.
-
Non… Non,
non, non ! s’époumona-t-il.
Il voulut se jeter dans les flammes, mais une main
poisseuse de sang attrapa son poignet pour le tirer en arrière.
-
Arrête !
le conjura Ael. On ne peut plus rien pour eux !
-
Mais,
mais…
-
Cinaed,
c’est fini !
Les cris s’étaient tus. Il ne restait des quatre
garçons qu’un tas informe recroquevillé sur le sol sale. Ael planta ses yeux
d’un bleu surnaturel dans les prunelles couleur noisette du frère de Gabrielle.
-
Tu es
capable de produire des flammes.
Un constat, simple, tranquille. Juste un constat.
-
Non !… Oui,
soupira Cinaed avec désespoir.
Par réflexe, Ael porta la main à son cou. Serait-il
possible que… ? Il remit ses interrogations à plus tard. Ses yeux se
portèrent sur les corps carbonisés. Il recula soudainement de deux pas et vomit
au pied d’un mur. Il grimaça, sa blessure se rappelant à son bon souvenir. Elle
était plutôt superficielle, mais elle saignait abondamment.
-
Ael…
murmura Cinaed.
-
O…
Oui ?
-
Tu as
conscience… qu’on va être accusé de meurtres ?
Un silence de mort accueillit ses paroles. Ael
savait parfaitement que Cinaed avait raison, mais cette perspective l’effrayait
tellement qu’il n’osait pas y songer. Le frère de Gabrielle, le voyant ainsi
abasourdi, se secoua :
-
Je vais
aller me rendre aux policiers, ne t’en fais pas ! Je vais leur dire que tu
as été pris dans un règlement de comptes !
-
Et comment
tu vas expliquer leur combustion ? répliqua froidement le garçon en
remontant nerveusement ses lunettes.
-
Je… J’ai
un briquet.
Ael secoua négativement la tête.
-
C’est de ma
faute si tu as été poussé à utiliser tes heu… flammes. Si je n’avais pas
été là, tu les aurais battus.
-
Si je leur
avais donné l’argent, comme tu me l’as dit, rien ne serait arrivé !
-
Ce qui est
fait est fait ! trancha Ael avec colère. Et je ne vais sûrement pas te
laisser croupir en prison !
-
Mais alors
qu’est-ce qu’on fait ?!
Ael le considéra un moment. Son menton
tremblait, tant ces mots lui pesaient
-
On doit
fuir.
Ce matin-là, quand elle se réveilla,
Gabrielle trouva un mot de son frère sur la table de la cuisine. Petite
sœur, je me suis attiré quelques ennuis, je dois partir pour un temps, que je
ne saurais prédire. Je t’aime…
La jeune fille poussa un long et las
soupir. Ce n’était pas la première fois que Cinaed lui faisait le coup.
Mais elle ignorait encore aujourd’hui que
cette affaire était bien plus grave que les précédentes.
Papa, maman,
Ne vous en faites pas, je vais bien.
Avec un ami, sur un coup de tête, nous avons décidé de voyager quelque temps.
Je rattraperai facilement les cours, pas d’inquiétude. Je ne compte pas
négliger mon année malgré ce petit voyage. Je vous aime très fort. Votre fils,
Ael.
Le lendemain, lorsque les équipes de
nettoyage municipales se mirent au travail, elles trouvèrent dans la ruelle un
tas de poussières.
-
Y’a du
vomi, grogna un homme d’une mine dégoûtée. Encore des jeunes qui ont trop bu.
-
Heu,
Charles, y’a du sang ici… fit quand même remarquer son collègue avec
inquiétude.
-
T’occupe.
Par contre, c’est quoi ce tas de poussières ?
-
Aucune
idée.
Bon, je vais chercher le Karcher. On va s’occuper
de ça en vitesse.
6 commentaires:
Sont dans la merdeeeeee…
Heu, j'espère que ça va aller, quand même !!! C'est pas une deathfic que tu nous as fait là, hein ?!
Pour savoir il faut lire ^_^
Wha, Cin', quand il se met en colère, vaut mieux être de son côté…
Pauvre Ael ^^' il en voit vraiment de toutes les couleurs
est-ce qu'ils sont pas un peu en train de fuir pour rien? ^^'
alala cte misère ^^'
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