vendredi 23 juin 2017

ALORS, LE DIXIT ?

   Bien le bonjour, tout le monde ! 

   Vous avez du le remarquer, mais les textes sur les cartes Dixit sont en train de grandement s'espacer (il s'est quand même écoulé près de quatre mois entre la carte 15 et la 16…). Il y a une raison à cela et je me suis dit qu'il était grand temps que je partage cette information avec vous. 

   Mi-février, avec mon entourage, on a pris une grande décision, celle de regrouper les cartes Dixit sous la forme d'un petit recueil et de les envoyer au créateur du jeu, j'ai nommé Jean-Louis Roubira. je me suis chargée de la mise en page et mon père de la relecture (on en vient quand même à une cinquantaine de pages, ce n'est pas rien !).


   Le but n'était en rien lucratif. Je souhaitais simplement partager avec lui une expérience que j'adorais et lui transmettre une part de mon enthousiasme. Envie de lui faire découvrir un nouvel aspect de sa création, rien de plus, rien de moins.


   J'ai donc envoyé le manuscrit à Libellud, la maison d'édition de jeux de société où le Dixit a vu le jour. Puis j'ai attendu… Longtemps… Jusqu'au fameux mercredi 22 mars !



   Le 22 mars, j'ai reçu un SMS d'un numéro inconnu. Intriguée, je le lis et là, surprise ! Il s'agissait d'un message de Jean-Louis Roubira en personne ! Il me remerciait pour le manuscrit et me proposait un entretien téléphonique pour le vendredi 24. Je n'en revenais pas, je me suis mise à sauter partout comme une petite fille ! 

   Le vendredi est arrivé et nous avons longuement parlés avec monsieur Roubira. Il m'a de nouveau remercié et m'a fait de merveilleux compliments sur mon travail, me félicitant pour leur poésie et leur profondeur. J'étais aux anges ! 


   Puis il m'a fait une proposition. Dixit a bientôt 10 ans et, pour l'occasion, les éditions Ilinx veulent publier un livre qui revient sur l'histoire du jeu. Et il m'a demandé si je souhaitais participer au projet avec mes textes. Ce que j'ai immédiatement accepté ! 

   Alors pourquoi en parler si longtemps après tous ces évènements ? Hé bien, je suis devenue méfiante avec le temps. Et tant que rien de concret ne s'était passé, je ne souhaitais pas communiquer sur ce projet. J'en ai parlé très peu autour de moi car je ne souhaitais pas m'emballer… et j'ai eu raison. 


    Avec le temps, les relations se sont distendues. J'ai relancé monsieur Roubira à plusieurs reprises, tout en tâchant de ne pas le harceler de message (ce qui me démangeait, pourtant !). Les éditrices d'Ilinx ne répondaient pas aux mails non plus que je leur envoyais. Et, là, à l'heure où je vous écris, cela fait un mois que je suis sans nouvelle (pas que j'en avais beaucoup avant…). 

   Donc, voilà. J'étais très, très enthousiaste à l'idée de participer à une telle aventure, mais celle-ci s'est achevée avant même de réellement commencer. Et, pour tourner la page, j'avais besoin d'écrire un article dessus. Peut-être que le projet a été abandonné en définitive et que le livre ne sortira pas ! Mais, à ce moment-là, la moindre des politesses est de me tenir au courant, surtout après m'avoir fait miroité une telle opportunité.


   J'en viens à mon dernier point. Je pense arrêter d'écrire des cartes Dixit. La 16ème a été un calvaire à rédiger, je m'y suis forcée pour faire plaisir à monsieur Roubira qui m'avait affirmé que c'était sa carte préférée quand je l'avais eu au téléphone. Je pense être trop déçue pour poursuivre cette expérience créative. Je vais essayer d'aller jusqu'au numéro 20, mais je ne vous garantis rien… 

   Mais je serai ravie que d'autres que moi poursuivent cette aventure. Dixit demeure un jeu merveilleux et qui peut faire surgir de très belles choses dans l'imagination d'autrui. Si l'un d'entre vous reprend cette idée, j'en serai très heureuse ! Dans ce cas, n'hésitez pas à m'envoyer vos productions ! et de mon côté, je vais chercher un nouvel exercice d'écriture auquel me confronter !


   D'ailleurs, je pense prochainement publier une nouvelle fanfiction. Mais ce ne sera ni sur un manga, ni sur une pièce de théâtre, cette fois. Que de mystères !

   Pour le moment, ce sera tout pour cet article, j'espère qu'il vous a plu. En attendant de vous retrouver, merci de m'avoir écouté jusqu'au bout ! N'hésitez pas à commenter et à partager. Venez me rendre une petite visite sur les réseaux sociaux où je poste de nombreuses choses en dehors de mes articles. A très bientôt !

  
    marine.lafontaine@gmail.com

    Marine Lafontaine

mardi 20 juin 2017

MON MOIS CHEZ ABC MELODY

   Bien le bonjour, tout le monde ! 

   Ça y est, mon mois de stage vient s'écouler. Et ce que je peux vous assurer dans un premier lieu, c'est que j'ai complètement changé d'univers par rapport à L'Harmattan ! Alors je me suis dit qu'il fallait absolument que je vous partage cette petite expérience… 

   Mais commençons par le commencement. J'ai débarqué à Paris le 15 mai avec ma valise et ma petite tête. Il a fallu tout d'abord trouver le bureau qui se situe dans une petite rue près du rond point de Nation, ce qui n'est pas du tout loin de mon logement (la veine !). En quatre semaines, j'ai découvert un univers nouveau, moi qui pensais que je commençais à connaître le monde de l'édition… Hé bien, que neni !


   Avant toute chose, parlons un peu du bureau. Il s'agit d'une large pièce où l'on trouve quelques ordinateurs, beauuuucoup de livres et un petit coin cuisine. L'équipe est minuscule, composée seulement du directeur (et fondateur) de l'entreprise et d'une éditrice. J'ai débarqué là sur la pointe des pieds, subjuguée par mon nouvel environnement. Le premier jour, j'ai surtout appris à naviguer sur la Dropbox où il devait y avoir au bas mot plusieurs milliers de documents ! Services de presse, plans médias, B.A.T, communiqués, chroniques, visuels et j'en passe !

   Catarina, ma collègue, m'a énormément aidée lors de mon apprentissage au sein de l'entreprise. Grâce à elle, j'ai fait mes premiers pas sur InDesign, Photoshop et Instagram. C'est auprès d'elle que j'ai principalement appris et j'avais le droit de la déranger quand je le souhaitais, ce qui était bien pratique car des questions, j'en avais, et pas en petites quantités !


   J'étais principalement chargée d'animer la page Facebook d'ABC ainsi que le compte Instagram. J'avais aussi à ma disposition ma propre boîte mail pour gérer les demandes, les prises de contact… Plus tard, je devais également répondre au téléphone. Si, au départ, je cafouillais pas mal, j'étais plutôt à l'aise vers la fin !


   Pendant mon stage, ABC Melody a publié un album appelé Eléctrico 28, écrit par Davide Cali et illustré par Magali Le Huche. J'étais donc chargée de faire la promotion de ce petit bébé sur les réseaux sociaux et auprès des chaînes de TV, journaux, comités de lecture… Et ça a plutôt bien marché car j'ai eu énormément de réponses positives et j'ai même décroché une chronique dans l'émission de la Maison des Maternelles sur France 5 ! Je n'en étais pas peu fière.

   Et heureusement que j'avais quelques connaissances sur le logiciel IMovie, car il m'a beaucoup servi afin de créer des vidéos promotionnelles. Il faut savoir que la maison ABC fête ses dix ans, alors j'ai réalisé un petit montage rétrospectif des différents titres qui ont fait l'histoire de l'entreprise. J'ai aussi mis sur pied une vidéo qui présente la sortie des prochains titres de la collection Little Zoo ! Je vous les mets juste en dessous…

   Vidéo des 10 ans



   Vidéo pour les nouveaux titres qui sortent au mois d'août


   Et comment vous parler de mon stage sans vous parler du superbe salon de Cherbourg ? J'y ai tenu un stand pendant trois jours consécutifs. On était en vente directe, donc j'avais une caisse à gérer (je sais maintenant parfaitement manipuler une machine à cartes, messieurs dames !), et je devais bien sûr donner envie d'acheter, ce qui suppose une connaissance approfondie du catalogue (qui n'est pas peu fourni…). J'étais très fière quand je parvenais à convaincre quelqu'un d'acheter !


   En plus, j'ai fait des rencontres géniales sur place, c'était un plaisir d'échanger avec toutes les personnes présentes : les auteurs, les illustrateurs les organisateurs, les libraires, les éditeurs et les visiteurs, bien sûr !

   J'ai découvert à travers cette expérience que j'avais un bon contact avec les gens et ça m'a fait très plaisir. J'avais les pieds en compote à l'issue de cette aventure, mais je suis très heureuse d'y avoir participé !

   Pourtant, c'est fini, ABC. Initialement, je devais rester deux mois, mais cela ne s'est pas tout à fait passé comme prévu… Enfin, bref ! J'ai vécu quand même un beau mois qui m'a permis d'apprendre de nouveaux aspects d'une maison d'édition et de la vie en entreprise.

   Si vous avez des enfants et que vous souhaitez leur faire découvrir les langues ou le monde, je ne peux que vous conseillez de vous rendre sur le site d'ABC Melody dont le catalogue est très chouette et très intelligent.

  Pour le moment, ce sera tout pour cet article, j'espère qu'il vous a plu. En attendant de vous retrouver, merci de m'avoir écouté jusqu'au bout ! N'hésitez pas à commenter et à partager. Venez me rendre une petite visite sur les réseaux sociaux où je poste de nombreuses choses en dehors de mes articles. A très bientôt !

  
    marine.lafontaine@gmail.com

    Marine Lafontaine

jeudi 8 juin 2017

CARTE 16, FANTAISIE FANTOME

Bien le bonjour, tout le monde ! 

Cela faisait longtemps qu'on n'avait pas eu de carte Dixit, n'est-ce pas ? Celle d'aujourd'hui est l'une des préférées du créateur du jeu, Jean-Louis Roubira. Comment je le sais ? Hé, hé… Je vous le dirai une prochaine fois, cela ! 

Pour le moment, je vous laisse découvrir la carte tirée de la dernière extension, la septième. Bonne lecture… 



Depuis mon plus jeune âge, je suis fasciné par les dinosaures. A mes yeux, il n’existe pas de créatures plus extraordinaires ! Tout est incroyable, chez elles ! Dire que ces êtres étaient le premier pas de l’évolution est une sornette. Ils sont au sommet de tout ! Ah, si seulement cette maudite comète n’avait pas percuté la terre… Mais je vais changer tout cela !

C’est en visionnant le chef d’œuvre de Robert Zemeckis que l’idée m’est venue, il y a des années de cela. Pourquoi je ne construirai pas une machine à voyager dans le temps afin d’empêcher cette monstrueuse catastrophe ? Impossible, dîtes-vous ? Sûrement ! Mais je suis d’un optimisme à toute épreuve ! Et quand j’ai une idée derrière la tête, impossible de l’avoir ailleurs, comme on dit.

J’ai consacré ma vie à cette soit disant rêverie utopiste. On m’a de nombreuses fois demandé de renoncer. De très… nombreuses fois. Mais, rien à faire. Plus je vieillissais, plus mon désir de rencontrer de véritables dinosaures croissait. Monter sur le dos d’un Barosaurus, contempler le vol d’un Dimorphodon, jouer avec un Mussaurus, avoir la possibilité d’assister à une course de Syntarsus… Ah… Rien que d’y penser, ça me met en émoi !

Et comme quoi, j’ai bien fait de ne jamais renoncer. Car j’y suis arrivé. Ce message en est la preuve la plus probante. Au bout de longues, très longues années de recherche, j’y suis parvenu. J’ai perdu tous mes amis, dilapidé ma fortune, vendu mes biens les plus précieux. Mais je sais que tous ses sacrifices ont été récompensés. Alors… Qu’importe. Toute ma vie durant, j’ai fait ce que j’ai aimé. Vous pouvez donc continuer à me traiter d’illuminé si cela vous chante. Je sais que j’ai apprécié chaque jour de mon existence. Pouvez-vous en dire autant ?

Sans en parler à personne, j’ai entamé alors une formidable chevauchée du temps. De toute manière, à qui aurais-je pu en parler ? Mon propre père m’a renié… C’est bien dommage pour lui. Qu’il demeure planqué dans ses chantiers de fouille. Moi, je vais voir pour de vrai ce monde perdu qui me fait tant fantasmé.

Qui m’avait fait tant fantasmé…

Si j’écris ce message aujourd’hui, c’est parce que ma machine a fonctionné. Pour être foncièrement honnête, elle a même marché à merveille. Je suis, à l’heure actuel, un dinosaure. Un splendide Deinonychus, pour être précis, à la robe cuivrée avec des motifs absolument incroyables. Comment je le sais ? Grâce à mon téléphone ! Hé oui, j’ai réussi à emporter ce bijou de technologie avec moi. Mes tissus organiques ont évolué afin de s’adapter à l’époque dans laquelle je me rendais, mais mon smartphone est demeuré intact, fort heureusement. Cela m’a permis de prendre des photos d’enfer ! J’avais tellement hâte de les montrer à mon père… 

Cependant, j’ai un peu menti quand j’ai affirmé que ma machine avait parfaitement fonctionné… Je ne suis pas remonté assez loin dans le temps. En réalité, je ne suis arrivé que trois jours avant le crash de la comète. Autant dire que mes plans pour tenter de la dévier sont complètement compromis. J’aurais bien voulu faire un autre saut dans le passé, mais la machine est tombée en panne de carburant. C’est tellement idiot que j’en ai ri pendant des heures. Sûrement un coup de Dieu qui n’avait pas envie que je joue moi aussi aux créateurs…

Puis j’ai baissé les bras. Revenir était impossible ? Hé bien, alors, ainsi soit-il. Je vais mourir avec les dinosaures. Mais je voulais laisser ce message tout de même. Ce téléphone, je l’enterre profondément dans un sachet plastique afin qu’on puisse un jour le retrouver. Si j’ai atterri exactement au même endroit que celui où j’étais au départ, alors, d’ici quelques millions d’années, mon lieu d’atterrissage deviendra mon jardin. Je l’espère… Parce que cela voudra dire que j’ai encore une chance.

Hé, à moi-même, d’une autre ligne temporelle… Le rêve qu’on a partagé était absolument génial. Si tu as réussi à récupérer les données de cet appareil, alors peut-être as-tu trouvé les photos. Je suis magnifique en dinosaure, n’est-il pas ? Alors, toi, que vas-tu faire ? Tu vas suivre mon chemin ou tu vas en emprunter un autre ? Je n’aurai jamais la réponse, mais penser que tu es prévenu me suffit.

Signé, Henri Ostrom

J’effaçai le message, sourcils froncés. Mais qui était donc cet illuminé qui se faisait passer pour mon fils ? Je trouvais la farce de très mauvais goût.

Je me levai et indiquai rapidement à mes collègues que je rentrai à la maison. Je quittai le bureau sans un regard en arrière. Au passage, je jetai le téléphone dans une poubelle. Mon fils ? Voyager dans le temps pour rencontrer des dinosaures ? Quand l’absurde n’a pas de limite…

Le temps était doux dehors. On sortait enfin de ce pénible hiver ! J’avais hâte de voir de nouveau les fleurs sortir de terre. J’allais enfin repartir sur certains sites pour effectuer de nouvelles fouilles. J’avais hâte…    

En passant devant un magasin de jouets, je fus interpellé par des figurines en plastic. Des dinosaures… ? L’un d’entre eux était en train de se prendre en photo avec un téléphone. Il souriait à l’objectif en dévoilant sa large dentition. Quelle étrange coïncidence avec le message complètement fou que je venais de lire ! Sans réellement savoir pourquoi, j’entrai dans la boutique et achetai le jouet.

Pourvu qu’il plaise à Henri…

Je rentrai rapidement à la maison. Ma femme travaillait tard aujourd’hui, mais la nounou était restée s’occuper du petiot. Quand elle me le mit dans les bras, j’embrassai avec amour cette adorable bouille et lui donnai la figurine.

Ma femme posa sa main sur mon bras. Je parlai encore tout seul, me disait-elle. Nous n’aurions pas du garder l’urne, disait-elle. Pourquoi achètes-tu encore des jeux, disait-elle. Je ne sais pas…

Ah… 

J’aurais aimé que la farce prenne vie… Juste pour voir mon garçon grandir, devenir vieux et fou. 

Marine Lafontaine