mardi 29 avril 2014

ET DE 20 !

   Enfin, 22 pour être exactement exact. Mais 20 quoi, me direz-vous ? Hé bien, j'ai en ce jour reçu plus d'une vingtaine de réponses d'éditeurs ! 
   7 pour Réflexions d'une marionnette de papier (Gallimard, Robert Laffont, Nathan, Flammarion, Albin Michel Jeunesse, XO et Seuil).
   8 pour Eros et Thanatos (Black Moon, Gallimard, Milan Jeunesse, Albin Michel Jeunesse, Laffont, Flammarion, Seuil et Rageot).
   7 pour Chassé-croisé (Laffont, éditions Baudelaire, Albin Michel Jeunesse, Seuil, Plon, Pocket Jeunesse et Nathan). 

   Et il est très curieux (voire amusant) de constater l'évolution des lettres à mesure du temps. Les maisons d'édition, selon l'intérêt éveillé en elle par les manuscrits, ne répondent pas toujours de la même manière.

   J'ai envoyé Réflexions d'une marionnette de papier l'année dernière, si je me souviens bien. Javais écris ce livre en seconde, donc, évidemment, au regard d'aujourd'hui, je le trouve trop peu abouti. J'ai donc eu des réponses types. C'est-à-dire, le genre de courrier insensible et froid qui te prend au cœur et qui te déprime pour le reste de la journée. 
   Deux maisons se détachent tout de même du reste avec Laffont et sa lettre écrite à la main, ainsi que Nathan qui met le doigt sur les points faibles de mon récit et qui m'encourage à persévérer dans la voie de l'écriture. Cette lettre, bien qu'elle soit tout de même un refus, m'avait chaud au cœur et m'avait encouragée à retravailler mon histoire.

   Puis nous envoyâmes sur le front Eros et Thanatos. Refus, refus, refus. Froids, lettres types, parfois même aucune réponse (ce qui était aussi le cas avec le livre précédent). Même Laffont ne refusa le réconfort d'une lettre manuscrite pour m'envoyer son papier type. Les boules…
   Mais une lettre se détacha du lot. Alors qu'Albin Michel Jeunesse m'avait envoyé une lettre type pour le livre précédent, ce coup-ci, il s'agissait d'une lettre longue et très intéressante. Je vous la fournis ci-dessus. Cliquez dessus pour pouvoir l'agrandir et la lire. 

   Puis nous arrivons à Chassé-croisé où les choses évoluent encore un peu plus avec seulement deux réponses types (Plon et Seuil). Le reste… Whaou ! 
   Laffont m'a ressorti sa lettre manuscrite. Nathan loue mon originalité, mais déplore une confusion dans la narration. Il faut dire que Chassé-croisé est un livre avec une dizaine de narrateurs alors forcément, on peut parfois faire de petites confusions… 
   Puis vint Albin Michel Jeunesse. Leur lettre précédente était pas mal ? Ce n'est rien comparée à celle-là !
   Premièrement, ils se rappellent de moi, ce n'est pas rien. Ils savent qui je suis et que c'est moi qui leur ai envoyé Eros et Thanatos. Puis ils soulignent mes points faibles que je vais essayé d'améliorer. La lettre est fournie, longue, vraiment encourageante. Mais bon, il s'agit toujours d'un refus… 

   Nous en arrivons au point culminant de cet article avec les éditions Baudelaire. J'ai découvert ces
éditions sur internet. Je me suis pourquoi pas et j'ai envoyé via le net Chassé-croisé. Leur réponse m'est parvenue 15 jours plus tard, le 6 mars exactement, je me rappelle (c'est l'anniversaire de ma collection Soul sea).
   Et contre toute attente, j'ai été acceptée. 
   Ouais. 
   Bémol ? Ils m'ont demandé de sortir 2 639, 80€ pour imprimer les plaquettes et tout. Oui, il s'agit d'une maison d'édition à compte d'auteur et non, ils ne sont pas présentés ainsi sur leur site (j'ai vérifié après coup pour voir si ce n'était pas moi qui m'était plantée). La somme, de toute manière, je ne l'ai pas, donc ça règle le problème. Dans une même heure, je suis passée d'une joie extrême à une sorte de résignation. 
   … Snif… 

   Bref ! Les maisons d'édition ne fournissent donc pas toujours la même réponse. Apparemment, selon l'aboutissement de l'histoire ou l'écriture, ils changent. En somme, plus un livre est intéressant, plus leur réponse le sera également.

Marine Lafontaine

vendredi 25 avril 2014

FICTION PARTICIPATIVE, CHAPITRE 6

 Voilà le nouveau chapitre de Rouge comme le Rubis ! Vous allez enfin découvrir les véritables motivations de Marlyne à travers ce chapitre.

Je vous souhaite une bonne lecture !

 
Jack eut un réveil pénible.  Un de ceux qui te fait dire que tu aurais mieux fait de dormir encore quelques heures. De très longues… heures… 
-                Ah, notre héros se réveille ? grinça une voix près de lui.
Le jeune homme, n’ayant pas le courage de se redresser, tourna la tête sur le côté. Il aperçut le profil fier de Jaide qui se découpait dans le contre jour d’une fenêtre.
-                J’ai été impressionnant, hein ? lui sourit-il.
-                Et pas qu’un peu, grogna la jeune femme en roulant des yeux. Franchement, qu’est-ce qui t’as pris ? On t’a jamais dit de tenir tranquille ?
-                Ouch, lamentable à ce point alors ?
-                Plus que ça, Jack, plus que ça.
-                T’es dure avec moi, ria-t-il.
Mais il arrêta bien vite quand il sentit une douleur fulgurante traverser sa cage thoracique. Ah ouais, quand même, elle ne l’avait pas loupé… Jaide s’approcha de lui et s’assit au bord de son lit, sourcils froncés.
-                Seigneur Arzhel m’a ordonné de prendre soin de toi pour le moment, alors tu vas me faire le plaisir de te tenir tranquille. Jouer les nounous, ce n’est pas mon truc, mais je n’ai pas le choix.
-                Ah, bah si c’est toi, ça va, alors.
La jeune femme lui asséna une gentille tape sur le front avant de se redresser.
-                Bon, tu restes là et tu ne bouges pas, on est clair ? Seigneur Arzhel m’a demandé de le tenir au courant de ton réveil.
-                Ah…
-                J’y vais de ce pas, n’en profite pas pour faire le sagouin.
-                Quelle confiance !
A ces mots, Jaide le foudroya du regard et quitta la pièce d’un pas énergique. Jack poussa un soupir et contempla le plafond. Mais qu’est-ce qu’il fichait là ? Au début, il avait été très excité de découvrir la vie de son ancêtre. C’était… un rêve éveillé ! Quand il l’avait aperçu pour la première fois en chair et en os, il avait senti ses membres être parcourus de fourmillements intenses, comme s’il avait inconsciemment attendu cette rencontre toute sa vie.
Comme si… D’une manière autrement plus forte que le sang, ils étaient liés. 
-                Alors, c’est toi, le pianiste suicidaire ?
Jack eut un sursaut quand il vit une jeune fille debout près de lui. Elle avait de belles anglaises vaporeuses  qui tombaient sur ses épaules et d’immenses yeux bleus. Il y avait dans son regard une petite étincelle malicieuse qui lui procurait un air curieusement espiègle et adulte à la fois.
Avant qu’il ne puisse réagir, elle avait saisi sa main gauche, celle à laquelle il manquait le petit doigt. 
-                Comment tu t’es fait ça ?
-                Je me le suis fait dévorer par un cannibale lors d’un voyage dans une contrée lointaine.
-                C’est vrai ?
-                Evidemment !
-                Wha… 
-                Menteur. Ne l’écoute pas, Dania.
Jack se redressa. Le seigneur Arzhel venait de faire son entrée, toujours vêtu de son somptueux manteau rouge. A sa vue, ladite Dania sauta du lit pour rejoindre le vampire dont elle agrippa la main.
-                Il a menti ? s’enquit-elle avec étonnement.
-                En effet, s’amusa Arzhel. Tu es tellement naïve qu’on pourrait te faire gober la lune, toi… Quant à toi, pourrais-tu répondre à sa question, maintenant ?
-                OK, j’avoue tout ! Lors d’un kidnapping, un fou me l’a découpé et l’a envoyé à mon père pour qu’il paie une rançon.
-                Tu vas continuer à te moquer de moi encore longtemps ?
-                Vous êtes plutôt bon pour détecter les mensonges, dis donc !
Son humour ne sembla pas affecter Arzhel qui se contenta d’un reniflement méprisant. Il prit place sur une chaise, près de l’alité.
-                D’après les dires de mon cuisinier, il t’aurait pris la main dans le sac en train de tenter de me dépouiller de quelque denrée alimentaire. Le reconnais-tu ?
-                Pas le moins du monde ! se rebiffa l’intéressé en fronçant les sourcils. Vous croyez vraiment que j’ai l’air d’un crève-la-faim qui doit dérober de la nourriture pour subvenir à ses besoins ?
-                Tu marques un point… Alors que fais-tu sur mes terres ?
-                Aucune idée, j’ai atterri là par erreur.
“Il ne ment pas, constata le vampire avec surprise. Qu’est-ce que cela signifie ? Il ignore comment il est arrivé dans mes cuisines ?” Il sentit Dania tirer sur son manteau. 
-                Quoi ? grogna-t-il.
-                Il ment ? l’interrogea-t-elle.
-                … Non, admit le vampire à contre cœur. Il dit la vérité. C’est assez étrange… Jack, tu pourrais me dire concrètement comment diable tu as fait pour atterrir dans ces foutus cuisines ? Et ne tourne pas autour du pot, ma patience a des limites… 
-                Hé bien… Heu, c’est que… bah, je l’ignore.
Arzhel fronça les sourcils. Soit ce Jack était le meilleur menteur qu’il ait jamais rencontré, soit il croyait en ses propres mensonges, soit… il disait bel et bien la vérité… 
Ça lui paraissait un peu gros, tout de même… 
-                Tu l’ignores ? répéta-t-il.
Jack pesa le pour et le contre. Arhzel semblait doté d’un sixième sens qui lui permettait de savoir quand son interlocuteur était sincère ou non. S’il n’avait pas envie de risquer les geôles (car il ne doutait pas que son ancêtre était capable de le jeter en prison), il avait plutôt intérêt de dire la vérité…
Ou de mentir par omission.
-                Oui. J’étais en train de contempler un tableau quand j’ai entendu une voix. Puis j’ai senti une main agripper mon poignet et me tirer en avant. Et avant que je ne puisse dire “ouf”, je me suis retrouvé dans vos cuisines.
“Il se paie ma tête, ce n’est pas possible autrement… Pourtant… Il ne semble pas me dire de sornettes… Etrange…”
Il entendit Dania pouffer à côté de lui. La jeune fille posa ses mains sur ses hanches, hautaine. 
-                Tu aurais pu bricoler un meilleur mensonge, tout de même ! Celui-là ne tient pas la route !
-                Mais je dis la vérité ! protesta Jack.
-                C’est ça, et…
-                Il dit la vérité.
-                Quoi ?!
Arzhel accorda un bref regard moqueur à la demoiselle avant de reporter son attention sur Jack.
-                Je vais prendre le parti de te croire pour le moment. Mais tant que je ne saurai pas exactement ce qu’il t’ait arrivé, tu seras prié de rester ici. Disons que tu es mon pianiste pour le moment. Sers-moi correctement.
-                … 
-                Alors, comment tu as perdu ton doigt ?
-                C’est une déformation de naissance.
Le vampire sentit son sang bouillir en lui. Un rire sarcastique lui échappa.
-                Je vois… 

-                Alors, tu vas maintenant nous dire ce que tu fais ici ?
Marlyne posa un regard fatigué sur son insensible tortionnaire. Torja avait un visage absolument neutre alors qu’il lui faisait face. La peau de ses phalanges était écorchée à force de frapper le corps de cette femme. Mais, malgré la douleur, la faim, la fatigue et la soif, la fausse almée n’avait pas lâché un mot depuis son entrée dans cette cellule.
Une sacré volonté, reconnut Torja.
-                Si tu ne veux pas parler, je vais recommencer, tu sais ? Je serais capable de te frapper longtemps, je ne suis pas fatigué.
L’intéressée le fusilla du regard en guise de réponse. Elle redressa la tête, le menton en avant, comme pour le défier. L’ancien gladiateur en aurait haussé un sourcil d’étonnement s’il n’avait pas, depuis nombre d’années, perdu la capacité d’exprimer ses émotions. Un simple soupir franchit ses lèvres. 
-                Alors, on continue… 
-                Torja.
Le secrétaire se figea dans son mouvement de frappe à l’entente de son prénom. Arzhel ne lui accorda pas un regard. Il s’avança, un sourire suffisant au coin des lèvres. Marlyne sentit la colère la submerger à sa vue. 
-                Enfoiré de vampire… cracha-t-elle.
-                Alors demoiselle, je vais te poser la même question, tu me suis ? Mais… 
Il fit courir sur le menton de sa prisonnière ses ongles taillés avec soin. Son sourire s’affina en une espèce de rictus malsain dont il avait le secret.
-                … ma punition sera autrement plus douloureuse que celle de Torja… 
Il dévoila ses crocs aiguisés dont la vue fit pâlir Marlyne. Mais elle se reprit bien vite et défia le seigneur des lieux du regard. Celui-ci ricana.
-                Je vois… murmura-t-il. On rencontre des gens intéressants ces temps-ci. Peut-être, ajouta-t-il à l’intention de Marlyne, que tu souhaites un… hum, avant-goût de ce que nous te réservons ?
-                Non, souffla l’intéressée, malgré elle.
-                Non ? Oh, une dernière chose, chère enfant…
Il saisit son visage d’une main et le leva d’un coup sec.
-                C’est moi qui fixe les règles ici.
Marlyne poussa un cri quand elle sentit comme quatre aiguilles pénétrer sa chair. La douleur fut vite remplacée par un engourdissement. Elle avait brusquement du mal… à respirer… Elle pouvait entendre son sang dévaler la gorge de Arzhel… qui se retira brusquement. Il cracha le sang qu’il avait dans la bouche avec répugnance.
-                Ah, bon sang de bois, que c’est amer ! Elle n’est pas humaine !
Torja se saisit de la lampe tempête et l’approcha du visage de Marlyne. Celle-ci ahanait péniblement alors que du sang continuait à affluer de ses plaies. Le secrétaire l’observa attentivement.
-                Effectivement, il s’agit d’une nymphe, seigneur. Ses iris ne sont pas noirs et son grain de peau est extrêmement lisse.
-                Quoi ? Une nymphe ?
“Oh non, non, non, mauvais, très mauvais karma, paniqua Marlyne. On se calme, on se calme… Putain, j’ai été découverte ! Il va me trucider !”
Mais Arzhel n’en avait visiblement pas l’intention. Tout du moins, pas pour le moment. Là, il semblait trop abasourdi pour envisager de la tuer. Il la fixa un moment avec surprise, puis fronça les sourcils.
-                Mais qu’est-ce qu’une nymphe vient chez moi en se faisant passer pour une almée ?
-                Tu vas nous répondre cette fois-ci, n’est-ce pas ? sourit Torja en se penchant en avant.
La nymphe recula instinctivement sous son regard satisfait. Elle le foudroya du regard avant de porter son attention sur le vampire qui semblait sur le point de perdre patience. 
-                Ecoute gamine, je n’ai pas toute la journée à te consacrer, alors tu es priée de te mettre à table avant que ma patience n’arrive à son terme. Alors ? Qu’est-ce que tu venais foutre chez moi ?
-                Parce que ce n’est pas évident, peut-être ? cracha la prisonnière avec une hargne renouvelée. Je suis venue récupérer mon dû !
-                Ton dû ?
-                Vous avez volé à ma famille une pierre sacrée qui nous permet d’entrer en communion avec nos Dieux ! Je suis venue la récupérée !
-                Une pierre ? répéta Arzhel en arquant un sourcil. Une pierre… ? Quelle sorte ? J’en ai toute une collection, alors sois précise.
-                Vous avez dérobé notre pierre et vous osez la confondre avec vos vulgaires cailloux ! s’emporta la nymphe, furieuse désormais. Vous n’avez aucun respect !
-                Oui, oui, si tu veux. Tu vas me la décrire, oui ou merde ?
La nymphe se renfrogna. “C’est moi ou elle boude ? n’en revenait pas Arzhel. Bon sang, ces réactions me foutent en rogne… Elle n’est même pas logique, cette nana !”
-                C’est un rubis, murmura alors Marlyne du bout des lèvres. Un rubis taillé en forme d’œuf à facettes.
-                Un rubis… Gros comment ?
-                Aussi gros que le poing d’un homme.
-                C’est… Hum… Non, je ne vois pas du tout. Je ne possède rien de tel.
-                Vous mentez ! cria Marlyne, désormais les lames aux yeux.
-                Je ne mens pas, répliqua sèchement le vampire. Je n’ai pas et n’ai jamais eu entre les mains un tel joyau. Sinon, crois bien que je l’aurai revendu.
-                Hé bien, je pense que c’est ainsi que cela s’est déroulé, émit alors Torja d’un ton songeur.
-                QUOI ?! s’indignèrent la nymphe et le vampire.
Le secrétaire parut réfléchir un moment puis frappa soudain de son poing sa paume en coupe.
-                Un tel rubis, oui, je me souviens. On l’a revendu à un bijoutier pour rénover les salles d’eau et les latrines.  A l’heure qu’il est, il doit alors été éparpillé, serti dans différents bijoux.
C’est ainsi que la quête de Marlyne, à la recherche de son héritage familial depuis déjà deux années, se solda par un échec. 


Oui, ça se termine un peu rapidement, mais Marlyne ne va pas nous quitter pour autant, je vous rassure ! Son personnage et son histoire vont bien sûr être plus développés par la suite, on ne va pas en rester là. 
J'espère que vous avez apprécié !  A très vite pour de nouveaux articles !

Marine Lafontaine

vendredi 18 avril 2014

DURARARA!! FANFICTION

Il faut croire qu'écrire un article sur les fanfictions m'a inspiré. Moi qui ne me suis jamais essayée au genre a tenté une mini fanfic (sans spoils) sur le manga Durarara!!, qui fera l'objet d'un article plus tard. Alors, mesdames et messieurs, voici un essai que je prends plaisir à partager avec vous ! J'espère que vous aimerez !

    L'univers et leurs personnages appartiennent à Ryogo Narita. 


Izaya expira lentement, calmement, comme si, par ce geste, il parviendrait à expulser la douleur qui rampait en lui. L’informateur eut un sourire sarcastique alors qu’il renversait la tête en arrière pour goûter tranquillement le son humain qui baignait le quartier. Voix, bruissements, pas, klaxons, foule de murmures, mosaïque assemblée à la va-vite, sur un rythme pressé et empressé. Un assemblage complexe et subtile qu’il parvenait bien mieux à saisir depuis que les larges fenêtres de son bureau avaient été éclatées en une multitude de tessons.
-                Sinon, Shizu-chan, tu fais quoi là ?
Un grognement lui répondit. Shizuo ferma les yeux dans un soupir. Ce qu’il foutait là ? Lui même se le demandait. Qu’importe après tout. Il se trouvait ici, c’était tout.
A tâtons, il dénicha son paquet de cigarettes. Il en coinça une entre ses lèvres. La flamme du briquet jeta un éclat sur la scène. “Bon sang, il fait froid en cette saison…”, songea le frère aîné de Kasuka.
-                C’était qui ? questionna-t-il en baissant les yeux sur son ennemi juré.
Ce dernier ricana et haussa les épaules avec cette désinvolture qui lui était propre.
-                Des spécimens humains sans cervelle et habités par une certaine rancœur envers ma personne, c’est tout ce que je saurai te dire.
-                Te fous pas de ma gueule. Où je peux les trouver ?
Izaya laissa planer son regard rouge sur son bureau saccagé, l’air amusé. Son échiquier avait valsé à travers la fenêtre, son ordinateur détruit à coup de batte. Ses agresseurs avaient pillé à cœur joie son domaine. Qui les avaient envoyé et ce qu’ils lui reprochaient, il n’en avait pas la moindre idée, ayant perdu le compte de ses ennemis depuis bon nombre d’années.
Une erreur qui lui avait coûté cher aujourd’hui. 
-                Hé.
Shizuo s’accroupit près de lui, mortellement sérieux.
-                Crache le morceau.
Nouveau haussement d’épaules accompagné, ce coup-ci, par un sourcil relevé, moqueur.
-                C’est tout ce que tu as à me dire, Shizu-chan ?
-                Je ne suis pas là pour recueillir tes dernières paroles, l’asticot. Nanami a déjà contacté Shinra, il ne tardera plus.
Izaya roula des yeux, agacé pour ce coup-ci. Etait-il le seul assez lucide pour savoir que l’irréparable était commis ? Pas qu’il ait pensé ce protozoaire à la force surhumaine capable de réflexion, mais quand même… 
Trois balles dans le bide, on n’en revenait pas, point barre, même Shizu-chan devrait le savoir. Et vu la quantité de sang qui gorgeait la moquette, tout pronostique aurait été surréaliste.
Tout autre résultat aurait relevé du mensonge… 
Shizuo se redressa et fit quelques pas en tirant sur sa cigarette, incapable de maîtriser la nervosité qui l’assaillait. Incapable de la comprendre, aussi. Qu’est-ce qui le dérangeait à ce point ? Voir un homme crever sous ses yeux ? Voir son pire ennemi, sa proie, lui être enlevé par la main d’un inconnu. Voir Izaya… mourir ?  
-                Hé, Shizu-chan… 
-                Quoi ? Evite de parler.
-                Qu’est-ce qu’on va faire ? C’est comme si tu avais gagné par forfait, non ?
Shizuo ne répondit pas, le regard perdu dans le vague, entre souvenirs et doutes. Il laissa tomber son mégot qu’il écrasa sous son talon. 
-                Crétin, marmonna-t-il.
Izaya ria de l’insulte, puis son habituel sourire carnassier vint ourler ses lèvres.
-                On continuera notre partie de chat une autre fois… 
L’informateur reporta son poids sur le mur contre lequel il était adossé puis voila ses yeux de ses paupières.
-                Jusqu’au bout tu chercheras à me mettre en rogne, hein ? lança l’employé de Tom.
Nulle réponse ne lui fut donnée. La main d’Izaya qui comprimait la plaie de son estomac glissa sur ses genoux. Pourquoi il abordait cet air si paisible ? Putain… 
-                Ceux qui vivent gagnent, ceux qui meurent perdent, décréta le garde du corps alors qu’il s’éloignait. T’as perdu, Izaya. Il n’y a rien à ajouter.
Il jeta un coup d’œil par-dessus son épaule alors qu’il franchissait le seuil de la porte défoncée.
-                Salut, l’asticot.  


Alors je précise, avant de me faire lyncher par les fans d'Izaya, que l'informateur est un de mes personnages favoris, tout manga confondu. Mais j'ai commencé à écrire comme ça, sur le vif et Izaya… bah est devenu ce qu'il est devenu.  

Vous avez apprécié ? N'hésitez pas à me le faire savoir dans les commentaires ou à partager ! Merci ! 

Marine Lafontaine

mercredi 9 avril 2014

LES FANFICTIONS

   Bien le bonjour chers lecteurs ! 

   Après une absence quelque peu longue, nous voilà partis aujourd'hui à la conquête de l'univers des fanfictions dont je vais vous “enseigner” les codes. 


  Alors, tout d'abord, keskecé que la fanfiction (ou fanfic) ? Il s'agit d'un récit écrit par un fan concernant une histoire déjà écrite. Il peut s'agit d'une histoire issue de différents médias : roman, BD, manga, animé, drama, série, film, théâtre, jeu de plateau, jeu vidéo,  jeu de rôle, musique (des chanteurs et/ou des musiciens deviennent des personnages. Le groupe Tokyo Hôtel est sujet à fort nombre de fanfictions que je déconseille de manière générale…), et Histoire (c'est-à-dire que l'histoire se base sur de véritables faits historiques). 

   Alors, pourquoi écrire et lire des fanfictions ? Les fans écrivent tous pour des raisons différentes. Certains vont vouloir deviner la suite de l'histoire, d'autres mettre un personnage qu'ils aiment en avant, d'autres changer le cours de l'histoire etc. 
   Pourquoi en lire ? Bah, pour le fun. Personnellement, je ne vois pas d'autres raisons. J'aime beaucoup lire des fanfictions qui m'ont parfois fait découvrir de très bonnes histoires. Et puis, parfois, ça nous permet de nous sentir plus proche des personnages car on les voit souvent dans des situations totalement inédites, ce qui est très sympa. 

   Quelles sont les règles ? 
   … Bonne question.
   Alors, une fanfiction peut être dite canon, c'est à dire qu'elle va suivre scrupuleusement le scénario d'origine (lieux, évènements, caractères des personnages…). Ecrire une fanfiction de ce type n'est pas spécialement intéressant, mais elle permet de créer des aventures inédites quand c'est bien écrit ou alors d'envisager des suites.
   (Pour répondre aux éventuels questionnements, oui, j'ai du mal à trouver des illustrations, alors j'ai pris cette mini BD pour un brin d'humour… Bref…)
   Dans la fanfic, il n'est pas obligatoire de reprendre l'univers tout entier de l'auteur. Vous pouvez transposer certains personnages dans un univers alternatif (vous trouverez ce terme sous son apocope UA la plupart du temps), faire basculer un personnage du “côté obscur” (par exemple, Dark! Allen-Walker), mettre certains personnages en couples (yaoi -relations entre hommes-, yuri -relations entre femmes- et het -relations hétérosexuelles-). 

    La plupart des fans caractériseront leurs fictions pour que vous puissiez puiser dans celles qui vous plaisent. Par exemple, ce sera “Titre”, OS, nom de l'histoire originale, NC-13, UA, OC… Je sens que j'en ai perdu quelques uns, là. Alors, OS, c'est pour One Shot, ce qui désigne des histoires en un unique chapitre. NC, c'est le rating, c'est pour prévenir à quelle tranche d'âge on s'adresse. Une histoire en NC-17 peut comporter des scènes de violence et de sexe plutôt explicites, alors méfiez-vous parfois. Quant à OC, c'est Original Character, c'est quand un auteur insère dans l'histoire un personnage de son cru… Ce que je vous déconseille vivement.
   Je n'ai lu que très peu de bonnes fanfics avec un personnage original. En général, il tend vers la “perfection” intellectuelle et physique et prend tellement d'importance qu'il en éclipse les autres. On qualifie ces personnages de Mary Sue quand c'est une fille et Gary Stu quand c'est un garçon. 
    Cliquez sur l'image pour la voir en plus grande. Je l'ai trouvée sur Internet et je trouvais qu'elle illustrait bien le concept de Mary Sue.  

   Attention, certains auteurs refusent qu'on s'approprie leurs histoires. Publier une fanfiction sur leur œuvre est interdite. D'ailleurs, à chaque fois que vous écrivez une fanfiction, n'oubliez pas de mettre la phrase de “disclame” qui précise que les personnages ne vous appartiennent pas. Par exemple, ça se présentera de cette manière : Disclamer : Les personnages et leur univers appartiennent à JK Rowling. 
   Voici les auteurs qui sont contre les fanfictions : Terriy Gookind (oui, la vie est injuste…), Anne Rice, Archie comics, George RR Martin (shit !), Orson Scott Gard, Diana Gabaldon, Robin Hobb, Dennis L. MacKiernan, Irène Radford, Laurell K. Hamilton, Nora Roberts, PN Erold, Raymond Feist et Robin McKinley. 
   C'est vraiment dommage. Les fanfictions sont rédigées, comme son nom l'indique, par des fans. Ce sont souvent des hommages. Et si elles sont écrites avant tout pour satisfaire les fantasmes des fans, elles sont aussi rédigées pour saluer l'histoire originale… Mais bon, certains auteurs ne sont pas prêteurs !

   Alors, ensuite, il y a les genres. On a les Sonfics axées sur une chanson, les Deathfics où l'un des personnages principaux est amené à mourir, les Angst où les personnages sont en proie à des tourments physiques et moraux… Un genre assez populaire est le Schoolfic où les personnages se retrouvent dans une école (un tel est professeur, l'autre élève…) ce qui permet de lecteur de pleinement s'identifier à son héros qui évolue dans le même univers que lui. 

   Bien sûr, l'univers des fanfictions est très vaste et je ne vous en ai donné qu'un petit aperçu. Si vous voulez plus de précisions, rendez-vous sur ce site : ici. Wikipédia répondra à la plupart de vos interrogations, je pense. Sinon, je me ferai un plaisir de vous venir en aide. 

  En ce qui concerne les sites, je vous conseille évidemment Fanfiction-net.fr qui rassemble un très vaste panel d'histoires issues de tous types de médias. Et si l'anglais ne vous fait pas peur, lisez les histoires d'Akuma, vraiment (bon, faut aimer le yaoi par contre… et ne pas être intimidé par le sexe). Mais ces histoires sont très belles. Sinon, vous pouvez lire des traductions (comme Te Amo qui est une perle, mais il faut s'accrocher par moments, c'est une fanfiction de Gundam Wing axé sur le couple de Heero et Duo). 

  Voilà, ce sera tout pour cet article. J'espère que j'ai réussi à vous convaincre de lire ou/et d'écrire des fanfics. C'est un bel univers qui est à votre portée, ce serait dommage de ne pas y pénétrer ! 

   Merci d'avoir lu cet article jusqu'au bout !

Marine Lafontaine