vendredi 31 janvier 2014

FICTION PARTICIPATIVE, CHAPITRE 3

 
Arzhel soupira une nouvelle fois. Dans la salle, tout le monde se tendit et on échangea des regards inquiets. Le pauvre musicien qui jouait du sitar pour l’assemblée sentit ses mains être secouées de légers tremblements. Les notes s’égrainèrent en désordre, tordues par la peur. Un claquement sec de deux paumes qui se rencontrèrent firent sursauter le musicien. Il se figea et leva un regard craintif sur le seigneur des lieux.
-                Sortez, ordonna Arzhel d’un ton qui n’admettait aucune réplique. Immédiatement.
-                Oui, seigneur !
Il rassembla ses affaires en quatrième vitesse et s’empressa de quitter les lieux. Des chuchotements emplirent la salle. Arzhel se massa les yeux avec deux doigts puis se redressa.
-                Bon, avec ça, nous n’avons toujours pas de musicien pour ce soir. Carole, Fabia, allez en ville voir si vous ne parvenez pas à en dégotter un.
Les deux jeunes femmes gloussèrent en s’inclinant devant leur maître avant de trottiner en vitesse loin de son regard noir. Le jeune homme, fatigué, dispersa d’un geste les jeunes femmes qui attendaient visiblement ses ordres. Seul un homme resta auprès de lui.
-                Que veux-tu, Torja ?
-                Seigneur, est-ce bien raisonnable de recevoir le roi ce soir ? Il a des goûts plutôt précis et je ne pense pas que nos demoiselles seront le satisfaire.
Arzhel roula des yeux avec agacement. Il n’avait pas engagé Torja comme secrétaire pour qu’il lui dise de telles évidences.
-                Hé bien, trouve quelque chose ! s’emporta-t-il. Ne reste pas planté là comme un idiot !
-                Bien, seigneur.
Ce gamin lui tapait sur le système… Il avait toujours cet air emprunté sur le visage, ce calme quasiment surhumain dans ses gestes, sa façon de faire. Il avait bien tenté de le titiller parfois pour le voir s’énerver, mais ça n’avait jamais marché. Pourtant, le coup des cafards la fois dernière était réussi… 
Arhzel n’agissait pas ainsi par pur esprit enfantin. Il était curieux, c’était tout. Il aurait aimé savoir si le visage de son secrétaire, bras droit tel qu’il se nommait lui-même, pouvait refléter autre chose qu’une parfaite et totale indifférence. Il se souvenait encore quand il l’avait acheté lors de cette vente aux esclaves, des années auparavant. Ses yeux qui semblaient vides de toute vie, son visage marqué par les coups qui ne laissait transparaître ni sa peur, ni sa douleur. Il lui avait confié, plus tard, avoir réellement été terrifié par sa présence ce jour-là.
Le jeune homme rejeta ses cheveux sur son épaule droite. Ses yeux de chat parcoururent la salle. Tout était prêt pour l’arrivée du roi prévue le soir même. Tout… ? Le garçon mordit rageusement l’ongle de son pouce. Pas tout à fait. Il lui manquait deux choses essentielles : un musicien talentueux et une femme qui serait au goût du roi.  
-                Pourquoi cet empaffé ne peut-il pas se contenter de femmes, tout simplement, grogna Arhzel. Des nymphes, je lui en foutrai, moi, des nymphes ! J’ai beau posséder le meilleur harem de la ville, ce n’est pas pour autant que mes filles sont des nymphes ! Fais chier…
Où est-ce qu’il voulait qu’il lui déniche une nymphe ? Ces créatures timides et peu nombreuses vivaient cachées parmi eux. Elles étaient réellement habiles si bien qu’il était rare qu’on puisse en identifier une. Arhzel esquissa un sourire à cette idée. Hé bien, n’était-ce pas aussi le cas de sa race… ?
Il fut interrompu dans ses réflexions par de petits coups frappés à sa porte.
-                Excusez-moi, messire, mais votre commande de vin vient d’arriver, lui indiqua une jeune femme.
-                Parfait, j’y vais tout de suite.
Arzhel enfila son long manteau rouge qui s’accordait à merveille avec sa chevelure. Il passa devant la demoiselle sans lui accorder un regard et s’engagea dans les couloirs de son harem, continuellement plongés dans une semi obscurité. Harem… ? Peut-être devrait-il plutôt parler de maison close. Autrefois, toutes ces femmes appartenaient à son père, mais lui qui en avait hérité ne possédait pas assez d’argent pour toutes les entretenir. Alors il en avait fait son fond de commerce. Si son paternel le voyait, il aurait honte de lui, honte de le voir travailler alors que du sang noble coulait dans ses veines. “C’est bien loin d’être le seul sang, d’ailleurs…”, ricana intérieurement le jeune homme à cette pensée.
Il passa dans la cour intérieure où ses fournisseurs habituels étaient en train de décharger leurs marchandises. 
-                Ménet, bonjour !
Un homme au menton envahit par une barbichette pointue lui sourit. Tous deux échangèrent une vigoureuse poignée de main.
-                Bonjour, Arzhel. J’ai toute ta commande, les meilleures bouteilles de ma cave. J’ai entendu dire que tu recevais du beau monde ce soir.
-                Le roi en personne, ricana le propriétaire du harem, les mains sur les hanches. Quelle plaie… 
-                C’est rare qu’il sorte du palais en quête de chair fraîche. Tu as de la chance qu’il ait choisi ton établissement.
-                Ce n’est pas de la chance, rétorqua l’intéressé. Le harem de ma famille regroupe des femmes de tous horizons, de tous âges et éduquées par les meilleures almées du pays.
-                Si tu le dis, ria doucement Ménet.
Il y eut un petit silence. Puis Arzhel se pencha sur son fournisseur.
-                Et… tu as ce que je t’ai demandé ?
Ménet réprima difficilement un petit rire moqueur. D’un air grave, il sortit de sa sacoche un bocal qu’il tendit à son client. Celui-ci s’empressa de le glisser sous son manteau.
-                Merci.
-                Qui pourrait croire que le terrible Arhzel aimerait les griottes, se moqua gentiment  Ménet qui partageait ce “honteux” secret depuis qu’il avait surpris le propriétaire du harem d’en déguster seul, en cachette.
-                Ne t’avise pas de le répéter, siffla l’intéressé en lui servant son célèbre regard noir.
-                Oui, oui…
Ménet pouvait être celui qui se rapprochait le plus du terme d’ami dans l’entourage d’Arzhel, mais le jeune homme ne savait pas si c’était aussi le cas de son côté. Ménet était un homme agréable, bien entouré. Il ne voyait sûrement en lui qu’un bon client, fidèle et riche. Il haussa les épaules. Après tout, ça ne lui importait pas vraiment. Il vérifia la marchandise avec Ménet et fut satisfait de ses produits, comme toujours. Ce n’était pas pour rien qu’il était le meilleur caviste de la ville.
-                Parfait ! Merci, Ménet.
-                C’est mon travail, sourit modestement l’intéressé en réponse.
Le paiement fut vite effectué. Quand Ménet quitta la cour, le personnel du harem envahit la place pour emporter la précieuse marchandise. Arhzel les laissa faire leur travail et consulta sa montre à gousset. Le temps filait à une allure folle… A ce rythme-là, jamais il ne trouverait une véritable nymphe. 
-                Monseigneur, l’interpella une jeune femme à la peau aussi noire qu’une nuit sans lune. Une almée est arrivée.
-                Une… Ah, c’est vrai que nous l’attendions aussi pour aujourd’hui… Allez l’accueillir et amenez-la dans mon bureau !
-                Tout de suite.
Bon sang, cette almée lui était complètement sortie de l’esprit ! Il se rendit immédiatement dans son bureau. Il s’agissait d’une pièce circulaire au plafond vitré. Les murs étaient percés de grandes fenêtres et ornées de rideaux de soie rouge, une couleur qu’il appréciait tout particulièrement. Il s’assit à son bureau dont le plateau en chêne était encombré de toutes sortes de bibelots. Confortablement installé dans son fauteuil, Arzhel caressa le tronc du petit marronnier qui se trouvait près de lui. Puis on frappa à sa porte. Il se leva prestement. 
-                Entrez !
Une femme de son harem ouvrit la porte et s’inclina avant de s’effacer pour laisser place à l’almée. A sa vue, Arzhel se raidit. Il sentait son sang fluctuer plus vite dans ses veines… La femme qui se dressait devant lui était de taille moyenne. Bien qu’elle soit mince, elle possédait une opulente poitrine que ses vêtements amples ne parvenaient à dissimuler. De courts cheveux bleus encadraient un visage aux traits doux, mais au regard dur.
-                Bonjour, monseigneur. Je m’appelle Marlyne, je suis l’almée que vous aviez demandée.
Arhzel eut un sourire imperceptible. Il la salua à son tour avant de se rasseoir. Il avait les jambes flageolantes… Il respira doucement le parfum de sa nouvelle visiteuse, tous sens en alerte. Ah… Cette odeur… Ses crocs le tiraillaient. Il fallait qu’il l’éloigne avant de perdre le contrôle de son corps.
-                Vous devez avoir faim, asséna-t-il. Jaide ! appela-t-il. Guide-la aux cuisines !
-                Bien, monseigneur, sourit la jeune femme qui attendait toujours près de la porte.
Elle et l’almée quittèrent la pièce. Arzhel soupira et s’enfonça dans son fauteuil. Cette fragrance était délicieuse.
Ah… le sang des menteurs avait vraiment une odeur particulièrement douce… 

-                AAAAAAAH !
Jack sentit le vide s’ouvrir sous lui. Une main puissante broyait son poignet. Le jeune homme atterrit brutalement sur un sol dallé alors qu’un corps le maintenait à terre. Encore sonné par son atterrissage brutal, il ne prit pas tout de suite conscience de ce qui l’entourait. Ce ne fut seulement que lorsqu’on le redressa qu’il vit les hommes qui l’entouraient. Une forte odeur de viandée bouillie lui monta aux narines. Des cuisines ? Hein ? Qu’est-ce qu’il faisait dans des cuisines ?
Un homme se planta devant lui, mains sur les hanches.
-                Heu, excusez-moi, vous… vous êtes qui ? demanda-t-il, halluciné. Qu’est-ce que je fais là ? Si c’est pour une rançon ou quoique ce soit d’autre, veuillez contacter mon père, c’est lui qui a la main mise sur le compte en banque, pas moi.
-                Qu’est-ce que tu baragouines, gamin ? l’apostropha le cuistot. Je ne sais pas ce que tu es venu faire dans ma cuisine, mais tu n’as rien à y faire !
-                Je pense que je suis d’accord. Et…
Il fut interrompu par une porte qui s’ouvrait derrière lui. Une femme à la peau noire dont les vêtements légers procuraient un air aérien vint chuchoter quelques mots à l’oreille du cuisinier. Celui-ci soupira.
-                Encore un repas ? On n’a pas le temps avec le banquet qui se prépare, là ! On est que deux, Jaide ! Emmène manger ton almée quelque part.
-                Tu sais bien que nous n’avons pas le droit de sortir sans l’autorisation du maître. Et vous êtes trois, là, non ?
-                Non, ce gamin là n’est pas avec nous. On l’a surpris dans la cuisine, c’est tout. Sans doute un voleur.
La dite Jaide posa un regard pénétrant sur Jack, toujours immobilisé par le deuxième cuisinier. L’idée de se dégager lui vint à l’esprit, mais, ne sachant toujours pas où il se trouvait, il choisit de s’écraser. La jeune femme se pencha soudainement sur lui. Elle l’évalua rapidement du regard. 
-                Il devrait faire l’affaire. Tu t’appelles comment, mon garçon ?
-                Jack, répondit-il simplement.
-                Bien, Jack, je te propose un marché. Tu nous aides en cuisines ce soir et tu auras le droit de festoyer avec nous quand notre proc de roi sera reparti. C’est plutôt un bon plan, non ?
“C’est une caméra cachée ? Une attraction ? Qu’est-ce que… ? Hein ? Je n’y comprends vraiment rien !”
-                Dépêche-toi de te décider, grogna Jaide. Le seigneur Arzhel n’aime pas attendre et nous manquons de main d’œuvre ici.
-                Ar… zhel ? répéta Jack avec étonnement. Arhzel ?
-                Tu t’es introduis dans son territoire sans même savoir qui il était ? T’es sacrément culotté, toi ! Ou inconscient. Tu es ici chez le seigneur Arhzel, le propriétaire de ce harem et fiancé de la comtesse Cadillac.
Merde, se dit Jack. 

 Marine Lafontaine

mercredi 29 janvier 2014

FIRE HOUSE, chapitre 2

Voici la fin de la fanfiction de Mlle Pumpkins ! En espérant que vous apprécierez ! 



De retour dans l'entrée, la plupart attendent déjà. Hoody et Masky ont aussi une clé, tandis que BEN lit une feuille volante.
"Il ne manque plus que les Jack."
A peine les mots sont prononcés que Eyeless entre dans la pièce :
_L.J ne va pas bien du tout. Il doit sortir d'ici.
_La porte principale s'est verrouillée derrière nous, précise Masky.
_Il peut aller dans son monde cirque non ? demande Hoody.
_Il n'y arrive pas... Venez voir."
En effet, le clown se tord de douleur contre un mur. Une vilaine cloque gonfle sur son front et il transpire fortement, à demi-conscient. Comme s'il brûlait lentement, mais sans la moindre trace de flammes. Et son état empire de secondes en secondes. Peu importe ce que c'est, il faut l'aider et vite. On déplace le souffrant dans l'entrée et on l'installe sur l'un des sièges. Faute de s'améliorer, son état semble se stabiliser. Mais il faut trouver de quoi faire baisser la fièvre et calmer ces étranges brulures.
"On va essayer les clés, déclare calmement BEN, si ça marche pas... On improvisera, comme dans n'importe quel jeu."
Le jeune fantôme prend les deux clés, l'une d'entre elles ouvrant la salle à manger avec l'escalier. Jeff se précipite à l'intérieur, bousculant BEN, et enjambe les marches 4 à 4. Liam semble déjà se rapprocher. Il va pouvoir de nouveau le serrer dans ses bras, l'embrasser... Jamais il n'aurait cru autant l'aimer. Une fois au premier, il se précipite sur la porte du second escalier... également bloquée. Les autres, qui viennent d'arriver, essayent toutes les portes de l'étage. Si deux autres sont bloquées, l'une des pièces ouvertes est une salle de bains. Slender profite de l'occasion :
"Allons chercher notre brûlé et mettons-le sous l'eau froide."
Hélas, à peine il ouvre le robinet qu'il recule en hurlant, la main cramoisie. Il n'y a que de l'eau bouillante. Cette histoire tourne vraiment au ridicule. Les plus grands démons et tueurs, les plus célèbres creepypastas, victimes d'un jeu de survie de seconde zone !
BEN essaye déjà leur autre clé sur les portes bloquées. En vain, elle est bien trop petite. Il reprend sa feuille, relis, retente encore...
_Qu'est-ce que tu fout ? C'est quoi cette feuille ?
_Quelle question... Un poème, ou une chanson :
"Quand, pour ma vie j'ai peur
Quand on me brise le coeur
J'ouvre ma boîte à secret
Avec ma jolie clé

C'est une clé toute simple
Mais elle est belle quand même
C'est un objet très humble
Comme un bouquet de chrysanthèmes.

Quand à la boîte à secret,
Je l'ai bien cachée.
Est-ce que tu peux la voir ?

C'est là que ma mère dort,
ou dormait à les croire.
Laissée à son propre sort."
Ca veut dire que c'est la clé de la chambre de sa mère.
_Ou celle de son cerceuil... Ou n'importe quoi relié à elle, intervient Jeff. Je me souviens que Liam lui piquait sa boîte à musique des fois.
_Une boîte à musique ? Demande Hoody
_On en a vu une nous ! Enchaine Masky
Tous redescendent. En effet sur la petite table de la réception repose une petite boîte en acajou. BEN y glisse la petite clé et la boîte s'ouvre, émettant l'aria de la Reine de la Nuit. Seulement, la figurine au milieu est à moitié fondue. A la fin, un tiroir s'ouvre contenant une clé et une photo. Sur cette dernière on peut voir deux garçons jouant dans une piscine. L'un, brun aux yeux bleu, plonge en attrapant les jambes du second, un enfant rachitique à la tignasse rousse, accroché au bord. Slenderman se penche dessus :
_L'enfant au bord... C'est lui, Liam.
_Ouaip. Et l'autre c'est moi.
_Il a du mettre ce genre de souvenir partout. Comme motif à ses actes.
_Tu sais ce que j'y vois moi ? Une accusation. "C'est ta faute si je vais mal" est presque écrit dessus.
_T'en fais pas, le calme Jack. Il ne sait pas que tu vis. Ce n'est donc pas contre toi. 
La discussion s'arrête là. Le jeu reprend. Comme l'avait dit  Slenderman, des poèmes et des photos sont éparpillées dans la maison. Les pièces s'ouvrent une à une. Masky et Hoody font un malaise inexplicables et sont descendus auprès de Laughing Jack, en sécurité. Quand à la main de Slender, son état s'aggrave et la sensation de brulure grimpe dans ses nerfs. Agacé par cette sensation, il remonte sa manche. L'homme sans visage retient un hoquet de stupeur : son bras est réellement brûlé ! Ce jeu doit être truqué. C'est le plus plausible, tellement le sont. Mais vont-ils vraiment tous brûler ? Non... Jeff n'aura qu'à se montrer, retirer sa capuche. S'il se décide. Jamais il n'avait vu son compagnon aussi... Humain. D'habitude, il était un sadique et un enfoiré de première, même avec son équipe qui lui servait de famille. Mais depuis hier soir, il développait une sensibilité qui en devenait presque effrayante. Quand à ce jeu, et bien, heureusement que la plupart d'entre eux sont immortels. 

A la longue, alors que la brulure atteint le visage de Slender, les "survivants" arrivent au second étage. La salle est vide, assez petite, et ne donne que sur trois portes :
_Celle de gauche, explique Jeff en un souffle, c'est le placard à musique. Liam y mettait ses instruments.
_Il faisait quoi ?
_De la guitare sèche et électrique, du violon, du synthé, du saxophone et de la batterie.
_Ca fait beaucoup non ?
_C'est un petit génie de l'art. La porte du milieu donne sur sa salle de bains. Et la troisième... c'est sa chambre.
Il toque doucement. Pas de réponse. Alors qu'il veut ouvrir, la poignée se fait brûlante. De même la chaleur de la pièce augmente d'un coup. La vague thermique bloque la respiration du groupe.
_Ca s'est refermé derrière nous, évidemment. On est cuits, littéralement, commente BEN.
_Il y a une solution, affirme Jack. Jeff, montre ton visage, dis-lui.
_Je... non...
_Dépêche. Il va nous cuire. tous, même L.J et les proxys. Il va te tuer sans même te reconnaitre.
Le tueur, généralement hystérique, soupire. Il retire finalement sa capuche blanche et lève la tête, affichant son visage transformé :
"Liam... C'est moi, Jeffrey. J'ai changé, mais c'est moi. Je t'en prie Liam, tu dois me croire. Je suis en vie et je t'aime. Arrête tout ça et laisses-moi venir te voir."
La température cesse de grimper et, au bout de quelques minutes, se met à baisser. Jeff se jette dans la chambre désormais ouverte.

 Liam est là, près de la fenêtre. Ses cheveux ont poussés et il est encore plus  maigre, mais rien d'autre n'a changé. Les autres se glissent dans l'ouverture et BEN sursaute.
"Merde... Depuis quand... ?"
Mais Jeff l'ignore et se jette dans les bras tendus de Liam. Ce dernier pleure, un grand sourire sur le visage blanc, le buste avancé. Il ne s'est pas avancé et pour cause : le jeune homme est en fauteuil roulant. Ce fait ne semble pas inquiéter le tueur au sourire, trop heureux de l'avoir retrouvé. BEN redit plus fort :
"TEMPS MORT ! D'où ça vient, le fauteuil ? Tu savais ? J'veux dire, il... Enfin, vous.... QUOI ?"
Les amoureux sorte de leur bulle et Liam demande d'un ton sec en fixant le groupe :
_Jeffrey, ce sont tes amis ?
_Oui, ne t'en fais pas... Le gamin à grande gueule là c'est BEN. Le grand, Slenderman, et l'autre avec un asque c'est Eyeless Jack. Le clown en bas c'est LaughingJack et les deux autres sont Masky et Hoody.
_... Si vous êtes des amis de mon Jeffy, ça passe.
_Putain ! Mais vous allez me répondre ? D'où ça sort que  t'es handicapé ?
_J'ai toujours été en fauteuil. Jeff ne vous l'a pas dit ?
_Tu sais bien que je n'y fais pas attention à ça.
_Mais, pâlit BEN, et les photos ?
_Maman ne me prenait jamais dans le fauteuil. Elle avait honte d'avoir un fils infirme. Au fait, M.Slenderman, j'ai ouvert ouvert ma salle de bains, il y a de l'eau fraîche pour vous et... Le clown.

Une fois que tout le monde est emmené en haut et soigné, Liam (installé sur le genoux de son chéri) s'éclaircit la gorge :
"Je... Comme vous le savez, je sortais déjà avec Jeff avant. Il était le seul à ne pas faire attention à mon état, à me trouver normal. Ca me faisait du bien. Et puis, il a déménagé. Je me suis retrouvé tout seul. J'appelais régulièrement, mais je n'ai quasiment pas eu de réponses. La seule nouvelle que j'ai eu, au bout d'un mois... C'est que Jeff avait brûlé vif, et que le reste de sa famille avait été assassinée. Jeff mort... J'ai pleuré des mois. Des monstres... Les gosses qui lui avaient fait ça, et tout les autres d'ailleurs, étaient devenus des monstres à mes yeux. Ca m'a rappelé un livre. Le tueur avait transformé une pièce en un four géant et il y attirait sa victime qui s'y consumé vive, très lentement, et sans la moindre marque de flamme autour. J'ai recréé cet appareil, avec beaucoup de difficulté. Mais la vengeance me guidait. J'en ai installé dans toute la maison, sauf mes pièces personnelles. Quand au système de vidéo surveillance, on en avait déjà un, je l'ai juste détourné à mon compte. J'ai brulé mes parents avec pour lancer la rumeur, et la comptine aussi. Par défi, plein de jeunes sont venus pour montrer que c'était des bêtises ou pour combattre le sorcier... Voilà vous savez tout. Mais... Jeff ? Comment ? Pourquoi tu n'es pas venu ? Tu ne m'aimais plus ? Je ne comprend pas ça..."
Des larmes coulent sur les joues  transparents de Liam. Jeff ne pleurait pas, ses larmes étant parties en même temps que ses paupières, mais il n'en était pas moins ému :
"C'est vrai cette histoire. On m'a fait brûlé... Mais j'y est survécu. Ma... Ma mentalité a changé. J'ai un peu pété les plombs en fait. Je me suis ouvert les lèvres et... retiré les paupières, comme tu vois. C'est moi qui ai massacré ma famille. Dans l'hystérie je t'avais... Oublié. Ce n'est que récemment quej e me suis souvenu de toi. Liam, je suis désolé de t'avoir inquiété. Nous ne serons plus jamais séparés, c'est promis !"
Surtout qu'au final, Liam se révèle être comme eux. Un tueur, seul et sans famille. 
Ainsi, ils ont une nouvelle maison, un nouveau compagnon... Et chacun pense à monter au second quand des gens entrent.
"Dis, tu me laisses activer ton four ?
_Vas-y mon coeur."

Mlle Pumpkins

mercredi 22 janvier 2014

MAGI

Bien le bonjour tout le monde ! 
Si je vous dis, conte des milles et une nuit ? Et si je vous dis, la sagesse de Salomon ? Et si je vous dis, labyrinthe enchanté ? Et si je vous dis encore un “si je vous dis”, je sens que vous allez vous énerver !

Je vois les yeux de certains d'entre vous briller, d'autres doivent se dire “mais de quoi est-elle en train de parler encore ?”. Je veux bien entendu vous faire part de Magi !

Magi, qu'est-ce que c'est ? C'est un manga, à la base, de Shinobu Ohtaka, la mangaka de Sumomomo Momomo (la fiancée la plus forte du monde). Si je dois avouer ne pas avoir spécialement aimé sa première série, j'adore Magi qui s'améliore au fur et à mesure. Manga comme animé, cette série est superbe ! 

La série nous entraîne dans les aventures d'Aladdin, un jeune voyageur amnésique qui a débarqué dans le monde en sortant de nulle part. Il n'a sur lui qu'un turban enchanté et une flûte où est enfermé un curieux djinn bleu sans tête nommé Ugo. Lors de son voyage, il fait la connaissance d'Ali Baba et tous deux décident d'explorer ensemble un labyrinthe magique qui promet des monceaux de richesses à celui qui parvient à en triompher. Mais leurs aventures vont se révéler bien plus compliquées que prévues et ils ont rencontré sur leur chemin énormément de personnes, telle que la mystérieuse Morgiana, une esclave. 

La deuxième saison de l'animé a démarré depuis peu. Nos trois héros ont choisi de se séparer, cette fois-ci, chacun pour accomplir sa propre mission. Les épisodes se révèlent délicieux ! A ne pas manquer ! 

J'ai découvert cette série par le manga que je lisais régulièrement avant de tomber sur l'animé. S'il y a
quelques changements entre les deux formats, l'histoire est à peu près respectée dans l'animé.

Une série dérivée basée sur le personnage de Sinbad est apparemment en cours. Elle serait dessinée par Yoshifumi Otera, une ancienne assistante de Shinobu Ohtaka. De quoi ravir les fans ! 

Alors, pourquoi Magi est-elle une série à voir/lire ? La complexité de l'histoire, tout d'abord. Elle peut paraître simple au départ, mais la politique s'en mêle très rapidement (notamment quand on découvre le passé d'Ali Baba) et la foule de personnages viennent s'ajouter pour faire du manga une histoire passionnante. 
Ensuite, pour l'univers emprunté à celui des 1001 nuits, ce qui est plutôt rare dans le monde du manga (tout du moins à ma connaissance).
Enfin, pour les personnages, tout simplement, qui se révèlent au fur et à mesure tous plus intéressants les uns que les autres. Aucun n'est tout blanc ou tout noir et c'est pour ça aussi que Magi est passionnant. Après, je ne commenterai pas le nombre de femmes aux gros seins que l'on croise dans l'histoire, mais je n'en pense pas moins…

Donc, en résumé, Magi est un manga et un animé excellents qu'il faut découvrir ! 

Marine Lafontaine   


FIRE HOUSE, chapitre 1

La difficulté d'être un creepypasta est de trouver où vivre. Pour cela, beaucoup de se regroupent, forment des familles. Ainsi, Slenderman a pris sous son toit Jeff the Killer, Eyeless Jack le cannibale, BEN Drowned le fantôme, Laughing Jack le clown.... Et bien sûr ses proxys préferés, Masky et Hoody. Hélas... Cette petite vie est finie. Les monstres regardent leur maison, la mort dans l'âme... Les humains viennent de tout détruire. ils ont failli tuer BEN et Masky. Les voilà sans refuge... C'est Eyeless Jack qui brise le silence :
_Quelqu'un sait où aller ?
Personne ne sait. Mais il faut partir, tout de suite. Chacun prend ce qu'il peut avant de dire adieu aux restes de la maison. Mais vers où marcher ? Vers qui se tourner ? C'est la lutte pour revivre. Le meurtre et le carnage les caractérisant remonte le moral, mais les difficultés restent. 

C'est un soir que Jeff, le regard perdu dans le feu de camp, se met à chanter. Il n'a pas une très belle voix mais les paroles sont à la fois douces et profondes, et le rythme doux. Personne n'ose l'interrompre :

"Nos coeurs sont éphémères
On a besoin d'air
Il faut se libérer
Il faut s'aimer...
Avant la chute

Ephémères, nous ne sommes qu'éphémeres.
Il faut courir il faut qu'on s'aime,
Comme un enfant a besoin d'une mère.
Soyons pour une fois nous-même...
Avant la chute."

C'est Slenderman qui le coupe poliment :
_Tu nous avais caché ce talent. C'est de qui ?
_Oh, un.... Un ancien ami. Il écrivait beaucoup de chansons et de poèmes.
_Juste un ami ? plaisante Laughing Jack. Tu es tout rouge.
_Ferme-la le clown ! D'accord... Liam était mon... petit ami. Avant mon changement.

La nouvelle fit exploser de rire BEN et L.J. Jeff était bi, et il avait eu un chéri ! Etrangement, Slenderman semblait très intéressé :
"_Sait-il ce que tu es devenu ? Comment vous êtes vous quitté ?
_Je ne sais pas s'il est au courant... On a du se séparer à cause de mon déménagement. Il était très amoureux."
Eyeless Jack comprend l'intérêt de Slender et prend les devants
"_S'il te revoyait, tu crois qu'il aurait peur ?
_Pourquoi ?... Le connaissant, il me frapperais pour ne pas l'avoir prévenu. Puis il pleurerait et me calinant.
_Donc il pourrait nous loger ?"
La question se fige dans l'instant. Plus un rire, plus un souffle. Tous regardent le tueur en train de reflechir. Pour la première fois, ce dernier semble hésiter comme...effrayé.
"Je... il... Pas question ! Je ne veux pas qu'il me voit ainsi. Le pauvre a une constitution fragile. On le mettrait en danger. Enfin... Je pense qu'il serait d'accord. Je ne sais pas... Je ne veut pas qu'il souffre."
L'amour de Jeffrey pour ce garçon vit encore dans son discours. Chacun vote et promet de ne pas lever la main sur lui. Dès demain, ils iront le voir. Dans l'ancien quartier des Woods. En s'endormant, Jeff ne peut s'empecher de murmurer :
"Liam... Lian Crane... Pardon mon ange."


C'est en fin d'après-midi que les creepypastas, empreints de cette discrétion malsaine qui les rend invisibles aux Hommes, arrivent dans Elm Street, à l'adresse des Crane. La massure a une grille grande ouverte à demi-rouillée. La peinture blanche s'en va par lambeau, tandis que certaines tuiles du toit manquent. Seule une fenêtre, au deuxième étage, n'est pas barricadée. Tout semble abandonné... Malgré lui, Jeff regrette de ne pas être venu plus tôt. Où est Liam ? Comment va-t-il ?
  Des jeunes garçons arrivent. L'équipe s'approche et les observe. Le plus jeune, dans les 10 ans, demande :
"_C'est vrai que c'est hanté ?
_Ben nan. C'est des conneries pour faire peur.
_Mais... et la chanson ?
_Des conneries je te dis. On y va si tu m'crois pas."
Le petit refuse mais les deux autres, morts de rire, entrent. Quelques minutes après, un cri déchire le silence. Un cri de douleur, d'horreur absolue. Un second hurlement identique résonne peu après. Le petit garçon, paralysé , pleurniche et se force à chantonner :

"Le sorcier a aimé.
Son amour on a brûlé
Le sorcier a pleuré
Il veut se venger.

Il ne peut sortir de la maison
Le sorcier petit garçon.
Mais si tu entres tu vas brûler,
comme l'amant du sorcier."

Il s'applique à ne pas buter, comme si c'était une prière. Après 3 fois, l'enfant s'enfuit en pleurant. Les cris finissent par se calmer, la maison redevient muette. Masky et Hoody, toujours main dans la main, avancent :
"_L'amant du sorcier ?
_Son amour a brûlé ?
_Ca te ressemble Jeff.
_Il ferait de la magie par hasard ?
_Pas du tout ! explose l'intéressé, Ce n'est pas son genre ! Il n'aurait pas sût frapper un moustique.
_Il a du changer, propose BEN. En tout cas, il s'est passé quelque chose dedans. Et puis la comptine... C'est dans le même style que ta chanson d'hier."
Slender coupe court à la discution.
"Entrons voir, nous saurons."
Et sur ce, il prend la tête de file. Slender n'a aucun al à se téléporter... d'habitude. Malgré ses efforts, il est incapable d'entrer. Il va falloir jouer selon les règles du sorcier. La main sur la poignée de porte, il fait signe au groupe d'avancer. Chacun pénètre dans la maison... vide. L'intérieur est plutôt bien tenu, malgré le peu de meubles évident. Deux chaises et une table noire font tout le mobilier de l'entrée. Pas de traces ni de Liam, ni des garçons. Inquiet à l'idée de la réaction de Liam, Jeff rabat sa capuche et enfonce sa tête au plus profond.
"C'est trop calme, commente le cannibale. Il se passe quelque chose."
Le jeune tueur au sourire d'ange avance sans y faire attention. Il sait ou est la chambre de Liam. Au second, la pièce dont la fenêtre était ouverte. L'escalier est dans la pièce d'à côté, la salle à manger... Qui est verouillée. En effet, Jeff a beau tourner la poignée dans tout les sens, la porte refuse de bouger.
"C'est vraiment un jeu ? remarque BEN. Dans ce cas, je devrais pouvoir gérer... Après tout je suis moi-même d'un jeu ! Voyons d'abord quelles portes sont ouvertes, il doit y avoir des clés dans les autres pièces."
Chacun fait son inspection, en petits groupes. Les deux Jacks fouillent le salon quand Laughing ressent comme un malaise. Il fait foutrement chaud ici ! Le clown a du mal à respirer. Il se retourne vers son camarade qui semble aller pour le mieux. Est-ce son imagination ? Après tout, c'est la première fois que le clown se trouve dans le jeu d'un autre. Mais la chaleur de la pièce devient réellement écrasante. Et toutes les fenêtres étant barricadées, pas le moindre souffle d'air.



"_Alors Jeff, dis-moi à quoi il ressemble maintenant qu'on est tout les deux...
_Il n'y a rien dire, Slender. Et parle moins fort.
_Tu ne veux pas qu'il te reconnaisse ?
_Je... Je ne sais pas. Je me suis toujours trouvé sublime tu sais. Mon visage me plaisait tel quel, avec le sourire et les yeux noirs. Mais maintenant... Est-ce que ça lui ira ? S'il a peur.... Ou que ça le dégoute ?... S'il ne m'aime plus ? Qu'il a trouvé quelqu'un d'autre ?
_Tu te poses trop de questions.
_Ca fait 5 ans qu'on ne s'est plus vu.
_Dis-moi plutôt commet il est.
_Il... Il est roux. Jamais vraiment coiffé, avec des épis partout. Il est très pâle, avec des jambes très fines. Ses bras aussi. Et puis... Ses yeux...
_Oui ?
 _C'est ce dont je me souviens le mieux. Ils sont vert... Un vert brillant, qui scintille. On aurait dit qu'il y avait des lucioles dedans. Si doux et rieurs ! Jamais le moindre éclat de méchanceté, c'était un concentré de tendresse.
_Tu en es encore vraiment très amoureux. C'est évident.
_J'crois bien. J'aurais dû venir plus tôt.
_Si cette comptine est vraie, et qu'il est bien le "sorcier" alors il t'aime toujours. Sur ce rejoignons les autres. J'ai trouvé une clé."

    Mlle Pumpkins

mercredi 15 janvier 2014

FICTION PARTICIPATIVE, CHAPITRE 2

Bien le bonsoir ! Vous en avez de la chance ! Je viens d'achever le chapitre deux de “Rouge comme le rubis” ! Sans plus attendre, mesdames et messieurs, voici la suite !!


 
Quand Jack déposa ses valises dans son entrée, il laissa lui échapper un soupir de soulagement. Son dos et ses épaules lui faisaient mal à force de marcher avec tout ce poids dans les bras.
-                La prochaine fois, faudra que je recharge mon portable, marmonna-t-il.
-                Ah, Monsieur !
Un homme, de dix ans son aîné, s’approcha de lui, un sourire ravi sur le visage. Puis, voyant toutes les valises qui traînaient à terre, ses sourcils se froncèrent.
-                Mais, pourquoi ne m’avez-vous pas appelé pour que je vienne vous chercher ?
-                Problème de coordination avec la technologie, répliqua Jack avec mauvaise humeur.
-                … Dites-moi si je me trompe, mais vous n’avez pas plus de valises qu’à votre départ ?
-                J’ai ramené quelques souvenirs de France. Il faudra les mettre à la cave !
-                Des souvenirs ? La cave ? Rôh, monsieur… !
Aron était entré vingt ans plus tôt au service de la famille Cadillac. Il s’était étonné, lors de son entretien d’embauche, d’avoir à faire à un gamin de douze ans qui se disait son employeur. Jack Cadillac était encore un enfant à l’époque, mais il ne manquait pas de toupet. Aux yeux d’Aron, l’entretien s’était très mal placé. Il faut dire que crier sur votre potentiel employeur à cause de son attitude je-m’en-foutiste et ses propos déplacés, ce n’était pas forcément une définition de “faire bonne impression”. Mais le résultat avait été là : dix jours plus tard, Richard Cadillac le rappelait pour lui annoncer qu’il avait été embauché.
Un tournant définitif dans sa vie. Aron adorait la famille Cadillac. Le père était souvent absent du domaine familial, c’est à peine s’il avait le temps de voir son fils toutes les semaines. Pourtant, ça crevait les yeux qu’il l’aimait et le chérissait comme un trésor. Aron avait tout mis en œuvre pour transmettre cet amour, souvent maladroit, au jeune Cadillac, ce gamin buté, mais ouvert et franc.
-                Tu devineras jamais qui j’ai croisé en France !
Aron était en train de préparer le repas de Jack. Ce dernier s’était perché sur le plan de travail, une mauvaise manie qu’il avait prise quand il était adolescent quand il voulait discuter avec Aron alors que celui-ci était occupé. Au fur et à mesure des années, l’employé avait développé toutes sortes de techniques de cuisine pour pouvoir préparer le repas sur un espace restreint.
-                Dites toujours, sourit-il.
-                Un cousin ! s’exclama Jack. Rodolphe, je crois bien. Il appartient à la branche aînée.
-                Tiens donc. Il faisait un pèlerinage, lui aussi ?
-                Faut croire. Un pèlerinage pour se débarrasser de ses racines.
Jack sauta de son perchoir pour aller chercher des papiers qui trônaient sur la table basse un peu plus loin. Il les brandit sous le nez d’Aron.
-                Ce sont des archives qui datent environ du onzième siècle. Mais je ne connais pas cette langue…
-                Hum… 
Aron parcourut quelques lignes avec curiosité.
-                Ça ressemble à du grec, typologiquement parlant, analysa-t-il avec lenteur. Mais, même si les signes ressemblent, ce n’est pas ça… Vous devriez aller demander conseil à votre ancien professeur de langues. Peut-être pourrait-elle vous mettre sur la voie.
-                Mouais… Ah, le cousin avait autre chose pour moi ! Un tableau !
-                Un tableau ?
-                Ouais, regarde !
Jack disparut quelques instants à l’étage avant de dévaler les escaliers à grand bruit, un toile sous le bras. Il déposa le portrait sur une chaise et se recula quelques instants pour l’admirer.
-                Voilà ! clama-t-il.
Une totale stupéfaction se peignit sur le visage d’Aron. Il s’agissait d’un portrait en pied d’un homme vêtu d’un costume de velours. Le tissu était tellement bien rendu qu’on avait l’impression qu’on pourrait sentir le velouté de l’étoffe rien qu’en le caressant. L’homme se tenait face à eux, du haut de son 1m30, les mains posées sur le pommeau de sa canne noire. Son visage exprimait de l’arrogance, du mépris, mais il n’en demeurait pas moins beau. Des dreadlocks, coiffure étonnante, mais qui ne manquait pas de charme sur cet inconnu, coulaient sur son épaule droite. Elles paraissaient d’un rouge cuivré à la racine et leur couleur se dégradait au fur et à mesure, jusqu’aux pointes. Ses yeux happèrent toute l’attention d’Aron. D’intenses pupilles dorées où se découpaient des iris en forme de fentes. Des yeux de félin, de prédateur. Pour un peu, l’employé aurait juré les voir s’enflammer…   
-                Il est… surprenant, ne parvint-il qu’à murmurer.
-                Il m’a fait penser à un  Dorian Gray, avoua Jack en souriant.
Dorian Gray était un personnage d’un roman éponyme d’Oscar Wilde qui racontait l’histoire de ce jeune homme à la beauté si parfaite. Un jour, alors qu’un ami peintre avait fait un portrait de lui, il souhaita que cette peinture vieillisse à sa place et porte sur elle tous les stigmates de la noirceur de son cœur.
Une âme ténébreuse dans une enveloppe de porcelaine…
Jack approcha lentement ses doigts de la peinture et en effleura la surface avec hésitation. Quelques fourmillements parcoururent ses membres, comme autant de petites décharges électriques.  
-                C’est tellement étrange, chuchota-t-il, comme si le souffle lui manquait. Ce portrait… est fascinant… 
Il n’aurait su dire exactement en quoi ce tableau exerçait une attraction sur ses sens, pourtant, il le sentait au fond de lui. Cette peinture avait comme un pouvoir mystérieux qu’elle renfermait au fond de ses entrailles. C’est ce qui la rendait si attrayante, si… belle.
Jack parvint à détacher enfin son regard d’elle et se redressa.
-                Je vais la monter dans ma chambre, annonça-t-elle.
-                Redescendez après, le repas est presque prêt, lui fit remarquer Aron.
-                Pas de problème !

Ils passèrent une soirée agréable au cours de laquelle Jack relata son séjour en France par le menu. Aron l’écouta, désabusé et amusé par ce pèlerinage transformé en séjour gastronomique. Tard dans la nuit, ils discutèrent. Vers minuit, Aron déclara forfait et partit se coucher. Jack en profita pour se balader sur son domaine. D’un pas tranquille, il parcourait l’immense pelouse laissée à l’abandon où se baladaient librement les coyotes les moins farouches du monde. Ils venaient se frotter aux jambes de Jack et quémandaient même des caresses par de petits coups de têtes, ce que le jeune homme leur prodiguait avec le plus grad plaisir.
La fatigue du voyage se faisant tout de même ressentir, Jack finit par lui aussi rendre les armes et capituler. Titubant un peu, il monta lentement les marches pour aller s’écrouler sur son lit. Là, il redressa légèrement la tête et croisa les yeux fauves de son ancêtre. Son souffle se fit inaudible alors qu’il détaillait une nouvelle fois cette magnifique peinture. Ce n’était pourtant qu’un portrait… Alors… Jack se redressa et marcha jusqu’à la toile avant de s’agenouiller devant, comme hypnotisé. De nouveau, il tendit la main et caressa le tableau. Il sembla palpiter sous ses doigts, comme s’il était vivant… Jack écarquilla les yeux. Mais… Il dégageait… de la chaleur ?
-                Qu’est-ce… ? hoqueta-t-il.
-                Je t’y prends, gamin !
-                Quoi ?
Une main surgit de nulle part et se referma sur son poignet. Jack aurait voulu hurler, mais, avant que quelque son ne puisse sortir de ses lèvres, il bascula en avant. 

Marine Lafontaine

ATTENTION : COMBO D'ARRIVEE

 Bien le bonjour, tout le monde ! Comme vous l'avez peut-être déjà vu, une petite nouvelle est arrivée sur le blog et ces histoires ne vont pas tarder à arriver dans la foulée. 

   Alors, pourquoi Mlle Pumpkins ? Cette demoiselle est une amie rencontrée trois ans plus tôt dans les couloirs du lycée. C'est une jeune fille au regard particulier avec qui j'aime discuter parce qu'elle me fait toujours découvrir des choses que je ne connais pas. Comme elle vous l'a dit dans sa présentation, on se complète plutôt bien au niveau littérature. 

   Je ne ferai aucun commentaire sur son écriture pour que vous puissiez la découvrir pleinement. En attendant, je lui laisse la parole pour qu'elle puisse vous parler des fictions qu'elle compte partager avec nous et qu'elle nous fasse un petit topo des creepypastas (mais qu'est-ce que c'est que ces bêtes là ?). 

Marine Lafontaine

A peine arrivée, j'ai pleins de choses pour vous. Tout d'abord, une histoire originale : La toile de l'araignée. Pourrez-vous vous en approcher sans y tomber ?

Ensuite, la fanfiction qui m'a valu mon arrivée ici. Elle est basée sur les creepypastas : quelques explications s'imposent donc. Les creepypastas sont des histoires, créées sur Internet dans le but de faire peur. Des légendes urbaines en quelques sortes. Parmi les plus connus, tout du moins ceux que vous retrouverez dans ma fanfic :

Slenderman, un homme très grand et maigre, sans visage. Le plus connu de tous, avec une floppée de jeux vidéos à son nom. Il est accompagné de ses deux protégés, dits proxys, Masky et Hoody. Ces deux garçons ne se séparent jamais.

BEN DROWNED, ou juste BEN, est un fantôme d'enfant qui hante le jeu Zelda Majora's Mask. On le soupconne de hanter d'autres jeux d'ailleurs.

PS de Marine : à gauche, vous avez une image de Ben. C'est la moins effrayante que j'ai trouvé… 

Laughing Jack, un clown en noir et blanc, qui enlève les enfants dans sa fête foraine, en noir et blanc elle aussi.

Eyeless Jack est un... heu... Comment dire ça avec légèreté ? Un cannibale. Il porte un masque bleu.

Enfin il y a Jeff the Killer. Jeffrey était un enfant normal, avec ses parents et un petit frère, Liu. Mais suite à son déménagement, Liu se retrouve maltraité par des enfants du quartier. En le protégeant, Jeffrey blesse l'un d'entre eux. Seulement, c'est Liu qui est arreté par la police sans que Jeff ne puisse intervenir. Les bourreaux, en quête de vengeance, attaquent Jeffrey et l'immolent. Jeffrey parvient à survivre, mais défiguré, et son mental flanche pour de bon. 

Voilà pour les explications, je vous envoie ça très vite ! 

Mlle Pumpkins

vendredi 10 janvier 2014

FICTION PARTICIPATIVE

   Bien le bonsoir ! 

   Je pense qu'il est temps d'arrêter les propositions. Je n'en ai pas reçues énormément, mais on devrait pouvoir se débrouiller avec ça. 
   Je vous résume la situation. Nous avons trois personnages : un vampire appelé Arzhel (merci à SCribo de me confier son personnage), une nymphe nommée Marlyne (merci Eragon) et un certain Jack Cadillac qui m'a l'air tout indiqué pour devenir le personnage principal de cette fiction (merci Lafontaine pour tous ces détails, voilà un personnage riche que je vais me plaire à utiliser). 
   Ensuite, nous avons deux contraintes : Manon et Aline22 mont demandé un voyage dans le temps et un harem. Alors, je pense avoir trouvé à peu près ce que j'allais faire, on verra si ça marche ! 
   
   Alors, maintenant, il s'agit de trouver un titre… Vous allez peut-être trouver ça idiot, mais je ne sais pas quoi mettre ! Faut dire que je suis en plein dans mes révisions de bac blanc, donc je n'y avais pas pensé jusque-là… Alors, voyons voir… Le fabuleux voyage de Jack ? Un bien singulier voyage ? Jack Cadillac ? Heu… (20 minutes plus tard). Bon, en fait, je ne sais pas. Pour l'instant, on va mettre Rouge comme le rubis ! Hop ! Alors, chers lecteurs, voici le tout premier chapitre de Rouge comme le rubis !

    Ah, avant de vous lancer, j'ai une annonce à vous faire. Mercredi prochain (si tout se passe comme prévu), vous aurez une grande surprise sur le blog ! Alors je vous donne rendez-vous mercredi après-midi pour… hum, non, pas d'indice !
   En attendant, je vous laisse profiter de votre lecture. 


Jack huma le délicat parfum fleuri que dégageait le vin. Avec des gestes assurés, il faisait doucement tourner le verre qu’il avait en main. Les parfums d’agrume s’en trouvaient renforcés. Il abaissa ses paupières pour se laisser envahir par la délicieuse fragrance. Il avait à peine envie de le goûter… Quand il trempa ses lèvres dans le liquide, il eut comme l’impression de découvrir de nouvelles sensations. Le vin affleurait à peine sa langue avant de glisser dans sa gorge. Il laissait derrière lui une sensation de fraîcheur… 
Doucement, pour ne pas briser l’instant, il rouvrit les yeux. Il croisa des regards inquisiteurs qui semblaient le dévorer. Il eut un sourire charmeur.
-                Un vin de première qualité, admit-il. Mais il manque de tonus.
-                C’est l’une de nos meilleures bouteilles ! protesta le malheureux caviste.
-                Hé bien, il ne vous reste plus qu’à m’apporter la meilleure, ria le jeune homme.
Les filles assises à ses côtés gloussèrent. Il les avait ramassées quelques heures plus tôt et avait fait le tour de nombreuses caves en leur compagnie. L’une, Angélique, était une beauté à la tête bien faite. L’autre, Eveline, une jeune femme au caractère trempé et à la culture impressionnante. La journée en leur compagnie avait été agréable.
Jack riva sur le caviste son regard d’un bleu intense, des yeux qu’il tenait de sa mère soi-disant. Le caviste finit par capituler et repartit se perdre dans les ombres de sa cave. 
-                Le pauvre, soupira Angélique. Son vin était bon, pourtant.
-                La preuve que ton palet n’est pas assez éduqué, très chère, répliqua Jack en faisant la moue.
-                Je ne sens plus rien à force de boire, avoua piteusement Eveline. Je ne tiens pas ton rythme, Jack.
L’intéressé haussa les épaules. Les vins constituaient son seul loisir et ce depuis bien des années. Il avait bien commencé le piano et la peinture, mais s’en était assez vite lassé. A 32 ans, Jack était une personne riche, tranquille et sans but. Mais ce dernier point l’intéressait peu. Il habitait une magnifique propriété en Californie où les coyotes pouvaient aller à leurs aises et cela le contentait.
Le mois dernier, sur un coup de tête, il avait décidé de partir en pèlerinage sur la terre de ses ancêtres, la Dordogne. Il y avait rencontré des personnes intéressantes, découvert des caves superbes, contemplé de magnifiques paysages.
Alors pourquoi avait-il toujours cette impression de vide dans la poitrine ? 
-                Monsieur Cadillac, voilà quelque chose qui devait enfin vous contenter.
Le caviste, revenu sur ces entre faits, lui tendait une nouvelle bouteille. Sans même en lire l’étiquette, Jack se servit un verre. Il le tendit devant lui pour l’analyser avec minutie. La limpidité du liquide était frappante. Il avait une couleur orangée, voir tuilée, signe qu’il avait dû passer de longues années rangé dans son coin. Ensuite, Jack passa le verre sous son nez et haussa un sourcil.
-                Il n’a pas d’odeur, fit-il remarquer.
-                Essayez tout de même, rétorqua le caviste.
Le jeune homme appréciait peu le ton employé (mais reconnaissait l’avoir mérité) et obtempéra. A peine eut-il pris une gorgée que de forts parfums explosèrent. Un goût sucré intense de cassis le surpris. Il garda un moment le liquide dans le creux de sa langue pour en décortiquer les secrets. C’était étrange… Se mariaient avec une perfection inattendue les arômes de litchi et d’acacia. Une note d’acidité parvint ensuite. Les différents parfums fondirent pour laisser place au délicieux parfum de la griotte. Surpris par ce mélange qui se révélait bizarrement exquis, Jack avala le vin. 
-                Surprenant, murmura-t-il.
-                Ça te plaît ? questionna Eveline.
-                Oui, beaucoup. Merci pour cette dégustation, monsieur, ajouta-t-il en direction du caviste.
Un sourire triomphant naquit sur le visage de l’intéressé.
-                Yes, j’ai réussi ! se réjouit-il.
-                De quoi donc ? s’étonna Jack.
-                Ça fait des jours que vous écumez les caves de la région, monsieur Cadillac, s’amusa le caviste. Dans notre réseau, ça s’est très vite su : “Y’a un client, bon sang, il a bu la moitié de ma cave, im-pos-si-ble de le contenter ! Une vraie calamité !”. Alors je m’avoue assez fier d’avoir réussi. 
Devant la moue boudeuse de Jack, Angélique ne peut s’empêcher de rire. 
-                Ta réputation te précède, Jack- la terreur des cavistes, se moqua-t-elle gentiment.
-                Je ne te permet pas, s’offusqua faussement l’intéressé en prenant un air de lord outré.
Eveline se mit à le taquiner à son tour et cette riche journée s’acheva dans la bonne humeur générale. Jack acheta quelques vins de la cave puis les trois nouveaux amis se séparèrent avec la promesse de se retrouver.
Enfin seul, Jack consulta sa montre. 18h… Peut-être qu’il allait rentrer à l’hôtel. Une soirée télé le tentait bien ! Délaissant la file de taxis au profit d’une marche à pieds dans l’atmosphère nocturne bruissante de bruits, le jeune homme, ses bouteilles sous le bras, parcourut tranquillement les rues de Bergerac. Le charme de cette ville enchantait ses sens. Sa beauté résidait dans son patrimoine, splendide héritage d’un autre âge. Mais pas seulement, il fallait le reconnaître. Elle dégageait quelque chose de… particulier. Un peu mystérieux.
On avait l’impression de pouvoir y faire des rencontres étonnantes.

Quand Jack arriva en vue de son hôtel, il repéra instantanément de loin un homme en costume noir qui faisait le pied de grue sur le trottoir, serrant contre sa maigre poitrine une épaisse valise. Entre ses jambes, il tenait fermement un grand rectangle enveloppé de papiers bulles. A sa vue, il sembla surpris. Jack s’arrêta un instant, fronçant les sourcils. Cet homme était définitivement étrange… Pourquoi semblait-il si étonné à sa vue ? Il le vit ramasser son chargement avant de courir à petits pas vers lui. Jack, ayant peu envie de se laisser importuner par cet inconnu, voulut rentrer dans son hôtel, mais le quidam était déjà à sa hauteur. Il se posta devant lui et le scruta intensément.  
-                Vous… Vous êtes Cadillac Jack ? demanda-t-il.
Celui-ci haussa un sourcil.
-                Et vous êtes… ?
-                Ah, excusez-moi… Je m’appelle Rodolphe, Cadillac Rodolphe. Nous sommes de très lointains cousins.
Il insista sur le “très”, comme si, par cette inflexion dans le ton, il parvenait à nier toute trace de liens entre eux. Jack avait la désagréable impression que cet homme n’était pas là pour lui apporter de bonnes nouvelles.
-                Nous avons retrouvé chez nous des archives appartenant à votre branche, expliqua-t-il, l’air dédaigneux. Je suis venu vous les remettre.
-                Des archives ?
La famille Cadillac avait une longue, très longue histoire qui remontait quasiment à l’Antiquité même. Puis la famille s’était séparée en deux branches distinctes. La première, et de loin la plus influente, avait investi dans le marché automobile. L’autre avait été d’échec en échec jusqu’à ce que le père de Jack, Richard Cadillac, parvienne à s’implanter dans le marché de l’édition.
Rodolphe ouvrit maladroitement son attaché caisse et fourra dans les bras de Jack une liasse de papiers.
-                Voilà pour vous. Et ce tableau vous appartient aussi.
-                Un tableau… ?
-                Un ancêtre commun, en vérité. Mais nous ne voulons pas que cela soit mentionné, nous sommes bien d’accord ?
-                Hé, ho, grinça Jack. Ecoutez, mon p’tit monsieur, j’sais pas qui vous êtes, ni ce qui se passe dans votre tête de piaf. Mais continuez à me prendre la tête et je vais vous apprendre ce que c’est de me contrarier.
-                Vous… vous n’oseriez pas… ? balbutia son (très lointain) cousin, livide (à croire que la branche mineure Cadillac avait une réputation de racaille).
En guise de preuves, Jack brandit sa main gauche dont il manquait le petit doigt. Le visage de Rodolphe vira au blanc crayeux.
-                Sachez que je suis capable de tout, susurra-t-il avec un sourire mielleux tout en remuant ses quatre doigts sous le nez de sa victime. Après, à vous de voir…
-               
-                Allez, fichez-moi le camp.
Le cousin s’empressa d’obtempérer. Il fila ventre à terre sans demander son reste. Devant cette attitude pitoyable, Jack ne put s’empêcher de soupirer. Il ramassa les papiers tombés avant de s’intéresser au tableau. Curieux, il le scruta à travers le papier bulle. On dirait un portrait… Il souleva une papier de l’enveloppe pour lire un nom inscrit en bas, dans un petit encadré.
-                Arzhel, murmura-t-il. Alors cet homme serait mon ancêtre ?
Jack ignorait encore, à ce moment-là, que ce tableau allait bouleverser le cours de sa vie. 

To be continued ! 

Marine Lafontaine