Ça y est, voici le nouveau chapitre. Certains passages ont été compliqués à traduire car un personnage s'amuse à faire des jeux de mots décalés (pour mon plus grand malheur…). J'espère que ce chapitre vous plaira. Attendez-vous à faire la rencontre de nouveaux personnages !
Bonne lecture.
Parmi l’éther, là où les yeux des mortels
ne pouvaient se poser, les anges avaient aménagé leur paradis. Mussés au cœur des
nuages aux filaments dorés par les gerbes de soleil, ils vivaient à l’abri des
maux du monde. L’une d’entre eux, une femme au port haltier, était installée
près du vide. Elle passa ses doigts déliés entre les boucles épaisses de sa
majestueuse crinière, le regard préoccupé, tourné vers le monde en contrebas.
Près d’elle, sa sulbaterne achevait son rapport sur les activités des
hommes.
- Un de nos temples sacré, infiltré,
répéta-t-elle, estomaquée. Mais comment cela est-il possible ? La carte
appartient au Diable ! Les mortels ne peuvent pas juste la prendre ainsi.
La jeune femme qui se tenait à ses côtés
fit mine de réfléchir. Une hypothèse, bien qu’elle la surprenne, lui vint aux
lèvres.
- Il est possible que l’un des trois anges
qui travaille dans son casino ait quelque chose à voir avec notre affaire, supposa-t-elle.
Sa supérieure porta une main outrée à sa
poitrine. Sa subordonnée comprenait sa réaction. Après tout, il paraissait bien
insensé qu’un ange entretienne quelque rapport avec les humains, alors
intervenir dans leurs affaires… ! Voilà qui était indigne d’un être divin.
Pourtant, ce ne fut pas à ce sujet que l’ange s’étonna :
- Attends, des anges travaillent
là-bas ?
Comment était-il même possible d’ignorer
une telle information ? L’angelette préféra garder sa remarque pour elle,
fatiguée par l’ignorance de sa patronne. Celle-ci, une fois remise de sa
surprise, admit que la présupposition de la jeune femme avait du sens.
Cependant, un élément la chiffonnait :
- Mais qui serait assez stupide pour donner
cette carte à de simples mortels ?
A cela, la jeune femme ne pouvait
répondre que par un haussement d’épaules.
*
En effet, plusieurs êtres divins étaient
employés à la « Maison du Diable ». Pour être même tout à fait exact,
ils répondaient au nombre de trois. L’un d’entre eux, d’ailleurs, était un
personnage que vous aviez pu déjà rencontrer par le passé, cher lecteur. Il
s’agit de la jeune Alice, occupée présentement à dévorer allégrement un
gigantesque pot de crème glacée saveur vanille.
Elle mangeait cuillérée sur cuillérée
sans marquer de pause. Le froid engourdissait ses mâchoires et envoyait des
pics glacés à son cerveau. Elle s’apprêtait à reprendre une bouchée quand elle
sentit qu’on lui arrachait son délicieux (et douloureux) goûter des mains. Face
à elle se dressait Willen, son camarade. Ce dernier agitait la glace sous son
nez, sourcils froncés.
- Normalement, je ne ferai pas attention à
ta manie de te torturer toi-même, déclara-t-il, mais là, c’est juste trop
douloureux.
- Oh, allez, brisons la glace, proposa
Alice avec un clin d’œil malicieux.
Il fallut un moment à son collègue pour
faire comprendre le jeu de mot douteux. Il poussa un soupir magistral.
- Je me suis fait avoir, c’est ça ?
- Oh que oui !
Un reniflement méprisant attira
l’attention des deux jeunes gens. Leur troisième acolyte, une dénommée Polly,
aussi aimable qu’une porte de prison, foudroyait la jeune Alice du regard,
dédaigneuse.
- Pourquoi traînes-tu avec elle,
Willen ? l’interrogea-t-elle. Tu veux attraper son idiotie ?
Malheureusement pour Polly, il en fallait
bien plus pour décourager son insupportable collègue. Cette dernière lui
adressa un sourire espiègle.
- Mais où sont mes manières ? J’ai
oublié de vous adresser un traditionnel « salut » !
Polly
sentit ses dents gincer. Cette petite impertinente mériterait bien plus que la
perte de ses ailes pour oser utiliser à si mauvais escient l’homonymie entre une
simple salutation et la vie éternelle avec dieu. Un jeu de mot d’un goût plus
que douteux ! Surtout en présence d’anges déchus comme eux.
- Oh, joli, ironisa-t-elle. « Nous
étions des anges autrefois », ah, ah, ah.
A ses côtés, Willen n’en menait pas large,
le regard perdu vers les abysses de souvenirs douloureux.
Alice comprit qu’elle avait peut-être
dépassé les bornes, cette fois-ci. Elle baissa les yeux en signe de pénitence,
gênée.
- Désolée, je ne voulais vous blesser. Je
souhaitais juste vous rendre l’atmosphère un peu plus légère…
Les joues de Willen prirent une délicate
teinte rosé, touché par l’attitude de leur compagne. Il passa une main sur sa
nuque, comme pour essayer de se donner contenance.
- Nous apprécions l’effort, lui
assura-t-il, mais…
- Non, nous l’apprécions pas, Willen, le
coupa abruptement Polly. Elle se moque de nous.
Un de leurs nombreux collègues, qui
observaient de loin le manège de cet intriguant trio, roula des yeux, fatigué
par leur attitude. Il appréciait Alice et sa joie pétillante et supportait de
moins en moins que Polly s’amuser à sans cesse la rabaisser.
- Tu pourrais la laisser respirer, Polly,
intervint-il. Alice est bien la seule qui parvient à transformer notre enfer
quotidien en petit coin de paradis.
Il suffit d’une œillade de l’intéressée
pour lui faire ravaler ses paroles insolentes et décamper vite fait bien fait.
Alice et Willen échangèrent un regard… avant de partir dans un incontrôlable
fou rire ! Ce petit démon avait ô combien raison. Cependant, il ignorait
lui-même la résonnance que sa petite tirade pouvait avoir pour des anges expulsés
de la cité céleste comme eux. Exaspérée par tant d’enfantillage, Polly eut un
geste de main théâtral qui accompagna à merveille son « C’est bon, j’en ai
fini de vous ! » déclamé avec gandiloquence.
Il fallut de longues minutes pour que les
deux compagnons d’infortune parviennent à recouvrir à leur calme. Alice sourit
avec délice à son ami.
- Tu vois ? Rire est bon pour la
santé ! C’est pour ça que ton visage n’est pas aussi ridé que celui de
Polly.
Le jeune homme lui répondit par un
sourire tendre. C’est alors que leur supérieur, le Dr Flug, vint à leur
rencontre.
- Alice, il y a un appel pour toi, Willen
et une personne dénommée Polly, leur apprit-il.
Les deux premiers intéressés
écarquillèrent les yeux. Mais qui pourrait donc entrer en contact avec
eux ? Alice sentit un nœud se former dans son ventre. Cela ne lui disait
rien qui vaille…
*
Les quatre aventuriers avaient repris
leur exploration de la grotte dans l’espoir de retrouver Félix et Jackpot.
Bendy avait pris de l’avance sur les autres afin de sécher ses larmes en
silence. Mais il avait beau essuyer ses yeux, de nouvelles perles salées
venaient rouler sur ses joues pâles. La vue de son petit frère blessé lui avait
porté comme un coup de poignard à l’estomac. Il n’avait pas été là pour le
protéger… mais il était vrai qu’il ne pourrait pas être éternellement
présent à ses côtés. Mais comment partir sereinement quand il constatait, une
fois de plus, les désastreuses conséquences de son absence ? S’il avait
été aux côtés de Boris, ce dernier n’aurait pas eu à affronter ce
monstre ! C’est pourquoi il devait se tenir près de lui tant qu’il le
pouvait.
Oui, tant que l’Inkness n’avait pas gagné.
Quand Boris vint se poster à ses côtés,
les larmes n’étaient plus que des traces séchées sur son visage. Le louveteau posa
un regard inquiet sur lui.
- Bendy ? l’appela-t-il doucement.
- Bien, nous allons tous bien, ici !
s’exclama joyeusement le mécanicien, ignorant délibérément le visage angoissé
de son cadet. Continuons et trouvons monsieur Félix.
Boris hocha la tête, soulagé de voir son
aîné se reprendre. Tous deux se mirent à avancer rapidement, laissant derrière
eux Cuphead et Mugman qui avaient choisi de demeurer en retrait pour le moment.
Le membre le plus jeune de la fratrie porta sa main au visage de son frère, les
yeux écarquillés. Comment une telle fissure avait-elle pu s’ouvrir dans le
visage de son aîné ?
- Que t’est-il arrivé, Cup ? l’interrogea-t-il.
Une frappe sèche, Cuphead éloigna les
doigts de son frère. Il posa sur ce dernier un regard d’une noirceur peu
commune, un regard qui hurlait au reproche amer.
- Putain, mais qu’est-ce tu penses faire,
au juste ? lui chuchota-t-il, venimeux. Risquer ta vie pour sauver la
sienne ? Tu es fou ? Et si tu t’étais fait tuer ?
Mugman
n’osait ouvrir la bouche pour répondre, tétanisé par l’air mauvais qui habitait
le visage de son frère. Il l’avait rarement vu aussi en colère… Celui-ci
se détourna de lui avec dédain, sombre et implacable.
- Tu n’as jamais été rien de plus qu’une
déception, cracha-t-il.
Quelque chose tressauta dans la poitrine
du cadet, comme un fragment de cœur qui roule entre ses os. Il ne pouvait pas
laisser son aîné dire de telles atrocités. Son visage en larmes à l’hôpital
resterait à jamais gravé dans sa mémoire. Son frère, son frère adoré qui
pleurait de joie à sa seule vue… Comment ne pas demeurer bouleversé à
jamais par cette vision ?
- T… Tu mens ! le contredit Mugman.
Je… Je sais combien tu m’aimes !
Cuphead parut surpris par sa virulence. C’était
tellement rare que cet avorton lui tienne tête, après tout. Il s’adoucit à la
vue de son air timide, comme s’il s’attendait à être puni pour avoir osé élever
la voix. Il porta une main tendre à l’épaule de son interlocuteur qu’il pressa
doucement.
- Bien sûr que je t’aime, Mug, lui
répondit-il, las de sa propre irritation. Pourquoi penses-tu que je me sois
énervé en premier lieu ? As-tu pensé à ce qui se passerait pour moi s’il
t’arrivait quoique ce soit ?
Il avait besoin que son benjamin
comprenne. Il fallait absolument qu’il préserve sa vie… Car il ne pourrait
de nouveau supporter la douleur de le perdre. Pas une seconde fois, non, hors
de question. La souffrance qu’il avait ressenti quand le sang rouge s’était
répandu sur ses mains, il en était encore malade.
- Peut-être que je sombrerai de nouveau
dans la folie et que je finirai par tuer ton ami… C’est ce que tu veux ?
Mugman se recroquevilla sur lui-même,
touché par la tirade de son aîné. Il murmura une excuse à peine audible,
n’étant que trop conscient du poids qui pesait sur leurs épaules. Cuphead parut
satisfait de sa réponse. Il le délaissa alors avec un petit sourire pour rejoindre
Boris et Bendy. Ce dernier se tourna vers lui à son approche.
- Qu’est-ce que vous faîtes, tous les
deux ? On a besoin de retrouver le plus cool de la bande !
- Je suis déjà là, idiot, répondit le nervi
du Diable avec un sourire suffisant.
- Pff, tu aimerais bien !
C’est ainsi que la petite troupe, réduite
pour l’instant au nombre de quatre, poursuivit son expédition sans se douter
que, dans l’ombre, d’immenses yeux jaunes les guettaient avec avidité…
3 commentaires:
Как же я обожаю вашу версию этого AU! Она так восхитительна! Вы и ваше творчество меня так вдохновляет! Надеюсь, скоро будет продолжение истории! (Простите за язык текста, но мне надо было высказаться)
Как же я обожаю вашу версию этого AU! Она так восхитительна! Вы и ваше творчество меня так вдохновляет! Надеюсь, скоро будет продолжение истории! (Простите за язык текста, но мне надо было высказаться)
Как же я обожаю ваше творчество! Вы и ваше искусство меня так вдохновляют! Надеюсь, скоро будет продолжение истории! (Простите за язык текста, но мне надо было высказаться)
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