jeudi 28 novembre 2013

LA VOIE DE L'ÉCRIVAIN, 3

    Hé oui, ce n'est pas parce que Eros et Thanatos a échoué au tremplin Black Moon (grrr…) qu'il ne va pas tenter sa chance ailleurs ! Tenez-vous bien, éditeurs, on arrive !

   Cinq manuscrits tout beaux, tout propres, reliés, couverture plastique et dos cartonné… Miam ! 
   Ces cinq trésors vont bientôt être envoyés vers diverses maisons d'édition, et je compte bien encore en faire imprimer pour qu'ils suivent le même chemin, accompagnés par quelques exemplaires de Chassé-croisé !
    J'en profite pour glisser un ENORME merci à Béatrice pour toute l'aide qu'elle m'a apporté dans l'impression de mes manuscrits. Sans elle, je n'aurai pas pu en faire autant. 

   Bien sûr, Réflexions d'une marionnette de papier est toujours d'actualité. Il a été refusé partout, mais je compte bien le retravailler et le remettre sur les rails (j'ai déjà ajouté des scènes et corrigé des trucs de-ci, de-là). 

  Alors, cette fois-ci, qui visons-nous… ? Les même que la dernière fois ! Avec quelques modifications, évidemment ! Pour l'instant, je compte sur XO, Laffont, Hachette, Flammarion et Albin Michel.Vous pouvez accéder aux sites en cliquant sur les noms. 

  Il n'y a plus qu'à inscrire les adresses sur les enveloppes (pas les même que la dernière fois, fort heureusement), ajouter la lettre, poster et en avant pour la grande aventure ! 

      Quant à vous, chers lecteurs, je compte également sur vous pour m'aider (s'il vous plaît ?) ! Je ne demande pas grand chose, juste que vous relayiez cet article ainsi que ceux qui vous plaisent. Sans buzz, je n'arriverai à rien. Merci beaucoup pour tout votre soutien et votre présence ! 

Marine Lafontaine
  

LE PARFUM

   Grande nouvelle, chers lecteurs ! Je suis depuis peu sur Twitter ! Vous pouvez maintenant suivre l'actualité du blog et de mon parcours sur Facebook, Twitter et Google +, en plus de pouvoir vous abonner par mail. N'hésitez surtout pas ! 

   Maintenant que ma petite présentation est faite, passons au sujet même de l'article, j'ai nommé Le Parfum, de Süskind ! Un véritable bijou !

   Le parfum raconte la vie de Jean-Baptiste Grenouille, depuis sa naissance sous un étal de poissons jusque… Ça, vous le verrez bien ! 
   Grenouille a une sorte de don, si l'on peut dire : son nez. Il est capable de sentir des parfums sur les kilomètres à la ronde, de les identifier sans peine et il les retient tous sans problème. On suit Grenouille toute son enfance chez madame Gaillard jusqu'à ce qu'elle se débarrasse de lui pour l'envoyer en apprentissage à l'âge de neuf ans. Après quelques temps passé en tant qu'apprenti chez un tanneur, Genouille entre chez un parfumeur, Baldini, et c'est là que commence véritablement son histoire… De Paris jusqu'à Grasse en passant par Montpellier et l'Auvergne, on suit le parcours de ce détestable bonhomme sans pour autant pouvoir quitter les pages des yeux. 

   Grenouille possède quelques caractéristiques qu'il faut que je mette en avant : il n'a aucune idée de la morale, il ignore les idées telles le bien ou le mal, il ne possède et n'est rien, il n'a pas d'odeur qui lui est propre, ce qui va effrayer tous les personnages qui le rencontreront à travers le roman. Et bien sûr, il a un sens de l'odorat et une mémoire olfactive tout bonnement exceptionnels. 
   Il est increvable, aussi. J'emploie un terme aussi fort car il correspond tout à fait au personnage pour lequel je n'ai pas une once d'empathie ou de sympathie (ce qui est assez rare en soit). Dans le livre, l'auteur le décrit comme une tique, parfois au repos, repus, grasse et endormie, par d'autres moment, en mouvement. 
    Berk, quoi…

   J'ai lu la fin avec une sorte d'hébétement. J'ai refermé le livre, je l'ai regardé longuement et je me suis dit : “Heu, c'est moi ou… C'est pas vrai, z'ont pas osé faire ÇA ?!”
   Hé si… 
   La fin est des plus surprenantes. Elle, heu… Je ne sais pas vraiment quoi dire en fait, c'est… C'est pas très ragoûtant, hein…
    
   Un très, très, très bon livre. Il existe un film adapté du roman datant de 2006. Je ne peux pas vous dire plus, je ne l'ai pas vu, mais d'après la bande annonce, le personnage de Grenouille semblait à peu près respecté. Bref, un excellent moment au royaume évanescent des parfums. 

Marine Lafontaine    

vendredi 22 novembre 2013

L'ALCHIMISTE

Chacun de nous, en sa prime jeunesse, sait quelle est sa Légende Personnelle.
« A cette époque de la vie, tout est clair, tout est possible, et l’on n’a pas peur de rêver et de souhaiter tout ce qu’on aimerait faire de sa vie. Cependant, à mesure quele temps s’écoule, une force mystérieuse commence à essayer de prouver qu’il est impossible de réaliser sa Légende Personnelle.»
Ce que disait le vieil homme n’avait pas grand sens pour le jeune berger. Mais il voulait savoir ce qu’étaient ces « forces mystérieuses » : la fille du commerçant allait en rester bouche bée.
« Ce sont des forces qui semblent mauvaises, mais qui en réalité t’apprennent comment réaliser ta Légende Personnelle. Ce sont elles qui préparent ton esprit et ta volonté, car il y a une grande vérité en ce monde : qui que tu sois et quoi que tu fasses, lorsque tu veux vraiment quelque chose, c’est que ce désir est né dans l’âme de l’Univers. C’est ta mission sur la Terre.
– Même si l’on a seulement envie de voyager? Ou bien d’épouser la fille d’un négociant en tissus? 
– Ou de chercher un trésor. L’Ame du Monde se nourrit du bonheur des gens. Ou de leur malheur, de l’envie, de la jalousie. Accomplir sa Légende Personnelle est la seule et unique obligation des hommes. Tout n’est qu’une seule chose.
« Et quand tu veux quelque chose, tout l’Univers conspire à te permettre de réaliser ton désir. » 
 
    Bien le bonsoir ! Certains l'ont peut-être déjà lu et ont reconnu l'extrait introduit cet article, il s'agit bien d'un passage de L'Alchimiste de Paulo Cohelo, ce livre ô combien savoureux qui vous
transporte dans une quête initiatique des plus merveilleuses.

   Tout d'abord, excusez-moi pour mon retard. Je n'avais pas publié d'articles depuis un bout de temps, je le reconnais, mais la terminale et la vie sociale sont deux petites bêtes bien chronophages (hé oui, la vie réelle prend énormément de place !). Enfin, je profite d'un moment de répit (je me bagarre en ce moment avec un devoir sur Descartes et… comment ça, je fuis mes obligations ?) pour partager avec vous une histoire que j'ai adoré… et détesté à la fois. 

   L'Alchimiste, c'est l'histoire d'un jeune berger appelé Tarifa qui, pour assouvir son désir de voyage, décide de tout quitter et de partir à l'aventure. De l'Andalousie aux pyramides égyptiennes, nous suivons sa quête qui lui permettra de réaliser sa Légende Personnelle. 

   Alors vient  la question “Mais qu'est-ce diable la Légende Personnelle ?” (oui, les majuscules sont importantes, on les retrouve tout partout !). Bref… La Légende Personnelle, c'est en quelque sorte l'accomplissement de soi, la réalisation de son rêve le plus profond, son désir le plus cher. C'est ce qui permet à un individu de se sentir complet et épanoui. 
   Dans une interview, Paul Cohelo la traduira de cette manière : "Si vous écoutez votre cœur, vous savez précisément ce que vous avez à faire sur terre. Enfant, nous avons tous su. Mais parce que nous avons peur d’être désappointé, peur de ne pas réussir à réaliser notre rêve, nous n’écoutons plus notre cœur. Ceci dit, il est normal de nous éloigner à un moment ou à un autre de notre Légende Personnelle. Ce n’est pas grave car, à plusieurs reprises, la vie nous donne la possibilité de recoller à cette trajectoire idéale."

   Je garde vraiment un excellent souvenir de ce livre que je me rappelle d'avoir lu d'une traite comme une affamée. Le voyage de Tarifa est splendide, sa vision des choses, à la fois naïve et sincère, nous transporte et nous touche à la fois. De plus, j'ai adoré la notion de Légende Personnelle. Savoir que chacun à une place sur cette terre, que chacun à quelque chose à accomplir… J'ai trouvé ça merveilleux. Ça a touché mon âme d'enfant naïve, dira-t-on, n'est-ce pas, professeur Candide ?
   Mais, car il y a toujours un mais, j'ai bloqué sur une chose et… Bah ça m'a gâché en partie le plaisir de ce petit bijou. La Main du Destin (quand je vous dis qu'on retrouve les majuscules partout !). La Main du Destin m'a complètement freiné. D'après ce livre, notre vie est déjà écrite avant même notre naissance et ça… je n'ai pas supporté. Vous allez peut-être trouver ça fort de café, que je suis trop tranchée etc. Mais, imaginez-vous ! Aucun libre arbitre, aucun choix possible ! Votre vie est déjà tracée sans même que vous en ayez conscience selon les bons vouloirs d'un entité supérieure ! Pour la rêveuse existencialiste que je suis, ça m'a semblé assez, heu… effrayant, je dirai. 

   Mais ce livre est à lire absolument. Ne vous laissez pas freiner, n'hésitez pas à plonger au cœur de ce superbe voyage. Je vous garanti que vous le refermerez avec le sourire aux lèvres et une envie pressante de découvrir votre propre Légende Personnelle.

Marine Lafontaine

dimanche 10 novembre 2013

POURQUOI LIRE ?

  Avant de commencer, j'aimerai adresser un énorme merci à Béatrice pour toute son aide. Merci, merci, merci beaucoup !

   Le pourquoi est une question universelle qui hante constamment nos esprits. Pourquoi est-on ? Pourquoi la mort ?... Oui, bon, je ne suis pas là pour régler les questions existentielles de l'Humanité, mais plutôt pour tenter d'apporter des arguments à l'un des pourquoi qu'on me pose souvent. 
  C'est le pourquoi lit-on ? 

   Nous allons tenter d'y répondre ensemble. Avant de se lancer dans le sujet à proprement parler, il faudrait définir tout d'abord nos "limites". Pour cet article, nous allons nous concentrer sur les fictions, les textes philosophiques et les témoignages. C'est d'ailleurs par cela que nous allons commencer. 

   3096 jours de Nathasha Kampush, Si c'est un homme de Primo Levi, Brûlée vive de Souad… Ces écrits ont une place importante dans notre culture car ce sont des marques de l'Histoire, des marques du vice des hommes. Primo Levi, survivant de la déportation juive, Souad, victime d'un “crime d'honneur” en Cisjordanie, Nathasha Kampush, séquestrée dans une cave pendant dix ans par un malade mental. Ces trois personnes ont vécu des évènements terribles que nous pouvons ignorer. Il ne s'agit pas de “Jeter le voile”, mais de le déchirer pour entendre les voix de ceux qui ont souffert, car nous ne pouvons ignorer les horreurs humaines. 
   Ces témoignages, pourquoi les lire ? Pour ne pas oublier les horreurs du passé, par exemple, avec Primo Levi. Ou pour réagir. Laissez-moi vous parler de Souad. Cette jeune femme est tombée amoureuse à dix-sept ans. Dans son village, une femme est moins bien traitée que du bétail, elle n'a pas le droit de sortir, elle n'est pas autorisée à s'exprimer, elle est battue chaque jour… Etre femme est une malédiction, elle n'est là que pour procréer et donner des fils. Quand Souad tombe enceinte alors qu'elle n'est pas mariée, sa famille la fait brûler vive pour laver son honneur. Ce cas-là n'est pas rare ! Encore aujourd'hui, beaucoup de femmes subissent de tels sévices. Il est important de le savoir pour agir. 
   Voilà pourquoi lire. 

   Mais alors, on doit lire par "devoir" ? Non, pas uniquement, bien sûr ! On va alléger un peu l'atmosphère avec les fictions ! Alors, oui, fiction est un terme très large qui comprend romans, nouvelles, fables, pièces et autres. 
  Les fictions sont tout d'abord écrites pour divertir le lecteur, le sortir de son morne quotidien et le plonger dans une intrigue montée de toute pièce. Et c'est avec cette définition qu'on trouve la principale réponse au pourquoi qu'on pourrait formuler de cette manière : s'évader. Vous rêvez d'être une princesse après laquelle tous les hommes soupirent ? Un aventurier sans peur à la conquête du monde ? Une lycéenne pleine de répondant ? Un antique guerrier ? Alors lisez !
 
  Ouais, c'est peut-être un peu brute comme manière de convaincre…  On compare souvent la lecture à un voyage, un comparaison somme toute satisfaisante. Ouvrir un roman, c'est comme un départ pour un voyage où seul son esprit se déplace. Lire, c'est se plonger dans des vies, dans des mondes, c'est apprendre, c'est adopter des valeurs, c'est rencontrer des héros. Lire, c'est se sortir de la tête toutes les grises pensées qui la minent, c'est rire, frissonner, pleurer, crier… Quand vous lisez, vous accompagnez les personnages à travers leur histoire, vous la vivez en leur compagnie. On vit, on ressent des choses que nous ne pourrons probablement jamais vivre et en cela, le livre est un outil merveilleux. 

   Je ne sais pas vraiment comment vous le formuler, mais lire enrichis. Pas notre porte-monnaie, c'est sûr (c'est un peu cher, mais quand on aime, on ne compte pas), mais intellectuellement parlant, c'est vraiment épanouissant. Un bon roman procura avant toute chose du plaisir à son lecteur, mais il apportera aussi en quelque sorte une doctrine et vous vous forgerez une vision du monde tout à fait unique à travers vos lectures... sauf si vous vous en servez pour caler le pied d'un meuble. 

   "Lire tue l'ignorance et les préjugés" (affiche de la librairie Brestoise “Dialogue”, reprise à Becherel par la librairie salon de thé "Saint Michel"). Belle phrase bien tournée, non ?
 
Affiche due à la créativité de la librairie brestoise 'Dialogue'' reprise à Becherel par l'excellente libraire de la librairie salon de thé ''Saint Michel''
En savoir plus sur http://www.paperblog.fr/4991328/lire-tue-l-ignorance-et-les-prejuges/#5OztoXcelmZg0qQM.9
   C'est aussi là qu'interviennent les textes des grands philosophes tels que Platon, Lucrèce, Descartes ou Sartre, pour ne citer qu'eux. Grâce à leurs écrits, ils vont développer leurs thèses qui sont le reflet de leur vision de l'univers et de l'Etre. Chacun met en avant ses propres idées et c'est en les confrontant que vous créerez votre propre philosophie, ainsi que votre esprit critique. 
    Et puis, entre nous, une petite citation ou deux bien placées impressionnera toujours tout le petit monde ! 

"A force de lire on finit par comprendre qu'à force de lire on finit par comprendre" Jacques Beaudry

Marine Lafontaine